Les Sumos au service de la Connaissance.
Le Président Jacques Chirac était grand amateur des combats Sumos. Les médias français et ses adversaires politiques se gaussaient de cette passion…
Cet art japonais met face à face, sur un plan délimité, deux combattants aux proportions hors-normes priés de s'empoigner et d'éjecter l'adversaire hors de la piste. Ces tournois de lutteurs sont appréciés par un public exalté, diffusés sur les chaînes de télés nippones : en quoi l'art Sumo serait-il risible ? « Egalité des cultures dans leur diversité », disait J. Chirac, belle leçon à retenir, nous incitant à ne pas juger les cultures, mais chercher à les comprendre. En effet, on ne raille pas un symbolisme, on l'étudie, on le décode. On l'explique. Les arts martiaux traditionnels sont riches de signifiants archétypaux, actifs dans un principe d'unité dont ils donnent à voir l'expression, de manière réaliste et physique. Gardons-nous d'en être le tribunal.
Le Président Jacques Chirac était grand amateur des combats Sumos. Les médias français et ses adversaires politiques se gaussaient de cette passion…
Cet art japonais met face à face, sur un plan délimité, deux combattants aux proportions hors-normes priés de s'empoigner et d'éjecter l'adversaire hors de la piste. Ces tournois de lutteurs sont appréciés par un public exalté, diffusés sur les chaînes de télés nippones : en quoi l'art Sumo serait-il risible ? « Egalité des cultures dans leur diversité », disait J. Chirac, belle leçon à retenir, nous incitant à ne pas juger les cultures, mais chercher à les comprendre. En effet, on ne raille pas un symbolisme, on l'étudie, on le décode. On l'explique. Les arts martiaux traditionnels sont riches de signifiants archétypaux, actifs dans un principe d'unité dont ils donnent à voir l'expression, de manière réaliste et physique. Gardons-nous d'en être le tribunal.
On relira le livre La Puissance de Voir selon le Tch'an et le Zen qui décrypte les Koans de la tradition de Chao Lin et les Haïkus japonais, aphorismes poétiques conceptualisant en un minimum de termes les archétypes du réel. Les arts martiaux mettent en œuvre ces mêmes concepts, les donnant à voir en action, à un public qui reçoit là un enseignement initiatique de premier ordre — sans toujours s'en apercevoir.
grand maître Asashoryu, dragon bleu du matin |
Les lutteurs de Sumos, appelés rikishi, sont des initiés. Leur taille est impressionnante, ce sont des géants, gros, gras et non moins athlétiques. Assujettis à une diététique spéciale conditionnant leurs corps, ils vivent une existence communautaire quasi monastique. On pourrait faire tout le décryptage d'un combat, de leur tenue, du rituel avant, pendant et après la lutte : tout est sévèrement codifié, tout a sens, au regard de la grille qui en a composé la mise en scène.
Quelques exemples frappants : la taille des rikishis. Pourquoi sont-ils tellement gros ? Pourquoi une telle démesure ? Quel concept initiatique serait là évoqué ? Dès l'ouverture du combat, ils se précipitent l'un contre l'autre, le premier choc est violent. Tout ici est dans la démesure, sauf le cercle de combat relativement restreint et l'obligation qui leur est faite de ne toucher le sol avec aucune autre partie de leur corps que la plante des pieds. Ce sont des athlètes ayant une maîtrise absolue de leur corps et de leur oreille interne gérant la balance de l'équilibre droite et gauche. Les lutteurs, par leur impressionnante dimension, évoquent sans aucune doute possible, l'entropie surdimensionnée du cycle. Ils sont les héros du « Qui Fait » : les repas pantagruéliques qu'ils ingurgitent dans un régime hypercalorifique témoignent de l'expansion maximale du « Qui Fait ». Les lutteurs s'affrontent dans des combats de géants dont le symbolisme représente le stade évolutif qu'atteint l'énergie quand elle accède au Tzadé final, en couche V d'un cycle. Le « Qui Fait » triomphe là et ne saurait tolérer un autre « Qui Fait » concurrentiel sur la piste. Dès lors, la lutte consiste à faire perdre pied à l'adversaire ou le sortir du cercle afin de rester seul. Vocation du « Qui Fait », parvenu à son stade ultime, d'éliminer toute présence à son côté, volonté unilatérale d'imposer la voie unique…
