« LE LIBAN » dans le Cantique des Cantiques. Lecture initiatique. Par D. Blumenstihl
Le mot « Liban » a surgi en surface de l'actualité suite aux terribles explosions de nitrate d'ammonium stocké dans le port de Beyrouth. Le nom de ce pays est d'origine biblique, il figure en effet dans la Torah.
J'ai écrit dans un blog précédent que Lebanon avait trait au cœur. En effet, le mot Leb (Lamed Bet) signifie cœur en hébreu. Et Lebanon, s'écrivant avec un Noun, Vav, Noun qui s'ajoutent à Lamed Bet signifie donc que l'enseignement (Lamed) de la Structure d'absolu (Bet) construit l'homme (Noun) dans le cycle (Vav) en vue d'une civilisation (réellement) humaine (Noun final).
Je pense que ce message-là voulait être vu, universellement. Pour nous avertir que la situation mondiale de l'humanité est réellement explosive, dans la mesure où les valeurs civilisatrices et l'idée même de la structure d'absolu sont niées.
Je me suis rappelé que le mot Liban revenait plusieurs fois dans le Cantique des Cantiques. Ce texte biblique, conçu en 8 chapitres et 117 strophes, expose les relations amoureuses (le cœur !) d'une jeune bergère et d'un berger. Cependant la canonisation du texte est due, non au caractère poétique (sublime) de l'œuvre, mais au fait qu'il célèbre les relations entre Dieu et Israël, sous couvert d'une riche floraison symbolique devant être décodée. En réalité le Cantique des Cantique est une célébration du Modèle d'Absolu (la Tête) comme son titre l'indique et comme cela est confirmé par la répétition (4 x) du Schin dans son titre et celle du mot Chir (qui s'écrit avec les mêmes lettres que Acher — Aleph, Schin, Resch — contenu dans Berechit de Genèse et Exode 3-14). Acher signifie aussi la Tête (Rosch) toujours avec les mêmes lettres dans un ordre différent : le Cantique des Cantiques du roi Salomon a été canonisé parce qu'il est le Chant (chir) hachirim (du Chant) chir (qui est) de la Tête (Rosch), donc du Modèle Absolu (Scholomo). Car Scholomo (Salomon), « désigne celui qui est assis sur le char de la Paix », dit le Zohar (la paix se dit Schalom, ayant la même racine que Scholomo).
Lire à ce sujet :
— L'Ordre cosmique, Dominique Aubier.
— Le Commentaire du Cantique des Cantiques, par Ezra de Gérone. On se préparera à la difficulté de son langage médiéval que Georges Vajda a traduit.
— A.D. Grad a tenté une traduction du Cantique et cite les commentaires des kabbalistes classiques.
Je propose ici une ouverture en intégrant la notion du Modèle d'Absolu dévoilé — le motif Tête —, suivant en cela la démarche de mon Maître et me situant donc clairement dans la perspective du messianisme. Le Cantique est à ce titre un texte annonçant les événements du « 7ième millénaire », (nous y sommes actuellement), qui verront triompher la mise au clair du Modèle.
Le mot Liban figure 7 fois dans le Cantique, dans 4 versets différents (dont 4 fois au verset IV-8). J'en ai fait le relevé et étudié les 7 passages dont je propose la lecture suivante tout en m'appuyant sur les classiques — dont il faut cependant décoder le langage allusif.
