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lundi 29 juin 2015

Lecture d'un signe : le chalutier Marianne dérouté vers Ashdod par l'armée israélienne.

Fouillé et inspecté dans les eaux internationales, le navire Marianne a été dérouté par la marine israélienne vers Ashdod… Quel est le sens de cet événement ?

On me dira : c'est juste une question de sécurité pour Israël. Ce chalutier faisait partie d'une flotille de pacifistes pour sensibiliser l'opinion au sujet de la Palestine… Et pourtant, il faut voir ce que l'événement signifie. Car la vie, sans cesse, nous envoie ses messages, et ils prennent toutes sortes d'expression.
Ils sont cryptés sous la forme de symboles. Pour les déchiffrer, il ne faut pas avoir recours à "l'interprétation personnelle", car il y a autant d'interprétations que d'individus, mais il faut utiliser le Code des archétypes qui donne l'exacte mesure du symbole exprimé.
Dominique Aubier, à ce propos, était précise : « un esprit averti surveille les symboles et considère avec attention le chemin qu’ils vont encore parcourir. C’est pourquoi le symbole doit être considéré comme une nourriture cérébrale de qualité très spécifique. Enlever la fonction symbolique et le cerveau meurt d’inanition. »
Ce qui est valable pour un individu l'est également pour une nation. Aussi les responsables politiques devraient-ils lire les symboles, les signes, les leurs à titre personnel mais aussi ceux qui concernent la pays dont ils ont la charge.

Avant de poursuivre, je tiens à rappeler que :
Le décryptage du symbole constitué par un événement s’achève en diagnostic sévère à l’égard  d'une initiative menée. Il ne faudra donc pas s'étonner que de cet événement d'apparence assez banal il ressorte une sévérité qui puisse mettre mal à l'aise les esprits bien installés dans la satisfaction et le confort des situations acquises : le symbole représente soit l'expression d'un archétype cherchant à se faire connaître, soit il est l'expression d'une information, parvenue en couche II du « Pardes » : lire le symbole c'est donc accéder à l'archétype, et en même temps repérer l'information annonciatrice en cours de métabolisation. Juste le temps de s'adapter à ce que le Réel imposera à brève échéance.

Revenons sur cet événement - signe : « Le chalutier suédois Marianne, fouillé et inspecté dans les eaux internationales, a été dérouté par la marine israélienne qui l'escortait désormais vers Ashdod où il devrait arriver dans les 24 heures »
Comment lire ce signe ? D'abord le fait brut, ensuite, la réalité : car nous vivons dans un monde fait de réalité. Il faut "palper" la réalité, au travers des faits, et ensuite, recourir aux noms. Aux noms propres qui circulent dans le message. Technique de kabbaliste (imitée par les psychanalystes, à ceci près que la kabbale hébraïque a pour référent son Alphabet vivant alors que la psychanalyse est fondée sur un système qu'elle s'est autoconstruit, en puisant largement, et sans le dire, peut-être de manière "inconsciente", dans la Tradition hébraïque). Les noms qui sautent au yeux dans cette affaire, ce sont« Ashdod ». Et le prénom de « Marianne ».

1. Méthodologie initiatique
Dans le mot Ashdod, (précision apportée par un ami grammairien expert de l'hébreu) « on a la racine Ch-D-D-, comme dans Chaddaï (fort) ».
Moi, lui ai-je répondu, je pratique la technique du Notarikon et du Héquech, ainsi on trouve le mot Dod, qui signe : David. C'est la contraction de David.
Précédé du mot A-sch qui veut dire « comme ». Donc « comme David ».
L'ami grammairien me répond que "la lettre Aleph étant préformative, il n'y a aucune nécessité de décomposer le mot en deux parties."
 — À quoi je réponds que je fonctionne sur la logique de l'esprit qui entend bien "Ash" et "Dod" , et que je ne recours pas à la sémantique ou la philologie. S'agissant d'une lecture d'initié et non d'agrégé de grammaire, j'utilise le "Notarikon" : diviser un mot en deux comme le préconise le Talmud. J'utilise le "Héquech", comme Mordehai dans la Meguillah d'Esther : cela consiste à « concasser les mots pour en sortir le sens. Il faut, dans un mot, briser l'enveloppe protectrice et libérer le "codon" d'information qui hante l'événement. Le "Héquech" fait apparaître alors le "guézer", le décret initial, l'information première ordonnée par l'Invisible et qui a pris une première forme dans un événement symbolique. Cette technique m'a été enseignée par mon Maître, la kabbaliste Dominique Aubier.
Appliquant ces techniques de lecture, approuvées par le Talmud, confimées par la Kabbale classique et notamment l'auteur du Zohar et mises en œuvre par les Maîtres tels Moïse Cordovéro — et tenant compte de l'observation du grammairien — j'en ai déduit qu'il fallait y aller "fort". Et que si la racine du mot est bien CH-D-D comme dans Chaddaï, l'immanence divine qui intervient pour ordonner la fin d'un cycle et l'arrêt d'un type de fonctionnement, alors, en effet, le message a beaucoup de force. Et qu'il faut cesser de naviguer dans le vague.
Dans le mot "A-shdod", l' Aleph existe, fut-il préformatif. Il est toujours pré-formatif, car l'Univers été crée sur son instruction, donc formé sous l'impulsion pré-formative de l'Aleph. Dire qu'il ne serait pas présent ou valable sous prétexte qu'il serait préformatif est une erreur, doublée d'une grossièreté intellectuelle.
Aleph est là, il se prononce et s'entend. Donc on ne peut l'exclure. Dès lors je confirme que Ashdod peut s'entendre : Ash + Dod = « comme David ». Mais bien entendu, entende qui le veut bien.

