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jeudi 26 mai 2022

A propos de Satan… par Dominique Aubier. Texte inédit

Le mot « Satan » s'affiche en ce moment dans les médias. C'est le nom que les Russes ont donné à un missile intercontinental hyper-destructeur qui aurait la capacité d'atteindre Paris… en 200 secondes. A peine le temps de  lire ce texte pour comprendre… qui est   שׂ ט ן
 
 Voici un texte inédit de Dominique Aubier sur le sujet qui reste hautement d'actualité.

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Satan, le mot, je le sais, a pris l'élasticité de la fronde injurieuse. On s'en sert beaucoup, ces temps-ci. Venu de l'hébreu, le terme a une solidité qui lui est propre. Il faut consulter son statut d'origine pour savoir ce qu'il signifie et l'employer à bon escient.
 שׂ ט ן
 
S'écrivant avec un Schin pointé à gauche et prononcé s, ce glyphe désigne, du fait de son initiale, une situation où le verbe est allé jusqu'au bout de son parcours évolutif. L'information, pour le dire en termes modernes, a livré tous ses contenus. C'est pourquoi à l'initiale de Satan, la lettre Schin שׂ porte son point à gauche. Parce que la gauche désigne l'empire du manifeste. Par sa présence là, le point signale que l'énergie a terminé ses travaux dans ce secteur qui est celui où tout s'achève. L'écriture montre ainsi que l'influx évolutif est passé d'un hémisphère sur l'autre, invitant à mesurer toutes les conséquences d'une telle complétude.
Cette situation est aisément repérable lorsqu'on prend pour modèle — j'y tiens ! — la mécanique chromosomique. On y voit une information livrée par l'ADN être prise en copie par l'ARN messager et celui-ci guider la formation des acides-aminés. Lorsque la fibre est achevée, l'information donnée au départ a été entièrement utilisée. Cette étape n'est nullement terminale. La fibre polypeptidique va encore subir l'enroulement qui fera d'elle une protéine stable. 
 
Le Schin pointé à gauche symbolise (non toujours) cet état où un dynamisme s'achève, caractérisant un état matériel maximal. Satan est l'équation écrivant cette cristallisation. Ce nom désigne la force qui siège en ce lieu unique où l'élaboration existentiatrice doit arrêter ses travaux. Satan s'assoit sur cette terminaison. Son nom le dit clairement par là où, après le Schin pointé à gauche, vient le Teit ט. Sa courbe évoque la fibre à l'instant où elle aurait tendance à prendre la forme globulaire.
La lettre Teit par sa forme décrit l'enroulement prêt à amorcer. Quant au Noun final, ן il définit l'homme qui, dans le cas d'une évolution culturelle ou civilisatrice, se trouve vivre cette situation délicate de terminaison relative, typique de crise. C'est alors qu'il faut prendre une décision. Conseil que donne clairement le mot grec Krisis qui signifie décision. Satan déclare en hébreu ce que Krisis comprend en grec. L'équation hébraïque définit la cause, là où la sémantique grecque enregistre l'effet et en dénonce l'urgence. Le rapport entre les deux mots est celui qui s'établit entre l'information et son interprétation concrète. 
 
(On notera qu'il y a un Schin pointé à gauche dans le nom d'Israël. Mais aucune équivoque car ici, le Schin d'Israël signifie que l'énergie Yod a bien effectué ses travaux sur les trois pointes de la lettre, qu'elle passe sur le Resch, qui donne l'identité du Modèle d'Absolu suivi du système Alef devant être enseigné (Lamed). Dès lors Satan — nécessairement ennemi d'Israël — vise la destruction de Rosch (le Modèle absolu) pour construire une humanité bloquée sur l'absence du Référent. Il entend imposer son Tet — son symbole — pour conditionner un Noun final (humanité) sans Yod (énergie), et sans connexion à l'absolu (par l'Alef).
 
