vendredi 4 décembre 2020

Tribune pour une ouverture aux temps nouveaux !

par Dominique Blumenstihl-Roth


Ces derniers jours ont été éprouvants.
Nous avons été choqués par les scènes invraisemblables qui se sont déroulées à Paris. Un trio de « policiers » déchaînés tabassant un homme. J'en suis resté sonné. Les faits sont horribles, et une certaine manie qu'ont les médias de relater les choses m'a sidéré. Ainsi, la radio nationale France-info ne cessait de parler du « producteur de musique » maltraité par les forces de l'ordre. Un sociologue du dimanche, invité à commenter les faits, reprenait sur les ondes cette expression du fameux « producteur-de-musique-malmené etc. » J'en avais plus qu'assez de cette manipulation sémantique et j'ai écrit un twitt à France-info : « vous parlez inlassablement de la victime de cette violence en la désignant par sa profession. Avant tout, c'est un homme, et cet homme a un nom. Vous êtes priés de mentionner clairement le nom de la victime, s'agissant avant tout d'un Être de dignité. » Une heure plus tard, je notais que le flux permanent des infos mentionnait cette fois plus respectueusement : « Michel Zecler, producteur de musique ». La mention du nom est essentielle, car un être existe par son nom. « Par leur manière de s'inscrire dans la réalité vivante, les noms propres tiennent un rôle informationnel de premier plan. Toutes les initiatives traditionnelles le savent. Les noms sont les porteurs directs de l'information qui a spécifié le devenir de l'entité où ils agissent. Lire le nom, c'est interroger le circuit droitier de l'information. » (Dominique Aubier).

Nier le nom, — le droit au nom — c'est nier son être, son existence : diplomatie de la négation mise en œuvre systématiquement sous le régime Nazi, qui remplaçait les noms des victimes par des numéros, euphémisme calculé pour neutraliser le langage, effacer la vérité et l'identité de l'être. Le nom appartient au patrimoine fondamental de l'être. Il contient sa part d'information propre : il désigne non seulement la personne mais éclaire la situation. Le nom engage. Que le Général de Gaulle ait été le héros de la Résistance, et le chef de l'Etat, cela ne figurait-il pas déjà dans le fait qu'il portait dans son propre nom celui de son pays ? De là ses perceptions intuitives foudroyantes qui ressortent à la lecture de ses Mémoires…
Le nom n'est pas un jugement mais une information qui s'illumine en un moment précis, dans une circonstance donnée. Le reste du temps, il demeure neutre. C'est ainsi qu'on pourra réfléchir posément, sans que cela soit un outrage à la personne ou à la fonction, au nom du Préfet de Police de Paris, au message subliminal que cette information inocule à l'ensemble du corps dont il est la tête. Dans le cadre de sa responsabilité, son nom est une signature.

Au nom de Michel « Zécler », oui, tout m'a semblé… très clair. Tout est vu, tout est montré sur cette insupportable vidéo. Et ce qui est clair, c'est que les forces de Vie n'acceptent plus l'inclination ultraviolente d'une certaine police, inspirée par la doctrine caïnique déplorable de la matraque. La vie, dans le plan de cohérence — synchronicité — condamne fermement les manipulations que tentent certaines autorités quand elles font adopter un texte de loi portant sur de prétendues « intentions »… dont le justiciable aurait ensuite l'obligation de prouver qu'il ne les avait pas. La Vie a dit « Stop ». Elle dit Stop également aux lamentables « black blocs » que l'on a vus s'acharner sur une commissaire de police prise à partie. Stop à l'utilisation de ces groupuscules ultra-violents que le pouvoir connaît parfaitement, et laisse se défouler quand cela lui sert d'alibi…
 
Le malheureux Michel Zecler a été victime, au service malgré lui de l'éclat de la vérité. Cette vérité est maintenant connue de tous. Dès lors un changement de la philosophie de l'ordre est inévitable. La Police elle-même, qui compte dans ses rangs des hommes et des femmes sérieux et de confiance, a été commotionnée. Un grand changement y est en cours, qui s'opère par la base, car l'acte de conscience s'y est produit. Le Pouvoir ne pourra se dissimuler face à la prise de conscience de toute la population.

