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mardi 2 octobre 2018

Le Messianisme : ou le saut quantique

Le saut quantique du Messianisme
par Dominique Blumenstihl-Roth (première partie)

Un kabbaliste est par définition sensibilisé aux mots. Sa science, c'est le langage.
Cette science se communique par certains mots qui ont reçu suffisamment de commentaires pertinents pour que leur sens soit défini et reconnaissable. A dessein, le mot Tal désignant la rosée, auquel nous avons déjà consacré une étude.
Il renvoie au sens de l'épandage de la Connaissance, au sens d'expliciter sur une large surface couvrante. D'où le titre de l'ouvrage « L'Abondance de la Rosée » ( Chéfa' Tal) du kabbaliste Cheftel Horovitz (1550-1630).

Tal présuppose la notion de sortie.
La Rosée doit se répandre d'autant qu'elle est abondante au petit matin en début de cycle. Elle doit, telle les photons, particules de la lumière, irradier les esprits. Thèse développée dans l'ouvrage du kabbaliste Jacob Meir Spielman (1876) : « La Rosée des lumières ». Cependant, ces ouvrages traditionnels, rédigés en un langage extrêmement métaphorique, ne donnent pas d'explication sur le concept qui est lui-même présenté sous la forme poétique de la métaphore. Il convient absolument de dépasser ce niveau de langage, et surtout, de ne pas repasser une couche de métaphores sur les expressions usuelles des kabbalistes. C'est pourquoi je parle de photons de lumière et non pas comme le kabbaliste classique, de « l'épandage de la grâce ». C'est même chose, la lumière agissant sur le cerveau qui se voit effectivement « habité » par la « grâce » d'un éclaircissement. Mais il existe un dénivelé au niveau du langage qu'il faut combler en actualisant les propos : en parlant le langage de notre temps. Ce qui ne discrédite aucunement la parole de l'Ancien. Mais en homme ou femme de mon Temps, je ne saurais me complaire dans l'épanouissement sublime de la Parole des Maîtres passés. À moi, à nous, d'en faire notre affaire, d'en assumer l'intelligibilité en des termes clairement compréhensibles. C'est affaire de décodage, de décryptage, au moyen d'un grille le Lecture. C'est affaire de… Sortie.

Sortir… un mot qui revient fort souvent dans Don Quichotte, le héros littéraire dont la méthode repose précisément sur le fait de sortir de sa maison : avec lui, la Connaissance dont il est le réceptacle quitte son enclos, celui de la tradition au sein de laquelle il s'est nourri (d'où l'un de ses noms : Quexada, où l'en entend fort bien en hébreu le sous-entendu de tetter, prendre…) Don Quichotte prend et tête au sein de la Tradition et s'en va de par le monde, en s'appelant dès lors Quexana (du verbe chana, aller). Pour dispenser à tous l'enseignement de la Rosée, étant lui-même devenue Fontaine.

La sortie du Quichotte est dramatique, dans le sens de l'action. Son aventure dans le monde est pathétique, pleine d'embûches. Mais enfin, elle est lucide et raisonnée. Et elle traverse les siècles, n'en déplaise aux adeptes de la pensée conventionnée qui se persuadent qu'il ne s'agirait que d'un roman picaresque alors que nous avons affaire, en lui, au grand héros de la sortie… De quelle sortie parlons-nous, quand Don Quichotte s'en va dans la grande plaine de Montiel en quête d'aventure ?

Le sens talmudique de sortir est pleinement établi. 
Il suffit de se souvenir de l'histoire tal-mudique des deux rabbins qui surent entrer dans la doctrine mais qui n'en trouvèrent pas la sortie. L'un et l'autre étant devenus fous et englués dans les modalités anciennes et archaïques non adaptées à leur temps. Mais le temps avance et se porte garant de l'état d'esprit travaillé par lui, comme il convient. Nous sommes les fils et filles de notre temps. Et notre temps, c'est celui de ce XXIè siècle singulièrement engoncé dans le matérialisme qui a pris tous les aspects d'un pseudo-messianisme. Cette conception matérialiste de l'existence fonde la « Realpolitik » gouvernant nos sociétés. Elle a ses prêtes, ses officiants, ses gourous. Elle est à l'origine de quantité de décisions, de fascinations, de complaisances politiques : l'emprise de l'économie sur nos décisions repose sur ce fantasme. Nous vivons dans la crainte du manque. Dans l'obsession du crédit bancaire impayé. Ce sont là nos peurs existentielles ayant remplacé les terreurs métaphysiques médiévales. Nous vivons sous l'emprise de notre Temps et ce Temps est fait de nos croyances, de nos délires.
Ce temps, c'est aussi le mien, le vôtre, celui que vous passez à lire ce texte. Et je vous assure que c'est un temps… de chien.