Le sens du concept « Satan », des recherches scientifiques en ont établi la validité. 
La loi de Malthus énonce que l'accroissement des populations dépasse parfois celui des ressources. C'est là une situation « satanique », pour autant que cet épithète soit accepté comme qualificatif d'une « variable d'état ». Il existe en effet, phénomène observé, un principe relatif à la taille maximum des organisations : « Plus une organisation s'étend, plus longues se trouvent les communications ce qui, en fonction de la nature des organisations, agit comme un facteur limitatif interdisant à l'organisation de croître au-delà d'une taille critique ». J'emprunte tout exprès ces lignes à la page 46 de la Théorie générale des systèmes du célèbre Ludwig von Bertalanffy. Il suffit d'avoir lu cette œuvre pour savoir que la rationalité a accepté la notion de système et que, depuis soixante-dix ans au moins, il est dans prospective d'identifier les traits d'ordre susceptibles d'en caractériser les variables d'état.
Celles-ci ne sont rien d'autre que ce que Jung appelle archétypes et Carlos Castaneda des unités de signification et son maître, don Juan, des noyaux abstraits. On aurait beau jeu à enfiler comme autant de perles de même forme et dimensions quoique de couleur différentes les innombrables désinences par lesquelles les initiés nomment ces « présences » . Je ne veux pas éternellement revenir sur la mouvance de la terminologie. Ce qui importe n'est pas le mot mais la charge de sens à identifier .
Ainsi, le vocable apparemment maudit de Satan, avec ce qu'il pourrait comporter aujourd'hui de ridicule, n'est rien d'autre qu'une manière optimale de désigner un niveau de réalité dans la matrice responsable du fonctionnement systémique de l'unité. C'est un énoncé verbal magnifiquement composé pour désigner une régularité fonctionnelle que l'observation scientifique a su repérer. On ne saurait lui reprocher d'être théologique, même si l'embrouillamini des concepts sacrés ne permet plus aux consciences modernes d'en saisir la pertinence. En dépit des usages frauduleux ou politiquement malveillants qui le perturbent, ce terme conserve sa force initiale de désignation. Il ne saurait la perdre, étant issu d'une langue dont c'est la mission naturelle que formuler scrypturairement les principes généraux et les lois qui régissent le modèle absolu. Il n'est pas certain que l'analyse mathématique puisse concurrencer jamais une telle disposition.
Au nom de quoi, je maintiens le terme de Satan. 
Dans son écriture d'origine, il exprime la situation de danger qu'il est culturellement nécessaire d'identifier lorsqu'elle se présente. Elle apparaît inévitablement dans une matrice, lorsque l'évolution atteint la couche Vc et rencontre alors dans la programmation de ce niveau structural l'ordre de marquer le Stop. L'énergie a mieux à faire que persévérer à travailler un espace qui ne reçoit plus de nourriture informationnelle. Le refus d'obtempérer à cette prescription suscite l'état satanique. Honni soit qui oserait s'en rire ! Il se rirait hélas de ce qui nous arrive.

lundi 16 mai 2022

De la petite voyance à la grande voyance initiatique. Texte inédit de Dominique Aubier.

Publié en hommage au centenaire de la naissance de l'Auteure (mai 2022)

 

Lorsqu'une structure s'éteint, une autre se met en place

Une porte se ferme, une autre s'ouvre, selon le dicton. En effet, les phénomènes qui accompagnent la fin d'un cycle exercent une forte pression sur la conscience. Les bouleversements qu'ils entraînent sont tels que l'état d'alarme est forcément ressenti. Il est dangereux d'ignorer la cause des troubles qui sévissent dans la réalité. A les dramatiser, à s'enfoncer dans leur concrétisation, on accentue leur gravité et leur durée. Mais si l'on reconnaît en eux le dispositif de terminaison, l'espérance, aussitôt succède au désespoir.

On sait qu'après le grand mélange et la dislocation qui caractérise de l'achèvement vient le retour cyclique. Il présentera d'abord sa couche I, porteuse de renouveau. Cette épaisseur évolutive sera le signe des informations déterminantes pour le style du cycle à venir.

