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vendredi 24 mars 2017

PI, 3,14. Un film-culte de Darren Aronofsky. Lecture initiatique et décodage du film.

PI, un film de Darren Aronofsky. Lecture initiatique du film.
Pi = 3,14…

Cet article est extrait du livre "Quand le Sacré fait du Cinéma", par Dominique Aubier.

AVANT la projection du film.

Cette histoire de rencontre entre la science et la Kabbale, que je prétends être fondamentale aujourd'hui, est doctrinalement nécessaire et culturellement indispensable : ce film crée une intrigue dans laquelle deux personnes juives sont séparées par leur engagement professionnel. L'un est un physicien qui cherche au travers d'un tube à voir l'unité de l'Univers, l'autre est un kabbaliste qui porte toujours son chapeau sur la tête. Les deux hommes sont mathématiciens. L'un est mathématicien classique, en ce sens où la physique moderne a besoin des mathématiques, et l'autre est un mathématicien kabbaliste, en ce sens que pour lui, les lettres ont une valeur numérique. Évidemment ces deux mathématiques ne coïncident pas. L'une est extrêmement compliquée — je vous ferai remarquer  que les maths doivent fabriquer leurs propres équations si elles veulent s'adapter aux problèmes qu'elles ont à régler : donc les mathématiques scientifiques sont une pure invention humaine. On se demande d'où cette invention peut bien venir, pour pouvoir coller aux événements physiques qu'elle vérifie ou parfois prédit avant qu'on les observe, alors qu'elle est apparemment le fruit de l'imaginaire. L'autre est au contraire une mathématique très simple, collée à vingt-deux lettres où l'on fait de petites additions et de petites soustractions…

D'abord je voudrais vous dire quelles opérations mathématiques on fait en langage kabbalistique. Par exemple, je prends des mots que vous allez rencontrer dans le film : le mot « mère » en hébreu c'est EM qui s'écrit, si je ne me trompe pas Alef + Mem. Regardez les valeurs numériques, Alef : 1 et Mem : 40. Quelle sera la valeur du mot ? Ce sera 41. On additionne Alef et Mem, et cela vous donne la valeur générale du mot. Cette valeur générale, on peut la traiter encore, on peut lui faire dire beaucoup plus, pour cela, on additionne le 4 et le 1 de 41. C'est-à-dire que de 41, je prends le 4 et le 1, j'enlève le zéro des dizaines, et je trouve 5… Or 5 c'est la moitié de la personne — 5 doigts de la main. Ce qui vous renvoie à la notion de structure, commanditée par le 5. Mais si vous regardez le 5 vous voyez qu'il correspond au Hé. Le Hé, c'est une droite et une gauche. Donc 41 qui signifie mère, vous renvoie à la notion Hé, et la notion Hé vous renvoie à la notion de couple, gauche et droite. On ne peut pas être mère toute seule ; il faut un couple.

Si je prends le mot « père », en hébreu, j'ai le mot AB : Alef + Beit. Cela fait 1+2 = 3. On ne peut pas se tromper beaucoup. Et 3 qu'est-ce que c'est ? C'est la lettre Guimel. C'est-à-dire que le père vous renvoie, par la somme de ses valeurs, à la notion de réalité matérielle. Et à une notion de structure, qui est l'appui structural. Puisque le Guimel fait partie des trois appuis : vous avez le système, la structure, sa matière.

En kabbale, on prend les valeurs des lettres, on supprime les zéros, on garde les chiffres de 2 à 10, et l'on trouve la structure. On retombe sur la partie basse de l'arbre, de Alef à Yod. On ne peut pas tomber sur le 1, difficilement sur le 2, donc on va commencer à 3. Et de 3 à 10 on peut situer structurellement n'importe quelle somme de lettres, n'importe quelle valeur, n'importe quelle incidence cyclique, pour peu que vous ayez son nom, les valeurs de son nom. En prenant les valeurs numériques en les additionnant et puis en les réduisant à ce qu'on appelle la réduction guématrique, le minimum, vous obtenez un indicatif structurel.

Avant de voir le film, je vous résume cette situation, parce que Darren Aronofsky, le scénariste, y a fait une petite blague. Il donne sa leçon de mathématiques avec les mots père et mère que je viens de vous expliquer, puis il ajoute père-mère, valeurs numériques 44, et cela fait YELED : l'enfant. Un père, une mère : cela fait un enfant, vous additionnez les valeurs numériques du père et de la mère et cela fait la même chose. C'est une merveille de l'hébreu, où les mots eux-mêmes, par leurs valeurs structurales ne se trompent jamais sur la valeur numérique. C'est une sacrée affaire, parce que c'est vrai pour tous les mots du dictionnaire hébreu.