Un temps… de chien.
L'expression est triviale, mais le sous-entendu pourrait s'éclaircir dès lors que nous savons que le chien est l'animal symbolique porteur du message de la Rose. Le Kleb en sait plus long que nous sur le message qu'il a pris sur lui. On lira avec attention le livre Le Pouvoir de la Rose, de Dominique Aubier, où un important chapitre est consacré au sens symbolique de l'animal chien et du symbole de la Rose.

Tout est question d'énergie, de transport de l'énergie, et de sa capacité à faire se mouvoir les structures. C'est la raison même pour laquelle je tiens ce Blog, sachant que la pression qu'exerce la Révélation est capable, comme c'est le cas de l'énergie dans la physique quantique, de faire en sorte que des électrons quittent brusquement leurs orbites traditionnelles et se repositionnent différemment autour du noyau. L'impensable aujourd'hui peut demain — dans une seconde — soudain s'imposer en vérité souveraine.

Un saut quantique est en train de s'opérer, cela se voit.
La Connaissance dévoilée, libérée de son symbolisme a fait se mouvoir tout l'édifice. Israël finit par recevoir cette élucidation. Preuve en est de la décision du Prince d'Esaü (le président Trump, toujours un fusil à la main…) d'exiger que Jérusalem (re-)devienne la capitale d'Israël. Une décision qui aura pris le monde de cours, soudain changement d'orbite de la diplomatie se rangeant sur une trajectoire brisant tous les scénarios linéaires. Cette décision vient de plus loin… et ne laisse de faire penser à Esaü, l'inévitable frère de Jacob, dangereux Esaü qui ne cesse de mettre Jacob en péril, le forcer à l'exil et qui pourtant… finit par le laisser revenir… et même l'accueillir. C'est à cela que nous assistons, s'inscrivant dans le processus du grand retour, le recentrage de l'énergie sur Jérusalem marque la fin complète de l'Exil en Edom, le quatrième exil est achevé. Ce n'est pas une anecdote, c'est d'une part la terminaison d'un grand cycle exilitique — fin du quatrième exil en Edom — et l'achèvement du cycle des quatre exils ayant frappé la peuple de Moïse (Egypte, Assur, Babylone, Edom). Il n'y en aura pas d'autre, ce temps d'exil en quatre niveaux d'organisation est accompli : un temps tout autre commence, avec le retour définitif de Jérusalem. C'est le temps de la Connaissance pleinement dévoilée.
C'est là que la France intervient.

Ah, cette chère et douce France, dont la diplomatie encore embrouillée par de petites soumissions mercantiles finira peut-être par reconnaître quelle est sa vraie mission, « une mission universelle » martelait récemment le Président Macron à la tribune de l'O.N.U. oubliant toutefois de préciser quel en serait le contenu. Le contenu de l'universalité et de la mission française (francophone par extension) est prévu depuis 3000 ans, dans un texte de la Bible (Torah) aisément vérifiable, la prophétie Obadia. Cette universalité touche à l'identification du Modèle d'Absolu, de la mise au clair des symboles. J'en ai parlé dans de nombreux articles. Cette universalité ne peut se faire sur les valeurs mercantiles. Elle ne peut se réaliser que sur la Connaissance, sur l'identification du référentiel commun à toutes les traditions et culture du monde. Et ce travail… il a été fait. J'appelle cela : La Connaissance dévoilée.
L'exposé et le dévoilement de la face cachée des choses … 

Tel est l'apport réalisé par l'œuvre de Dominique Aubier : le dépôt d'énergie s'est concentré à l'endroit de la conjonction où l'état naturel d'un esprit s'illumine et transporte un savoir qu'il éclaire à son tour, grâce aux perceptions nouvelles rendues possibles par le Temps. Ce Temps qui nous prie, nous Lecteurs, d'être à la page. Et soudain, le saut se produit.
Un saut quantique, laissant perplexe la pensée linéaire plongée dans le trou noir…
Ce saut quantique, serait-ce l'ouverture vers le messianisme ?

Un mot qui fait peur, alors qu'il s'agit tout simplement d'une étape conduisant à la lucidité… et à la décision.

(la suite de cet article se trouve ici).



14 commentaires:

Anonyme a dit…

"C'est même chose, la lumière agissant sur le cerveau qui se voit effectivement « habité » par la « grâce » d'un éclaircissement ", nous dit DBR . Le coup de grâce du saut quantique ? Pourtant les photons n'ont pas de frontières et pas de temps , sinon celui de l'astrophysique qui n'est pas encore métaphysique . Les photons comme ultime
métaphore ? Trump Esauïque ? Trump qui sonne la trompe de la fin de l'exil et Tzarfat
qui bafouille son positionnement en esprit même en claironnant son rôle universel.
Les US toujours en leadership ?

