Inondations, destructions… La France sous les eaux.
Plusieurs personnes m'ont demandé s'il s'agissait d'un retour du Déluge…
Le Déluge peut-il revenir ?
La réponse initiatique est sans équivoque.
Ce qui nous guette, c'est surtout le feu.
Voici un texte qui traite ce sujet.
Il est extrait du livre :
"Le Devenir du Monde est lié à celui de l'Homme".
La Génération du Déluge.
Caïn a disparu de la scène du monde parce que son péché est capital. Sa révolte a lésé irrémédiablement son prochain. Il a introduit le meurtre dans le monde. Or si Dieu pardonne volontiers l'offense qui lui est faite, il est sévère pour la violence de l'homme envers l'homme. Son jugement à l'encontre de Caïn vise toute la relation humaine. Bien que désobéissant à Dieu, Adam n'est pas effacé de l'Histoire ; son geste l'a diminué mais ne l'a pas supprimé, car ce n'est pas la société qui est en cause. Avec Adam, c'est la relation verticale de l'homme à Dieu qui est jugée alors que chez Caïn, c'est la relation horizontale de l'homme à l'homme, et celle-ci est fondamentale « aux yeux » de Dieu.
Le Jugement condamnant « la génération du Déluge » est une illustration amplifiée de cette perspective biblique. Selon Genèse VI - 11, « la terre s'était corrompue devant Dieu et elle s'était remplie de violence » ; de « Hamas », terme qui dans toute la Bible désigne la violence dans ce qu'elle a d'inique, d'oppressif. Rachi explique que la corruption consistait en « mauvaises mœurs et idolâtrie » tandis que « Hamas » signifie « le vol avec violence
Le jugement de Dieu anéantissant toute l'humanité hormis Noé et sa famille, et toute l'animalité à l'exception des représentants destinés à repeupler la terre, est d'une extrême sévérité. L'infraction devait être particulièrement grave. On la voit en effet venir de loin et se développer jusqu'à remplir la terre. Dès le temps d'Enoch, « la profanation s'installe, on donne aux hommes et aux plantes des noms divins en leur rendant un culte idolâtre et en les appelant des dieux. » … Puis la confusion des genres se répand. L'exemple de l'homme fait tache d'huile : « même les bêtes domestiques, les animaux sauvages et les oiseaux s'étaient unis en dehors de leur propre espèce ».
L'enquête du Juge est à la mesure du drame. À deux reprises, Dieu considère solennellement les méfaits de l'homme qui se multiplient et la corruption qui se généralise. Le terme « Vayar » placé en tête des versets fait comme un écho antithétique au « Vayar » des versets du premier chapitre de la Genèse et qui, lors des étapes de la Création apporte la caution divine à l'œuvre de vie. L'enquête se fait en deux temps. « Vayar Adonaï Ki Rabba Raat Haadaam Baarets ». Dans une première démarche, Dieu - Adonaï s'enveloppe de miséricorde pour considérer les méfaits de l'homme. Il en éprouve de l'affliction et prend la décision de principe de sanctionner la déviation de l'homme s'il n'y a pas de changement radical pouvant annuler la sentence. Dans un deuxième temps, Dieu - Elohim constate la perversion des êtres restés insensibles aux leçons du passé et sourds à l'appel de Noé. La terre est remplie, saturée de violence.
La structure juridique est à nouveau précise : le Juge — Dieu ; les prévenus — tous les vivants ; la loi — celle qui fait obligation à chaque créature de « suivre sa propre voie ». La procédure cette fois fait intervenir un élément nouveau, original : Noé. C'est une sorte de témoin-avocat — c'est à lui (Genèse VI - 13) que Dieu annoncera le verdict condamnant la génération du déluge, hommes, animaux, terre. Il représente à la fois une référence — l'incarnation de la loi — et un avertissement — la voie à suivre si l'on veut se préserver de l'anéantissement.