Le scénariste nous explique donc AB : le père, 1+2, la mère : 1+40, puis l'enfant : YELED  ce qui revient à faire 44, et puis il s'arrête. Moi, je suis pas contente du tout qu'il s'arrête à 44. Parce que des mots qui valent 44, il y en a d'autres, et un en particulier qui est tout à fait lié au père, à la mère et à l'enfant, c'est 44, le mot DAM, le sang. Or il ne le dit pas. Voilà un scénariste kabbaliste, qui nous avertit qu'il a un système, et au moment où le système se met en image, il ne vous le donne plus. Que va-t-il mettre en image ? Une affaire de sang. Notre scientifique saigne sans arrêt du nez. Et de quelle narine ? La droite, bien entendu.

Le sang va devenir l'élément actif du scénario. Mais on ne nous a pas dit que c'était la même valeur que l'enfant. Alors moi je dis : quel est le hijo de puta, pour m'exprimer comme Sancho Panza, qui apporte le sang ? Parce que c'en est un, le scientifique. Il saigne continuellement et dans son aventure il marche sur des flaques d'hémoglobine, sans arrêt. Il sera dirigé par ses propres traces. Je me suis demandée : « mais de quoi est donc malade cet homme ? » Il est forcément malade, puisqu'il saigne constamment du nez. Il est malade dans DAM. Or DAM c'est le sang. Mais le nom de ADAM, l'homme parfait, c'est 44+1 : le sang plus Alef. Vous mettez le sang, vous ajoutez le système et vous obtenez l'homme. Donc ce personnage n'est pas un homme complet, il n'a pas l'Alef… Il est 44.
On nous a indiqué qu'il est 44, mais il n'est pas 45. La valeur 45 n'y est pas, et si je fais la guématrie du mot 45 j'obtiens 9, le maximum symbolique par la lettre Tet. Donc dans ce film, l'homme parfait, l'homme modèle, ADAM, c'est le symbole sous-entendu qui n'est pas prononcé. Mais par la valeur numérique qu'il ne désigne pas, on doit le découvrir.

Ne vous inquiétez pas. Pas un spectateur, pas un critique ne l'a vu. Les spectateurs n'assistent pas à cet impondérable du scénario. Il ne devient pondérable que si vous êtes habitué à ce langage. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens qui y soient rompus. Et même s'ils le connaissent, encore faut-il le reconnaître quand il se présente. Pour reconnaître ce langage, il faut déjà connaître la symbolique de l'alphabet. Or ce trésor est perdu.

Ce qu'il y a d'intéressant dans ce film, c'est qu'il a été dicté à Darren Aronofsky dans des conditions à peu près égales spirituellement à celles qui ont inspiré Bus Stop à Yoshua Logan. C'est-à-dire qu'il est allé dans une espèce de perception interne de la logique kabbalistique sans l'assumer. S'il l'avait assumé il y aurait des indices.
L'indice sur DAM et ADAM, c'est moi qui vous le donne, pas le cinéaste. La valeur 45, celle d'ADAM, donne 9, le Tet : c'est-à-dire le symbole constitué, le symbole prêt à sortir pour agir, le symbole d'Homo Sapiens Sapiens. 45 c'est aussi la valeur numérique du mot qui dit « Quoi » en hébreu : MA. Or MA c'est un des termes de la grande interrogation métaphysique qui se pose à l'esprit. L'interrogation en hébreu s'appuie sur deux mots : QUI et QUOI. QUI est l'être, de QUOI est-il fait ? Quand on lit Don Quichotte, on s'aperçoit que le personnage clé de la navigation interne sur la mer c'est le capitaine MAMI, son nom en hébreu signifie Qui est Quoi ? Qui est Qui ? Et Quoi est Quoi ?
Dans le cas d'ADAM, dans le cas d'Homo Sapiens Sapiens, il faut savoir Qui est Qui ? Et Quoi est Quoi ? C'est-à-dire quelle est cette créature biologique et qui est-elle quand elle possède l'énergie du Yod ? Quand elle sort du symbole après le Tet, elle possède le Yod ; elle devient MI. Toutes ces implications ne sont pas ouvertement montrées dans le film, elles ne sont pas écrites par le scénariste. Mais je n'ai pu m'empêcher de les penser en voyant le film. Et si je les ai pensées, c'est parce qu'elles ont été dictées par le système ayant inspiré l'artiste. Je vous ai expliqué qu'il fait penser tout seul. Je crois que le système pense et suggère par lui-même. Il s'agit d'un système crée par le divin qui apporte sa puissance partout où il est. C'est vrai pour les Redoublements, c'est vrai pour la structure absolue, c'est vrai aussi pour l'alphabet et pour toutes les actions placées sous sa gouverne. On le voit bien quand on le suit du côté droit. Parce que l'alphabet n'est vraiment positif que du côté droit, qualitatif.