2. Ashdod : « comme David »
Ashdod, qui peut s'entendre « comme David » serait-ce un indicatif de comportement à adopter ? C'est-à-dire : penser, agir comme David ? Agir avec force comme lui ?
David était le roi-bouffon qui simulait la folie lorsqu'il fut fait prisonnier et dansait devant l'Eternel. Cervantès en a tiré son personnage célèbre, Don Quichotte, touché de « folie » divine, faisant lui aussi des danses curieuses, par exemple au chapitre de la Sierra Morena. « Comme David », Don Quichotte semble bien penser et agir comme le roi biblique.
 On ne peut s'empêcher non plus de songer à l'expression « Messie fils de David », le second messie prévu par la tradition, faisant suite au « messie fils de Joseph ».
« Il existe en fait trois positions relatives à la résolution messianique. Machiakh ben Iosef, Machiakh ben David et Machiakh ben Ephraïm. Chaque étape est interprétée par quelqu'un qui usera d'un style de pensée analogue à celui du héros biblique pris comme modèle. Nous avons trois modèles, Joseph, David, Ephraïm. »
Dominique Aubier explique que « Joseph, c'est le visionnaire qui interprète les songes. Il est le roi de la symbolique. David, lui, est une conscience forgée dans un tout autre registre. Son nom est lisible dans les deux sens. Il implique un étiage évolutif où Gauche et Droite entrent en relation. Celui que l'on appelle messie fils de Joseph sera très doué, il bénéficiera de l'espace extraordinairement favorable quand l'énergie infiltre ce qu'elle veut. La seconde instance, réservée au messie fils de David intègre tout ce que le premier aura inséré… Quant à Ben Ephraïm, c'est le nom du fils que Joseph a eu en Egypte. Il renvoie à une nation extérieure à l'enclos hébraïque. »
Donc, « comme David » serait une allusion à cette pensée analogue à celle de David : serait en cause le « messie fils de David » en ce sens qu'il pense et agit « comme David », de manière analogue au personnage biblique. Qui serait visé ? Où serait-il ?

3. Tzarfat (la France) est en cause
Il y a dans la Torah un chapitre signé Obadia où la sortie messianique est prévue. Il dit que « les exilés de Jérusalem, répandus en Séfarad, posséderont les villes du Midi… » Séfarad signifie Sefer : descends, livres, descends ici. Nous sommes ici dans le cadre de l'ère juive, et la prophétie d'Obadia dit aux exilés de Jérusalem de partir vers Séfarad, c'est-à-dire l'Espagne (Séfarad est le nom de l'Espagne en Hebreu), et c'est d'ailleurs ce qui s'est produit. En second temps, les exilés se rendront en Tzarfat, c'est-à-dire la France. Les noms de deux pays sont écrits en toute lettres dans la prophétie. Il y a donc deux sorties messianiques, l'une en Espagne, l'autre en France.
« Comme David » mettrait - il en cause la France ?

Le signe est assez clair : Ashdod nous dit d'agir « comme David » et le navire arraisonné s'appelle « Marianne » dont le nom désigne la France, « Marianne » étant le symbole le symbole officiel de sa République.