Commodité que savoir à l'avance quels pouvoirs attendent et guettent, dans cet avenir. L'être conscient du changement à venir surveille les éléments de nouveauté qui se présentent sous une forme verbale. L'initie contrôle toujours les projets parlés qui s'introduisent dans l'espace de la couche I d'un cycle quelconque marquant sa vie. Cela revient, pour lui, à repérer l'idée qui va opérer par la suite, au sein de ses événements. L'accoutumance à la petite voyance, à l'entretien intime avec l'invisible, permet de distinguer l'information lorsqu'elle surgit. Elle possède toujours un caractère verbal auquel la reconnaître. Très souvent, cette verbalité insistée, puissante et libre, passe par les noms de lieu, de personnes, par les conversations en jeu, par les réflexions ou les dires des enfants. A partir de ces étincelles, un projet se dessine. Il est toujours en cohérence marquée avec la continuité des événements de l'être qui interroge, avec sa forme particulière. Cependant, par rapport à cette continuité, la nouveauté, l'invention est sensible. Quelque chose d'inédit se propose. Cette « idée » appréhendée, en couche I, intégrée là, à la façon dont la langue maternelle l'est dans un cortex d'enfant, va être gérée par tout un cycle d'évolution. Elle se retrouvera tout au long des circonstances suscitées par l'ascension évolutive. Si le projet qu'elle introduit est favorable, on en facilite l'exploitation. S'il est mauvais, on en élude la réalisation. Il est possible d'agir sur l'information par notre conscience qui en a pris note.

La grande voyance

L'intime connaissance de la constante couche I rend un grand service à la petite voyance. Elle l'aide à se transformer en Grande Voyance. On peut même dire que la couche I, par son intervention en tant que lieu typifié, inaugure la transformation du petit ta'wil en grand ta'wil, pour reprendre le langage des soufis. Pour la première fois, dans le cours de l'explication, l'archétype local interfère sur le mécanisme Dedans-Dehors. L'Echange latéral compose, négocie avec l'esprit du site. Par là, on assiste à ce qui se passe dans un cycle. L'Echange latéral à l'état pur, séparé de tout support cellulaire, n'existe pas. Il a été isolé comme concept pour la compréhension de ce qui, maintenant, apparaît dans la vérité exécutoire. L'on découvre ainsi la différence qui va se poursuivre entre la petite et la grande Voyance. L'Echange latéral ne cessera pas d'apporter sa moisson signalétique. Mais il s'exécutera sur un plan en coupe réel, mettant en jeu la totalité des neurones « de surface ». Dans une structure qui enregistre son passé et l'assimile, poussant les acquis vers son avenir, plus le plan en coupe s'ouvre, haut dans l'échelle, plus il contient d'éléments appartenant à l'étiage où il se situe. La grande Voyance consiste à reconnaître dans les signes de surface, tandis qu'ils s'élèvent, la participation des zones archétypales traversées. Ces régions seront celles de la grille à six couches. D'un côté comme de l'autre, les effets Dedans Dehors, en s'accumulant, susciteront des seuils d'expression qui seront autant d'unités de signification repérables.

La Grande Voyance saura les voir passer et les situer en fonction des paramètres verticaux.

Reconstituer le passé

Je vais parler de l'utilité de l'archétype couche I pour la reconstitution du passé. Je viens de présenter la voyance comme le résultat d'une une procédure analogique ayant la valeur d'une règle de raisonnement. Extrapolation, diront certains. Dans le cadre de la pensée scientifique, rationnelle ou simplement analytique, une telle appréciation est irrecevable et presque péjorative. En effet, comment la pensée linéaire  sur laquelle s'appuie la science pourrait-elle permettre le déplacement brutal de sa séquence logique vers un point imprévu? La science ressent le « péril en sa demeure ».

Mais le substrat dans lequel se localise la pensée initiatique n'a rien d'une ligne droite. Le support général n'est pas la ligne et moins encore la direction séquentielle d'un point vers un autre. Une structure pleine et complexe soutient la vie. Dans cette manière de comprendre les choses, l'analogie de motif unique à motif unique permet de repérer des similitudes. Les signatures jouent, certes, entre les unités observables. Elles sont également applicables au plan conceptuel.

Et que l'on n'aille pas croire que j'en découvre la mécanique. Elle a toujours été utilisée par les initiés. Tenant compte des effets surgis en couche I, au sein des unités observables dans leur environnement, les êtres de Connaissance en infèrent ce qui se passait dans des structures dont ils ne pouvaient pas avoir le contrôle. Ils se fiaient à l'esprit de la couche I pour concevoir, par exemple, le style des capacités mentales ayant agi aux premiers âges de l'humanité.