Ce film a été inspiré par « quelqu'un ».
Trois savants ont été interrogés et les trois sont d'accord pour prétendre qu'ils vont reconstituer le réel. L'un d'eux dit : « Moi, je vais le reconstituer mais pas la biologie ». L'autre dit : « Je vais le reconstituer, jusqu'au dernier cheveu de n'importe qui ». Le troisième affirme :  « Si vous avez la solution donnez-la moi ! »… Je vous laisse en face de ces trois questions : l'un dit « pas la biologie », l'autre dit « jusqu'à la biologie », et le troisième dit « peut-être », mais qui a la solution ?


Après la projection du film.

En dehors de son côté cauchemardesque, ce qui est saisissant dans cette œuvre, c'est l'intervention des fourmis qui rognent les ordinateurs du chercheur et qui ensuite vont ronger son cerveau. C'est une allusion à une phrase du roi Salomon : « Demande la sagesse à la fourmi ». Un jeune écrivain français a fait un roman pour dire que la sagesse était la fourmilière elle-même. Il a pris le mot fourmi en français. En hébreu, les choses du réel sont du côté gauche. La sagesse veut que l'on aille du côté droit chercher ce qu'elles signifient. Dans la phrase biblique, ce qui importe, c'est moins l'insecte que le mot qui le nomme. Parce que le mot qui nomme la fourmi appartient au système, à droite. Ce mot, c'est NEMLA, qui s'écrit Noun, Mem, Lamed et Hé.
Noun veut dire l'homme culturel, Mem c'est l'universalité. Donc l'homme culturel qui cherche l'universalité demande son savoir (Lamed). Il le demande à quoi ? À la gauche et à la droite. Demander la sagesse à la fourmi, cela veut dire : on a le sens de l'universel, on va chercher l'universalité dans la culture, on s'intéressera à la fois à la Gauche et à la Droite. Donc à la fois au système divin qui nous est donné et aux exploitations de l'expérience qui en sont faites par les sciences y compris les mathématiques, à condition que ces mathématiques ne deviennent pas impérieuses, contraignantes et absolutistes comme chez ce pauvre type qui est finalement un homme privé d'Alef. Privé de sa vérité profonde, il est devenu le robot du calcul, calculs qui ne donnent jamais aucune certitude. Il en devient fou. La seule certitude qu'il aura, c'est quand il se rendra dans un jardin pour se mutiler en procédant à sa propre trépanation. Mais franchement, s'il faut recourir à la perceuse électrique et s'ouvrir la tête pour être heureux…

Shaddaï, c'est un triplé, c'est un nom de Dieu. C'est le nom sur lequel on s'arrête. Shaddaï est le nom de l'Immanence qui stoppe tout. Sa valeur numérique ? Le mot s'écrit Schin, valeur 300 ; Dalet (daï) la porte, valeur 4 et Youd vaut 10. Au total : 314. Et vous avez vu ce que c'est que 314 ? C'est Pi. Pi c'est 3,14. Et le nom de Shaddaï c'est 314. Or si vous ajoutez le 3 au 1 et au 4, vous obtenez 8. Reportez-vous à 8. C'est la lettre Het, le pont. C'est-à-dire l'obligation, quand on a respecté le Stop, de passer le Pont et d'aller de l'autre côté ; la logique interne est fatale, vous la retrouverez toujours.
 Pi= 3,14116… un nombre qui ne finit pas. Pourquoi ne finit-il pas, tout en étant 3,14 ? Parce que la numération mathématique que nous employons n'est pas absolue. L'absolu est de l'autre côté. Shaddaï, 314, renvoie à Het. Dès lors on sait ce qu'il faut faire : il faut passer le pont, faire la synthèse de l'autre côté. Quand on a 314, on n'hésite pas. On y va, on passe le pont.
Ce nombre sert à calculer la mesure de la circonférence, mathématiquement parlant, mais elle n'est jamais tout à fait précise. Il reste toujours une décimale de plus qui peut s'ajouter et vous pouvez admettre des décimales à l'infini. Ce ne sera jamais tout à fait exact, parce que sur le côté gauche, même les réalités les plus approchées ne sont jamais tout à fait justes. Cela vous enseigne qu'il faut chercher l'exactitude et la certitude de l'autre côté. C'est ce que je fais en toute circonstance. Quoi qu'il arrive, je consulte l'équivalent du mot en hébreu. Je cherche les valeurs des lettres et la position structurelle.