Son cours — celui du bateau et par conséquent celui de la Marianne — a été modifié par l'intervention d'Israël : fini le petit cabotage et l'errance sur les mers, avec cette idée naïve que le flotille à laquelle il appartenait pouvait « libérer la Palestine ». La racine du mot invite à l'idée d'arrêt, de cessation, puisque c'est la même racine que Chaddaï, l'immanence ordonnant « assez fait ».
Il s'agit maintenant de rentrer au port, au bercail, à Ashdod, autrement dit vers la vocation profonde de la France qui doit intégrer le sens de sa mission : penser et agir « comme David ».

« Agir comme David » : cela suppose que l'on observe bien le nom de David. Il s'écrit Dalet Vav Dalet. Il peut se lire dans les deux sens. Dalet à Droite et Dalet à Gauche. Porte à Droite, porte à Gauche. David présente deux portes qu'il unit par le Vav. Il est donc l'acteur unissant les deux portes.
Unir Gauche et Droite, unir Connaissance et Sciences, soutenir la grande synthèse universalisante. Telle est la mission du « messie fils de David » prévu dans le judaïsme. Cette union Droite et Gauche, elle a été réalisée. La synthèse existe, elle a été écrite par quelqu'un qui a précisément « agi comme David » : c'est Dominique Aubier, auteur du Code des archétypes, « La Face cachée du Cerveau » — n'en déplaise aux effarés du conventionnalisme et autres conservateurs dogmatiques : l'œuvre d'Union des Contraires, Connaissance et Sciences, a eu lieu. Elle est écrite, imprimée, publiée. Elle n'est plus à inventer, mais à mettre en œuvre.
Le travail a été fait — à titre personnel, par cette femme. Il a même été traduit, en Allemand, en Anglais. Il a été soutenu par des Lecteurs. Mais c'est au navire « Marianne », donc à la France tout entière de l'assumer culturellement et de le convoyer en tant que projet de civilisation. C'est là, le « grand dessein de la France » dont les politiques se gaussent sans savoir y mettre de contenu. C'est là, la vocation de la Francophonie, cette entité fort vague autour d'une intuition selon laquelle la langue française devrait concrétiser quelque action civilisatrice spectaculaire.

4. "Marianne" à Ashdod : le sens de l'événement
Le défi est de taille, car la France est un chalutier dont le moteur est bien grippé. Tzarfat rechigne, son nom en hébreu évoque tout un programme. Il commence par un Tzadé, il existe donc un rapport entre le Tzadé de ce mot et la réalité qu’il évoque. Lettre à deux  branches indiquant deux directions opposées… Le mieux est de citer Dominique Aubier qui a parfaitement cerné la problématique de la France, en relation avec le thème de David :
« Le Tzadé de son initiale et sa double polarité sont les insignes de son comportement. Toujours entre les deux extrêmes. La France s’affirme fortement unitaire quand les contraires se parlent et ils ne se parlent jamais si bien qu’en langue française. C’est pourquoi la France est le territoire du Qorban. Elle est au paroxysme de sa puissance quand elle rapproche les contraires. Elle les met « ensemble » et elle atteint ainsi la véracité communicable qui habite la réalité. Le texte fondateur de cette prise de conscience est toujours le verset 20 d’Obadia. Le prophète désigne Tzarfat comme étant obligatoirement le lieu où surgirait le geyser messianique, après que Sépharad ait préparé le terrain. L’Espagne étale la substance de la doctrine à élucider. La France s’en empare et lui offre le traitement qui en libère l’enseignement. Son nom l’indique. Son génie entre en fonction et en efficience quand le cycle civilisateur en vient à écrire Tzadé. La péninsule ibérique a arrondi la formation cyclique autour du message. La France le soumet alors à son jeu de raquette. Du point Tzadé 900, pléthorique, elle renvoie la balle sur le Tzadé 90 qui la rabat au-dessus de lui sur le Qof. Tzarfat balise la position évolutive où la dualité est à son maximum d’écart. Le cycle est alors comme une fronde. Entre les deux pôles de sa fourche, la ligne du présent s’incurve au maximum de son élasticité et devient lance-pierre. Ce lance-pierre qui prend son sens exemplaire entre les mains du jeune David lorsqu’il abat Goliath. L’instrument c’est l’archétype, mais son outillage n’est efficace que manipulé par une énergie humaine. »

La France, pour Dominique Aubier, est clairement l'aboutissement et lieu de délivrance comme le suggère la valeur numérique du mot hébreu 770 — la maison de Mashia.
Confirmé par le Rabbi Loubavitch Schneerson qui a noté que le mot Tzarfat (la France) s'écrit avec les mêmes lettres que celles écrivant paratsta, tu t’étendras — oufaratzta (Genèse 28, 14), dont il avait fait sa devise.
Le rapport entre Tzarfat et ce verset est irréfutable. Autrement dit : c'est en Tzarfat que la Connaissance prendra de l'ampleur et s'étendra. La France est bibliquement compromise, et son avenir se joue sur ce projet.