Seize siècles avaient passé depuis la naissance de l'humanité qui ne peut donc invoquer aucun argument d'ignorance ni aucune circonstance atténuante. La mesure de la déviation est comble, et rien de bon ne peut sortir d'une telle débauche de mœurs et de brutalité. Après sa longue délibération, le juge conclut qu'il n'est point d'autre solution que « la coupure radicale de l'ensemble du tronc, afin de sauver la petite branche qui seule, n'est pas encore attaquée ». Le texte biblique Genèse VI - 5 à 12 est révélateur dans son articulation :
A — Les trois versets 5, 6, 7 : Adonaï constate avec douleur la corruption universelle et semble s'interroger sur l'attitude à adopter. Faut-il anéantir la Création ?
B — Versets 8 et 9 : apparition de Noé, resté à l'abri du mal et donnant naissance à trois fils qui pourront repeupler le monde.
C — Les versets 10, 11, 12 : Elohim poursuit l'enquête et en fait un bilan entièrement négatif. Il y a symétrie autour de l'axe des versets 8 et 9 relatifs à Noé dont l'existence permettra le retournement des trois premiers versets en trois versets ayant la rigueur d'un réquisitoire. Sans la présence de Noé il est probable que le Déluge aurait été annulé ou à tout le moins repoussé, car la sanction biblique n'a de sens que si elle débouche sur une solution constructive immédiate ou à terme. L'évolution débarrassée des ferments de décomposition irrémédiable est relancée à partir de Noé et l'on voit ainsi apparaître une nouvelle fonction du Jugement : sa mission d'élagage de l'arbre humain quand il prend des directives erronées.
La sanction une fois de plus est basée sur la règle « Mida Kénégued Mida ». Pour avoir, par violence, fait fi de la valeur humaine en la personne du prochain, l'homme a enlevé toute valeur à sa propre personne (prochain par rapport à l'autre). L'anéantissement a donc atteint des sortes de non-personnes, car on ne peut demander pour soi ce que l'on refuse à l'autre. L'humanité en se vidant de son contenu s'est en quelque sorte rayée elle-même de la vie. De même l'animalité en pervertissant sa voie et en ne remplissant plus son rôle s'est enlevée toute justification à l'existence. La terre était corrompue et le déluge a rempli son intention en l'appauvrissant.
En déréglant leur voie, les êtres et les choses ont perturbé le fonctionnement normal du monde. C'est ce que vient souligner Rachi à propos du passage « la pluie fut sur la terre » de Genèse VII - 12 : « lorsque les eaux commencèrent à tomber, elles tombèrent avec miséricorde. Si les hommes font pénitence, elles seront des pluies de bénédiction. Comme ils n'ont pas fait pénitence, elles sont devenues déluge. » La sanction en quelque sorte dépend de l'homme. Même le verdict final peut être in extremis évité ou confirmé par le coupable. Et la sanction est naturellement logique. Elle n'est pas à chercher dans une intervention étrange de Dieu, dans des phénomènes inusités ou inimaginables. Elle prend la forme des processus ordinaires — en l'occurrence la pluie — avec une modalité différente, toute chose étant relative et pouvant être source de bénédiction ou de malédiction. Le Juge étant le gardien et de la loi et de l'ordre va s'attacher à les sauvegarder en essayant d'empêcher le retour du mal. Pour cela, il faut diminuer les pouvoirs du sujet dangereux en même temps que préciser les limites à respecter. Ainsi, d'une part, l'homme verra ses dimensions et ses possibilités réduites, et d'autre part, il sera tenu par un code explicite de règles précises.
En quelque sorte, Dieu a jusqu'ici laissé une grande latitude à l'homme en vue de le tester, de se rendre compte si sa liberté était compatible avec sa vocation. Malheureusement, cette expérience est allée d'échec en échec : Adam, Caïn, la génération du déluge. Les conseils ne suffisent plus, il faut structurer le comportement de l'homme pour l'empêcher de se détruire et de détruire le monde avec lui. Ce sera le sens des sept « Lois Noachides » qui constituent le code fondamental de l'humanité : « obligation d'établir des magistrats, interdiction du sacrilège, du polythéisme (idolâtrie), de l'inceste, de l'homicide, du vol, de l'usage d'un membre d'un animal vivant ». Ainsi est explicitée la loi naturelle à laquelle l'homme doit se soumettre s'il veut — à l'image de Noé — trouver la voie de l'accord avec le monde et la vie, afin de « croître et multiplier »… et retrouver l'ascendant sur tous les animaux.
