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mardi 28 février 2012

The Artist : une lecture initiatique…


The Artist : le sens du Cinéma

Le film The Artist a raflé 5 Oscars à Hollywood. Film muet en noir et blanc, il représente le cinéma français dans le monde. Quel est le sens de ce couronnement exceptionnel ?
Se reporter à l'ouvrage La Face cachée du Cerveau, de Dominique Aubier, au chapitre consacré à l’archétype du Retour Archygénique. En fin de couche Vc, l’énergie opère un transfert de Gauche à Droite de la structure cérébrale. Puis elle procède à la montée en couche VIa. De là, (dans le néocortex), une fibre — matérialisée par des axones — plonge dans les profondeurs des strates plus anciennes et rejoint la couche I, couche première où l’information de base a été engrammée. Ainsi, en entrée de la Couche VI, se produit un phénomène étonnant : il y a d’une part reprise puissante de l’activité et plongée, remontée des données originelles. Ce phénomène est sporadique, il a été observé par les scientifiques. (Cf. La Face cachée du Cerveau, tome II, p. 249, comportant la citation du biologiste Gaussen au sujet du retour approximatif à l’origine du phylum se reproduisant à la fin. Voir également L’Ordre cosmique, p. 287.)
Ce phénomène est appelé le Retour Archygénique. Le film The Artist en présente toutes les caractéristiques, puisqu’il consacre les formes premières de la cinématographies plus d’un siècle après l’invention du cinéma par les frères Lumière. Dans le cycle historique du cinéma, nous assistons du point de vue technique à un retour à l’archigène d’origine: c’est la signature d’une fin cyclique qui s’accompagne toujours d’une exceptionnelle floraison expansive. Les botanistes savent qu’en fin de vie, les arbres fruitiers donnent un maximum de fruits avant extinction. D’où l’engouement exceptionnel pour les salles obscures dont la fréquentation bat tous les records en cette année 2012, et cela n'est pas tant du à la qualité des films proposés qu'à l'énergie cyclique qui suscite ce phénomène.
Ces deux indices, retour archygénique et prolifération intense sont les marques archétypales de la fin cyclique. Est-ce dire que c'est la fin du cinéma ? Il s'agit bien davantage de la fin d'un certain cinéma puisque le retour archygénique se produit après qu'il y ait eu tranfert de l'énergie sur la branche droite de l'édifice structural. La branche gauche est délaissée. Il y a bien mort et cessation d'un côté de la structure. Mais survie et régénération en face. Une autre manière de filmer — de penser le cinéma — surgit nécessairement sur la branche nouvellement énergétisée. Ce nouveau cinéma — ce n'est pas une nouvelle vague, mais une toute autre conception de l'art cinématographique — voit le jour : et il est déjà là, dans la série des films Ciné-Code que propose Dominique Aubier.
The Artist, symboliquement, donne à voir un film sans couleurs ni paroles. Est-ce là le portrait de la culture française ? Alors que le monde espère en la voix de la France, voici que c'est son silence est couronnée ? La langue universelle serait-elle le silence accompagné de pantomime ? Ah ! Ce lourd silence noir et blanc de la pensée française qui croit avoir tout dit alors que ce ne sont que simagrées intellectuelles ! Oui, The Artist est un film magnifique par son symbolisme cruel ! Par l'ampleur de son message. Fin du grand bavardage inutile, fin du vacarme pseudo-culturel ! Que le grand bruitage cesse et que la voix du vrai enfin trouve sa parole ! Eh bien c'est tout le sens de ce film que nous inviter désormais à entendre, les oreilles grandes ouvertes, le message que la France adresse au monde. Il est là, dans la série Ciné-Code, films bien en couleurs, couleurs de la vie et du réel, par la voix d'un esprit puissant. Celui de Dominique Aubier, une femme qui refuse de se taire et dont l'enseignement permet à chacun de nous d'être les acteurs couronnés de nos propres vies…
Dominique Aubier : série Ciné-Code. Des films initiatiques nous donnant à voir le vrai de la vie, et d'en comprendre le sens.

dimanche 19 février 2012

Edgar Morin : savant génial ou génial faussaire ?

Edgar Morin : savant génial ou génial faussaire ?


Sommité intellectuelle, docteur honoris causa de nombreuses universités, on ne présente plus Edgar Morin à l’heure où la moindre de ses paroles est considérée comme un oracle des dieux. Sociologues, ethnologues, politologues ne jurent que par lui. On reste cependant surpris que son abondante œuvre (qui pose plus de problèmes qu’elle n’en résout) n’ait pas fait l’objet d’une enquête de vérification portant aussi bien sur la pertinence de ses théories que leur authenticité. La classe intellectuelle crie au génie au moindre « concept » inventé par l’auteur, sans procéder à aucune tentative de validation, moins encore pour en déterminer les sources d’inspiration. La science sans doute n’a pas de mémoire et ignore tout ce qui ne procède pas de ses propres catégories.

J’en veux pour preuve cette lumineuse « découverte » de Morin : Connaître c'est computer (La Méthode, tome 3), une computation étant, selon lui « une opération sur/via signes/symboles/formes dont l'ensemble constitue traduction/construction/solution - qui prend la forme d'un " complexe organisateur/producteur de caractère cognitif comportant une instance informationnelle, une instance symbolique, une instance mémorielle et une instance logicielle" ». Voilà un langage bien embrouillé alors qu’en réalité, ces quatre instances de la Connaissance proposées par Edgar Morin ne constituent aucune originalité, ayant été parfaitement identifiées par les traditions et notamment la tradition kabbalistique qui les a formalisées sous la formule du PARDES  dont il emprunte le schéma fondamental sans le nommer.

