samedi 25 mai 2019

Fils de pute ou l'éloge de Jérusalem

Fils de Pute ou l'éloge de Jérusalem…
Récit d'une promotion quichottienne par Dominique Blumenstihl-Roth

Sous sa forme sa plus pure, la doctrine de vérité se confond à l'intelligence de l'Alphabet. 
(Dominique Aubier, La Porte de L'inde.)


1. Nos chers petits "innocents"…
Il y a quelques jours, ayant travaillé toute la matinée à un texte, je suis sorti me dégourdir les jambes. Il était près de midi. Revenant des étangs (désormais célèbres de mon village), je suis passé devant l'école primaire qui se trouve sur mon chemin. La difficulté était de traverser la route, j'ai donc attendu un bon moment avant que la voie se libère.
J'entendais derrière moi les cris des enfants, dans la cour. J'ai regardé comment ils jouaient et ma foi, j'ai trouvé qu'il y avait là pas mal de violence. Deux garçons qui se chamaillaient, un autre qui s'amusait à faire des croche-pieds aux camarades… La voie se libère, je traverse. 
Et soudain j'entends derrière moi une voix qui vocifère : « Hé ! Fils de P… ! ». D'autres enfants se sont joints au cri, reprenant en cœur l'insulte.
J'ai eu un étrange frisson : était-ce à moi qu'ils s'adressaient ou était-ce entre eux ?
J'ai continué sans me retourner dans la rue en face et là, j'ai entendu depuis l'école un des gamins qui criait : « il est dans la rue, le fils de P… »

Je suis rentré chez moi, sonné.
Que faire ? Dénoncer l'agression ? Contacter le directeur de l'école ? Les « petits innocents » que nous prenons si volontiers pour des anges avaient été d'une vulgarité absolue. Pourquoi ? Est-ce là une habitude chez eux qu'insulter les passants ? Un jeu ? J'ai passé l'après-midi à chercher le sens de ce vomissement d'injures.

Le soir venu, toujours perplexe, je suis allé faire quelques courses au supermarché. Sortant du magasin, j'ai attrapé au vol les répliques que se donnaient deux personnes qui entraient. Une jeune fille et un homme, peut-être son père. J'entends la fille qui demande :
— Mais c'est quoi un hébraïsme ?
— C'est une expression, un hébraïsme c'est…

Je n'ai pas entendu la suite. Mais voilà qui n'est pas courant, qu'entendre le mot « hébraïsme » à l'entrée d'un supermarché ! Les paroles, fugaces, n'ont fait qu'un tour dans mon cerveau : et si tout cela, c'était un hébraïsme, dans le sens où ces paroles prononcées par les sauvages de la cour de récré devaient être entendues tout autrement qu'au sens littéral et immédiat ? L'Invisible, au travers de ce « plan de cohérence », me donnait un indice pour guider ma compréhension. Fini l'abattement et la déprime que ces insultes m'avaient infligés. Il fallait absolument en décrypter le sens au-delà de la bave.
Porter plainte ? Certes, contre moi-même, la plainte de n'avoir pas saisi plus tôt qu'il y avait là un message qui m'était adressé à haute et intelligible voix.
Que m'avaient-ils dit ?

2. Fils de p…
Voilà qui est déplaisant au possible.
Mais laissons de côté l'aspect vocifératoire : je retiens l'étrange inspiration qui a visité ce gamin (10 ans peut-être ?). D'où lui est venu ce cri ? Pourquoi me l'a-t-il jeté à la tête ? Et si ce cri venait de « plus loin », signifiant tout autre chose, dépassant sa conscience  ?
Je me suis soudain rappelé que dans Don Quichotte, cette expression d'une vulgarité totale est fort prisée par Sancho Panza. Dans les traductions françaises, on préfère parler pudiquement de « fils de gueuse » là où l'Espagnol de Cervantès recourt sans pudeur ni retenue à « hijo de puta ».
Cependant, Sancho ne s'adresse pas un individu en s'écriant de la sorte. Chez lui, c'est un cri du cœur, car il vient de déguster un vin exceptionnel, un vin de la Mancha dont la robe, le tanin, le corps, tout lui semble méritoire. « Hi de Puta, s'écrie-t-il, como catolico es. » Il trouve ce vin fort catholique et d'en reprendre une rasade. C'est au chapitre 13 du volume II.