La fonction du Juge-Éducateur se trouve donc développée. Les Sept Commandements Noachides sont à la fois une pédagogie devant enseigner à l'homme à ne pas détruire le monde, et une loi sociale fondant la coexistence des humains entre eux et leurs rapports avec tous les êtres.
Toute justice suppose une réciprocité entre le législateur et le sujet de droit. Le premier offre la sécurité et le bon fonctionnement de la société au second dans la mesure où ce dernier se soumet à la Loi. Dans notre cas, la Loi Noachide imposée au survivant du cataclysme doit avoir pour contrepartie une garantie d'Élohim - Juge. Effectivement, après avoir énoncé le cadre légal de l'évolution de l'homme sur terre, Dieu donne une assurance solennelle valable pour Noé et sa postérité : « nulle chair désormais ne périra par les eaux du déluge ; nul déluge désormais ne désolera la terre ». Car une alliance est établie par Dieu entre Lui et l'homme, une Bérit destinée à préserver l'humanité d'une punition trop forte pour sa constitution. Et ainsi le Juge - Législateur - Éducateur manifeste sa résolution de s'engager dans l'aventure historique au côté de son partenaire…
Commentaire de Dominique Aubier : « Notre époque ressemble à celle du Déluge. Si l'eau n'est pas l'élément dont nous devons craindre la menace, c'est qu'à la fin des évolutions où l'homme est présent, l'élément en action est l'air — second milieu de la phylogenèse. Noé se trouvait aux prises avec la dramaturgie d'une fin faible. Nous sommes en face, cette fois, d'une fin forte. Mais le rythme assimilateur veut que le thème faible ressurgisse pour mémoire, au commencement des événements forts de la seconde et véritable Fin. En raison de ces arrangements, connus jadis de leurs initiés, les Juifs religieux disent que Dieu a promis qu'il ne châtierait plus par l'eau. Mais il se peut que nous agissions par Lui en nous suicidant par le feu— nucléaire ? — qui se nourrit de l'air. Ces craintes n'ont rien d'illusoire et chacun le sait. Que la pluie doive revenir pour rappel et mémoire est un argument moins connu. Pluie entraînant le montée des eaux : annonce du danger, désormais, du feu… »
Caïn a disparu de la scène du monde parce que son péché est capital. Sa révolte a lésé irrémédiablement son prochain. Il a introduit le meurtre dans le monde. Or si Dieu pardonne volontiers l'offense qui lui est faite, il est sévère pour la violence de l'homme envers l'homme. Son jugement à l'encontre de Caïn vise toute la relation humaine. Bien que désobéissant à Dieu, Adam n'est pas effacé de l'Histoire ; son geste l'a diminué mais ne l'a pas supprimé, car ce n'est pas la société qui est en cause. Avec Adam, c'est la relation verticale de l'homme à Dieu qui est jugée alors que chez Caïn, c'est la relation horizontale de l'homme à l'homme, et celle-ci est fondamentale « aux yeux » de Dieu.
Le Jugement condamnant « la génération du Déluge » est une illustration amplifiée de cette perspective biblique. Selon Genèse VI - 11, « la terre s'était corrompue devant Dieu et elle s'était remplie de violence » ; de « Hamas », terme qui dans toute la Bible désigne la violence dans ce qu'elle a d'inique, d'oppressif. Rachi explique que la corruption consistait en « mauvaises mœurs et idolâtrie » tandis que « Hamas » signifie « le vol avec violence
Le jugement de Dieu anéantissant toute l'humanité hormis Noé et sa famille, et toute l'animalité à l'exception des représentants destinés à repeupler la terre, est d'une extrême sévérité. L'infraction devait être particulièrement grave. On la voit en effet venir de loin et se développer jusqu'à remplir la terre. Dès le temps d'Enoch, « la profanation s'installe, on donne aux hommes et aux plantes des noms divins en leur rendant un culte idolâtre et en les appelant des dieux. » … Puis la confusion des genres se répand. L'exemple de l'homme fait tache d'huile : « même les bêtes domestiques, les animaux sauvages et les oiseaux s'étaient unis en dehors de leur propre espèce ».