Le mathématicien ne verra pas l'univers à travers son hublot, il ne le verra pas dans les ordinateurs ; l'univers est une chose organique qu'il faut savoir penser avec sagesse. Et la sagesse, comme le dit le mot fourmi : c'est de consulter à la fois le Sacré et le profane. Alors tout s'équilibre. On sort du cauchemar. Ce qui est cauchemardesque, c'est de s'enfermer dans la Gauche.
Ce cauchemar nous le vivons tous. Monsieur Max Cohen, le personnage du film, le vit au maximum comme un grand imbécile rationaliste qu'il est, mais nous le vivons tous socialement et économiquement, parce que le drame par lequel passe l'humanité, c'est aussi un cauchemar : le cauchemar de nous être enfoncés dans trop de science, trop de pensée unique et d'avoir oublié que la réalité c'est autre chose. La réalité est organique, elle est à la fois beaucoup plus simple, beaucoup plus vraie. Sans la vision métaphysique des choses on rate le réel parce que le réel avant d'être physique, il est métaphysique.


Ce texte a été publié dans le livre "Quand le Sacré fait du Cinéma", de Dominique Aubier.

Le film Pi = 3,14 : étude initiatique

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vendredi 17 mars 2017

Ils ont tué Ziva David — le secret de NCIS ou la kabbale hébraïque au cœur des séries américaines…

Ils ont tué Ziva… (NCIS)
Par Dominique Blumenstihl

Un public très nombreux s'est fidélisé les vendredis soir autour de la série américaine « NCIS » crée par Donald Belisario qui relate les aventures d'une équipe de policiers travaillant pour l'agence « Naval Criminal Investigative Service » (Service d'enquêtes criminelles de la Marine).


Au début, j'étais très dubitatif : je trouvais déplorable cette avalanche de violence, de meurtres à raison d'un crime toutes les deux minutes, ces répliques et dialogues calibrés sur une mentalité ayant le goût des armes à feu. Et pourtant, je l'avoue, je me suis laissé prendre au jeu. Moins pour les ingrédients expéditifs composant des recettes bien connues des scénaristes — du sur mesure pour le goût américain — que pour l'étrange fascination qui s'en dégage et dont j'ai tenté de comprendre le mécanisme et les causes… subliminales. Y aurait-il une intention non dite derrière cette série, dont le symbolisme se construit de film en film ? Il m'en a fallu du temps pour saisir et ce n'est qu'au 144ième épisode que j'ai compris… À la mort de Ziva, tout est soudain devenu clair.


1. Le secret de la série NCIS
Les histoires relatées dans la série ne m'intéressent pas beaucoup, et comment le pourraient-elles ! Je défie tout téléspectateur de m'en résumer une seule. Elles sont irracontables, compliquées au possible, plus encore quand les épisodes sont liés les uns aux autres par des fils conducteurs dont il est impossible de remonter la bobine. Peu importe, l'action mène le jeu, rehaussée par des rebondissements dont on rattrape les thèmes récurrents : les auteurs de la série le savent bien, le spectateur ne peut garder en mémoire le déroulé intégral d'un épisode tant les images vont vite et ce n'est pas du tout leur but que raconter un récit cohérent sur la linéarité narrative. Ici tout rebondit, se dilue, se retrouve cinq épisodes plus loin, sans que jamais on ne s'interroge sur la dynamique rationnelle. Ce n'est qu'action, mouvement, spirale entropique de "faire". Et pourtant…

La série a commencé en 2003 et se décline en plusieurs saisons. Nous en sommes à la 14ième et je n'ai pas compté le nombre d'épisodes de l'ensemble. Les fans le savent mieux que moi, le feuilleton ayant ses « adeptes » et inconditionnels. Une série qui hante les écrans depuis plus de 10 ans et qui finit par épuiser les comédiens, dont la carrière se déroule presque exclusivement pour cette production au point que certains d'entre eux ont supplié les auteurs de prévoir leur mort scénaristique afin de pouvoir enfin s'échapper de l'infernal tourbillon les retenant depuis plus d'une décennie.