La notion de Paradis terrestre en est l'illustration. La Bible conçoit l'existence, en couche I de l'ère humaine, d'un couple primordial, Adam et Eve. Ces êtres étaient doués d'un système de perception si fin qu'ils pouvaient entendre la voix d'Elohim courant à la surface des choses de leur vie. Cette conception est étonnante pour qui juge de l'aventure humaine en termes de progression continue et accumulatrice. Elle ne l'est pas pour les Fidjiens, par exemple. Ces peuplades dites primitives par nos compétences scientifiques, demandent au retour cyclique de la couche I de ramener l'état salutaire des beaux et idylliques commencements. Ils conçoivent l'historicité humaine comme enfermée dans des enclos cycliques, lesquels s'enfilent sur la ligne de temps comme les perles d'un collier. Chaque perle, bien qu'elle prenne sa place dans la durée, a la vertu de ramener les conditions intérieures qui façonnent l'unité. Il y aura donc autant de couches I qu'il y aura de cycles se succédant. Chaque nouvelle unité prend sa place dans le collier en cours de formation et y reste, historiquement, chronologiquement suspendue. Ce qui ne l'empêche pas de ranimer, en son intériorité, les invariances rituelles (habituelles) du modèle absolu.

Les invariants (archétypes) du modèle absolu

La première de ces constantes consiste à ramener la période unitaire où la couche I abrite les opérations de solidarité Droite-Gauche. Sur quelque plan qu'ait lieu sa relance, la structure absolue entraîne la remise en émergence d'une période de renaissance, dès lors abrite elle-même une ère cyclique nouvelle. La résurrection sera immédiatement ressentie en fonction de la loi qui gouverne les conditions de vie, en couche I. Certaines valeurs y éclateront par force, dans la tenue unitaire du système local. Nous verrons plus tard qu'un élément essentiel de restauration et de régénérescence s'y introduit toujours, profitant des faveurs que lui consent à l'avance cette région évolutive.

En l'ignorance de la cause structurale sur laquelle se fondent et s'appuient les croyances dites archaïques, pour décider qu'il y aura régénération périodique de la vie, les ethnologues s'imaginent que les peuples ritualistes n'ont ni la notion de temps ni celle de l'histoire. C'est ainsi que Mircea Eliade en vient à faire tenir l'esprit de tous les rites en seul concept : la dévalorisation du temps. Il écrit en effet dans son livre Le Mythe de l'éternel retour, p. 128  : « Si on la regarde dans sa vraie perspective, la vie de l'homme archaïque (réduite à la répétition d'actes archétypaux, c'est-à-dire aux catégories et non aux événements, à l'incessante reprise des mêmes mythes primordiaux, etc...), bien qu'elle se déroule dans le temps, n'en porte pas le fardeau, n'en enregistre pas l'irréversibilité, en d'autres termes, ne tient aucun compte de ce qui est précisément caractéristique et décisif dans la conscience du temps ».

Cette conclusion ne correspond aucunement à la pensée fondée sur la notion de cycle. La mentalité archaïque, par là où elle s'insère dans la première instance de l'histoire de la Connaissance, fait primer sur toute autre préoccupation le souci de sauver l'image du modèle absolu. Cette responsabilité est toujours et partout profondément ressentie par la mentalité initiatique. Elle ne doit pas être confondue avec l'incapacité de surveiller la durée, moins encore comme la preuve d'une volonté de vivre sans mémoire. C'est plutôt la science, en ce qu'elle ignore les notions de cycle, qui se trouve frappée d'amnésie, fort oublieuse qu'elle est très souvent de ses propres découvertes passées, et prise dans l'incessant mouvement entropique la projetant vers ce qu'elle appelle nouveauté ou progrès, non sans juger la voie initiatique comme une absconse rêverie.
Bien des interprétations qui, actuellement, font loi dans les sciences humaines demandent à être reconsidérées à la lumière du Code de la Connaissance

samedi 7 mai 2022

le Secret de la Tête. Un texte inédit de Dominique Aubier

Mai 2022. Dominique Aubier (1922-2014) aurait eu 100 ans le 7 mai. Pour célébrer ce centenaire, je publie une série de ses textes inédits, traitant de la Connaissance à son degré d'élucidation et d'actualisation le plus précis. 
 
