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jeudi 29 septembre 2016

La 23è lettre de l'Alphabet hébreu. Le secret de Jacob. La Tour de Babel. Le secret des tephillin.

Un ouvrage exceptionnel de Dominique Aubier.



2ème partie

 
3. Jacob, Rachel, Beniamin et la 23e lettre hébreue .
 
Les questions que pose Dominique Aubier sont pertinentes. D’autant qu’elles n’ont jamais été solutionnées clairement par les spécialistes : que fait Jacob quand il efface de la bouche de Rachel le nom de Ben Ony ?
בו – אוֹני

et pourquoi impose-t-il celui de Beniamin ?

בוימין

Autre question : Quel est le sens des téphillin ? Quel est le sens des phylactères de tête, des phylactères de bras ? Que signifie ce symbolisme ? Et cet alphabet hébreu ! Quelle est sa puissance ? Quelle est son origine ? Quelle est sa fonction ? Quelle est cette 23e lettre dont le judaïsme moderne semble taire l’existence au point de l’effacer des récentes éditions officielles de la Bible ? "La 23e lettre est la charte fonctionnelle du cerveau", répond l’auteur. Et la science vient en contrepoint vivifier la vraisemblance du propos. 

Les lettres hébreues sont les algorithmes de l’universel. La conscience éblouie aperçoit sous la dentelle des mots et des lettres le tracé obstiné d’une pensée intelligente qui raconte comment se forme un cerveau. C’est ainsi que l’alphabet apporte le sens, par là où d’emblée sa puissance ontologique libère les critères cérébraux associés à ses signes.

« La 23e lettre est le fruit de la promotion interne que l’alphabet réalise en éjectant les valeurs qui l’habitent ». Elle est toujours là où l’alphabet détend ses composantes de l’Alef au Tav… Par son intermédiaire la vérité créatrice se rend disponible, manipulable par la conscience humaine. C’est exactement ce que la méthode initiatique organise dans un esprit averti. La 23e lettre, parce qu’elle est sans défaut par rapport à l’alphabet en délivre le sens. Elle le peut parce qu’elle est l’ombre cérébrée de l’alphabet. Ainsi, en reportant cette lettre sur le référent cérébral, l’auteur étudie la portée des événements qui entourent le blocage de la 23e lettre à Ghibéa. Elle détermine le lieu de la déchirure et sa répercussion : L’atteinte aurait porté sur la partie du nerf crânien irriguant l’hémisphère « qui Fait » dans la physiologie du cycle en formation.

4. Le locuteur universel
 
Pour Dominique Aubier, la voix du cerveau s’exprime dans l’alphabet hébreu, et les catégories, ce sont les archétypes. Les lettres en épousent les contours. Il y en aura autant qu’il y a de lettres dans l’échelle alphabétique et même plus, car les espaces entre les lettres abritent aussi des dynamismes. L’ensemble définit un statut fonctionnel précis, une véritable métabolisation des automatismes de l’Absolu. L’auteur de préciser qu’ « un Verbe initial suscite les langues parlées à partir de l’alphabet hébreu et de son système, précédant la création organique de l’être doué de parole ». 

En résumé : nous avons tous en nous l’alphabet hébreu, récepteur du message divin tel qu’il s’adresse à nous à tout instant. Selon Dominique Aubier, (et cette thèse remet en cause les postulats de nombreux linguistes), les langues créent les territoires où elles se parlent et non l’inverse. Elle en déduit que les langues ont, de ce fait, une place génésique dans le flux original de la Création. À chacune son prestige, son territoire, sa mission.

L’hébreu initial, en son privilège de langue fondatrice du pouvoir de connaître, corollaire de la vie, émet successivement diverses langues. Parmi elles, il y en aurait une, proche de l’hébreu, tandis que les autres en seraient progressivement plus éloignées sans que la liaison se rompe. Quelle est cette langue issue d’une projection sur l’aire somatosensorielle ? On le saura en lisant le livre…
 

5. La Tour de Babel  
L’histoire des langues nous amène tout naturellement à l’épisode biblique de la Tour de Babel. Le peuple, longtemps en errance, arrive à Sennar. Là, il décide de construire une ville et une tour faite de briques au lieu de pierres. L’auteur sonde en détail, mot après mot, lettre après lettre, le texte hébraïque de cet épisode. Elle ouvre toutes les équations du rébus de la Tour de Babel, en hébreu Migdal.
מגדל