L'arrivée du navire « Marianne » à Ashdod serait-il la confirmation — encore symbolique — de l'opération en cours ? Quand le symbole apparaît, les choses sont déjà fort avancées. Il y a bien prise de pouvoir du navire par des commandos : donc l'esprit interviendra directement sur le tout petit chalutier poussif qu'est la France, et forcera l'équipage à changer de cap, à prendre la direction de « David », donc du « Messie-fils-de-David » responsable de la grande mise au clair.
Mise au clair ? Elle est là, dans ce livre. A découvrir d'urgence. Car chacun est invité, à titre personnel à prendre connaissance de cette feuille de route. Chacun peut faire partie de l'équipage nouveau désormais aux commandes de « Marianne ». À qui je souhaite la bienvenue, au pays où l'on pense et agit « comme David ».


Dominique Blumenstihl-Roth
Auteur de : Esther la Délivrance d'Israël


A paraître bientôt :
"Victoire pour Don Quichotte"
de Dominique Aubier
Les sources hébraïques et araméennes de Don Quichotte.

jeudi 18 juin 2015

C'est le Ramadan… Quel est le sens du Ramadan ?


Le Secret du Ramadan… Quel est le sens du Ramadan ?

Car donner le sens d'un rituel, c'est en libérer le message.


Comme chaque année, les musulmans pratiquent le Ramadan, l'occasion de retrouvailles familiales et de fêtes. Nous sommes tous d'accord avec les interprétations qui estiment que ce mois est celui de la générosité, de retour sur soi, de la réflexion, du «retour à Dieu», du partage avec les autres. Une redécouverte, une fois par an, des sentiments de fraternité. C'est là une lecture valable, d'ordre affectif, fort respectable. Cependant, le sens du rituel va bien au-delà de l'approche affective. Le Ramadan contient en effet un «secret», comme le dit un hadith, un secret conceptuel, à haute portée civilisatrice et intellectuelle.
Les musulmans sont-ils prêts à recevoir l'explication de leur propre rituel ? Peuvent-ils concevoir une exégèse de leur propre symbolisme ? Une exégèse du symbole a toujours pour effet une libération. Libération des symboles est hautement nécessaire de nos jours, pour accéder à un niveau de conscience plus élevé.

Quel est le sens réel de Ramadan ? S'il est considéré comme un «pilier» de la religion, c'est qu'il doit revêtir d'une importance considérable. Pour le comprendre, il faut l'observer dans le détail, regarder exactement ce qui se déroule. L'épreuve principale — car c'en est une — consiste à pratiquer le jeûne. Mais attention : il s'agit d'un jeûne diurne. C'est-à-dire que l'absorption de nourriture est interdite pendant la journée, mais permise et recommandée la nuit.
Dès lors il apparaît clairement que le Ramadan a pour objectif symbolique d'attirer l'attention du croyant sur la distinction Jour-Nuit.
Le Ramadan a pour calendrier la différence entre le jour et la nuit. Avec, pour horloge, les astres solaire et lunaire. Il est donc greffé sur le symbolisme représentatif des grands astres qui accompagnent l'humanité depuis la nuit des temps. Pour comprendre le sens du Ramadan, il ne faut pas se contenter de l'apparence sociale festive mais se demander :
— pourquoi cette fête ?
— pourquoi jeûner pendant le jour ?
— pourquoi l'abstinence sexuelle pendant le jour ?
— pourquoi ces activités sont-elles reportées à la nuit ?
 — qu'est-ce que le jour, qu'est ce que la nuit ?

1. Tout cela est symbolique
Une première précision : nombre de musulmans m'ont signifié que le Ramadan ne serait pas un rituel mais « plutôt un "pilier de l'Islam" au même titre que la prière… ». Il convient d'être précis et de s'entendre sur le sens des mots. On appelle rituel, « l'ensemble des rites d'une religion (gestes, symboles, prières). C'est l'ensemble des comportements codifiés, des règles et habitudes fixés par la tradition ». Définition donnée par le Dictionnaire Larousse. Le Ramadan entre bien dans la catégorie des gestes, symboles, rites de la religion musulmane, dès lors il constitue bien un « rituel », au même titre que la prière.
S'agissant donc d'un rituel, on ne saurait se contenter de son apparence littérale. N'en déplaise au Intégristes, « Car tous les rituels du monde ne sont que des visionnements symboliques, écrit Dominique Aubier. Ils aident l’intellect à saisir ce qui lui est insufflé, dans une démarche progressive qui comporte ses aléas. L’étape symbolique est une phase essentielle, mais seulement une phase, une étape dans le processus de la prise de conscience au sein d’un cycle ».