Je me suis souvenu également d'un échange que j'ai eu avec mon ami le cinéaste espagnol Raùl Rincon qui a tourné le film El Secreto de Don Quijote avec Dominique Aubier. Nous parlions justement du vin… Nous évoquions le cri de Sancho et je lui avais présenté l'étude qu'en avait faite Dominique Aubier. C'était le jour anniversaire de la naissance de Cervantès :

Ola Raùl,
Gracias por llamar al telefono !
Me alegra oir a tu voz y ser en contacto con el pais del Quijote al dia mismo del aniversario de Cervantès. Lo considero como un saludo de la parte del buen Sancho que eres ! Es que para ser listo como Sancho hay que beber mucho vino…


3. Don Quichotte vient au secours…
Dans mon explication, je renvoyais mon ami vers le chapitre 35 du volume I du Quichotte. C'est là que le chevalier crève les outres de vin pour en répandre le précieux liquide : symbole de la Connaissance devant se répandre dans le monde, Quichotte agit en somnambule et croit livrer un combat contre un certain géant qui serait son ennemi. Son arme, c'est le vin qu'il libère des outres. Et les outres, les grands contenant accrochés au mur (le mur du temps, Zeitmauer), ce sont les grands initiés ayant absorbé savoir et sagesse. Leur Connaissance ne doit pas rester confinée dans ces récipients de peau. Elle doit s'ouvrir au monde, d'où les coups d'épée crevant les réserves de vin. Cette scène a été commentée par Dominique Aubier dans Don Quichotte le prodigieux secours, p. 359, à lire sans modération.

Au chapitre 13, vol. II, on retrouve la thématique du vin. Petit exercice comptable portant sur les numéros de chapitres : 35 - 13 = 22. Cette fois, c'est Sancho qui prend en charge la boisson. Tandis que son Maître répandait le vin tout au autour de lui dans le volume I, Sancho, dans le second tome, reprend à son compte la leçon et se décide à boire. « Pourquoi l'écuyer ne serait-il pas capable de reprendre le thème ? » demande Dominique Aubier.  « Un jeu de Bip-BOP s'aperçoit dans le développement du thème vineux. Ce n'est plus le chevalier qui agit, mais son assistant. C'est à Sancho qu'est assigné le devoir d'assurer le "revenez-y". » Sancho a en effet  ingurgité, depuis le volume I quelques 22 chapitres d'enseignement (35 - 13) : serait-ce une allusion à l'alphabet et ses 22 lettres que lui aurait enseigné son Maître ?

« Quand il eut fini de boire, il laissa tomber la tête sur une épaule et jetant un grand soupir :
— Oh le fils de gueuse, s'écria-t-il, comme il est catholique !
— Voyez-vous, reprit l'écuyer du Bocage, dès qu'il eut entendu l'exclamation de Sancho, comme vous avez loué le vin en l'appelant fils de gueuse !
»

Le texte original de Cervantès est plus brut que la traduction. Le juron y est répété 4 fois et non de manière édulcorée :
« O hideputa vellaco, y como es Catolico !
Veys ai dixo el del bosque, en oyendo el hideputa de Sancho, como avies alabado este vino, llamandole hideputa ?… Digo, respondio Sancho, y confieso, que conozco que no es deshonra llamar hijo de puta a nadie, quando cae debaxo del entendimiento de alabarle…
»

Condition plaisante, écrit Dominique Aubier, car Sancho déclare qu'il est possible de traiter quelqu'un de fils de p… quand il paraît évident que c'est dans l'intention de le louer…

Faut-il poursuivre plus avant l'exégèse sur le vin de Ciudad Real qu'ingurgite Sancho ? Sancho entame un « coloque » avec son collègue écuyer du Bocage — coloquio, c'est le titre du chapitre. Cela s'entend directement en hébreu : col, c'est la voix. Qio : le verbe vomir. Cela signifie que Sancho, dans ce chapitre, va « rendre », c'est à dire restituer tout ce qu'il a appris, et cela de manière bien concrète. Le chapitre 13 du vol II restitue la leçon du chapitre 35 du volume I, mis en forme réaliste de sorte que le vin soit clairement identifié. Son cépage, son origine, sa fonction, ses effets. La scène avec Sancho en devient une véritable leçon d'œnologie et le brave écuyer ne mâche pas ses mots pour expliquer au mieux ce qu'est le vin.
Hide puta s'écrie-t-il à trois reprises avant de développer l'expression dans son entièreté en quatrième position hijo de puta.
N'est-ce pas l'insulte dont j'ai été gratifié ?
Bien sûr, j'en ai été indigné. Mais qu'en dit Sancho ? Il estime que « ces mots ne déshonore pas quand il tombe sous le sens  que c'est dans l'intention de louer… » En me jetant à la tête cette injure, en quoi serais-je loué ?