Autre image saisissante : l'accident du coureur automobile Jean Grosjean… (Non, il s'appelle Romain Grosjean me fait observer un Lecteur) lors du Grand Prix de Bahreïn. Pays dont le nom signifie : entre deux mers. Un crash spectaculaire de son bolide qui, après avoir heurté les barrières de sécurité, s'est scindé en deux et a pris feu. Pendant le longues secondes, le pilote semble prisonnier de son habitable, mais parvient finalement à s'extraire de sa cellule de survie — habitacle renforcé — quasi indemne sauf des brûlures aux mains. Les médias, avec raison, de célébrer le miracle. La scène a été vue dans le monde entier et a donc une portée universelle. Signe nous concernant tous : le véhicule (le cycle) dans lequel nous sommes embarqués à toute vitesse quitte la piste. Nous dérapons. Le cycle civilisateur tel que nous l'avons conçu, avec l'automobile pour symbole, se crache, éclate et prend feu, sur un arrêt brutal. Un « stop » phénoménal a été prononcé. Nous voilà coincés, dans une crise, une planète en feu. Priés de choisir rapidement entre les deux rives. Soit rester dans la carcasse en feu, soit nous échapper du désastre. Et soudain, miracle, l'homme captif parvient à s'extraire de sa carlingue où il allait griller vivant. Il s'éloigne, hébété, aidé par un commissaire de la course. Notre pauvre pilote en est… « Gros-Jean comme devant » les mains brûlées. Fin de sa carrière. Et nous sommes, nous aussi, hébétés, grillés, au regard de ce que la société hyponeurienne ultra pressée, en entropie, toujours en compétition, a créé : un échec total. Fin de carrière, fini la course au « grand-prix » à bord du véhicule obsolète. Nous en sommes sauvés… avec toutefois des blessures sérieuses aux mains : organes de la préhension. Le nouveau cycle devra être pris en mains tout autrement…

Moins de 48 heures plus tard, un autre incident défraie les nouvelles : le naufrage du navigateur Kevin Escoffier dont le bateau, au large de l'Afrique du Sud, s'est plié en deux. « En quatre seconde, le navire s'est plié » témoigne le skipper participant à la course Vendée-Globe. Réfugié sur un radeau, il a été secouru in extremis par le navigateur Jean le Cam (anagramme de l'ange en calme le jeu) qui vint à son aide et parvint à le hisser à bord de son voilier.
La scène de l'accident automobile et le naufrage sont lisibles sur un plan de cohérence. A deux reprises, les « embarcations » se plient en deux et cassent. Destruction du « véhicule » l'un sur terre, l'autre sur mer. Redoublement, en deux temps, de deux péripéties, en qui en réalité n'en forment qu'une seule. On en peut extraire les thématiques de destruction de la structure porteuse, la détresse humaine dans les deux cas, hommes exposés au pire danger. Et finalement, dans les deux cas, sauvetage « miraculeux ». Le naufrage de ce voilier ultra-performant aux ultra-technologies « recoiffées » dans leurs prétentions, n'est-ce pas l'image d'une défaite face à la puissance de la nature ? Voilà notre vérité humaine. Que faire ? Pas de panique à bord ! Du calme dans la tempête. Commençons par quitter le Titanic, changeons d'embarcation, quittons le radeau et disons adieu à l'épave sombrante. L'espoir est alors permis.


Je retiens la positivité du signe.
Les hommes sont sauvés. Certes au prix d'un renoncement de l'ancien véhicule qui nous illusionnait.


La même semaine, 3 décembre, nous apprenons le décès de l'ancien président de la République, M. Valéry Giscard d'Estaing, survenu la veille. Or le 2 décembre, c'était le 6è anniversaire de la disparition de mon Maître. Qui n'a pas eu la parole tendre à l'égard de VGE. Aujourd'hui, les médias reconnaissent en lui le « réformateur », « le champion des relations franco-allemandes », « l'homme de progrès ». Dominique Aubier avait une tout autre lecture du personnage et de ce que son élection à la présidence symbolisait. Elle s'en est exprimé dans son livre « Catalina » (p. 113, 124, 275), et revient sur le sujet dans « Rebâtir le monde » (p. 176), qui vient tout juste de paraître officiellement… le 2 décembre de cette année.
Rendez-vous singulier dans le temps, entre « VGE », chasseur d'éléphanteau, et Dominique Aubier, qui est à mon sens la seule personne qui ait vu clair, à la fois dans l'âme de cet homme, son projet politique et le secret de sa pensée. La lecture initiatique qu'elle fit de son septennat suscita la vive émotion de la « bien-pensence » qui ne supporta pas le décryptage / décodage de son nom-message selon les critères de la kabbale hébraïque.
Je renvoie à ses livres où cela est dévoilé.