Théophile a dit…

Wiki fait la précision suivante sur SAUT QUANTIQUE :
" Utilisation populaire de l'expression
Dans la langue vernaculaire, l'expression de saut quantique a pris la signification de changement abrupt, comme une promotion ou une augmentation. L'expression date de la première moitié du XXe siècle, coïncidant avec la découverte de la mécanique quantique. Les signifiants populaire et scientifique sont similaires, décrivant tous les deux un changement se produisant d'un seul coup (révolutionnaire), plutôt que graduellement (évolutif), mais diffèrent lorsqu'on considère l'amplitude du changement ou de l'avancée considérée. Cette expression (dans sa version anglaise quantum leap) fut à l'origine du nom de l'ordinateur Sinclair QL. "
Merci DBR de préciser si vous utilisez dans votre article le vocabulaire de la physique ou du parler à la mode du jour. Parce que le mot quantique est mis à toutes les sauces, y compris les moins pointues en physique. C'est même "vendeur" pour certains petits malins.

Domino a dit…

J'ai entendu parler de "quanta" dans un livre de Stéphane Lupasco "Science et Art Abstrait" éd. Juliard, 1963 qui parle des travaux de Heisenberg… "L'énergie ne peut pas ne pas engendrer de système… " Il ouvre son livre sur : "mort et résurrection comme fondement de la Connaissance". Je me situe résolument du côté de la résurrection et c'est à cela que nous travaillons…
Dominique Blumenstihl

Unknown a dit…

Merci pour la précision de vos analyses qui sont guides pour affronter concrètement notre époque particulière . Momo Remond

Sendirosh a dit…

Oh cantique des cantiques
Ta parole est bonne et précieuse
Alors que le monde se mord la queue
Vers la lumière, tu nous conduis

François-Marie Michaut a dit…

Votre travail pour rendre plus accessible ce que vous définissez comme le Modèle Absolu tel que synthétisé par Dominique Aubier est indispensable.
Donc, on continue cette exploration du Qui-Sait.
Mais insuffisant parce que le côté de l’homme Qui-Fait, derrière le drapeau de la science alliée à la technique, aux ordres du Veau d’Or, continue d’être en pleine effervescence. Le travail d’investigation mené de façon brillante par Dominique Aubier ( La synthèse des sciences) dans les années 1960-1970 doit absolument être actualisé. Travail difficile pour ne pas se noyer dans une masse d’informations parfois contradictoires. Pourtant, j’en ai plusieurs fois parlé sur mon site, il existe quelques éclaireurs remarquables dont l’abord ne nécessite pas une culture scientifique énorme. Par hasard, à moins qu’Obadia n’ait eu raison bien avant que la France n’existât, ils sont tous de nationalité et de langue française. Je cite leurs noms en vrac, à chacun de mener son enquête : Philippe Guillemant, Didier Van Cauwelaert, Christophe Galfard. L’union des opposites marquant la fin du grand cycle du savoir où nous sommes est devenue possible, aussi fortes soient encore les résistances des institutions. De cette fécondation ne peut que naitre un cycle encore inédit. Ce que vous nommez, je crois, par un saut quantique. Ce cycle que nous n’avons jamais connu, celui d’une connaissance enfin cohérente et unifiée permettant, sans aucune intervention d’une puissance supérieure quelconque, les fameux temps messianiques. Faute de savoir ce que nous faisons ici, nous passons beaucoup de temps et d’énergie pour paraitre. Ainsi le paraitre peut finir. remplacé par quoi ? Mais par rien d’autre que… par être. Du paraître au par être, beau programme, non ?

Paul.G a dit…

Un temps ... de chien.
Je note avec humour que ce temps est aussi nommé par le terme "canicule", du latin canicula (petite chienne). Cet ancien nom de l'étoile Sirius de la constellation du chien justement.
Le temps de chien vu sous cet angle est aisément quantifiable par la mesure de la hausse de la température planétaire...
Signe des temps ?

Paul

Anonyme a dit…

Pour donner suite ou lui donner du temps ,au chien , il existe un St- Christophe à tête (oui) de chien :https://www.google.com/search?q=Saint+Christophe+%C3%A0+t%C3%AAte+de+chien&client=firefox-b&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=2ahUKEwjZgvzZtffdAhUJtRoKHf5FA30Q7Al6BAgGEBM&biw=1025&bih=846#imgrc=RsOWt0_GZpb4JM: .
Saint Christophe le Cynocéphale XVIIème siècle Musée Byzantin .

