Pour une Politique de l'Esprit…
par Dominique Blumenstih-Roth
(suite de l'article "Le messianisme ou le saut quantique")
Dans
la première partie de mon article, je me demandais si nous ne vivions
pas une époque où l'humanité, dans son projet civilisateur (si tant est
qu'il existe), opérait un saut quantique, dans le sens tout à fait
scientifique du terme : un électron qui jusque là tournait en orbite
régulière, soudain décroche et se voit propulsé sur une autre orbite
autour du noyau. Reste à savoir si notre civilisation pourrait se
retrouver rejetée loin du centre d'où émane l'information, sur une
lointaine périphérie, ou si elle pourrait bénéficier au contraire d'un
Rapprochement. La qualité du saut quantique — éloignement ou
rapprochement — dépend à mon sens de la conscience humaine et de la
capacité que nous développons — ou non — à nous mettre au diapason des
forces du donneur d'information. Dès lors, comment écouter, percevoir
l'information ? Comment est-elle dite ? Comment l'entendre ?
Question
de Codage, décodage… Et je dois bien avouer que du côté des sciences,
même poussées au niveau le plus avancé des recherches actuelles, le
décodage de l'Information n'est pas réalisé. Il reste une espérance… Il
se pourrait que la réponse vienne d'un tout autre secteur de la pensée
que celui de la science… qui, dans ce cas, n'apparaît que comme un
antagoniste de partenariat objectivant… encore que l'objectivation
scientifique soit une illusion dès lors que l'on sait que le fait même
d'observer un phénomène le transforme.
Alors regardons de près ce monde… afin que notre regard le change.
Du Verbe et de la politique .
L'Alphabet
hébreu met Dieu à l'origine du monde, il est le premier « holocauste »,
premier intermédiaire de conscience entre Dieu et la Création, en ce
qu'il écrit, sur ses lettres, le récit et l'exposé des concepts en
action. Pour Israël — je parle de l'Israël spirituel, du concept
Israël tel qu'il est ontologiquement pensé dans la Torah : défendre les
lois de l'Esprit — le sens de l'Homme et de l'Histoire est d'une tout
autre importance et signification que pour l'histoire des
philosophies.
Pour Israël, l'Histoire est la science du Temps.
Et le Temps, pour Israël, mesure la descente du Verbe dont il est le lieu privilégié de réception du Verbe incarné. La descente sur Terre du Verbe, en un point d'insertion précis, se réalise à Jérusalem, ce qui en fait un lieu unique, dévolu exclusivement à la cause du Verbe. Dès lors les bavardages et élucubrations envisageant un partage politique de la ville ne sauraient prospérer. Je dis cela pour le Quai d'Orsay et pour les Nations-Unies dont la doctrine repose sur un sentimentalisme de pâtissier qui voudrait partager le gâteau en autant de parts qu'il y a de convoitises. Je le dis aussi pour le Président Macron afin que dans sa jeunesse et son enthousiasme à bien faire, il repense la mission française : vendre de hallebardes ou défendre l'Esprit ? Afin qu'il découvre le vrai discours que devrait tenir la France, c'est-à-qu'il qu'elle assume son rôle pleinement prévu dans la Torah : cela aurait une belle teneur, si le Président Macron disait au Prince héritier de La Mecque ce que signifie Tzarfat en hébreu, et s'il lui rappelait combien l'Islam a la responsabilité de s'unir avec Israël et l'Occident, comme cela est signifié dans le symbolisme du Ramadan — hélas fort méconnue par ceux-là-même qui le pratiquent.
La descente du Verbe.
L'histoire
d'Israël raconte l'aventure de la descente du Verbe, la contrôle et la
démarque avec des instruments parfaits dont le monde — et la science —
un jour auront besoin. L'ordre historique d'Israël est parallèle à l'ordre organique des lettres de son Alphabet. Etudier l'Alphabet hébreu, c'est étudier l'Histoire de la descente du Verbe et sa lente métabolisation dans les esprits. C'est raccorder son propre esprit à l'énergie convoyant l'Echange latéral entre l'Invisible et notre conscience, c'est nourrir notre cerveau de la vitalité primordiale.(Je vous invite relire deux fois le paragraphe ci-dessus avant de poursuivre)
Le délire de Jean-Paul Sartre.