L’enseignement de la Tour de Babel nous rappelle que, lorsque le comportement humain se fonde sur le négationisme de l’esprit, le Créateur, en son immanence YHVH, loin d’intervenir, laisse agir le système qu’Il a mis en place. Les habitants de Sennar l’apprennent à leurs dépens. Sommes-nous, aujourd’hui, logés à la même enseigne ? En serions nous là, une nouvelle fois, dans le cycle civilisateur, prisonniers d’une pensée aussi fausse qu’enfoncée dans la matière ? Le Créateur permet-il à l’Homme d’user de sa liberté, de commettre toutes les erreurs, lui laissant l’entière responsabilité de son destin, tandis que le Système et ses lois, imperturbablement, déclinent leurs échéances ?


Comment nous inscrire dans les orientations évolutives du cycle qui tendent vers la conscience ? Comment éviter de nous attarder dans les stades, parfois confortables mais révolus de la pensée ? Comment mettre aux normes et actualiser nos catégories ? La lecture que fait Dominique Aubier de l’épisode Babel est puissante. Une fois de plus, c’est dans le repli des lettres hébraïques qu’elle débusque le sens du texte biblique. Elle procède à un rapprochement percutant — encore et toujours le Qorban initiatique — de cet épisode avec l’embryogenèse ! L’analogie est exacte. Elle reconnaît, dans l’histoire de la formation d’une cellule vivante, le processus du Tz(i)mtzoum cher à Louria. C’est en détail qu’elle suit les séquences constructives de l’embryon, en parallèle avec le texte biblique relatant l’installation du peuple à Sennar. Babel a été un ratage historique. Une erreur évolutive, une brisure. Un Tiqoun, une réparation est-elle possible ? Une réconciliation universelle est-elle ensisageable ? Et si ce livre, précisément par sa force explicative, apportait la puissance d'un Tiqoun réparateur de dimension universelle ?

Suite de l'article ici :

Si ce livre vous intéresse :
LA 23ème LETTRE DE L'ALPHABET HEBREU

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La 23è Lettre de l'Alphabet hébreu est le premier tome du triptyque La Haute kabbale de l'Eternité.
Tome 1. La 23è Lettre de l'Alphabet hébreu.
Tome 2. La Porte de L'Inde.
Tome 3. La Porte de France.

Tous les livres de Dominique Aubier sont disponibles ici.
 
 

dimanche 25 septembre 2016

L'Ordre Cosmique. Dans quel univers vivons-nous ? Livre de Dominique Aubier

L'ORDRE COSMIQUE
Par Dominique Aubier, éditions M.L.L.



Qu’est ce que l’homme dans le Cosmos ? Dans quel univers vivons-nous ? Quel est notre avenir ? Les scientifiques répondent-ils à ces questions? Les astrophysiciens savent qu'ils ne touchent pas à l'instant zéro de la création. Les conditions initiales leur restent cachées: avant 10 puissance -32 que se passait-il ? Pour le savoir, faut-il envoyer dans l’espace un satellite dont la vision se heurterait aux frontières de la matière ? N’existe-t-il pas une méthode plus subtile — et moins chère — que l’approche matérialiste qui nous permettrait de comprendre l’Univers ?

Dominique Aubier est une spécialiste du décryptage des textes hébraïques. Cette "Champollion" moderne, qui nous a hélas quittés il y a peu, a consacré une quarantaine d'années à déchiffrer les secrets de la vie. Sa pierre de Rosette est l'alphabet hébreu. Elle nous invite à pénétrer l’énigme de l’Univers à travers la lunette astronomique dont a disposé Moïse lorsque le Buisson Ardent lui révéla l’identité de l’Etre suprême. Et quel télescope ! Dominique Aubier ouvre le dossier cosmologique de Genèse, libère le sens de chaque mot du texte biblique, décrypte chaque lettre composant les mots et les rattache aux normes du système créateur, le système Alef, libérant ainsi le sens exact.
La méthodologie est pertinente. En effet, loin de rejeter la Science, l’auteur de L’Ordre Cosmique propose une méthode irrésistible en cela qu’elle utilise le savoir objectif en l’associant aux enseignements sacrés. En redoutable Célestine, elle organise les fiançailles des deux modalités réflexives. D’une part les données des traditions, dont l’auteur a actualisé le propos, d’autre part le savoir scientifique le plus moderne. Le rapprochement de ces deux lectures du réel, sous les directives intellectuelles que fournit la Connaissance, aboutit à ce prodige : la nature du Cosmos devient intelligible et avec elle, la place de la Terre et de l’Homme dans l’Univers.