L'enquête du Juge est à la mesure du drame. À deux reprises, Dieu considère solennellement les méfaits de l'homme qui se multiplient et la corruption qui se généralise. Le terme « Vayar » placé en tête des versets fait comme un écho antithétique au « Vayar » des versets du premier chapitre de la Genèse et qui, lors des étapes de la Création apporte la caution divine à l'œuvre de vie. L'enquête se fait en deux temps. « Vayar Adonaï Ki Rabba Raat Haadaam Baarets ». Dans une première démarche, Dieu - Adonaï s'enveloppe de miséricorde pour considérer les méfaits de l'homme. Il en éprouve de l'affliction et prend la décision de principe de sanctionner la déviation de l'homme s'il n'y a pas de changement radical pouvant annuler la sentence. Dans un deuxième temps, Dieu - Elohim constate la perversion des êtres restés insensibles aux leçons du passé et sourds à l'appel de Noé. La terre est remplie, saturée de violence.
La structure juridique est à nouveau précise : le Juge — Dieu ; les prévenus — tous les vivants ; la loi — celle qui fait obligation à chaque créature de « suivre sa propre voie ». La procédure cette fois fait intervenir un élément nouveau, original : Noé. C'est une sorte de témoin-avocat — c'est à lui (Genèse VI - 13) que Dieu annoncera le verdict condamnant la génération du déluge, hommes, animaux, terre. Il représente à la fois une référence — l'incarnation de la loi — et un avertissement — la voie à suivre si l'on veut se préserver de l'anéantissement.
Seize siècles avaient passé depuis la naissance de l'humanité qui ne peut donc invoquer aucun argument d'ignorance ni aucune circonstance atténuante. La mesure de la déviation est comble, et rien de bon ne peut sortir d'une telle débauche de mœurs et de brutalité. Après sa longue délibération, le juge conclut qu'il n'est point d'autre solution que « la coupure radicale de l'ensemble du tronc, afin de sauver la petite branche qui seule, n'est pas encore attaquée ». Le texte biblique Genèse VI - 5 à 12 est révélateur dans son articulation :
A — Les trois versets 5, 6, 7 : Adonaï constate avec douleur la corruption universelle et semble s'interroger sur l'attitude à adopter. Faut-il anéantir la Création ?
B — Versets 8 et 9 : apparition de Noé, resté à l'abri du mal et donnant naissance à trois fils qui pourront repeupler le monde.
C — Les versets 10, 11, 12 : Elohim poursuit l'enquête et en fait un bilan entièrement négatif. Il y a symétrie autour de l'axe des versets 8 et 9 relatifs à Noé dont l'existence permettra le retournement des trois premiers versets en trois versets ayant la rigueur d'un réquisitoire. Sans la présence de Noé il est probable que le Déluge aurait été annulé ou à tout le moins repoussé, car la sanction biblique n'a de sens que si elle débouche sur une solution constructive immédiate ou à terme. L'évolution débarrassée des ferments de décomposition irrémédiable est relancée à partir de Noé et l'on voit ainsi apparaître une nouvelle fonction du Jugement : sa mission d'élagage de l'arbre humain quand il prend des directives erronées.