4. Pourquoi l'hébreu ?
Sancho s'écrie d'abord : Hide p… En hébreu direct cela signifie…
J'entends l'objection : pourquoi est-ce que j'invoque l'hébreu et pourquoi pas une autre langue ? Que le gusta o no, selon les kabbalistes (Volozhyn), « les lettres de l'Alphabet sont simultanément l'origine du langage et de l'être , c'est à partir de la lettre même que se dégage la signification des choses, sans que l'on doive recourir à la médiation de l'interprétation allégorique ». J'applique la règle, d'où le recours direct à l'hébreu, son alphabet comme grille de lecture car le langage est l'être même de l'Homme, donnée élémentaire et fondamentale de la réalité. Il faut aller droit sur l'hébreu et son alphabet car « la perspicacité majeure de la conscience humaine réside dans le pouvoir d'appréhender les lettres, leur symbolique et leur sens… » écrit Dominique Aubier. Ajoutant : « l'hébreu pourrait bien être la langue naturelle du cerveau, la localisation de ce principe s'opère dans un repli précis de la substance corticale, que la kabbale appelle le "cerveau caché". Les neurologues désignent ce site d'insertion dans l'Hémisphère Qui Sait par "l'aire motrice primaire du langage" ou "M3" enfouie dans la profondeur du sillon cingulaire, fort mal connu… » *

Il faut, pour décrypter les Textes, les événements, penser les choses à l'aide d'une référence autre que l'imaginaire et le symbole qui doivent être dépassés : passer du stade littéral dont il convient d'extraire toutes les informations à une explication qui aille au cœur du propos soulevé. Donc « retrouver, en tout événement, la présence des normes formant la syntaxe du Verbe, faire apparaître l'archétype qui fonde le sens, extraire le noyau du sens en appuyant le fait observé — ou le texte — sur l'architecture systémique ayant dirigé son expression » (Dominique Aubier). Recourir à la norme de la Structure d'absolu dont le modèle est homologable sur la structure cérébrale…  La technique : « un initié carde les faits vécus il en explore le symbolisme et dégage les éléments systémiques fondamentaux qui en ont fixé la configuration » (Dominique Aubier, La Porte de l'Inde, p. 162).

C'est exactement ce que je fais. Dépassant l'aspect outrageant de l'insulte, je la reporte sur la grille de lecture que fournit l'hébreu en tant que langue vissant directement le sens sur l'événement. J'y ai accès par l'intercession de Don Quichotte qui m'a indiqué la piste, car lui aussi, renvoie à l'hébreu quand Sancho s'écrie Hijo de Puta. Je suis en analogie avec lui, ainsi que je l'ai dit en introduction d'une conférence que j'ai donnée, au Lapin Agile, à Paris, haut lieu culturel de Montmartre où il fait bon s'abreuver.

Ainsi, Hide s'entend « Heidad », et c'est un cri de joie, d'approbation.
Quant à « fils de gueuse », cela figure bien plus rugueusement dans le texte de Cervantès qui expédie le mot « puta ». Que l'on entend en hébreu contracté : « patouah ». Désigne ce qui est clair, évident, explicite. Comme si Sancho venait, après avoir pris une gorgée, de s'écrier : « Mais c'est l'évidence, tout est clair ! » (voir page 361 de Don Quichotte le prodigieux secours…)

5. L'éloge du vin

 Sancho estime ce vin fort « catholique » au travers d'un rébus… tout en hébreu. Catholique au sens réel du terme, c'est-à-dire visant l'universel. Autrement dit, Sancho fait la célébration de la clarté du vin, « clarté du sens universel qui se fait entendre quand le vin est nommé en langue sacrée » précise Dominique Aubier.
Sancho poursuit, après avoir bu une nouvelle rasade :
Mais dites-moi, Seigneur, par le salut que vous aimez le mieux, est-ce que ce vin n'est pas de Ciudad Real ?
(por el siglo que los mas quiere…)
— Fameux gourmet ! s'écria du Bocage ; il ne vient pas d'ailleurs en vérité, et il a quelques années de vieillesse.