1. La double lecture

 Dominique Aubier est une récidiviste. Dans son livre, La Face cachée du Cerveau, elle recense la trentaine d'archétypes, que l'on retrouve dans toutes les connaissances sacrées et les mythologies. Ces archétypes sont utilisés, dans L’Ordre Cosmique, pour décrypter les deux premiers versets de Genèse. Il est donc clair que pour aborder ce livre, il faut être prêt à « loucher » entre deux lectures — le strabisme convergent s’impose… Commencer, donc, par La Face cachée du Cerveau. Cet ouvrage-ci donne le code universel dans sa façon de s’appuyer sur la substance contrôlable du cortex, actif dans la créature parlante. Dominique Aubier applique la connaissance des critères universaux mis au clair — que le célèbre Sorcier amérindien Juan Matus, le maître de Carlos Castaneda appelait les noyaux abstraits— à la constitution des quarks, la formation du tableau périodique des éléments, l'apparition de la lumière, des galaxies ou des hommes.

Avec ce système, elle propose des explications à la dizaine d'énigmes sur lesquelles butent toujours nos scientifiques: le paradoxe EPR, le principe d'exclusion de Pauli, la qualité ondulatoire et corpusculaire de la matière... Question de langage, de méthode. Question de serrures dit en somme Dominique Aubier qui a l'audace d'affirmer que les lois universelles que la Science recherche seraient contenues dans les deux premiers versets de Genèse. Sans être une adepte de quelque religion, si ce n’est celle de l’intelligence, elle aborde ces deux versets en hébreu, décortique chaque mot, chaque lettre. Les dénombre, les permute, et en fait une analyse lexicale et symbolique de premier ordre. Et que nous dévoile cette double lecture?  

L’Ordre Cosmique est un précieux grimoire! Non seulement ce livre dévoile les plus anciens secrets initiatiques, mais condense toutes les thèses scientifiques les plus récentes. Des dizaines de scientifiques les plus renommés sont cités, parallèlement aux plus grands maîtres de la tradition. Les dernières découvertes de la biologie, de l'astrophysique, de la physique et de la paléontologie sont confrontées… aux révélations de la Kabbale. Étonnant aller - retour qui répond aux questions les plus cruciales de notre temps. La thèse biblique tient tête aux découvertes scientifiques les plus pointues. Mais c’est à grande hauteur qu’il faut monter pour assister à la collusion.

2. Un modèle unique régit tout dans l'univers.
La clé du réel est en effet enfouie sous le texte de Genèse. Dominique Aubier en ouvre les premiers versets, lettre par lettre et en donne le sens, accordé et confronté à l'astrophysique, la neurologie et l'embryologie dont elle s'avère une experte avertie.

Elle nous explique qu'un logiciel Universel, habité d’un système, est à la base de tout le Réel. Ce logiciel originel, traversé par l’énergie du système Alef, reproduit son principe d’origine aboutissant, en fin de parcours évolutif, à la métabolisation d'un cerveau parlant. L’Homme, créature terminale sur l’arbre phylogénétique, porte dans sa boîte crânienne l’organe qui restitue les données premières. C'est la Loi de l’éternel retour. Ce qui est au commencement resurgit à la fin d’un cycle. L' Univers s’est donc développé selon des lois visibles dans le fonctionnement et l’anatomie cérébrale. Et c'est là que commence une nouvelle et passionnante investigation, au cœur de nos cerveaux, confrontés à l'astrophysique !

Tout le secret se trouve dans notre petit encéphale humain doté de parole. Avec ses deux hémisphères spécialisés, son développement embryogénique en deux temps, sa formation et son fonctionnement, il restitue la donnée initiale. Sa structure à six couches est analogue au principe créateur. Toute structure, tout cycle se déploie en 2 instances évolutives, sur 4 niveaux d'organisation et en 6 étapes exactement comme notre cerveau. Et toujours, la dualité gauche et droite. L'Univers où nous vivons n’est que l'hémisphère Qui Fait d’un méga-cerveau. Notre Univers, notre hémisphère, reçoit ses instructions de l'autre hémisphère, celui Qui Sait, qui parle mais ne fait pas.
Selon la thèse biblique, le Cosmos est donc l’hémisphère Qui Fait d’un cerveau primordial dont le système actif reste sous la gouverne de son Créateur, donneur d’énergie. Et la Terre? Un point anodin perdu dans au sein d’un tissu piqué de galaxies, comme le croient certains scientifiques ou au contraire… le lieu privilégié, calculé et prévu pour abriter le phénomène de la conscientisation ?
 