La sanction une fois de plus est basée sur la règle « Mida Kénégued Mida ». Pour avoir, par violence, fait fi de la valeur humaine en la personne du prochain, l'homme a enlevé toute valeur à sa propre personne (prochain par rapport à l'autre). L'anéantissement a donc atteint des sortes de non-personnes, car on ne peut demander pour soi ce que l'on refuse à l'autre. L'humanité en se vidant de son contenu s'est en quelque sorte rayée elle-même de la vie. De même l'animalité en pervertissant sa voie et en ne remplissant plus son rôle s'est enlevée toute justification à l'existence. La terre était corrompue et le déluge a rempli son intention en l'appauvrissant.
En déréglant leur voie, les êtres et les choses ont perturbé le fonctionnement normal du monde. C'est ce que vient souligner Rachi à propos du passage « la pluie fut sur la terre » de Genèse VII - 12 : « lorsque les eaux commencèrent à tomber, elles tombèrent avec miséricorde. Si les hommes font pénitence, elles seront des pluies de bénédiction. Comme ils n'ont pas fait pénitence, elles sont devenues déluge. » La sanction en quelque sorte dépend de l'homme. Même le verdict final peut être in extremis évité ou confirmé par le coupable. Et la sanction est naturellement logique. Elle n'est pas à chercher dans une intervention étrange de Dieu, dans des phénomènes inusités ou inimaginables. Elle prend la forme des processus ordinaires — en l'occurrence la pluie — avec une modalité différente, toute chose étant relative et pouvant être source de bénédiction ou de malédiction. Le Juge étant le gardien et de la loi et de l'ordre va s'attacher à les sauvegarder en essayant d'empêcher le retour du mal. Pour cela, il faut diminuer les pouvoirs du sujet dangereux en même temps que préciser les limites à respecter. Ainsi, d'une part, l'homme verra ses dimensions et ses possibilités réduites, et d'autre part, il sera tenu par un code explicite de règles précises.
En quelque sorte, Dieu a jusqu'ici laissé une grande latitude à l'homme en vue de le tester, de se rendre compte si sa liberté était compatible avec sa vocation. Malheureusement, cette expérience est allée d'échec en échec : Adam, Caïn, la génération du déluge. Les conseils ne suffisent plus, il faut structurer le comportement de l'homme pour l'empêcher de se détruire et de détruire le monde avec lui. Ce sera le sens des sept « Lois Noachides » qui constituent le code fondamental de l'humanité : « obligation d'établir des magistrats, interdiction du sacrilège, du polythéisme (idolâtrie), de l'inceste, de l'homicide, du vol, de l'usage d'un membre d'un animal vivant ». Ainsi est explicitée la loi naturelle à laquelle l'homme doit se soumettre s'il veut — à l'image de Noé — trouver la voie de l'accord avec le monde et la vie, afin de « croître et multiplier »… et retrouver l'ascendant sur tous les animaux.
La fonction du Juge-Éducateur se trouve donc développée. Les Sept Commandements Noachides sont à la fois une pédagogie devant enseigner à l'homme à ne pas détruire le monde, et une loi sociale fondant la coexistence des humains entre eux et leurs rapports avec tous les êtres.
Toute justice suppose une réciprocité entre le législateur et le sujet de droit. Le premier offre la sécurité et le bon fonctionnement de la société au second dans la mesure où ce dernier se soumet à la Loi. Dans notre cas, la Loi Noachide imposée au survivant du cataclysme doit avoir pour contrepartie une garantie d'Élohim - Juge. Effectivement, après avoir énoncé le cadre légal de l'évolution de l'homme sur terre, Dieu donne une assurance solennelle valable pour Noé et sa postérité : « nulle chair désormais ne périra par les eaux du déluge ; nul déluge désormais ne désolera la terre ». Car une alliance est établie par Dieu entre Lui et l'homme, une Bérit destinée à préserver l'humanité d'une punition trop forte pour sa constitution. Et ainsi le Juge - Législateur - Éducateur manifeste sa résolution de s'engager dans l'aventure historique au côté de son partenaire…
Commentaire de Dominique Aubier : « Notre époque ressemble à celle du Déluge. Si l'eau n'est pas l'élément dont nous devons craindre la menace, c'est qu'à la fin des évolutions où l'homme est présent, l'élément en action est l'air — second milieu de la phylogenèse. Noé se trouvait aux prises avec la dramaturgie d'une fin faible. Nous sommes en face, cette fois, d'une fin forte. Mais le rythme assimilateur veut que le thème faible ressurgisse pour mémoire, au commencement des événements forts de la seconde et véritable Fin. En raison de ces arrangements, connus jadis de leurs initiés, les Juifs religieux disent que Dieu a promis qu'il ne châtierait plus par l'eau. Mais il se peut que nous agissions par Lui en nous suicidant par le feu— nucléaire ? — qui se nourrit de l'air. Ces craintes n'ont rien d'illusoire et chacun le sait. Que la pluie doive revenir pour rappel et mémoire est un argument moins connu. Pluie entraînant le montée des eaux : annonce du danger, désormais, du feu… »
Ce texte est extrait du livre :
Le Devenir du Monde est lié à celui de l'Homme.