 
Le secret de la Tête


Miguel de Cervantès utilise le mot Tête (cabeza en espagnol) pour désigner le Modèle Absolu et j'ai consciencieusement repris le terme et l'idée qu'il renferme, selon laquelle la Création aurait été accomplie par le jeu d'un logiciel comportant tous les faits imputables à  la Tête. 
La Tête parlante, la Tête qui sait tout et répond de tout. La Tête vénérable qui se confond au grand concept biblique frappé de la consigne du silence, la Tête dont on ne doit pas dire ce qu'elle est,  même quand on a compris ce qu'elle fait, la Tête, clé de toute compréhension et de toute connaissance. Tout un livre a justifié l'audace d'en dévoiler la nature en un moment de confusion extrême où l'information absente se retournait dans sa tombe, voulant en surgir d'urgence. Le Secret des secrets a d'abord été le sous-titre d'un ouvrage paru aux éditions universitaires La Kabbale retrouvée. Sous cette forme, il n'a pas ému grand monde. Sans doute le sujet était-il comme ce pingouin de l'île Crozet qui pond deux œufs mais ne couve que le second. Réédité par nos soins, doté du sous-titre explicite qui  le rend à sa fonction d'Introduction à La Face cachée du Cerveau, le livre du grand dévoilement prend son petit essor. Nous vivons en une époque de si fort brouillage spirituel et intellectuel que la vérité ne peut pas se faire entendre. 
Quand je dis Tête en français, j'emprunte et adopte volontairement l'information que Miguel de Cervantès a piégée sous l'incantatoire expression de Cabeza blanca. Comme l'auteur du Quichotte, à son exemple, j'utilise, dans ma langue, le mot le plus apte à évoquer la notion de Modèle Absolu, nommée Rosch en hébreu. En agissant ainsi, j'ai conscience de continuer l'effort de dévoilement que « le Prince des génies » a inauguré, en projetant tous les faits de révélation, objets de transmission sacrée, dans la symbolique de l'Histoire Prodigieuse de l'Hidalgo.  Apportant ma part de précision, je relie l'expression Cabeza blanca au vocable hébreu que Cervantès ne pouvait pas employer à cause de l'Inquisition. Cet acte qui n'a l'air de rien restitue cependant sa mesure métaphysique à la pensée du Grand Manchot. Il la replace à l'endroit et au moment de son efficacité révélatoire, commandée par l'onde de transmission qui traverse le Temps. Par là, et j'en ai pleinement l'intention,  je donne un coup de pouce à une notion qui avance depuis des millénaires en direction de la conscience humaine, devant la rejoindre à point nommé, quand le besoin de saisir l'unité se ferait ressentir comme une trouvaille indispensable au sein de la recherche objective, son absence, au centre de la culture générale, motivant la dispersion orageuse des idées et des croyances sur tous les fronts de l'intolérance et de la guerre. Je n'apprendrai rien à personne en disant que l'état des mœurs dans le monde actuel présente bien le caractère chaotique profondément alarmant de décomposition et de violence atteignant le point de non-retour. 
En revanche, il se pourrait que j'en étonne plus d'un en rappelant que la Rationalité depuis un demi siècle au moins cherche à se doter du principe d'unité. Dans le cadre de la pensée occidentale, mille et une tentatives ont essayé d'arrondir le savoir dans une vision ou un précepte de synthèse. Cinquante ans d'impuissance caractérisée n'ont convaincu aucun chercheur  d'avoir à arrêter les frais. L'échec n'a pas été enregistré, comme s'il était normal, pour l'intellect en action, d'être bloqué par ce qu'il  désire, pareil à un amant qui en pleine érection ne trouverait plus sa maîtresse au lit où il l'a couchée, se maintenant des années et des décades dans la position éruptive sans aboutir jamais à la jouissance prévue. On rira peut être à l'idée que je me sois empressée de le secourir, mais c'est vrai, j'ai eu pitié de l'endurance avec laquelle les scientifiques ont suivi l'allumeuse, sans se décourager de la voir s'échapper toujours au bon moment.
 