La Terre est habitée par cette créature parlante qu’est l’Homme, surgie au terme d’une évolution qui avait pour but de constituer un être doué d’un cortex à six couches, capable de nommer et de retrouver ce qui est à son origine. 
La présence de la parole est ce qui caractérise la Terre. Elle est, pour le Cosmos, l’équivalent de la zone de phonation dans un cerveau… Elle est le point unique qui a été visé par l’énergie évolutive, l’aboutissement du Premier Echange Latéral  entre le Qui Sait et le Qui Fait  cosmiques. Elle est comme le premier neurone dans un cerveau touché par la fonction énergisante du Verbe. "Sur la croûte terrestre", précise Dominique Aubier, "la zone de phonation est localisée en Israël, lieu de captation idéale du Verbe divin. Pour faire comprendre la vérité, il faut utiliser son langage, le langage de la Création. Il se trouve que le Réel parle hébreu et que l’hébreu tient tout entier sur son adhésion ontologique au système Alef. L'hébreu est la seule langue au monde dont les vocables dévoilent la vérité structurale concernant la chose qu'ils nomment."

3. L'Univers vient de naître !
L’Homme doit comprendre de quoi est fait l’Univers. Il doit se comprendre lui-même, découvrir le sens de son existence. Non par des spéculations philosophiques hasardeuses, mais par une réflexion qui intègre la connaissance des lois du Réel. Et nous en sommes, aujourd’hui, à devoir vivre cette sommation. 


L’Humanité doit maintenant assurer la captation du message dont elle est elle-même le produit. Elle possède le cerveau capable de parole et de conscience qui lui permet de récupérer la donnée initiale. Notre société technologique en fournit-elle le moyen? Le progrès en est au point d’absurdité qui le pousse à développer des monstruosités: le clônage, les organismes génétiquement modifiés, le nucléaire à outrance considéré comme seule source d’énergie. L’égarement de l’économie dans le délire de l'argent pour l'argent, la pensée unique qui s’impose mondialement. Autant d’impasses où notre civilisation se fourvoie. Un mur contre lequel elle s’écrase. 
Mais à quoi bon dresser le diagnostic du désastre si nous n’apportons pas de solution? Penser autrement, tout le monde en convient. Mais comment faire pour donner corps à cette quête du sens?

Il existe des procédures bien spécifiques connues dans toutes les traditions, écrit Dominique Aubier : en fin de cycle, il est vital que l'énergie ne poursuive pas sur la voie sans issue. Aujourd’hui, la branche évolutive qui soutenait la réussite matérialiste n’est plus inervée. L’énergie a quitté le côté qui Fait et a basculé côté qui Sait dans le cycle où loge l’essor civilisateur. Transfert obligatoire, conforme au programme divin. Nous n’avons d’autre choix que suivre l’énergie évolutive, ou mieux, la chevaucher. 

Concrètement, pour se sortir de la crise mondiale, un Stop est à marquer qui met fin à ce que la Science appelle l'entropie. Marquer le Stop est une règle archétypale. Une obligation inévitable. Et la liberté humaine ? Elle est exquise, selon Dominique Aubier, car elle engage la prise de conscience et la responsabilité totale de l’Homme. C’est de lui que dépend le sort de la planète et du cosmos. "Ou faire triompher le système Alef ou continuer à délirer en dehors de l’espace vital que nous assigne la réalité", poursuit l’auteur. L’alternative est simple . Ou l’on continue à pousser l’énergie dans l’impasse du Qui Fait culturel où la Science s’achève en technologie destructrice d’humanité, ou l’on accepte d’écouter courageusement la Connaissance sacrée dans sa manière de solliciter le Savoir théorique proposé par la Science… 

4. L'Union des Contraires
Il existe donc un véritable protocole de survie: les traditions du Monde le connaissent et préconisent de le suivre scrupuleusement: en fin cyclique, marquer un arrêt, boire le message du passé, en actualiser les données, associer la gauche et la droite en une Union des Contraires pour la meilleure relance vers l’avenir. 
L'Union des Contraires est une norme essentielle. Qu’il nous suffise d’observer l’actualité pour nous apercevoir que le rapprochement des opposites est bien à l'ordre du jour, entre l'Est et l'Ouest, entre Israéliens et Palestiniens, entre les deux Corée. Mais celui qu'il est important d'accomplir, c'est de rapprocher les deux visions antagonistes du réel, entre Science rationaliste et Connaissance traditionnelle. Ces deux entités doivent coopérer, s’unir et façonner une ultime vision de la Réalité qui puisse se proposer à l’humanité entière si nous ne voulons pas entrer dans un nouveau cycle en claudiquant.
 