Il faut se dégager de toute fascination mortifère pour comprendre le secret de la série. Elle est dynamique, sportive, pleine d'humour, et les auteurs se sont appliqués à créer des personnages attachants — une sorte de famille affectueuse — au service de la justice, luttant contre le crime. Comment résister à Scuito, la jeune scientifique brillante attifée en fillette, le cœur « gros comme-ça » toujours en quête de câlin, alors qu'elle travaille au laboratoire de l'équipe et analyse les détails les plus sordides des crimes qui lui sont soumis ? Comment ne pas être séduit par DiNozzo, interprété par le charmant Michael Weatherly, beau gosse toujours en chasse de beautés mais qui secrètement, puis très clairement, d'épisode en épisode, tombe amoureux de la belle Ziva. Qui elle-même, agent secrète du Mossad israélien, a rejoint le NCIS, où elle tente de résoudre ses problèmes personnels… avec le très sympathique Leroy Jethro Gibbs, joué par Mark Hamon. Une palette d'excellents acteurs et actrices parmi lesquels David MacCallum dont on se souvient qu'il a joué dans la série des«  Agents très spéciaux » entre 1964 et 1968.

Tous ces comédiens et comédiennes ont un point commun. Outre leur talent, ils laissent transparaître des courbes séphirotiques parfaites. Leur système nerveux est lisse, et cela se voit sur leur peau. Aucune interférence psychique, toute leur personnalité est au service du personnage et du projet scénaristique. Ces acteurs se laissent traverser par le jeu qui leur est demandé, quand bien même il n'est peut-être pas toujours plaisant pour eux. Ce sont des « pros », et ils savent faire la différence entre leur être « civil », et leur être d'emprunt dont ils nous expédient l'image au travers de l'écran.
Ce qui fascine, c'est la projection de leur courbe séphirotique traversant l'écran. Cette courbe assure la puissance de leur être, au service du rôle pour lequel ils ont été retenus. Et je ne doute pas que les producteurs et l'équipe de casting aient des critères très solides pour sélectionner leurs comédiens. Ces derniers doivent « être » — incarner avec force, mais naturel des personnages imaginaires et pour cela, posséder en eux une ressource naturelle spécifique, une source énergétique en communication avec les émanations (atziluth) que l'Invisible déverse sur eux — comme sur chacun de nous. La question est de savoir si ces émanations de l'Invisible, dont nous sommes tous les récipiendaires à titre personnel, peuvent s'exprimer librement, sur toute l'étendue de leur aura. Si elles ne subissent pas de distorsions psychiques ou nerveuses, ou des blessures infligées lors de nos parcours de vie souvent chaotiques. Ici, nous avons le spectacle étonnant d'une palettes d'acteurs qui, comme chacun de nous, vit sa vie privée. Mais rien de ce qui peut entraver la circulation de l'énergie sur leur corps ne transparaît lors des tournages. Le talent de l'acteur est alors à son comble quand il se dévêt de son être ordinaire pour revêtir celui, inventé pour lui, par l'auteur et dont il assume l'identité, le destin. Plus encore : sa neschama, son rouah, son nefesch. Autrement dit les trois éléments fondateurs de l'être, bien connus par les kabbalistes.

2. Rouah, Nefesch, Neschama
Quel est le souffle qui présida à ma naissance ? Rouah.
Quelle est la formation que la vie me permit d'acquérir afin que ce souffle se concrétise ? Nefesch.
Quel est le mot qui préside à ma destinée ? Neschama.

Pour avoir l'explication détaillée de ces concepts kabbalistiques — et je suis convaincu que Don Bellisario, le créateur de la série NCIS les connaît — se reporter à l'ouvrage de Dominique Aubier : Le Pouvoir de la Rose.

Dans ce livre, nous apprenons que nous sommes tous des « agents très spéciaux » au service de la vie. Et chacun de nous possède son Rouah d'origine, ce souffle qui nous fut insufflé par l'Esprit et qui inspire notre destin. Qui nous pousse à devenir ce pourquoi nous sommes faits. Mais il existe des interférences, et nous vivons des événements qui peuvent nous éloigner de notre axe de vie. Cependant, très tôt, les signes, les premiers symboles édictent leurs messages et nous montrent le chemin à suivre.
Puis, après avoir vécu et passé les années de l'adolescence, parfois tardive, surgit un moment où le destin se laisse voir et reconnaître, c'est ce que l'on appelle alors la Neschama. Elle veut être connue de nous et se présente à nous sous le trait d'un mot, d'un nom qui concentre en lui la formule secrète de notre vocation profonde. Nous sommes tous appelés à rencontrer notre Neschama. Je dois alors être celui que de tout temps l'Invisible avait décidé que je sois. À nous de découvrir ce mot secret qui code notre existence. C'est notre nom de code personnel. Notre Neschama est à la portée de toute introspection honnête et sérieuse, de tout regard objectif porté sur soi-même ne se laissant pas éconduire par les séductions égotiques.