Je pense soudain à ce délire du philosophe Jean-Paul Sartre qui écrit, dans son livre Réflexions sur la Question Juive, que « c'est l'antisémite qui fait le juif » (Ed. Gallimard, Poche, p. 84) et que « le seul lien qui unisse les Juifs, c'est le mépris hostile où les tiennent les autres sociétés qui les entourent. » Comme si le judaïsme devait son existence à l'opposition qu'on lui fait ! Notre philosophe affirme également que « les Juifs n'ont aucune communauté d'intérêt ni communauté de croyance » (p. 111). L'auteur des Mouches ajoutant, péremptoire à nous en donner la nausée que « l'inquiétude du Juif n'est pas métaphysique, elle est sociale » (p. 162). Et pour finir dans son répertoire d'énormités, selon lui, « c'est la société, non le décret de Dieu, qui fait de lui un Juif » (p. 163).
Je pense soudain à ce délire du philosophe Jean-Paul Sartre qui écrit, dans son livre Réflexions sur la Question Juive, que « c'est l'antisémite qui fait le juif » (Ed. Gallimard, Poche, p. 84) et que « le seul lien qui unisse les Juifs, c'est le mépris hostile où les tiennent les autres sociétés qui les entourent. » Comme si le judaïsme devait son existence à l'opposition qu'on lui fait ! Notre philosophe affirme également que « les Juifs n'ont aucune communauté d'intérêt ni communauté de croyance » (p. 111). L'auteur des Mouches ajoutant, péremptoire à nous en donner la nausée que « l'inquiétude du Juif n'est pas métaphysique, elle est sociale » (p. 162). Et pour finir dans son répertoire d'énormités, selon lui, « c'est la société, non le décret de Dieu, qui fait de lui un Juif » (p. 163).
Il paraît que ce livre avait pour objet de dénoncer l'antisémitisme. Il me semble que la vision d'Israël développée par ce penseur sert une cause tout à l'opposé de ce qu'il imagine à moins que ce ne soit réellement son but : ériger le négationnisme en philosophie sous couvert d'un humanisme bien-pensant et de remplacer la grande leçon multimillénaire fondée sur le Verbe par une petite doctrine économico-sociologique. J'ai été amusé par le rejet absolu de la métaphysique qu'il nie à Israël.
Or, Israël a pleinement assumé sa mission. Et ne cesse de s'y vouer, malgré les vicissitudes, les erreurs de parcours : il existe toujours une élite — j'ignore combien de personnes, peut-être pas même une dizaine d'esprits… Mais qu'importe, puisque pour l'Eternel, un seul suffit. Et n'y en aurait-il qu'un seul, il donnera à Sartre la correction qu'il mérite.
Israël et le sens de l'Histoire.
Un minuscule détour par la gigantesque bibliothèque hébraïque dont il n'aurait tiré, au hasard, qu'un seul ouvrage, lui aurait appris que les glyphes de l'Alphabet hébreu forment un projet, et signifient symboliquement l'enchaînement organique des phénomènes naturels construisant la réalité. Ces phénomènes passent par des états fixés qui sont le intermédiaires inaliénables, directeurs dans le mouvement qui régit l'évolution de toutes choses : les archétypes.
Dans le cas de l'Histoire, ce sont les événements vécus qui illustrent le dégagement d'un intermédiaire par le sacrifice du précédent. Les drames historiques racontent le même mouvement que celui qui est schématisé par les glyphes dans leur succession. Le sens de l'Histoire cher à Israël est celui d'un peuple qui voit dans son histoire la trace révélée d'une marche cosmique.
Dieu est la cause des causes. C'est le principe même d'Israël. Il doit toujours être placé à la source de tout, au Commencement de toute chose. Il est au cœur du don de parler qui est le privilège humain. Par le mécanisme même que les kabbalistes appellent Tal.
La mission d'Israël
La mission d'Israël consiste à suivre la trajectoire du Verbe, son travail collectif consiste à renouveler le savoir qui nourrit au déversoir de la Matière et sa relation avec le Créateur. Le savoir coulant naturellement de la matière cérébrale, Israël mesure la perfection d'un état cérébral quant à la faculté qu'il a de se laisser pénétrer par la pensée divine.
Israël a canonisé les livres qui contenaient le savoir maximum correspondant à la « divinisation » à chaque époque d'un cerveau parfait. Car il y a toujours un cerveau adéquat à la vérité, le cerveau d'un « Juste ». Israël a su faire le compte des Justes et celui des états successifs du savoir établi sur la pénétration du ferment divin dans la matière humaine. La littérature d'Israël est dans ce sens « comptable » du progrès humain au regard de l'Esprit. Et c'est pourquoi la littérature profane, aussi talentueuse soit-elle, reste en-dehors de ce processus.