— Comment donc, reprit Sancho : croyez-vous que la connaissance de ce vin me passe par-dessus la tête ?… Eh bien sachez seigneur écuyer, que j'ai un instinct si grand et si naturel pour connaître les vins qu'il me suffit d'en sentir un du nez pour dire son pays, sa naissance, son âge, son goût, toutes ses circonstances et dépendances… 
En quoi le vin de Ciudad Real serait-il tellement spécial ?
Sancho paraît un expert en matière de vin… mais il se présente aussi comme un subtil décrypteur de codage quand il dit « croyez-vous que la connaissance de ce vin me passe par-dessus la tête ». En effet, Sancho va démontrer au chapitre 13 du volume II que les produits de Ciudad Real n'ont pour lui aucun secret.

Il procède donc (Don Quichotte le prodigieux secours p. 368) au sondage d'un fameux tonneau dont il raconte l'histoire. Le voici qui évoque ses ancêtres, deux gourmets comme lui qui un jour tastèrent de ce vin tiré d'une barrique. Le premier trouva que le vin sentait le fer et le second qu'il sentait davantage le cuir. « Le maître assura que la cuve était propre et que son vin n'avait reçu aucun mélange qui pût lui donner l'odeur de cuir ou de fer. Cependant les deux fameux gourmets persistèrent dans leur déclaration. Le temps passa, le vin se vendit, et quand on nettoya la cuve, on y trouva une petite clé pendue à une courroie de cuir. Et maintenant, voyez si un descendant d'une telle race peut donner son avis en semblable matière… »

6. Le vin de Ciudad Real au goût de fer…
Ville royale. De quelle ville royale viendrait ce vin ?
Le vin du colloque col + qio : dans la voie restituée.
Sancho précise : je vais le dire (« aora diré »). Aor = lumière. Oui, il va nous donner la lumière sur ce vin.
Indice : il a le goût du fer : yero, en espagnol.
Le vin d'une ville royale et réelle ayant le goût du fer (yero). Tiré d'une barrique. La barrique ronde serait-elle une image du cerveau imbibé de la Loi symbolisée par le Vin ? Quel vin ? Un vin mystérieux ayant le goût du fer…
Là, il faut que le lecteur ait un peu de mémoire et se souvienne. Il faut qu'il se souvienne de la première occurrence de ce mot. C'est une technique kabbalistique que toujours rechercher dans un texte (mais surtout dans la vie) la première apparition d'un mot. Or le mot « yero » apparaît d'entrée, au tout début de Don Quichotte. Entre le Prologue et le premier chapitre se trouvent une série de poèmes dédiés aux personnages du livre, et l'on regrette que les traductions et éditions françaises (dont les Classiques Garnier) se soient permis de les supprimer. Une impudence qui oblitère la possibilité de lecture et de décodage car ces textes contiennent des clés que Cervantès offre au lecteur pour lui permettre d'ouvrir le cryptage de son livre.
Le premier poème dédié à « Urgande la Méconnue » déroule ces lignes étranges où il est question de hiéro - glyphes mais les terminaisons des  mots ne sont pas indiquées tout le long du poème. Nous en restons avec le mot « hiéro - gli » : Hiero à quoi le lecteur doit ajouter une syllabe pour recomposer le mot que Cervantès a coupé. Tout le monde trouve la terminaison et prononce alors le mot « hiéro-glyphe ».
La même technique doit s'appliquer au chapitre 13 volume II. Une nouvelle fois le mot Yero apparaît, orthographié différemment et l'on est prié de compléter : trouver le nom complet de la ville, qualifiée de Ciudad Real (ville royale). A quoi pense Sancho quand il dit  « croyez-vous que la connaissance de ce vin me passe par-dessus la tête » ? Qu'a-t-il en tête ? Le goût du fer (yero) et du cuir définissant ce vin ? Yero… ville royale et source du vin, symbole de la Loi ?
Pour trouver le nom de la ville, je prononce la première moitié, comme dans le poème dédié à Urgande la méconnue, et c'est à vous, lecteur et lectrice, de trouver la moitié manquante (méconnue) afin que le mot soit connu. Je prononce Yero. Nom d'une ville royale au bon vin. Quelle est la syllabe manquante ?
Vous ne trouvez pas comment compléter Yero ?
Vous avez pourtant plein d'indices sous la main. C'est le nom d'une ville.
L'inspecteur Colombo aurait trouvé : « mais c'est bien sûr…
Yero-chalaïm ? »
« La clé du vin se trouve à Jérusalem, cette ville qui a eu le pouvoir de capter l'énergie du Yod » écrit Dominique Aubier, le Yod étant répété dans le nom hébreu du vin : Yod-Yod-Noun.