Le désir d'ouvrir le sens est préconisé par le Coran : « si le serviteur sait ce que cache le mois de ramadan, il aurait souhaité que toute l’année soit ramadan. » ( Mizan-al-hikma - hadith 2665). Ce hadith est intéressant car il présuppose que le ramadan détient un secret caché.
Quel est le secret du Ramadan ?
Une affaire de… « chaleur » comme son nom l'indique. Mais ce n'est certainement pas en raison des températures élevées dans le désert que ce rituel a pris ce nom. Les températures précisément chutent pendant la nuit et le mois de Ramadan, fondé sur le calendrier lunaire, se décale d'année en année de quelques jours, finissant par couvrir toutes les saisons. La température extérieure n'est donc pas l'indice valable qui expliquerait le choix du mot. Il a été très judicieusement choisi par le Prophète de l'Islam, non pour une raison anecdotique — ce serait impensable — mais pour une cause conceptuelle profonde. Qu'est-ce que la chaleur du point de vue de la métaphysique ?

La lune est le symbole du savoir scientifique, qui évolue constamment.
Le soleil est le symbole de la connaissance, donnée perpétuelle et constante.
Les deux astres ne se valent pas : la lune n'a pas de lumière propre, elle ne fait que réverbérer la lumière qu'elle reçoit, parfois même elle en est totalement privée.
Ces éléments symboliques sont parfaitement décrits dans le Zohar, « le Livre des Splendeurs », célèbre ouvrage du kabbaliste Moïse de Leon du XIIème siècle, ainsi que dans le livre du Soufi Ibn' Arabi, « L'Arbre du Monde » (Shajarat al-Kawn.) Décrits, mais non expliqués.
 
2.L'explication des symboles nécessite un regard extérieur à la tradition : le regard objectif. Et une grille de lecture.
Et c'est justement à cela qu'invite le Ramadan dont le déroulé a été mis au point par le fondateur de la religion musulmane. Tout dans ce rituel se rapporte à la distinction entre "Droite" et "Gauche". Droite et Gauche corticales. Le critère en cause est en effet d'essence cérébrale : Droite et Gauche corticales sont différenciées. Gauche étant l'hémisphère cortical possédant l'aire du langage, Droite étant l'hémisphère ne possédant pas l'aire du langage. (Ce rapport s'inverse selon que l'on regarde la personne de l'extérieur).
La Sourate Ya Sîn en présente l'exposé symbolique. L'explication en est donnée dans le livre de référence qui explicite dans le détail les archétypes évoqués et le motif fondateur du rite.
Le soleil représente symboliquement le dispensateur de lumière, c'est-à-dire le Verbe irradiant la pensée par son incursion dans l'aire du langage. La lune, quant à elle, est le symbole de l'aire symétrique, disposée en face, et qui ne bénéficie des informations que par réverbérations provenant de l'hémisphère solaire d'en face.

3. Le Ramadan sépare très nettement nuit et jour.
Il ordonne de ne pas s'alimenter le jour. C'est-à-dire qu'il renvoie à la notion selon laquelle le soleil, symbole de la Connaissance, dispense son information pure sans qu'il soit nécessaire d'y ajouter quoique ce soit. L'homme doit se nourrir de cette Connaissance pure arrosant l'univers.
Cela ne le prive pas d'apprendre des choses objectives : il doit se nourrir de l'enseignement nocturne. C'est-à-dire qu'il doit « manger la nuit ». Donc manger la science, symbolisée par l'astre lunaire brillant la nuit. Ainsi le Ramadan enseigne qu'il faut d'une part recevoir la Connaissance du Sacré (lumière solaire) et d'autre part se nourrir de la science (manger la nuit).
Quel Imam actuel sait décrypter le sens du ramadan et ouvrir sa symbolique ? A ma connaissance… aucun.
L'homme complet est celui qui s'alimente à ces deux sources, en distinguant bien les deux apports l'un de l'autre et parvenant à en faire la synthèse unitaire en lui. Un hadith considère que le Ramadan est sacré car il « brûle le péché » : il préconise l'alimentation aux deux sources, Connaissance et sciences, le péché consistant à ne pas en concevoir la synthèse et persister dans la voie séparatrice et univoque.