Les penseurs actuels sont loin de soupçonner qu'il existe une littérature qui sert de calendrier à la Descente du Verbe et qui le fait avec des précisions dignes des plus hautes mathématiques.
La Science d'Israël le précise et ne permet pas d'errance. Les Prophètes, les initiés de la Tradition n'ont pas dévié et savaient que pour qu'il y ait vie dans l'esprit humain, il convient de se référer aux lois du réel qui obéissent au Créateur et qui font partie de son Unité. Cette unité, il convient de la proclamer sans relâche et la ressentir dans l'ordonnancement, dans l'enchaînement des phénomènes qui régulent la descente du Verbe. La descente du Verbe, pour qu'elle se fasse bien, il faut qu'aucune résistance ne freine l'action de chacun des phénomènes enchaînés, qu'aucune dérivation n'en modifie l'enchaînement. Tout doit passer par les intermédiaires naturels qui vont de Dieu jusqu'au livre neuf qui démarche la dernière avancée de l'investiture humaine.
Aujourd'hui, quel serait ce livre ?
Indiquez-m'en vite le titre, que je l'achète et le lise.
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Je recommande l'œuvre de mon Maître disponible ici.
Je pense qu'elle contient quelques trésors.
Les juifs ont-ils des raisons d'être inquiets métaphysiques ,c'est une antinomie bien sûr . Y a t-il lieu de caresser le chat de Schrödinger ? pas plus que d'abonder Sartre .Que reste t-il ? l'alphabet , évident premier discours , autrement dit , discours inaugural , qui déploie sa science du réel , la science du seul réel ,l'amour/dieu a besoin d'un partenaire . Et l'amour , çà fait quoi en vous ? comment se manifeste -t-il ? comment le dites vous ? les états amoureux sont des états secondaires , des éloignements ...si proches du réel .
RépondreSupprimerRetour sur Tsarfat ( me fait toujours penser à la délicieuse Mme Serfati - la Française - du regretté Elie Kakoub).
RépondreSupprimerUne question.
Comment Obadia qui vivait il y a 3000 ans ( environ 1000 ans avant J-C ) pouvait-il avoir connaissance de ce qui ne devint historiquement la France qu'avec le petit fils de Charlemagne environ 1800 ans après sa mort ?
"Pour une Politique de l'Esprit", ne faut-il pas que soit EN MEME TEMPS perçu ce que peut être pour le messianisme (inéluctable parce qu'attendu avec foi depuis des milliers d'années par les cerveaux juifs* ) un appel POUR UN ESPRIT DE LA POLITIQUE ? Esprit, spiritus : le soufle, le vent qui fait bouger les choses, l'ENERGIE si souvent invoquée par D.A. et D.B. Politique, mot à disséquer : ce qui concerne le lieu réel ou symbolique de groupement des hommes. Rien à voir avec les partis ou les institutions. Invertir les mots, DA nous a montré la voie en donnant de la voix est parfois plus qu'un jeu. Enfin, pour moi...
RépondreSupprimerFMM
(*) Prophétiser, c'est avoir accés avant les autres à ce que le futur a déjà laissé en germe perceptible dans le présent: la réalité que nous vivrons demain. Attention, cette vision de l'inversion du temps, qui choque encore notre logique passé-présent-futur en sens unique, a commencé à pénétrer les esprits scientifiques les plus en pointe. Théorie de la rétrocausalité pour les curieux.
Bien vu de débusquer l'antisémitisme de Sartre qui n'a fait que révéler le bruit de fond général de la société française qui osa publier ses fétides lois antijuives juste 20 ans auparavant.
RépondreSupprimerSilence général significatif des élites, notamment médicales et universitaires.
Il faut bien se souvenir que pour les jeunes d'après guerre, Sartre a été, quasiment sans contestation audible, le GRAND MAITRE A PENSER. Nos esprits ont été dressés au lait de l'existentialisme ( l'existence précède l'essence ) présenté comme le modernisme insurpassable de l'esprit. Boulevard intellectuel qui pouvait conduire au marxisme, la grande idéologie purement matérialiste dont on n'est pas sorti chez d'importants leaders d'opinion.
Bonjour
RépondreSupprimerJe trouve votre analyse de Sartre particulièrement sévère.
" POUR UNE POLITIQUE DE L'ESPRIT"
RépondreSupprimerCurieux tamponnement avec l'actualité du jour. Le basculement du Brésil vers une idéologie d'exclusion de tout ce qui est autre. Le racisme sur une planche savonnée triomphe.