3. Ziva David
Dans la série NCIS, chaque personnage est fortement identifié. Chacun a ses problèmes, sa vie, mais tous sont au service de la « cause ». Ainsi la belle Ziva David, dont l'identité hébreue ne fait aucun doute tant l'étoile de David qu'elle porte à son cou est visible. Ce thème revient inlassablement. Les auteurs de la série ont délibérément mis en scène ce personnage — agent secrète du Mossad — pour attirer l'attention sur le thème « Israël ». Ziva rejoint le NCIS. Le symbolisme est fort, représentant une sorte d'union entre Israël et les USA, alors que du point de vue biblique, Israel c'est Jacob tandis que l'Occident, c'est Esaü. Et ce ne sont pas exactement des amis. Mais ici, l'agent DiNozzo et Ziva forment un couple. Fort sympathique au demeurant. Et elle est attachante, Ziva. De mission en mission, elle nous fait le portrait d'une femme qui, à elle seule, pourrait représenter Israël dans ce qu'il a de meilleur, de solide — d'obstiné également — et de fidèle. Avec Ziva, ce sont toujours les forces de vie qui l'emportent.
J'ai suivi son personnage avec attention, jusqu'à l'épisode 144, où l'on apprend qu'elle est décédée… Une vague d'émotions, voire de protestation s'est soulevée dans le public qui s'est senti trahi par les auteurs de la série. Fallait-il tuer Ziva ?

L'actrice d'origine chilienne, Cote (Maria José) de Pablo, qui a pris en charge ce personnage avait déjà quitté la production depuis plusieurs épisodes, et les producteurs se trouvaient dans l'embarras, sachant qu'elle ne reviendrait pas. Les auteurs ont du adapter leurs écrits afin d'aménager au personnage une sortie généreuse, forte en émotion tant elle avait suscité la sympathie de millions de spectateurs à travers le monde. Il lui fallait une issue à la hauteur de son charisme, et aussi une projection puissante sur l'avenir. Ainsi l'épisode 144 ne montre pas la disparition de Ziva — elle n'est qu'évoquée, ce qui fait d'elle le personnage principal… sans qu'on la voie. Dans ce même épisode 144 (12 x 12) son ami DiNozzo apprend qu'elle avait une fille née en Israël et dont il est le père. Superbe issue, permettant à l'acteur Michael Weatherly de quitter à son tour la série : il doit s'occuper désormais de l'enfant qu'il a de Ziva.

144 épisodes : le chiffre mérite qu'on s'y arrête un instant. Il s'écrit en hébreu Qof Mem Dalet. ce qui signifie que le passage de Tzadé en Qof est réussi, qu'un nouveau cycle commence (Mem) et que s'ouvre une nouvelle époque dont Dalet est la porte donnant sur l'avenir. Et en effet, les auteurs ne s'y sont pas trompés :  Ziva meurt. DiNozzo quitte la série. Mais les deux héros se sont unis et nous présentent le fruit de leur union naissant sur la branche droitière du nouveau cycle, en Qof. L' Union des Contraires entre Ziva la jolie juive et DiNozzo, le rital américain (Esav) a opéré son miracle. De leur union nait une fillette dont on entend qu'elle parle hébreu, puisqu'elle prononce ima pour maman et aba pour papa. Elle évoque bien les archétypes Gauche et Droite unis dans la structure. Elle est le fruit de l'Union des Contraires, représentant la génération naissante, dépassant les antagonismes. Une génération naissant en Qof, ouvrant un cycle, passant la porte vers le futur. Une génération… messianique ?

 4. Le message de Ziva
La vie utilise tout et n'importe quoi pour exprimer ses intentions. Y compris l'image télévisée…  Alors peut-être cette série télé n'aura été que le support d'un symbole cherchant à s'exprimer, et son succès n'était peut-être dû qu'au fait qu'il s'agissait, pour la volonté de la vie, de montrer ce symbole à un maximum de spectateurs ? De les préparer en quelque sorte, pendant plus d'une dizaine d'années, à recevoir le message de Ziva ?
Il aura fallu 144 épisodes de lente préparation, au thème « Israël », à la rencontre, à la naissance de l'amour, pour qu'on voie naître finalement l'enfant d'une union, inconsciemment programmée dès le premier épisode. Comme si la fiction inventée se mettait à imiter et reproduire le réel de la vie et ses intentions. 
Il faut donc « voir » la naissance de la fille de Ziva et la considérer comme la puissante promesse des temps futurs. L'avenir est déjà là, et le symbolisme de la scène est clair : cette nouvelle génération, issue de l'Union entre Israël et les Nations (Ziva-DiNozzo), bénéficiera de magnifiques possibilités dans un monde qui sera instruit de l'hébreu, langue du Réel qui calque les secrets de la vie au plus près de son codage. L'enseignement sinaïtique sera donné aux nations et une nouvelle génération naîtra, instruite directement des secrets de l'hébreu dévoilé et expliqué en référence au motif cérébral, ainsi que le déclare le premier mot de la Torah, le mot Berechit. Ce dévoilement à propension universaliste n'est rien d'autre… que le messianisme.