Domino a dit…

EffetMem écrit : "Le travail d’investigation mené de façon brillante par Dominique Aubier ( La synthèse des sciences) dans les années 1960-1970 doit absolument être actualisé". Et de citer certains scientifique comme Guillemant, Van Cauwelaert, Galfard…
Réponse : voilà une suggestion bien étrange. Car enfin, ce sont là des chercheurs fort en retard sur les conclusions parues dans "La Synthèse des science" ; "La Face cachée du cerveau" ou "L'Ordre cosmique". C'est à eux, scientifiques, qu'il appartiendrait de se mettre à jour. Ils ressassent des questions déjà résolues. Ce qui les gène, c'est que la réponse ne vienne pas de leur camp, celui de la pensée hyponeurienne. Et donc, pour leur donner raison, on propose à la Connaissance de se mettre à jour, tandis qu'eux, de leur côté, triompheraient dans l'isolement de leur méthode ? C'est à eux d'actualiser leur regard, se rendre capable d'avoir la double vue sur le réel… D'intégrer les ouvrages initiatiques que je défends. Sont-ils capables de les lire ? Vous connaissez la réponse.

Serge a dit…

Ce n'est plus Hyponeurien VS Epineurien , la réponse de DBR montre l'isolement mental de la vue hyponeurienne qui ne peut se corriger d'elle même. Cette "pensée" demande à la connaissance de se corriger afin d'être lisible /audible/visible: oui l'image des trois singes qui demande que la connaissance soit adoptée en toute connaissance et non pas...adaptée après une pirouette de complaisance envers un milieu de pensée .
La rencontre ne se fera pas là ,en terrain unifié ,alors que les séquences hypo et épi ont des trajectoires qui ne se rencontrent pas . Où est le seul problème ?

François-Marie Michaut a dit…

Domino
Il eut été plus simple de publier in extenso le commentaire que j'ai écrit, car vous l'amputez d'une chose essentielle pour que les lecteurs comprennent.
Il se trouve que j'ai lu les 3 auteurs dont j'ai parlé. Très différents mais abordables. Pas pour les donner en modèles de modernité. Pour ne rien cacher, je les ai lu avec une idée précise derrière la tête. Sont-ils en opposition frontale ou en accord possible avec l'enseignement de Dominique Aubier ? Il est possible que je me trompe mais j'ai senti chez chacun d'eux comme une approche, comme une reconnaissance qu'il existe bien un Qui-Sait qui agit sur le réel. Aucun, en effet, n'est capable d'aller plus loin que cette non négation. Mais c'est déjà considérable par rapport à une époque pas si lointaine racontée par Dominique Aubier de prise d'assaut quasi militaire par les différentes disciplines de la position dominante de maitrise de la synthèse des sciences.

PS : je n'ai pas encore terminé ma première lecture de " La synthèse des sciences ", et comme d'habitude, il y en aura au moins une deuxième.

François-Marie Michaut a dit…

- Existe-t-il d'autre type de connaissance issue des cerveaux humains (1) digne de foi autre que la masse impressionnante des connaissances scientifiques accumulées depuis trois siècles ?

-Les gens de science, gonflés à bloc par les prouesses spectaculaires des technosciences, nous ont dressés depuis l'école à penser que non. Autrement dit, ce qui ne peut pas être pris en compte par les sciences - pour simplifier ce qui est métaphysique, au delà de ce que peut comprendre et expérimenter la physique et mis en équations chiffrées - ne peut pas être réel.
- Toute autre type de connaissance, par exemple celles issues de toutes les traditions du monde qui ont transité par des vecteurs religieux et culturels, ne mérite que mépris.

Le feuilleté des différentes sciences, au fil du temps, est devenu un véritable labyrinthe. Pour tenter de remettre un peu d'ordre dans ce bazar, une lutte s'est engagée pour savoir quelle discipline est capable de faire une synthèse des sciences.

Bon, je retourne à ma lecture de " La synthèse des sciences ".

(1) "issu de" ne veut absolument pas dire "fabriqué par". Que les connaissances transitent par le cerveau, ça c'est une certitude. Comme une marchandise d'une usine est livrée par un camion. Les neurosciences n'en savent pas plus.

Serge a dit…

La science de lettres hébraïques qui est science créative pré-humaine .""Un kabbaliste est par définition sensibilisé aux mots. Sa science, c'est le langage.""DBR dans ce blog .

Anonyme a dit…

En écoutant le pape traiter de criminelles les femmes qui avortant est-il celui qui peut annoncer le messie revenant sous les traits de Jésus à la fin des temps ?
Hélas le saut quantique évoqué ici devient un sot cantique...