Les effets contre créationnels du comportement humain depuis son apparition sur Aretz sont pléthores et les derniers en date sont d'une violence inouïe . Les virulences de la peste nazie en étant un apex d'une dangerosité qui reste dans les mémoires . Depuis cette période qui a failli être fatale à l'humanité porteuse de la langue du message du créateur et par extension à toute humanité , il reste que les dangers sont toujours présents et si D Aubier parle du feu nucléaire
RépondreSupprimeril ne faut surtout pas détourner les yeux de ce qui se passe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale en matière d'agriculture qui est devenue une agriculture de mort . En effet , la question du glyphosate est toujours brûlante si je puis dire et bien d'autres poisons biocides saturent nos sols ,et cette peste là est mondialisée.
La chimie utilisée pendant les deux grandes guerres du 20èmè siècle
est une chimie de la mort recyclée pour un usage agricole.
. C'est une guerre contre la vie ,contre l'air ,l'eau .
Etonnant que l'eau entre dans un cycle de rebellion ? elle a perdu sa propre identité , salie qu'elle est par tous les usages qui en sont faits .Elle ne peut plus se laver elle même . Et l'air va t-il s'étouffer devant le peu de cas que nous faisons de la couche atmosphérique ? l'air peut prendre feu bien avant une atteinte nucléaire ,il y a suffisamment de méthane dans le permafrost qui fond pour foutre le feu partout.
Nos politiciens ne sont pas les gardiens de la vie dont nous avons maintenant besoin .
Nous avons été traumatisés par l'apocalypse clôturant l'évangile de Jean annonçant le retour du messie.
RépondreSupprimerTexte bourré de symboles, peut-être évidents il y a 2000 ans mais devenus pour nous obscurs et que l'église ne se donne aucun mal pour nous les faire comprendre. Une bonne trouille agitée de temps en temps, rien de tel pour empécher les esprits de chercher à comprendre par eux-mêmes. Les religions agissant comme des assureurs survie ont chacune leur boutique à ne pas casser pour garder leur pouvoir.
Les déluges invoqués en sont que des luges pour glisser sur les pistes verglacées de la peur.
Ce livre de Dominique Aubier m'a beaucoup touché. Parce qu'il aborde de front la question de la responsabilité de l'homme dans la création de ce que demain sera ou ne sera pas.
RépondreSupprimerNous voici libérés du joug du péché originel dont nous devrions assurer la charge toute notre vie alors que nous n'y sommes pour rien. Libérés même de toutes les menaces d'enfer à tout jamais, de jugement dernier etc...
Libération de vieux fantômes qui n'ont plus en 2018 de raison d'être ( sinon de maintenir des institutions religieuses en poussière). Ouf ! Mais, en même temps, engagement à vie ( pas de retraite ni de vacances) dans la construction au jour le jour, et dans sa petite sphère, de ce qui adviendra dans le futur. Seul obstacle : faire une mise à jour de ce que la science a découvert sur la notion de temps dans les toutes dernières années. Dominique Aubier n'aurait pas pu s'y soustraire si elle avait été parmi nous.