Les auteurs de la série auront été très inspirés pour mettre au point ce symbolisme de l'Union des contraires et de la naissance de l'enfant : il demandait à être vu sur écran, fût-ce au moyen d'une série télé. Vu d'un maximum de spectateurs qui, sans même s'en rendre compte, en intégrerons le symbolisme. Ce qui ne manquera pas d'agir sur le plan collectif quand ce symbolisme passera à l'acte. Encore fallait-il que le sens de ce symbole soit décrypté, et c'est chose faite dans cet article. Ce décryptage en libère le sens. Dès lors le passage à la phase active est ouvert.

Ce qui fascine également dans NCIS, et qui touche l'esprit, c'est la positivité remarquable de l'état d'esprit animant le projet. Hémoglobine, violence, crime oui tout cela existe : c'est l'empire d'Edom. Au sein duquel veille une force portant l'étoile de David nous rappelant qu'il existe, en toute circonstance, en face, le lieu protégé vers lequel nous tendons de toutes nos forces, Jérusalem, en chacun de nous, et dans le cœur de tous : universelle.

Dominique Blumenstihl-Roth

dimanche 12 mars 2017

Pourim. Le sens de la fête et hommage à la reine Esther.

Pourim. Hommage à la Reine Esther.

C'est Pourim, en mémoire de la reine Esther.
A quoi correspond cette commémoration ?
Le fameux "devoir de mémoire" ?
Quel est le sens de Pourim ?
S'agit-il d'évoquer le souvenir par des rituels ou par une prise de conscience des événements ?
Comment a fait Esther pour sauver son Peuple ?

Il est nécessaire de dépasser le symbolisme et de libérer le message par une mise au clair.
Donc, de lire le texte biblique en dépassant le caractère littéral : pour cela, sonder le texte par
le Code des lettres hébraïques.

Aussi ai-je l'honneur de vous présenter mon livre :

ESTHER, La Délivrance d'Israël

Décryptage du Livre d'Esther
par Dominique Blumenstihl-Roth
Éditions Peleman ISBN 2-952221-6-4

La Méguilla d'Esther est un court chapitre biblique en 166 versets contant l'histoire de la jeune Hadassa, choisie pour devenir l'épouse d'Assuérus qui régna sur l'Assyrie, il y a 2400 ans.
Despote sanguinaire, ce roi organise et planifie un génocide dont il laisse le soin à son ministre Haman, descendant d'Amaleq. Le roi ignore cependant que sa propre épouse, dont il est fort amoureux, est juive.
Suivant le conseil de son cousin Mardochée, la jeune femme cache son identité et se fait appeler Esther. Parviendra-t-elle à empêcher le crime ? Quelle sera sa méthode ? Quel est son « code » lui permettant de voir clair dans les intentions assassines de son mari ? Quelle est sa grille de lecture ? Réussira-t-elle à déjouer le projet des exterminateurs ?
Cette étude propose une lecture inédite de la saga, en ce qu'elle dégage non seulement les clés archétypales de l'épopée, mais décrypte les procédés initiatiques déployés par Esther et Mardochée, réalisant tous deux le sauvetage in extremis du peuple d'Israël en un moment crucial de son histoire. La victoire d'Esther, aujourd'hui encore célébrée lors des fêtes de Pourim, met en garde : à tout moment, le pire peut recommencer… à moins que la leçon d'Esther soit entièrement mise au jour, dévoilée et comprise ?
Pour entrer pleinement dans la confidence d'Esther, l'auteur sonde le texte hébreu originel, décode les versets et réalise le décryptage du sens des lettres hébraïques, aboutissant à une exégèse éclairante.