Chap. III-9
Le roi Salomon s'est fait une litière (palanquin) des bois du Liban…
Ezra de Gérone, kabbaliste, écrit que le Liban désigne la sagesse. Le Zohar appelle « litière » la rédemption en ce bas-monde pour le monde d'en haut. « Lorsque le monde eut été créé, l'Eternel marqua d'un signe distinctif et bâtit des temples. Mais tout cela n'a pas pu subsister. C'est alors que l'Eternel, s'entourant d'un surplis de lumière, prit "l'essence" de son côté Droit dans le "monde de la pensée" (c'est-à-dire la séphira Hochmah qui se trouve dans l'arbre séphirotique à droite de Kéther, au monde d'émanation) et recréa le monde. C'est alors que de cette lumière sortirent les grands arbres du Liban ; et c'est alors que les 22 lettres devinrent le char de l'Eternel. Les 10 verbes (par lesquels le monde a été créé) devinrent stables… c'est pourquoi il est écrit : "le roi Salomon s'est fait une litière en bois du Liban". »
Mon commentaire : cela signifie qu'en seconde occurrence (Bop) le réel se stabilise et produit sa litière car il est fondé en matériau tiré de la formule Lebanon, dont les lettres écrivent l'enseignement de la structure (en deux temps). La litière est consolidé en Bet par le cœur de Lebbanon.
Chap. IV-8
Du Liban, avec moi, Epouse
Du Liban, avec moi tu viendras…
(Ithi mî-Levanon kala…)
Selon le Zohar, « du Liban » se rapporte à la Couronne suprême, Kéther, à cause de son absolue blancheur, car blanc se dit en hébreu laban (Zohar III-297). Il ne faut s'approcher, précise le texte, de cette "Sainteté" qu'à l'époque où l'on est "blanchi" de tous côtés, c'est-à-dire lorsqu'on a obtenu la rémission des péchés…
(l'époque : c'est celle du messianisme. Le thème Liban viendra donc en évidence à cette époque-là).
Rabbi Haya, dans le Zohar III 2b3a, dit que ce verset s'applique à l'Assemblée d'Israël, car à l'heure où Israël sortit d'Egypte et s'approcha du mont Sinaï pour recevoir la Loi, le Saint, béni-soit-il, dit à l'Assemblée : « Viens du Liban, mon Epouse », ce qui veut dire : que la fiancée, parfaite comme la lune entièrement éclairée par le soleil, (le lecteur de Dominique Aubier précisera ici : la lune c'est la Gauche éclairée par la Droite : sciences éclairées par la Connaissance). C'est un appel à l'union Sciences et Connaissance. L'ouverture de la porte de Gauche et de Droite (cf David).
Rabbi Simeon : « Viens du Liban, mon épouse » signifie que la Voix dit au Verbe : « Viens. » Car la Voix ne forme avec le Verbe qu'une unité. La Voix constitue le genre et le Verbe l'espèce. Il n'y a point de Voix sans Verbe et de Verbe sans Voix. Tel est le sens des paroles « Viens du Liban, mon épouse » car tous deux, la Voix et le Verbe nous viennent du Liban.
Je pense (DBR) que cela confirme l'unité Sciences et Connaissance lors de l'opération initiatique du Qorban.
Le Zohar revient sur Lebanon au chap. I, 5b : « Viens du Liban, mon épouse » veut dire : « Sors, mon épouse, toi dont toutes les œuvres sont parfaites … car la Chékinah est désignée sous le nom d'Epouse du Saint béni soit-il, et de Fiancée sous le dais nuptial. »
Rabbi Abba a demandé : pourquoi donc l'Ecriture dit-elle « Viens du Liban, mon Epouse », alors qu'elle aurait dû dire « Viens au Liban… », attendu que la Chékinah repose dans le tabernacle ? Selon Rabbi Yehuda, « Viens du Liban, mon épouse » veut dire : viens du Sanctuaire d'en haut…
Rabbi Debarim ajoute : la révélation doit être appelée (Viens) depuis le lieu où réside la source du cœur (Lebanoun).
Rabbi Isaac, en des termes tirés du Zohar, dit que les paroles « Viens du Liban, mon Epouse » désignent la Chékinah que le Saint béni soit-il appela du sanctuaire d'En-Haut dans celui d'En-bas.
Ce sont là les citations relevées pour la plupart par A.D. Grad qui en a fait la recension.