יין

Quand à la lanière de cuir, appelée « cordoban », mon maître a expliqué qu'il fallait, là aussi, décortiquer le mot et entendre cor, la mesure, do, la dualité et ban, qui concerne l'acte de construire. Ce qui donne : la double mesure qui construit. Allusion à la dualité de la structure d'absolu (la barrique) en Gauche et Droite, où l'équilibre entre les deux se maintient au bénéfice de la paix inscrite dans le nom de Jérusalem (Chalom).
Ce mot s'écrit de deux manières. En chaldéen et l'autre, classique. Dans la seconde, on remarquera la double présence du Yod de l'énergie et l'idée appuyée de la paix (chalom).

ירושלם

ירושלים

La clé du secret se trouve donc dans la clé perdue au fond de la barrique de vin. La clé de fer qui renvoie à Jérusalem, au cœur même de Don Quichotte.
C'est donc avec le plus grand intérêt que j'ai relu les pages exégétiques consacrées au vin de Jérusalem, dans le livre de Dominique Aubier, parce que Jérusalem est bien, selon Sancho Panza et l'expérience qu'il a du vin, le point d'impact de l'énergie cosmique innervant la planète. C'est là que le vin de la Loi prend sa saveur et aussi son autorité. Que cela interloque et coupe le sifflet, je le comprends. Que cela provoque des colères et des indignations, je le conçois. Cela explique aussi pourquoi tout le monde voudrait être propriétaire de Jérusalem.

J'en reviens à ce qui a motivé cet article : l'insulte tonitruante dont j'ai subi l'attaque. M'entendre traité de « fils de pute » par un gamin odieux (puis par sa petite bande) m'a d'abord soulevé le cœur. Mais le décryptage en hébreu, selon la règle initiatique m'a fait comprendre qu'il s'agissait d'un compliment rare venant du plus profond de l'inconscient de ces « anges » en état de délire. Une force puissante inversée a fait chavirer leur esprit pour m'informer que j'étais distingué « Hi de patua ». Me voici donc gratifié, honoré, d'être le fils (hijo) de l'explicite (patouah), de l'ouvert, donc de l'exégèse. Confirmation magnifique de ma vocation, en tant qu'éditeur, auteur, de faire connaître l'œuvre exégétique de mon Maître sans qui cet article n'aurait pu s'écrire et sans qui vous ne sauriez pas… le Secret de Don Quichotte



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* Aire motrice primaire du langage M3, dans l'Hémisphère Qui Sait : une notion scientifique dont parle le prof. Antonio Damasio dans son livre L'Erreur de Descartes, éd. Odile Jacob, p. 103, cité par Dominique Aubier dans La Porte de l'Inde p. 125.

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4 commentaires:

  1. bravo !
    et
    merci pour les nombreux décryptages que vous nous livrez régulièrement

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  2. Dominique Aubier raconte comment sa propre neshama lui a été confirmée suite aux invectives hautement injurieuses d'un jeune inconnu sur la place du marché de Carboneras... Relire les pages 97 à 100 dans "Le pouvoir de la rose".

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  3. Magnifique même si ce n'est pas toujours évident à suivre

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  4. Le Réel est un talentueux farceur pour dire en verlan ce que le Qui-Sait lui a soufflé dans les poumons.
    Une insulte insistante, sans doute entendue à la maison, pour dire au guide du blog quelque chose comme ça. " Vas-y, Coco ( Dodo, ça fait trop roupillon), continue, ne stoppe pas, tu es sur la bonne voie, tu partages la bonne voix. "
    C'est en tout cas ce que voit dans ce bel article un modeste lecteur régulier.

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