L’Ordre cosmique est un code d’application des critères initiatiques. Il propose une refonte totale des critères de pensée. Il libère une vision du Réel qui donne sens à la vie. Une boussole rigoureuse pour s’orienter dans l’inconnu. Le viatique permettant la mise en place effective de la civilisation de l’universel. Faut-il préciser que ce livre est agréable à lire ? Dominique Aubier parle et l’on entend son accent provençal entre deux montées en pic au sommet de l’intelligible. Mais l’écriture sauve du vertige, toujours gaie, précise et vécue. Un livre mais aussi une vie, une vie qui se raconte par la pensée qu’elle a levée.

L’Ordre Cosmique, par Dominique Aubier 490 pages, 18 x 24 cm, livre cousu, serti dans une admirable couverture conçue par Jean-Louis Espilit, représentant une déesse chevauchant le lion cosmogonique, d’après un manuscrit indien du XVII°siècle, sur autorisation de la Pierpont Morgan Library, New York, édité par M.L.L. BP 16 - 27 240
DAMVILLE.



Votre mécénat est précieux !
A découvrir : "Le devenir du Monde est lié à celui de l'homme".
 Livre de Dominique Aubier.

jeudi 22 septembre 2016

La 23è lettre de l'Alphabet hébreu. Par Dominique Aubier

La 23e lettre de l’Alphabet hébreu
Un ouvrage exceptionnel de Dominique Aubier,
Edité par M.L.L. / La Bouche du Pel


Compte-rendu de lecture, en trois parties : Dominique Blumenstihl-Roth
 

Première partie
la deuxième partie est publiée ici :
La 23è Lettre de l'Alphabet hébreu. Le secret de Jacob. La Tour de Babel.


1. La 23e lettre de l’Alphabet hébreu


Dominique Aubier est connue pour ses ouvrages consacrés à l’alphabet hébreu. Elle est l’auteur d’un livre qui, depuis plus de 40 ans, fait autorité en la matière : Le Principe du langage ou l’Alphabet hébreu. Elle y dévoile non seulement la symbolique des lettres, mais elle situe chaque lettre dans l’édifice structurel que forme l’alphabet. De chaque lettre, elle extrait le sens exact, dont le glyphe est la représentation. Elle explore les relations qu’entretiennent ces lettres avec la structure et le système cérébral humain. En effet, pour Dominique Aubier, l’alphabet apporte le sens, par là où d’emblée sa puissance ontologique libère les critères cérébraux associés à ses signes.

Dans La 23° Lettre de l'Alphabet hébreu,  l'auteur aborde la 23e lettre inconnue. Ou plutôt : une lettre fort connue des grands kabbalistes (ils sont rares).
Cette lettre, l’auteur du Sefer Ha Temouna la mentionne. Elle serait d’importance capitale pour l’avenir de l’humanité. Cervantès, à son tour, la signale à couvert d’une autre lettre dont il fait spécialement couler la fonte et dont la forme particulière apparaît dans l’édition originale de Don Quichotte de 1605. Quel est le sens de ce glyphe qui n’apparaît qu’une seule fois dans la Bible, dans un verset crucial d’un chapitre de Juges qui conte la tragédie de Ghibéa ? 

D'emblée une précision : la 23è lettre de l'alphabet hébreu n'est pas le Schin à quatre branches qui se trouve dans les téphilin. Le Schin à 4 branches est un Schin à part entière, auquel s'ajoute un quatrième niveau d'organisation, mais qui n'en fait pas une lettre à part. La 23è lettre est une véritable lettre dont le graphisme ne se confond avec aucune autre.