4.Pourquoi l'abstinence sexuelle ? 
Là aussi, il faut remarquer qu'en réalité il n'y a pas abstinence. La relation sexuelle n'est pas interdite : bien au contraire, elle est reportée exclusivement à la nuit.
Cela signifie que l'acte de l'union (Union des hémisphères Droite et Gauche pour former l'unité intégrale du Cerveau) est prévue : il s'agit donc pour le Croyant de l'Islam de ne pas craindre la nuit, mais de l'attendre et de s'unir à elle. Si la nuit représente l'empire lunaire de l'Occident et sa science, alors cela signifie que le (la) Croyant(e) doit, au travers de l'union physique nocturne avec son (ou sa) partenaire, considérer que l'Occident est le partenaire obligatoire d'une opération sacrée. Cette union physique entre homme et femme est le symbole de l'union du jour et de la nuit, eux-même symboles de l'union Connaissance et sciences.
Cela s'appelle dans l'Islam soufi Jam al Jam, l'union des contraires en vue de réaliser le Tawhid (la station de l'Unité).
Chaque musulman est appelé à titre personnel à réaliser cette union.
Unir Connaissance et sciences : encore faut-il que le Croyant accepte l'idée que le rituel qu'il pratique ne consiste pas seulement à manger des loukoums une fois la nuit tombée, mais à comprendre ce que manger signifie.

5. Manger la nuit
Le Prophète de l'Islam a symboliquement prévu que le musulman devait se préparer à l'arrivée de la nuit : se préparer à ce que l'Occident (Qui Fait) de la science fasse son entrée dans le cycle civilisateur. Et qu'à ce moment là, prévu par le rituel symbolique, le Croyant devra s'en instruire (manger la nuit).
La faim est d'autant forte que l'on se prive volontairement de la nourriture pendant le jour. C'est donc avec désir que le Croyant doit s'informer des sciences et les consommer.

Dans le Ramadan, tout est symbolique.
Qui peut croire que l'exécution d'un rituel formaliste suffise à accéder au sens ?  Effectuer le rituel est une chose respectable : mais le comprendre est un acte de conscience et d'agrandissement autrement plus puissant. Cependant, pour le comprendre, la foi, certes respectable, ne suffit pas. Il faut disposer de la grille de lecture qui en permette le décodage.
Manger la nuit est un acte physiologique à portée symbolique. Cela veut dire ingurgiter, se remplir avec appétit, de tout le savoir scientifique objectif. Il s'agit donc, pour le Croyant, de disposer du double regard sur le réel : celui inspiré par la révélation des signes (le soleil) et celui inspiré par la lecture objective du savoir (la lune).

Cette union entre l'Islam et l'Occident est prévue par la Torah : voir les versets bibliques Genèse 28,9 et Genèse 36, 3. Esav (qui représente l'Occident) épouse la fille d'Ismaël et ce mariage la rend heureuse et la guérit d'une maladie dont elle souffrait. Ce mariage est un acte symbolique désignant l'Union Occident-Islam, prévue dans la Torah.
Voir : Mahalat et Basemat, commentaire de Genèse 28,9 et Genèse 36, 3.

Les sciences, le regard objectif, c'est le propre de l'Occident.
Cela signifie que le Croyant de l'islam doit intégrer le savoir issu de l'Occident scientifique : la nuit lunaire est le symbole de l'Occident. L'union des contraires dépasse donc largement le contexte personnel et s'étend comme un concept civilisateur : le Ramadan implique, en tant que rituel collectif, que la civilisation musulmane doit considérer le partenariat occidental comme une obligation ontologique et qu'il convient de se nourrir de son apport. Sans renoncer au soleil du Sacré. Dès lors toute confrontation violente doit cesser au nom même du Ramadan. Il faut une Union sacrée.
Et de toute évidence, le Ramadan invite à la paix, à la cessation de toute violence : le regard devant se tourner vers
la conciliation et l'union des Contraires.
 