Oubli ou petite supercherie intellectuelle de notre savant ?

Morin reprend un schéma conceptuel ultra connu de la tradition kabbalistique, la formule Pardès qui conceptualise l’organisation du Réel — de toute réalité — sur quatre niveaux d’organisation symbolisés chacun par une lettre de l’alphabet hébreu. Les quatre phases discernées par Morin ne sont ainsi qu’une redite, en un langage pseudo-scientifisé, des quatre seuils identifiés par une longue tradition de penseurs que cet auteur ne peut tout à fait ignorer quand bien même il en oublie-renie les origines et l’extraordinaire héritage.
Pardès est un terme est tiré d'une anecdote talmudique expliquée dans le Pardes Rimonim de Moïse Cordovero. Explication complétée par le Talmud (Haguiga 14b) le Zohar (I, 26b) et le Tikounei Zohar (Tikun 40).

La technique d’Edgar Morin consiste a exploiter, sans jamais les citer, les trésors d’une tradition dont il pense que personne ne la connaît en dehors de lui et de développer des concepts dont il feint d’être le génial inventeur sous couvert de pompeuses formules empruntes de néologismes et de redondances qui épatent à peu de frais les néo-intellectuels peu au fait de ces sources.
Nous prend-il pour des «gogos» ?
Les experts de la kabbale hébraïque ne sont cependant pas dupes de la supercherie et… s’en amusent. De même s’est on aperçu de l’extraordinaire déploiement de Morin tendant à affirmer l’existence d’une « connaissance de la connaissance de la connaissance… » tout en ne nous disant jamais où la trouver, cette connaissance au troisième degré, tout en postulant… qu’elle reste inaccessible. Du haut de quelle autorité émet-il ce dictat ?
Il faut rénover la pensée, dit-il : que ne fait-il lui même ?

Les lecteurs d’Edgar Morin auront été surpris, d’ouvrage en ouvrage, par son insistance à rechercher ce « code d’universalité » cette « grille d’absolu » — la terminologie n’est pas de lui mais de Dominique Aubier — tout en rejetant toute possibilité de son existence. Il est bien là, son problème : dans son obsession à ne pas citer son œuvre favorite, le livre qu’il aurait aimé écrire et qui le désespère depuis des années : La Face cachée du Cerveau. Ce livre (publié la première fois en 1989 (il en est aujourd'hui à sa quatrième ré-édition) présente justement le Code des archétypes du réel. Il identifie le principe d’unité auquel se réfèrent les cultures et les traditions. Et c’est dans ce livre — qu’il a si bien lu pour mieux en nier l’existence — qu’il a tiré son expression fétiche de « politique des civilisations ». La politique de civilisation, explique Morin, vise à remettre l’homme au centre de la politique, en tant que fin et moyen, et à promouvoir le bien-vivre au lieu du bien-être. Cette notion s'inspire, nous signale-t-on, de l'économiste Henri Bartoli, qui appelle à replacer l’homme au centre de l'économie (l'économie doit être au service de la vie et non l'inverse) et Morin de proposer — j'adore la hauteur ineffable de sa pensée ! — à « régénérer les cités, à réanimer les solidarités, à susciter ou ressusciter des convivialités, à régénérer l'éducation ». Voilà bien une banalité de banalité de chez banalité.

En réalité, le concept de « politique des Civilisations » est explicité dans le livre Le Réel au Pouvoir, et cela bien avant que Morin ne s’en empare. A l’origine, le concept reposait sur une claire identification du modèle cortical comme référent d’universalité, conformément à la formule Berechit de la Torah. Mais cela insupporte notre savant que se voir doublé par une pensée qui ne serait pas la sienne… Autant la nier ou mieux : feindre qu'elle n'existe pas.

Nous sommes tous ainsi faits que nous avons du mal à l'admettre quand nous sommes abusés par un subtil prestidigitateur. Bon public, nous finissons par applaudir à notre propre naïveté.
A y regarder de près, il apparaît pourtant que l'artiste ait, soit exploité les œuvres d’autrui sans citer la source, soit qu’il n’ait fait que resservir, froids et aplatis à la rationalité en vogue, des concepts ultra-connus depuis des lustres, dont il n’a aucunement percé les secrets mais dont il a au contraire feint d’en être l’inventeur en les enfouissant sous une épaisse couche de logorrhées faussement scientifiques. Sa phraséologie creuse, mitonnée dans une sémantique redondante du style « je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité » n’est faite que de poncifs-sur-poncifs. Car enfin, le moindre initié de quelque tradition que ce soit, en tout endroit du monde, interroge à tout instant les signes que donne la nature pour déterminer sa conduite. Le moindre aborigène d’Australie, sans se vanter d’en être l’inventeur, construit à tout moment son monde en fonction du monde extérieur. Il ne s’agit rien moins que « lire les signes ». Et justement, comment faire ? Quelle est LA méthode : Edgar Morin n'en indique la moindre piste. C’est qu’il en ignore tout, et ne cesse pourtant d’en parler.

Compte tenu de son grand âge respectable, je lui adresse mes félicitations et ne lui en veux pas du tout.

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