2. Une méthodologie initiatique : le Qorban

Dominique Aubier se tourne vers la science : un domaine de réflexion qu’elle convoque en partenariat de son enquête. Méthodologie pertinente et initiatique du Qorban : le Rapprochement. C’est en frottant deux morceaux de silex l’un contre l’autre que jaillit l’étincelle. Les résultats de la confrontation sont extraordinaires. L’apport de la pensée scientifique est considérable, d’autant que d’importantes recherches dans le domaine de la neurologie ont permis de détecter les zones cérébrales relatives au langage. Les découvertes les plus récentes font état de trois zones spécialisées, l’aire de Broca, l’aire de Wernicke, et une troisième région appelée SMA. C’est dans cette troisième zone que s’insèrent ces pensées qui ne sont pas exactement les nôtres quand elles nous traversent… Ce « mou du monde » à propos duquel Spinoza, dans son Traité de l’amendement de l’intellect pensait qu’il était nécessaire qu’il y ait quelque fondement qui dirige nos pensées… Dominique Aubier précise que la règle du Sacré incite à supposer qu’il existe une troisième aire du langage, pourvoyeuse du sens : Trois parce que c’est la loi pour toute matérialisation déposée. La logique s’y retrouve : une aire pour donner le sens, une deuxième pour le gérer, une troisième pour l’utiliser. Les travaux des chercheurs sont édifiants : Damasio, Edelman, Changeux, Sacks : tout converge vers la thèse selon laquelle il doit exister un langage de l’Universel. Un locuteur général qui justifierait l’existence de nos facultés communicatives. Quel est ce Locuteur ? Cette langue universelle serait donnée d’emblée, localisée dans un lieu propice de l’anatomie cérébrale, dans cette troisième zone du langage responsable du sens. Cette langue, serait-ce l'hébreu ?

Forte des appuis que la science du cerveau déverse au moulin de la Connaissance et dotée de l’instruction kabbalistique, Dominique Aubier procède à une lecture de la mission abrahamique : elle sonde les noms du patriarche et son épouse Sarah. Elle étudie la lignée d’Isaac par rapport à celle d’Ismaël. Une clé vitale pour comprendre l’Islam et ses erreurs. Elle relève les rôles essentiels tenus par les femmes. Sa lecture nominaliste porte sur les patronymes des héros bibliques : qui est Rachel, qui est Léa ? Quels sont leurs mystères, leurs missions ? Que représentent-elles dans le parcours du judaïsme — voire de l’humanité ?

Dans un admirable chapitre, l’auteur procède à une palpation exégétique des noms des douze fils de Jacob. Ces douze garçons sont annonciateurs des tribus appelées à tenir l’emploi des douze paires de nerfs crâniens, dans la corporéisation du cycle civilisateur. Elle affronte l’énigme de Joseph. Fidèle à sa méthode du Qorban, elle établit l’homologie entre les fils de Jacob avec la distribution des nerfs crâniens dans le cerveau : Ruben sur le nerf optique, Schiméon sur le nerf auditif, Joseph sur le nerf vague, Benjamin sur le grand hypoglosse. Or, écrit-elle, à Ghibéa, la tribu des Beniamites est en cause ! Qu’est-il arrivé au grand hypoglosse, le douzième nerf crânien correspondant à cette tribu, quand, à ce moment du cycle consigné dans Juges XX, 13, elle fut quasiment détruite ?

La 23e lettre, en effet, est stoppée au verset 13, alors que le vécu était chargé d’en saisir le motif et de l’introduire dans le capital spirituel de l’être humain. Ensuite, les guerres font que le nerf des Béniamites se retrouve sectionné, à la fin des événements relevés par Juges XX. Quel lien de l’un à l’autre ? Quelle collusion anatomique ou fonctionnelle ?

Dominique Aubier se reporte aux ouvrages des neurologues les plus érudits, comme le professeur Antonio R. Damasio qui décrit la région qu’il estime décisive dans l’activité mentale. Damasio, un brillant scientifique qui exploite bien des notions… de kabbale hébraïque qu’il emprunte (sans le savoir ?) à Spinoza ! L’occasion d’une mise au point : Dominique Aubier établit formellement le lien entre Spinoza (1632-1677), Louriah (1534-1572) et Cervantès (1547-1616).

Elle revient à son investigation des fonctions cérébrales et s’interroge sur un phénomène alarmant, relevé par les spécialistes : le corps calleux, cette partie du cerveau assumant la liaison des deux hémisphères a statistiquement (un enfant sur cent) tendance à disparaître chez les nouveaux-nés actuels ! Comment expliquer ce phénomène ? Seraient-ce les prémices d’une régression phylogénétique de l’espèce humaine dont les violences dans les banlieues analphabétisées seraient déjà l’expression ?



La 23è Lettre de l'Alphabet hébreu est le premier tome du triptyque La Haute kabbale de l'Eternité.Tous les livres de Dominique Aubier sont disponibles ici .