6. Ce défi concerne aussi l'Occident
Il convient que l'Occident considère le rituel pratiqué par l'Islam, d'autant que l'Islam paraît installé sur son territoire de manière irréversible. Il ne s'agit pas de se convertir à quelque religion que ce soit, mais de comprendre.
Donc tout d'abord : arrêter les violences.
Précisions : le Jeûne du Ramadan ne doit pas se confondre avec le Jeûne du Carême chrétien : le jeûne du Carême ne distingue pas la nuit du jour. La privation de nourriture lors du Carême signifie que l'Occident doit cesser, à un moment donné, de se laisser berner par la consommation de biens, par l'option matérialiste : le Carême, privation totale de nourriture invite au retour à l'enseignement christique et au renoncement au matérialisme. Il défie la fascination Occidentale matérialiste (faire, produire, consommer) et l'invite à marquer l'arrêt. A faire en quelque sorte d'urgence un grand Shabbat.

Le jeûne musulman renvoie à un signifié différent :
La nuit du Ramadan désigne l'Occident (l'empire de la nuit lunaire) comme un partenaire puissant — et non comme un ennemi. De même l'Occident doit considérer qu'en face de son savoir scientifique, il existe une autre parole, issue du sacré, dont les religions ont, à un moment, codifié la Connaissance.

Le Ramadan est un appel à l'Union Connaissance et sciences.
Autrement dit : les deux partenaires sont appelés à une rencontre… amoureuse ! 
Cette rencontre, où devra-t-elle se réaliser ?
Le Ramadan désigne le lieu et le moment de la rencontre : la relation sexuelle, donc l'union homme-femme en tant que symbole de l'union entre Droite et Gauche, ne peut se dérouler que durant la nuit. Autrement dit là où le soleil se couche. De la rencontre Gauche et Droite, Connaissance (soleil) et sciences (lune), il naît de la chaleur par effet de frottement des deux modes de pensée s'unissant : chaleur, c'est le sens même du mot arabe « ramadan » et c'est dans ce sens précis d'Union des contraires dégageant la chaleur qu'il a été choisi par le Prophète de l'Islam qui avait une haute perception et intelligence métaphysique de l'enjeu civilisateur. Ce qui explique le hadith ( Mizan-al-hikma - hadith 2665) selon lequel le croyant, connaissant le sens du Ramadan, souhaiterait le pratiquer pendant toute l'année : non plus en tant que rituel comme cela est exigé pendant le mois prescrit, mais dans le sens même de son symbolisme, à savoir qu'il pratiquerait pendant toute l'année, et chaque jour, l'union Connaissance et Sciences.

7. Quel pays ?
Existe-t-il un pays spécifique, une extrémité occidentale où l'Islam et l'Occident doivent se rencontrer dans un acte d'union, à l'image d'un couple marié ?
Quel pays d'Occident devrait se prêter à ces « ébats » ? Non pas affrontement ou terrorisme, mais au contraire, rencontres culturelles entre deux modalités de penser, entre Connaissance et sciences ? C'est très facile à déterminer. Le pays concerné, c'est tout simplement celui où l'Union des Contraires a été réalisée intellectuellement. C'est le pays d'où sortira l'explication.

Or La Face cachée du Cerveau est précisément le livre où se réalise la synthèse des rites et traditions mises en relation avec les sciences. Ce livre opère l'union entre lune et soleil. Rédigé en français, par un auteur français, cette ouverture (Ta'wil) est réalisée en France, territoire prévu du grand Ta'wil civilisateur, pays désigné par la Torah, à la prophétie Obadia. C'est donc sur le territoire de la France que l'union symbolisée par le Ramadan doit se dérouler et devenir le projet civilisateur d'avenir : l'union Connaissance et sciences pour une relance culturelle. Ce Ta'wil, — "herméneutique des symboles rendus au motif cortical fondateur" selon Henry Corbin —, a été clairement effectué dans cet ouvrage magistral.
Autre indice certifiant que la France est désignée : ce texte même, que vous êtes en train de lire. C'est le seul qui décrypte le sens du Ramadan en le dégageant de son emprise symbolique et le renvoyant au référentiel cortical qui en est la matrice conceptuelle. Si vous en connaissez un autre qui l'ait fait, merci de me le faire savoir afin que je le mentionne ici même.
Y aura-t-il assez d'esprits, de consciences, prêts à soutenir l'opération explicative avancée ?

Et c'est là le manque : la France, est-elle prête, non pas à se convertir à quelque religion que ce soit, mais à comprendre qu'il s'agit d'intégrer l'explication universelle des symbolismes référencés sur la grille compétente ?

Et l'Islam, saura-t-il intégrer ce savoir, est-il capable recevoir l'explication venant de l'extérieur, et de libérer ainsi la symbolique de ses propres rituels ? Certes l'explication existe, mais elle n'a pas percé la chape des formalismes conservateurs. D'où ce manque tragique d'actualisation  — que le Prophète de l'Islam désignait par la « brique manquante de la Kaaba » — , édifice intellectuel que l'élite musulmane serait appelée à compléter en utilisant ce Code, décryptant point par point tous les versets coraniques, tous les hadiths. Et libérant le sens des fameuses « lettres non lues » du Texte.