Avec sa disparition, un cycle se termine. Ce n'est pas tant sa personne, absolument respectable qui est en cause, mais le cycle des valeurs prioritaires qui, sous sa gouvernance, prirent le pouvoir. Doté d'une grande intelligence dans ses domaines de prédilection, ayant toujours réponse à tout mais ignorant total des lois évolutives, comme le seront ses successeurs, il fut le brillant champion adapté aux règles hyponeuriennes dont il refusait qu'il puisse en exister d'autres, tout au revers, d'essence épineuriennes. (La différence entre hypo / épi est explicitée dans La Synthèse des sciences.) Sous couvert de progrès, dont certaines avancées sociales indéniables destinées à donner le change pour dissimuler la stratégie véritable, par son autorité le cycle s'enfonçait de manière résolue vers le matérialisme le plus sévère, dans l'illusion des fascinations financières érigées en idolâtrie. Ses successeurs s'en sont-ils détachés ? Ils ont tous ignoré la vocation profonde, spirituelle de la France.
Ce cycle se termine.

Un autre temps, civilisateur s'ouvre.
D'autres valeurs, spirituelles, métaphysique, s'avancent.
La Vie, par elle-même, veille au grain. Elle nous avertit. Elle intervient. Notre espace de délire se restreint.

Mais parallèlement, notre espace de liberté nouvelle augmente dès lors que nous embarquons sur un vaisseau où le règlement se fonde sur la vérité des choses.
Recourrons à cet idéal, comme le fait Don Quichotte, inlassablement, lui dont le nom signifie justement « vérité » en araméen…


Références :
— Catalina
— Rebâtir le monde
— La Synthèse des sciences
— Victoire pour Don Quichotte

8 commentaires:

  1. Sauf que dans un article où se célèbre la vérité des noms , vous ratez celui du pilote de F1 , qui se nomme Romain Grosjean et non Jean Grosjean , et en passant
    il se passe à Ba(h)r -ein ce prix .

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  2. C'est très frustrant de ne pas avoir connaissance des révélations de Dominique Aubier sur V.G.E. Quelques éléments auraient facilité la compréhension.
    .

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  3. A Rose : Jean-Grosjean (Jean comme devant) s'appelle bien entendu Romain, cela est corrigé dans le texte où cependant l'erreur garde son sens… Merci de la précision.
    — Les révélation de Dominique Aubier sur VGE se trouvent dans les livres cités : "Catalina…" et "Rebâtir le monde". J'ai indiqué les pages dans le texte du Blog.

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  4. https://www.expressio.fr/expressions/etre-gros-jean-comme-devant .
    Dominique , je tiens à exprimer votre grande sévérité à l'égard de ce pilote et du violent accident qu'il aura vécu . Quand à l'exemplarité de cette situation et l'avantage démonstratif que vous pouvez en extraire ,c'est tout à votre latitude d'en user .

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  5. " ouverture aux temps nouveaux ", proposition tentante.
    Cependant, à mes yeux,un préalable logique pour se lancer dans cette aventure.
    La fermeture des temps anciens. La fin de nos façons de comprendre la réalité avec des certitudes qui tombent en miettes juste à cause d'un ridicule petit virus, hôte habituel probable des chauves-souris. Oui les mêmes dont parle Mme Aubier dans "Rebâtir le monde", le bilan de "fermeture" de notre culture qu'écrivit l'auteur il y a déjà presque 20 ans. Simple parole de lecteur...

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  6. DEUXIEME TEMPS : " LA TRIBUNE pour une ouverture aux temps nouveaux !"
    Que le message du Système Absolu - pour moi le système qui anime tous les systèmes accessibles ou non aux sciences - nécessite d'être diffusé d'un lieu au dessus de tous les nôtres est logique. D.A. parle souvent de "surplomber" les autres connaissances.
    Mais retour sur le mot tribune. Il vient du grec, via le latin tribuna. Tri, pourtant, c'est bien 3. Trois quoi ?
    Buna en grec, cela veut dire une enjambée, un pas.
    Je risque une hypothèse. Pas numéro un : le qui-Fait si ébranlé en ce moment par Corona 2, le pas numéro deux : le qui-Sait si ignoré par notre culture. Et le pas numéro trois, c'est harmoniser enfin le premier avec le deuxième. Cerveau avec deux hémisphères et son corps calleux régulant leurs échanges.
    Fin de message, je n'ai pas d'autre tribut à apporter...

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  7. Dominique Aubier est un des plus grands esprits qu'il m'ait été donné de rencontrer par l'intermédiaire d'un livre.
    Y.D.

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