Quelques exemples frappants : la taille des rikishis. Pourquoi sont-ils tellement gros ? Pourquoi une telle démesure ? Quel concept initiatique serait là évoqué ? Dès l'ouverture du combat, ils se précipitent l'un contre l'autre, le premier choc est violent. Tout ici est dans la démesure, sauf le cercle de combat relativement restreint et l'obligation qui leur est faite de ne toucher le sol avec aucune autre partie de leur corps que la plante des pieds. Ce sont des athlètes ayant une maîtrise absolue de leur corps et de leur oreille interne gérant la balance de l'équilibre droite et gauche. Les lutteurs, par leur impressionnante dimension, évoquent sans aucune doute possible, l'entropie surdimensionnée du cycle. Ils sont les héros du « Qui Fait » : les repas pantagruéliques qu'ils ingurgitent dans un régime hypercalorifique témoignent de l'expansion maximale du « Qui Fait ». Les lutteurs s'affrontent dans des combats de géants dont le symbolisme représente le stade évolutif qu'atteint l'énergie quand elle accède au Tzadé final, en couche V d'un cycle. Le « Qui Fait » triomphe là et ne saurait tolérer un autre « Qui Fait » concurrentiel sur la piste. Dès lors, la lutte consiste à faire perdre pied à l'adversaire ou le sortir du cercle afin de rester seul. Vocation du « Qui Fait », parvenu à son stade ultime, d'éliminer toute présence à son côté, volonté unilatérale d'imposer la voie unique…
Les choses, en Tzadé final, s'accumulent, voudraient augmenter sans répit, dans la continuité linéaire. C'est une loi du réel : en fin de cycle apparaissent les formes gigantesques, mais elle ne sauraient perdurer. Le combat Sumo nous permet de comprendre la stratégie de fin cyclique, et cette fin, nous la voyons bien, par l'apparition et la fascination qu'exercent toujours le « plus grand », le « plus fort ». N'avez - vous pas noté, actuellement, le goût prononcé pour les formes géantes ? Dans l'aéronautique par exemple, le délire qui s'empara des ingénieurs construisant les plus gros avions… (échec commercial dont personne ne préfère parler). Notre goût prononcé pour les grosses voitures, plus puissantes, plus lourdes — désirons-nous devenir, nous aussi, des Rikishis ou est-ce pour nous sentir plus en sécurité ? C'est la tendance de notre époque en fin de cycle qui détermine nos goûts, et le cycle en est visiblement à produire des formes dilatées. Et que penser des super-puissances se prétendant maîtres du monde, USA, Chine, Russie ? En quoi ces nations seraient-elles plus grandes ? Le tout petit Principat d'Andorre me semble un territoire essentiel à la marche du monde au même titre que le Canada et nul ne saurait parler de petit pays au regard de la grandeur partagée de tout humain.
Les athlètes de Sumo portent les cheveux très longs finement peignés qu'ils enroulent en chignons : les cheveux longs étant le symbole et la parure du « Qui Fait ». Mais un « Qui fait » lissé, lustré et soigneusement peigné : nul abandon à l'entropie, mais contrôle précis de sa force, selon un ordre strict, passé au peigne d'un code. Le rikishi se soigne et sait qui il est. Les forces entropiques luttent ici entre elles ; combat après combat, il se dégage le vainqueur du tournoi : l'accumulation des victoires détermine le champion. Il pourrait s'enorgueillir de sa puissance, vivre dans la croyance commune selon laquelle l'expérience acquise par accumulation finit par rejoindre le système. Il n'en est rien, et le rikishi le sait. Il suffit d'observer la modestie, par exemple du grand maître M. Asashoryu, (littéralement « dragon bleu du matin ») figure légendaire de cet art. Contrairement à l'apparence féroce qu'il s'applique à donner lors des combats, il semble fort sympathique, visage rayonnant et chaleureux y compris avec ses adversaires hors combat.