Lecture actualisée :
Le Président Macron (je n'entre pas dans le débat politique) s'est immédiatement rendu sur les lieux du drame. Il a tiré symboliquement le lien entre Lebanon et Tzarfat — Liban et France. « Viens du Liban, Epouse ». Désormais, et parce que l'acte est réalisé et parce que l'explication en est donnée — ici même — la Chékinah est entrée en Tzarfat. Elle y est depuis que Don Quichotte et son énergie sont entrées en France par les travaux exégétiques qui en ont décrypté le sens. Confirmé par ce voyage.
Il faut donc lire la suite du verset : « Tu regarderas du sommet de l'Amanah ». Amanah s'écrit :
א מ נ ה
Aleph, Mem, Noun, Hé
Autrement dit : le système divin jusqu'en Mem se propage dans ce cycle et il en sort l'homme culturel connaissant le Hé de la structure duelle.
Superbe message, donc : la Chékinah est en Tzarfat.
Le second voyage du Président Macron, (hors aspect politique ou économique), le 1 septembre 2020, confirme cet appel « Viens » et l'arrivée en France de la Schékinah. En est-il conscient ? En tout cas, le message lui est envoyé (ici même) afin qu'il ne puisse dire n'en avoir pas été informé.
Chap IV-11
Tes lèvres distillent le miel, Epouse
Le miel et le lait sont sous ta langue
Et l'odeur de tes vêtements est comme le parfum du Liban.
Le texte hébreu est puissant, avec ses trois vers dont chacun ne compte que quatre mots.
Mon commentaire :
Le miel est le produit sécrété par les abeilles. Le mot s'écrit avec les mêmes lettres que le verbe « dire » (Dalet, Bet, Resch). Le miel est donc la métaphore pour désigner ce qui sort de la Parole, c'est-à-dire le Verbe. « Tes lèvres distillent le Verbe ».
Le lait est le produit naturel issu d'un être vivant, mammifère. Dans le contexte du Cantique, c'est le lait des brebis, donc une nourriture tirée d'une structure et d'un système vivants, ainsi le miel (parole) et le lait (nourriture de la structure) sont sous ta langue (priée de le dire). Et l'odeur des vêtements : c'est l'odeur du manteau, la cape : « Dieu s'enveloppa d'un manteau et il en fit rayonner l'éclat d'une extrémité à l'autre de l'univers » (Genèse Rabba, cf Ezra, commentaire du Cantique, G. Vajda, p. 79, éd. Aubier-Montaigne 1966).
« Le manteau — le vêtement — est l'effusion de la Sagesse (Liban) qui entoure le tout. »
Selon Ezra de Gérone, « l'odeur de tes vêtements symbolise la lumière de la Sagesse qui se diffuse en s'accroissant le long de ses attributs. Le miel et le lait symbolisent les deux Lois (orale et écrite)… »
Chap. IV-15
Une fontaine des jardins
Une source d'eaux vives
Et les ruisseaux du Liban… Selon le Targoum, ce sont les eaux de Siloé qui s'écoulent avec celles qui proviennent du Liban afin d'arroser Israël. « Car ils s'occupent des paroles de la Loi, comparable à un puits d'eau vive, et à cause du mérite de la libation de l'eau qui est répandue sur l'autel du sanctuaire qui s'élève à Jérusalem et que l'on appelle Liban. » Les ruisseaux (nozlim) représentent les séphiroth qui transmettent « du Liban » (c'est-à-dire les 3 premières séphiroth Kéter, Hochmah, Binah) la rosée (tal) à la 10è séphira Malkhout.
Chap V-15
Ses jambes sont des colonnes de marbre
Posées sur des socles d'or pur
Son aspect est comme le Liban
Superbe comme les cèdres…
Lecture DBR — école D. Aubier :
Comme le Liban : comme la science du cœur (Leb) touchant l'humain et sa destinée (Noun doublé).