Quel esprit est le moteur d'une telle politique ?
Il me semble que ce blog pas comme les autres a un rôle majeur à jouer en poursuivant son instruction. Pas seulement, DBR, en nous conseillant de lire " Réponse à Hitler" de madame Aubier !
Un commentaire anonyme trouve une peu sévère l'analyse de Sartre faite par Domino.
RépondreSupprimerAffirmer que tous ceux qui ne choisissent pas de s'engager politiquement comme Sartre ( par exemple en 1968, contre les américains au Viet-Nam, contre la guerre d'Algérie etc... ) sont des "salauds" est un triste abus de pouvoir auprès des jeunes cerveaux. Mélanger militantisme, journalisme, philosophie et mise en scène de son image publique à la terrasse du Café de Flore. Très fauché étudiant en médecine parisien que j'étais, combien de fois l'y ai-je vu en passant devant cet établissement où je ne pouvais pas me payer même un café.
Prototype avant l'heure du bobo.
Pour l'événement qui fait grand bruit des élections au Brésil, il y a ce nom qui se détache : Bolsonaro : j'entends en français "son bol" (lobe cérébral) "n'a or" (pas de lumière "or") par contre en espagnol (je ne pratique pas le portugais) j'entends "bolsas en oro" les poches ou les sacs en or. Est-ce le fin mot de l'histoire selon quoi la corruption est plutôt de son côté et Lulla injustement condamné ?
RépondreSupprimerPlus loin, en associant le prénom Jair au nom complet de son adversaire Fernando Haddad, j'entends en français Agir, en faire don - la donner (accentué par l'impératif espagnol "Da") cette lumière, par la parole FE-R au sujet du cerveau (Pé-Reisch) telle qu''enseignée par DA (Dominique Aubier, auteure de "La face cachée du cerveau", qui d'autre ?).
D'autre part, pour tirer les leçons de cette faillite démocratique récurrente qui se retourne contre le peuple, je pense à ce que dit Dominique Aubier dans son film "Le destin" de la série ciné-code, que la société humaine, comme la création, est composée de 3 dimensions, 3 canaux et non d'un seul et non de multiples. Celui de la structure (Reisch) composé de la majorité cherchant la stabilité à court terme. Celui du système (Alef) composé d'une élite plus aventureuse qui cherche à en éprouver la réalité. Enfin celui de l'énergie (Yod) animant la structure selon le système et peu d'individus sont en mesure d'en accompagner le mouvement.
Il me paraît urgent de différencier le discours politique selon ces 3 catégories et surtout l'adapter pour la sécurité démocratique à la première qui est largement majoritaire dans le peuple, parvenir à la rassurer dans sa préoccupation de stabilité structurelle à court terme. Un grand défi pédagogique face à la démagogie qui l'emporte encore une fois de trop ! La permaculture comme levier ?
Stimulantes les étincelles de sens de Frédéric Thomas.
RépondreSupprimerJair Bolsonaro peut aussi s'entendre par un Français : J'erre ; beau le son, haro !
Un homme qui avoue être perdu. Un paumé. Ce qui est "beau" pour lui est de faire du bruit avec sa bouche ("le son" ) sa seule façon d'être et de crier "haro" sur ses ennemis pour inciter ses électeurs en les galvanisant à les neutraliser.
A l'évidence un discours politique de la catégorie 1 Reich-structure de F.T. ( rassurer sur la préoccupation de stabilité structurelle à court terme ). Elimination de la catégorie 2 (Aleph) avec ceux qui cherchent à éprouver la solidité du système. Absence totale de l'idée qu'il puisse exister une catégorie 3 : les porteurs du Yod-énergie capables de donner vie à la structure par leur portage de l'énergie.
Un cycle ne peut s'achever que quand il dispose de trois mouvements. Naissance, vie et mort pour chacune de nos cellules.
Le cycle politique brésilien de catégorie 1 risque bien de tourner court, privé de ses deux autres pieds ne pensez-vous pas ?
Si je comprends bien, selon Dominique Aubier, tout cycle est un cerveau sur le modèle de référence qui est uniquement visible chez l'homme où il est déposé biologiquement. Dans le cas du nouveau cycle ouvert au Brésil, l'énergie est dévoyée, séquestrée dans une impasse du système, lui-même ignoré et mal utilisé. Le résultat est une probable implosion, l'énergie n'ayant pas d'autre issue, avec des dommages sur la structure qui porte le cycle,le maillage vivant qui le constitue,le peuple.
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