Les athlètes de Sumo portent les cheveux très longs finement peignés qu'ils enroulent en chignons : les cheveux longs étant le symbole et la parure du « Qui Fait ». Mais un « Qui fait » lissé, lustré et soigneusement peigné : nul abandon à l'entropie, mais contrôle précis de sa force, selon un ordre strict, passé au peigne d'un code. Le rikishi se soigne et sait qui il est. Les forces entropiques luttent ici entre elles ; combat après combat, il se dégage le vainqueur du tournoi : l'accumulation des victoires détermine le champion. Il pourrait s'enorgueillir de sa puissance, vivre dans la croyance commune selon laquelle l'expérience acquise par accumulation finit par rejoindre le système. Il n'en est rien, et le rikishi le sait. Il suffit d'observer la modestie, par exemple du grand maître M. Asashoryu, (littéralement « dragon bleu du matin ») figure légendaire de cet art. Contrairement à l'apparence féroce qu'il s'applique à donner lors des combats, il semble fort sympathique, visage rayonnant et chaleureux y compris avec ses adversaires hors combat.
Ces combats ritualisés sont épuisants, par les puissances engagées. Il n'y a pas de coups portés, mais des masses cherchant à déstabiliser. Les gladiateurs semblent engager leur vie, tant leur préparation au sein des écoles serait draconienne. Ils sont au service d'un symbolisme qui ne dit pas son nom, mais qui donne à voir l'archétype du « Qui Fait au maximum de sa puissance ». On comprend alors pourquoi le Président Chirac fut fasciné par ces combats. Ressentait-il là, en tant qu'homme de pouvoir, chef d'Etat puissant de ce monde, ce qui le mettait politiquement en analogie avec ces lutteurs qui défendent âprement leur territoire ?
Le combat Sumo représente un aspect momentané du circuit de l'énergie. Est-ce vraiment le plus puissant qui gagne ? Oui, dans ce combat-là. Mais l'énergie ne s'attarde pas sur la phase du Tzadé 900. L'initié sait qu'il ne convient pas de lutter outre mesure contre les forces antagonistes. « Pour triompher de toute opposition, dans une querelle sans issue, la solution heureuse consiste à partir, aller dans une région du sacré » rappelle Dominique Aubier. Tel est également l'enseignement de cet art qui, par son spectacle même, représente paradoxalement la limite du glorieux, du plus fort, du plus lourd parvenu au sommet de sa puissance : il ne peut rester longtemps sur la piste sans être indéfiniment défié, tenu d'affronter de nouveaux prétendants qui, comme lui… Le rikishi le sait, il mesure ses propres limites et le temps imparti à sa victoire, toujours provisoire et il le raconte en fin de tournoi, par un rituel appelé Yamitori Shiki.
L'initié sait que l'énergie s'échappe le long d'un conduit le menant au renouveau sur l'En-face suivi d'une élévation. La lutte du Sumo présente la fin cyclique où les puissances géantes luttent pour leur survie, lutte désespérée dans un engagement total. C'est un art hautement initiatique par la leçon qu'il enseigne, indiquant qu'a contrario, au revers de cet affrontement, il existe une stratégie initiatique opposée qu'il convient d'adopter en fin de cycle. Non pas augmenter l'entropie, mais abandonner ce cercle où l'on pourrait croire que seule gagnerait la puissance terrestre.