Superbe comme les cèdres : Bahour kâ-arazim
ב ח ו ר כ א ר ז י ם
Le mot cèdres est désigné par arazim, pluriel de araz qui s'écrit :
א ר ז
Ce triplet lettrique permet d'écrire (cf dictionnaire El Maleh) :
AZR : ceindre, fortifier
ZAR : dégoût
RZA : le secret
ר ז א
Que l'on retrouve dans l'expression
ר ז א ג ל '
iraza gali : le secret fut découvert.
Et c'est bien le secret de l'Alef visitant la structure du cerveau (Resch) que nous désirons connaître afin d'en posséder le tranchant (Zaïn) de l'épée — le Verbe. Nous écartons les inversions qui mettent en tête le Zaïn, comme ZAR qui donnent répugnance, répulsion et ZR évoquant l'adverse. Nous en restons à l'initiale Alef, comme AZR qui fortifie Araz (cèdre). Fortifié à l'énergie de l'Alef, et de la connaissance du modèle Rosch menant au triomphe Zaïn. C'est là, le vrai sens du cèdre, dont le Liban peut s'enorgueillir dès lors qu'il est lui-même le nom de la Sagesse du cœur.
Chap. VII-5
Ton nez est comme la tour du Liban qui regarde du côté de Damas.
Mystérieuse métaphore ! Nous savons bien qu'il existe des liens singuliers entre le Liban et Damas, en Syrie, l'actualité nous en conte bien assez les soubresauts ! Mais que signifient ces paroles dans le Cantique ? A mon sens, pour ouvrir ce verset, il n'y a d'autre solution que convoquer l'Alphabet hébreu en direct et voir comment il a pu coder ce passage du Cantique.
Nez, tour, Liban, regarde, Damas. Autant de mots-clés qui signifient plus qu'eux-mêmes. Car enfin, comment le nez peut-il être comme la tour du Liban ? Qu'est-ce que le nez ? Comme le nez au milieu de la figure, sans doute n'est-il pas nécessaire de chercher bien loin et il suffit de se rappeler (ou d'apprendre) que le mot hébreu « Apekh » désigne aussi le visage. Qu'est-ce que la « tour du Liban » ? Nous savons ce qu'est Lebanoun. Quant à la tour, la réponse se trouve dans un autre verset du Cantique (IV-3) « ton cou est comme la tour de David ». Le cou, support de la tête, est comme la tour portant David — par qui le messianisme se concrétise. La tour est donc l'édifice porteur de la Tête, cette même tête qui donne son titre au Cantique des Cantiques (Chir Hachirim, qui signifie : le chant des chants — de la Tête des Têtes). La tour du Liban est donc l'édifice du Liban (de la leçon initiatique dévoilant l'identité du cœur et son organe porteur).
Regarde vers Damas. A mon sens, ce n'est pas la ville de Damas, capitale de la Syrie qui est concernée, mais l'étoffe de soie à fleur que l'on appelle (ou appelait) « damas ». Qui s'écrit Dalet, Mem, Schin, Qof. La porte Dalet s'ouvre sur un cycle Mem invitant à la montée où le Verbe (Schin) apparaît après passage en Qof (du côté Droit). Damas, la ville, est à l'Orient du Liban (Droite) et l'étoffe de soie produite en ce lieu est la métaphore du manteau de soie : on appelle « ver à soi » l'initié dont la parole subtile et fine comme la soie est produite par la bouche. La soie est synonyme dans le lexique kabbalistique de la Parole et le ver à soi, c'est celui qui la prononce. L'étoffe qu'on en tisse est donc le tissu dont s'habille le prophète, le vêtement, la cape. Cela renvoie à une image précédente du Cantique IV-3 : « tes lèvres sont comme un fil d'écarlate », et « l'odeur de tes vêtements est comme le parfum du Liban ».