L'auteur :
Dominique Blumenstihl-Roth est né à Strasbourg.
Auteur de séries radiophoniques pour France-Culture et la Radio nationale d'Espagne, il a écrit Jean Racine, Kabbaliste — les sources hébraïques du théâtre racinien — ainsi qu'une biographie de José Rizal. Prix des Ecrivains d'Alsace et de Lorraine. Prix de la radio SDR Karlsruhe, Allemagne. Il a été l'assistant de la kabbaliste Dominique Aubier pendant 28 ans.

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Bon de commande par internet :
ESTHER, la Délivrance d'Israël
228 pages, éditions Peleman
Edition courante : 47 euros, taxes et expédition incluse pour toute destination.
L'édition originale numérotée, reliée et signée est disponible sur demande : 57 euros.
ISBN  9782952226165

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mercredi 8 mars 2017

Jeanne d'Arc : une lecture initiatique de l'épopée.

JEANNE D'ARC, LA DÉLIVRANCE. 

Il y a quelques temps, un candidat à la Présidence de la République, manifestant son intérêt pour Jeanne d'Arc, disait que notre pays aurait besoin d'une politique inspirée par une mystique… Aurait-il lu mon livre ? À moins qu'il ne s'agit d'un effet de l'Échange latéral. J'écris un texte et l'information divulguée produit un effet direct à l'extérieur, sans qu'il n'y ait eu de contact direct. C'est un effet dû à la structure en deux polarités où l'un informe et l'autre réalise. Alors sans hésiter, je souhaite que ce candidat soit élu.
Voici mon livre :



Ce livre présente le portrait d’une Jeanne qui pourrait inspirer la politique, et permettre à la France de renouer avec sa vocation universalisante, dépassant les aspects partisans qui ne cessent de déchirer les opinions.

C'est la 3ième édition de ce livre.
On m'a dit qu'il a été reçu à la librairie de Stanford University, USA : http://searchworks.stanford.edu/view/9751973http://searchworks.stanford.edu/view/9751973

Cette étude ne ressasse pas les anecdotes ayant fait la gloire de tant d'ouvrages passés. Ici, nous pénétrons le secret d’une femme, de son épopée, de son destin.
 
Quel est le mystère des voix ? Quel est le sens de la Libération opérée ? Quel est le message qu’elle nous laisse, en héritage, à six siècles de distance ?
 
L’enquête, richement documentée, sonde les archives au delà des simples apparences. Elle dégage la portée de l’opération initiatique réalisée par cette femme qui aboutit, en son temps, à la création d’une nation cohérente, dotée d’un projet spirituel. Le décryptage de l'épopée johannique s'avère précieux pour comprendre la puissance de l'énergie transhistorique se déversant sur notre temps.
 
Cette étude s’appuie certes sur les travaux des meilleurs historiens — mais ne leur cède point la palme : l’indigence de la méthode rationaliste en effet ne permet pas de pénétrer les mystères de l’être. Aussi est-ce par une tout autre technique, plus efficace et pertinente, que j’ai abordé Jeanne d’Arc. Il me fallait tout d’abord comprendre le mystère du Temps : quelle est sa matière, de quoi est-il fait ?
Pour résoudre l’énigme johannique, je me suis fié à l’enseignement de Dominique Aubier, spécialiste de la kabbale hébraïque et dont j'ai été le collaborateur et assistant pendant 28 ans. Appliquant concrètement ses leçons, j’ai vu se dessiner le portrait d’une femme exceptionnelle dont le message depuis six siècles désigne et nourrit la vocation française. C’est uniquement à la lumière du décryptage kabbalistique que Jeanne d’Arc devient pleinement compréhensible et que la prophétie d’Orléans libère son message.
 
L’ouvrage présente, en annexes, le portrait de quatre femmes remarquables, vivantes ou ayant vécu, dont l’apparentement avec l’idéal johannique rappelle le rôle essentiel des femmes au regard de la Création.

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Jehanne, la Délivrance
Sommaire

1. Pour une nouvelle science de l’Histoire
1. Certitude historique
2. Les protagonistes
3. Parole donnée
4. Justice inquisitoriale
5. D’Estivet, lumière de la Sorbonne
6. La Sainte procédure
7. Plaidoyer pour une justice initiatique
8. Séquelles de la Sainte Inquisition
2. Lecture initiatique
1.         La communication avec l’Invisible
2.         Une personnalité hors normes
3.         Les voix
4.         Le second procès
5.         Une nouvelle science du Temps
6.         Jehanne d’Arc, réalité métaphysique
7.         Le Temps johannique
8.         Une nouvelle fécondité
9.         Décodage kabbalistique
10. Lumière d’Orléans

JEHANNE, LA DELIVRANCE
éd. Peleman, 3° édition. 45 euros.
Par Internet
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BP 16
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