En fin de combat, en fin de cycle, l'explication est donnée. En effet, la journée du lutteur, en tournoi ou à l'entrainement, se termine toujours par la cérémonie de la « danse de l'arc », Yomitori Shiki . On y voit l'artiste recevoir un arc qu'il saisit de sa main droite. Il se rend au centre du Dohyo, l'enceinte sacrée. Là, tenant l'arc en son milieu, il le présente au-dessus de sa tête et le fait vibrer trois fois. Puis, toujours de sa main droite, il le fait tournoyer de plus en plus vite, à droite et à gauche de son corps, une quarantaine de fois. Ensuite, à trois reprises, il passe l'arc dans son dos, change de main, repasse à l'avant et brandit l'arc au-dessus de sa tête en le tenant des deux mains (gauche et droite unies). Au troisième passage, l'arc étant dans le dos, de sa main droite il en saisit la pointe dépassant au-dessus de son épaule droite et le fait passer à l'avant. Passage résolu de l'énergie vers l'avant du corps. Il accomplit alors, de son côté droit, le geste d'effectuer des sortes de pelletées, comme s'il ramassait des scories qu'il rejette, à trois reprises. Il réalise la même chose de son côté gauche. En cela, il nettoie symboliquement la piste du Dohyo qui représente la vie : gauche et droite, les deux polarités se trouvent purifiées de tout ce qui a pu tomber du tournoiement des cycles. Il trace alors sur l'argile en poudre un demi-cercle de gauche à droite. L'énergie passe du « Qui Fait » en « Qui sait », puis revient au centre. Le lutteur s'accroupit à plusieurs reprises, pieds bien à plat. Il signale par ce geste que l'on peut s'appuyer sur le cycle ainsi équilibré où l'énergie a accompli son parcours.
Et le moment attendu par le public se produit : le rikishi pose l'arc sur son épaule gauche, s'appuie sur le pied gauche en soulevant haut la jambe droite. Equilibre sur la seule gauche, grand écart debout. A deux reprises. Le public s'extasie par un cri, rituel, lui aussi, saluant l'exploit d'autant que certains lutteurs soignent tout particulièrement ce moment et maintiennent pendant un bref instant cette posture. Que signifie ce geste ?
Le combat Sumo représente un aspect momentané du circuit de l'énergie. Est-ce vraiment le plus puissant qui gagne ? Oui, dans ce combat-là. Mais l'énergie ne s'attarde pas sur la phase du Tzadé 900. L'initié sait qu'il ne convient pas de lutter outre mesure contre les forces antagonistes. « Pour triompher de toute opposition, dans une querelle sans issue, la solution heureuse consiste à partir, aller dans une région du sacré » rappelle Dominique Aubier. Tel est également l'enseignement de cet art qui, par son spectacle même, représente paradoxalement la limite du glorieux, du plus fort, du plus lourd parvenu au sommet de sa puissance : il ne peut rester longtemps sur la piste sans être indéfiniment défié, tenu d'affronter de nouveaux prétendants qui, comme lui… Le rikishi le sait, il mesure ses propres limites et le temps imparti à sa victoire, toujours provisoire et il le raconte en fin de tournoi, par un rituel appelé Yamitori Shiki.
L'initié sait que l'énergie s'échappe le long d'un conduit le menant au renouveau sur l'En-face suivi d'une élévation. La lutte du Sumo présente la fin cyclique où les puissances géantes luttent pour leur survie, lutte désespérée dans un engagement total. C'est un art hautement initiatique par la leçon qu'il enseigne, indiquant qu'a contrario, au revers de cet affrontement, il existe une stratégie initiatique opposée qu'il convient d'adopter en fin de cycle. Non pas augmenter l'entropie, mais abandonner ce cercle où l'on pourrait croire que seule gagnerait la puissance terrestre.
En fin de combat, en fin de cycle, l'explication est donnée. En effet, la journée du lutteur, en tournoi ou à l'entrainement, se termine toujours par la cérémonie de la « danse de l'arc », Yomitori Shiki . On y voit l'artiste recevoir un arc qu'il saisit de sa main droite. Il se rend au centre du Dohyo, l'enceinte sacrée. Là, tenant l'arc en son milieu, il le présente au-dessus de sa tête et le fait vibrer trois fois. Puis, toujours de sa main droite, il le fait tournoyer de plus en plus vite, à droite et à gauche de son corps, une quarantaine de fois. Ensuite, à trois reprises, il passe l'arc dans son dos, change de main, repasse à l'avant et brandit l'arc au-dessus de sa tête en le tenant des deux mains (gauche et droite unies). Au troisième passage, l'arc étant dans le dos, de sa main droite il en saisit la pointe dépassant au-dessus de son épaule droite et le fait passer à l'avant. Passage résolu de l'énergie vers l'avant du corps. Il accomplit alors, de son côté droit, le geste d'effectuer des sortes de pelletées, comme s'il ramassait des scories qu'il rejette, à trois reprises. Il réalise la même chose de son côté gauche. En cela, il nettoie symboliquement la piste du Dohyo qui représente la vie : gauche et droite, les deux polarités se trouvent purifiées de tout ce qui a pu tomber du tournoiement des cycles. Il trace alors sur l'argile en poudre un demi-cercle de gauche à droite. L'énergie passe du « Qui Fait » en « Qui sait », puis revient au centre. Le lutteur s'accroupit à plusieurs reprises, pieds bien à plat. Il signale par ce geste que l'on peut s'appuyer sur le cycle ainsi équilibré où l'énergie a accompli son parcours.