Regarder du côté de Damas, quand on est au Liban, c'est regarder du côté de l'Orient, donc du lever de la lumière, c'est regarder vers la lumière des émanations (la soie) de la Couronne qui habille l'initié de ses fils de soie. C'est regarder du côté de l'information codante de la réalité. Faire venir la Schékinah, du Liban, c'est chercher l'information et nous conformer à la liberté de l'incessant renouvellement motivé par le continuel épanchement de la Parole. C'est donc recevoir le Code dont la loi est d'essence cérébrale, et nous situer dans le cadre de cet échange latéral entre le Qui-Sait cosmique et notre Qui-Fait terrestre.
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P.S.
« Un événement se coagule toujours sur une donnée verbale », écrit Dominique Aubier : l'intelligibilité des choses vient toujours de l'aire du langage. C'est pourquoi l'initié regarde toujours « du côté de Damas », surveille la « source du Liban » et soutient Israël — Jérusalem, lieu d'insertion du verbe sur terre. Cette information vient depuis le lieu pur de l'autre côté appelé « Libanoun », qui dispense ses émanations et informations (Alphabet) pré-existant. « L'initié observe (le réel, l'événement) et met en évidence les archétypes », c'est-à-dire la trame (le tissu de soie appelé damas) sur laquelle l'événement se réalise. Regarder vers Damas, c'est une métaphore pour dire « scruter la grille informationnelle faisant apparaître les valeurs qui se manifestent dans une évolution. C'est recourir au Code du système Alef et en appliquer les constantes pour atteindre le fond (sémantique) qui le raccorde au Verbe vibrant dans la Création ».
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Que l'on retrouve dans l'expression
ר ז א ג ל '
iraza gali : le secret fut découvert.
Et c'est bien le secret de l'Alef visitant la structure du cerveau (Resch) que nous désirons connaître afin d'en posséder le tranchant (Zaïn) de l'épée — le Verbe. Nous écartons les inversions qui mettent en tête le Zaïn, comme ZAR qui donnent répugnance, répulsion et ZR évoquant l'adverse. Nous en restons à l'initiale Alef, comme AZR qui fortifie Araz (cèdre). Fortifié à l'énergie de l'Alef, et de la connaissance du modèle Rosch menant au triomphe Zaïn. C'est là, le vrai sens du cèdre, dont le Liban peut s'enorgueillir dès lors qu'il est lui-même le nom de la Sagesse du cœur.
Chap. VII-5
Ton nez est comme la tour du Liban qui regarde du côté de Damas.
Mystérieuse métaphore ! Nous savons bien qu'il existe des liens singuliers entre le Liban et Damas, en Syrie, l'actualité nous en conte bien assez les soubresauts ! Mais que signifient ces paroles dans le Cantique ? A mon sens, pour ouvrir ce verset, il n'y a d'autre solution que convoquer l'Alphabet hébreu en direct et voir comment il a pu coder ce passage du Cantique.
Nez, tour, Liban, regarde, Damas. Autant de mots-clés qui signifient plus qu'eux-mêmes. Car enfin, comment le nez peut-il être comme la tour du Liban ? Qu'est-ce que le nez ? Comme le nez au milieu de la figure, sans doute n'est-il pas nécessaire de chercher bien loin et il suffit de se rappeler (ou d'apprendre) que le mot hébreu « Apekh » désigne aussi le visage. Qu'est-ce que la « tour du Liban » ? Nous savons ce qu'est Lebanoun. Quant à la tour, la réponse se trouve dans un autre verset du Cantique (IV-3) « ton cou est comme la tour de David ». Le cou, support de la tête, est comme la tour portant David — par qui le messianisme se concrétise. La tour est donc l'édifice porteur de la Tête, cette même tête qui donne son titre au Cantique des Cantiques (Chir Hachirim, qui signifie : le chant des chants — de la Tête des Têtes). La tour du Liban est donc l'édifice du Liban (de la leçon initiatique dévoilant l'identité du cœur et son organe porteur).