L'Islam accepte-t-il cette évolution quand il considère que l'état d'achèvement est acquit par l'observation simple des rituels ? La cristallisation littéraliste, enfermée dans son autorité trop détachée du sens, fait que l'Islam demeure — encore — dans l'ignorance de son propre génie. Mais ce n'est qu'affaire de culture, d'effort intellectuel : lire, découvrir pour atteindre à plus de lumière. C'est pourquoi je recommande ces livres :

Ce livre présente le Code des archétypes permettant de dégager le sens des rites et traditions.
— "The Hidden face of the Brain"est le titre de sa traduction en anglais.
Une exégèse des Lettres non lues du Coran, ainsi qu'une étude des rapports ontologiques entre Israël et l'Islam.

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P.S.  : Les personnes qui désirent reprendre des passages de mon étude sur le Ramadan peuvent le faire en toute liberté, à la condition de citer les sources. Question d'honnêteté… Car cet article est le seul qui établisse le lien entre ce rituel et la référence cérébrale. C'est ce que l'on appelle en hébreu un "hidouch", une trouvaille faisant avancer l'état de la conscience.

dimanche 7 juin 2015

Don Quijote, en la TV española. Don Quichotte, sur la télé espagnole

Don Quijote, en la TV española !

 Vous pouvez suivre une émission enregistrée par la Télé Nationale d'Espagne en 2002 sur Don Quichotte, avec Dominique Aubier et le rabbin Marc-Alain Ouaknin.

https://www.youtube.com/watch?v=yxS8-7g-vkc
 

C'est une émission très importante car le rabbin, ayant lu les livres de Dominique Aubier, notamment Don Quichotte prophète d'Israël, confirme très officiellement la validité de la découverte : Don Quichotte est bien un livre crypté à partir de l'hébreu (que cela plaise ou non). 

Il fallait en effet qu'un religieux, représentant le judaïsme orthodoxe, prenne position sur le sujet et confirme le cryptage hébraïque de Don Quichotte.  Il rend ainsi l'hommage mérité à l'auteur qui en a fait la découverte et Don Quichotte retrouve très officiellement la culture hébraïque dont il est issu. Don Quichotte s'impose ainsi comme figure prophétique universelle, en partage avec tous les peuples du monde.

Pour les amis de Dominique Aubier :
Est annoncée la prochaine parution de "Victoire pour Don Quichotte",
l'ultime livre des exégèses de Dominique Aubier.

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Estimados amigos,


Aqui se puede ver una emision grabada en 2002 por la TV española sobre Don Quijote, con la cabalista Dominique Aubier, autora de Don Quijote profeta y cabalista.
En francès : Don Quichotte prophète d'Israel.
El rabino Marc Alain Ouaknin confirme oficialmente la discubierta de Dominique Aubier, que el Quijote esta criptado en hebreo.
En Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=yxS8-7g-vkc

"El Quijote" se edita por primera vez en 1605 y alcanza un éxito inmediato, una gloria, que jamás se va a extinguir, va a marcar ese libro el cual, con la Biblia, es la obra más leída del mundo. Pero...¿Cuál es el secreto de Don Quijote ?

La escritora Dominique Aubier dedica 50 años de su vida para resolver este misterio. A lo largo de su investigación, llega a ser una experta mundial en Kaballah hebraica. Gracias a esa herramienta, ella será la primera en abrir el simbolismo del Quijote, decodificándolo y liberando su sentido oculto. El descubrimiento es fabuloso, escrito en su libro llamado "Don Quijote, profeta y cabalísta". Una référencia.

D. Aubier descubre que "El Quijote" puede leerse a la vez en castellano y en hebreo. Cervantes esconde en efecto, un mensaje en su texto. En la España de aquellos tiempos era peligroso ser judío y es en plena epoca de Inquisición que Cervantes, con una forma literaria nueva de la cual es el propio inventor (la novela moderna), transmite una enseñanza y devuelve lo que recibió de la tradición hebraica, de la kabbalah y acrecienta esa donación con su propio poder profético.

Mas informe aqui, Dominique Aubier con el rabino Ouaknin que confirme la tesis de D. Aubier, en la TV española :
https://www.youtube.com/watch?v=yxS8-7g-vkc 

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