Et le moment attendu par le public se produit : le rikishi pose l'arc sur son épaule gauche, s'appuie sur le pied gauche en soulevant haut la jambe droite. Equilibre sur la seule gauche, grand écart debout. A deux reprises. Le public s'extasie par un cri, rituel, lui aussi, saluant l'exploit d'autant que certains lutteurs soignent tout particulièrement ce moment et maintiennent pendant un bref instant cette posture. Que signifie ce geste ?
Nous avons vu, en début du rituel, l'arc tournoyer autour du lutteur. Que représente l'arc ? Il symbolise la ligne du temps, non rigide, avec ses deux extrémités, que l'Artiste fait vibrer en son centre. C'est le temps en mouvement. Le temps de la journée et des combats se ferme, le cycle a été parcouru d'un bout à l'autre. Alors le temps se met à danser et l'arc, tournoyant dans la main droite de l'athlète, signale que le cycle se termine, chaque combat de la journée étant représenté par une rotation de l'arc. Les tournoiements s'achèvent et l'arc-temps vient se poser sur l'épaule gauche — celle du « Qui Fait » : tout est accompli de ce qui devait se faire. Les nombreux échanges latéraux entre gauche et droite ont fini par réaliser l'équilibre. L'énergie alors, bien appuyée sur le réalisme (pied gauche), indique la suite des opérations : en fin de rituel, pied gauche bien à plat sur terre, le lutteur lève sa jambe droite très haut en grand écart et dessine ainsi, par cette chorégraphie, l'écart maximal entre la Gauche (terre) et la Droite (ciel). Le lutteur abaisse la jambe puis la remonte une seconde fois, désignant par le redoublement du geste, pied droit tendu au-dessus de lui, qu'à l'issue de ces combats terrestres lourds et puissants, le regard assurément doit se tourner vers les hauteurs de l'esprit. Le public ne s'y trompe pas et pousse un cri lorsque le rikishi, extrêmement élégant en dépit de sa masse, étire son grand écart aérien : son corps devient alors, pendant un bref moment, le lieu de l'Echange latéral entre haut et bas, et la direction vers le ciel est clairement indiquée, comme une prophétie indiquant que la destinée de l'homme consiste certes à lutter sur terre, mais sans jamais perdre de vue l'élévation spirituelle requise.
La danse de l'arc ferme toutes les journées du lutteur. C'est un condensé extraordinaire où s'exposent, quand elle est exécutée de manière rigoureuse, les archétypes de l'Unité en Gauche-Droite, la notion des cycles, de l'Echange Latéral, du Dehors-Dedans, du Redoublement, de l'Arrêt et Stop d'entropie, des niveaux d'organisation par des actes en triple réitération, la montée de l'énergie… Cette danse écrit en quelque sorte, par ce court rituel qui dure à peine deux minutes, un résumé visuel saisissant du Code des archétypes, donnant à « voir », pour qui sait « voir », le sens véritable de cet art non pas sportif comme on le croirait, mais hautement initiatique — sublime quand on en décode la gestuelle et le sens. Ce décodage a été réalisé à partir des critères donnés dans la Face cachée du Cerveau.