Regarde vers Damas. A mon sens, ce n'est pas la ville de Damas, capitale de la Syrie qui est concernée, mais l'étoffe de soie à fleur que l'on appelle (ou appelait) « damas ». Qui s'écrit Dalet, Mem, Schin, Qof. La porte Dalet s'ouvre sur un cycle Mem invitant à la montée où le Verbe (Schin) apparaît après passage en Qof (du côté Droit). Damas, la ville, est à l'Orient du Liban (Droite) et l'étoffe de soie produite en ce lieu est la métaphore du manteau de soie : on appelle « ver à soi » l'initié dont la parole subtile et fine comme la soie est produite par la bouche. La soie est synonyme dans le lexique kabbalistique de la Parole et le ver à soi, c'est celui qui la prononce. L'étoffe qu'on en tisse est donc le tissu dont s'habille le prophète, le vêtement, la cape. Cela renvoie à une image précédente du Cantique IV-3 : « tes lèvres sont comme un fil d'écarlate », et « l'odeur de tes vêtements est comme le parfum du Liban ».
Regarder du côté de Damas, quand on est au Liban, c'est regarder du côté de l'Orient, donc du lever de la lumière, c'est regarder vers la lumière des émanations (la soie) de la Couronne qui habille l'initié de ses fils de soie. C'est regarder du côté de l'information codante de la réalité. Faire venir la Schékinah, du Liban, c'est chercher l'information et nous conformer à la liberté de l'incessant renouvellement motivé par le continuel épanchement de la Parole. C'est donc recevoir le Code dont la loi est d'essence cérébrale, et nous situer dans le cadre de cet échange latéral entre le Qui-Sait cosmique et notre Qui-Fait terrestre.
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P.S.
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En préparation :
Le Monde à rebâtir, livre inédit, par Dominique Aubier
256 pages, format 15,5 x 21 cm ; 53 euros, par chèque à l'adresse :
MLL - La Bouche du Pel
BP 16
27240 DAMVILLE
Ou par paypal en utilisant ce lien.
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En souscription pour une édition prévue en fin d'année.
Merci de ce retour très puissant sur ce qui se joue au Liban, vu au microscope initiatique de DBR/DA.
RépondreSupprimerUne lecture en plusieurs phases va m'être indispensable, tant la matière est riche pour mes capacités métaboliques personnelles.
Juste une remarque sur le début du texte "quantique" jouant si bien avec cantique.
DBR écrit " Pour nous avertir que la situation mondiale de l'humanité est réellement explosive, dans la mesure où les valeurs civilisatrices et l'idée même de la structure d'absolu sont niées." (fin de citation)
Il me semble que la négation, je dirais hélas, n'existe même pas. On ne peut dire non qu'à une chose dont on a déjà entendu parler. Qui a entendu parler de valeurs civilisatrices ou de structures d'absolu ? Nous, enfin ceux qui parlent en notre nom, ne savons même pas que ça peut exister. Impossible de nier de façon crédible ce qu'on ignore, ou à qui on ne reconnait même pas la possibilité, d'exister ou de ne pas exister. cf les extraterrestres...
Comme d'habitude, cet article est riche de matière à distiller pour le lecteur. Donc difficile à commenter.
RépondreSupprimerArrêt, DBR, sur votre :
"l'enseignement (Lamed) de la Structure d'absolu (Bet) construit l'homme (Noun) dans le cycle (Vav) en vue d'une civilisation (réellement) humaine (Noun final)."
Ai-je le droit de transposer cette phrase ainsi? Question posée à DBR comme à tous les lecteurs du blog.
Faire connaitre à ceux qui l'ignorent qu'avoir conscience qu'il existe un, et un seul, système absolu animant tout le Réel est indispensable à la construction d'une civilisation pouvant enfin devenir pleinement humaine.
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PS : j'avoue utiliser là un truc de médecin. Si quelqu'un me disait quelque chose dont le sens me semblait flou, voici ma tactique. " Si j'ai bien compris vous dites" et là je reformulais ce que j'avais cru entendre de son message pour lui demander de le confirmer ou de le modifier.