La danse de l'arc ferme toutes les journées du lutteur. C'est un condensé extraordinaire où s'exposent, quand elle est exécutée de manière rigoureuse, les archétypes de l'Unité en Gauche-Droite, la notion des cycles, de l'Echange Latéral, du Dehors-Dedans, du Redoublement, de l'Arrêt et Stop d'entropie, des niveaux d'organisation par des actes en triple réitération, la montée de l'énergie… Cette danse écrit en quelque sorte, par ce court rituel qui dure à peine deux minutes, un résumé visuel saisissant du Code des archétypes, donnant à « voir », pour qui sait « voir », le sens véritable de cet art non pas sportif comme on le croirait, mais hautement initiatique — sublime quand on en décode la gestuelle et le sens. Ce décodage a été réalisé à partir des critères donnés dans la Face cachée du Cerveau.
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Quel travail de documentation et de lecture de l'art des Sumos qui se révèle remarquable à qui sait avoir l'oeil bien ouvert ! Donner un sens à tout cela au lieu de garder notre regard folklorique vide.
RépondreSupprimerLa photo du Sumo dans sa cérémonie finale est magnifique.
Il me semble cependant qu'il tourne le dos au jury (des initiés comme lui) et fait face au public ( à qui il montre un enseignement indispensable à renouveler sans cesse).
Sa jambe gauche bien ancrée au sol est-elle bien le côté qui-fait rivé au tzadé final ? Sa jambe droite, soutenue par son bras droit s'élève vers le haut, montrant que la voie indiquée retour fait au tzadé 90 ( ce qu'indique la chorégraphie et le micro tablier brodé d'or) est vers le Qof jusqu'au tav : le territoire du qui-Sait, niveau 6 ?
L'arc tenu du bras gauche ( qui-fait) fait penser au propulseur de l'énergie de la flèche ( de l'esprit) dirigée par le bras droit.
Une fois encore, la dénomination droite/gauche pose un vrai problème car ne dépendant que de la position de l'observateur. Tout devient clair si on reste dans le qui-fait/qui-Sait. Tant pis pour les répétitions pour ceux qui ont la charge - et le talent- de partager par écrit leur connaissance initiatique.
Superbe démonstration, je me répète volontairement.
Merci pour cette très belle synthèse limpide François-Marie Michault !
RépondreSupprimerProblématique si il y a ,concernant les polarités droite /gauche ,elle est élégamment
RépondreSupprimercontournée par la distribution qui sait /qui fait , chacun sachant où se situe sa propre orientation d/g . L'envol à l'arc est une figure de danseur qui tente de s'affranchir du poids du qui fait .C'est un moment unique de gravité .
L'objectif est atteint par les maitres japonais du tir à l'arc .le Kyudo .
Le "Qui Sait", chez tout le monde, se trouve du côté Gauche du cerveau quand la personne parle d'elle-même. Donc du côté de la main gauche. Le tir à l'arc japonais Kyudo est, dans la Tradition, un art uniquement droitier. La corde doit être tendue par la main droite. La polarité s'exprime dans le voyage des deux flèches composant un seul tir. La première flèche polarisée tourne à gauche. La seconde tourne à droite. Les adeptes de cet art sont loin d'identifier les archétypes en oeuvre quand ils tirent et les maîtres ne l'expliquent pas. Il faudrait étudier le Kyudo en passant tous les gestes au filtre du Code (cf. La Face cachée du Cerveau) et on verrait le vrai sens de cette discipline.
RépondreSupprimerRetour sur image du rituel :
RépondreSupprimerBien regarder les deux lignes blanches parallèles tracées sur le sol, comme un couloir. L'interprète regarde avec attention devant lui où il met les pieds. Le gauche vissé au sol - celui qui a fait le match - juste au plus près de la frontière infranchissable. Comme un couloir de tennis, l'autre ligne ( à la droite du Sumo ) au delà de laquelle il semble se préparer à poser le pied droit en faisant un grand écart pour passer au dessus de l'espace intermédiaire style no man's land ne serait-elle pas le territoire du qui-Fait ?
Il me semble alors possible de comprendre que, contrairement à nos championnats avec leurs breloques en métal et leurs hymnes patriotiques, peu importe qu'il ait d'abord ou non vaincu matériellement son adversaire.
La dernière photo de M.Asashoryu est éloquente.
RépondreSupprimerSon index pointé me dit de regarder vers le haut ce qui est sur ma gauche à moi.
la décussation ne soumet-elle pas la main droite à l'autorité de l'hémisphère gauche ?
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