Dès 1974 j'ai déroulé un raisonnement d'allure scientifique pour montrer où se trouvait la solution. La Synthèse des Sciences ou l'hébreu en gloire n'a  pas  calmé les ardeurs de la Recherche en désir d'Unité. Le calmant n'a pas été considéré. Il ne venait pas de la pharmacopée agréée.
Pourtant, dans les années 80, une effervescence s'est marquée dans la psyché française et même aux Amériques, laissant entrevoir une confiance accrue dans les ressources inexplorées du Sacré. J'ai été toute heureuse, en lisant l'Introduction d'Erik Pigani au testament spirituel de Jean Charon, de voir que nous avions lu les mêmes livres et constaté avec la même sérénité la naissance d'une inclination nouvelle, aisément partagée entre public et  chercheurs,  une tendance à faire confiance au Sacré comme possible donneur de satisfaction culturelle.  D'où venait ce penchant qui semblait une déviation pour l'impérialisme rigoriste du scientisme pur et dur ? On ne s'est guère posé la question. Il a suffi que quelques ouvrages dûment signés de respectables noms scientifiques posent des jalons permettant de conclure à la réalité d'une mouvance  spiritualiste. L'objectivité ne peut pas nier ce qui se cristallise dans la substance psychosociale. Etonnante  complaisance d'esprit : elle accepte ce qui vient à l'éclaircie parce que l'émergence s'est produite, sans se demander d'où vient le changement ni pourquoi il s'impose d'autorité, alors qu'il contrarie ou même récuse ceux qui antérieurement détenaient le pouvoir. Les mœurs ont une docilité surprenante pour se couler dans ce qui survient.
Erik Pigani décrit cette transformation aussi inattendue qu'inexplicable en faveur du retour à l'Esprit. Les manifestations ne trompaient pas : multiplication des groupes de prière, apparition régulière de nouvelles collections de spiritualité chez la majorité des éditeurs, reportages de plus en plus fréquents dans la presse et les médias audiovisuels, succès croissant du bouddhisme... Et parallèlement, de l'antisémitisme. Une vague importante de juifs français migrent vers Israël, rendus inquiets par la montée de la violence orientée sur leurs écoles et synagogues, dans l'Hexagone. Irritant parti-pris qui favorise les religions extrême-orientales alors que la réponse qui leur est demandée ne peut pas venir de leur tribune, l'ordre des choses voulant qu'elle soit donnée par la sagacité traditionnelle des Hébreux, à l'endroit de son actualisation. Evidences qui apparaissent clairement lorsqu'on interroge la Tête, la Tête qui Sait, la Tête qui figure le Modèle Absolu et ouvre toutes les énigmes parce qu'elle maîtrise le système de sa structure  et qu'en cela consiste l'unité.
  
Les lecteurs de mes livres ont déjà quelque vue sur la question. Ceux qui ont découvert La Face cachée du Cerveau connaissent les critères qui fondent le Code du langage sacré. Ceux qui ont visité L'Ordre cosmique ont assisté à la régularité fonctionnelle avec laquelle ce Code répond de la Création et rend intelligibles les grands phénomènes universels. Ils savent que le temps est une énergie qui transporte une information initiale dont la logique corticale fournit la référence et la justification, onde de base dont nous recevons les émanations. Ils auront compris que les idées nous viennent de là, du codon fondamental que le temps véhicule, curseur dont le protocole d'ouverture progressive inspire l'Histoire. Ceux qui ont suivi Catalina dans ses pérégrinations de diseuse de Bonaventure disposent d'un indicatif essentiel, expliquant la manière insuffisante et parfois fautive dont sont réceptionnés les épanchements qui s'écoulent du triplet Acher. Nous vivons dans un cycle  gauchi, dont le pouvoir assimilateur et mémoriel a été biaisé lors d'une première vérification d'usage. Ce dysfonctionnement acquis dirige nos comportements, imprimé dans nos démarches comme le serait l'allure d'une voiture dont un accident aurait enfoncé le volant et qui roulerait néanmoins, conduite par un chauffeur bigle. Ces désastres qu'on nous fabrique ont stigmatisé quelques-uns des effets que ce dévoiement finit par produire, allant jusqu'à lancer l'évolution dans l'impasse mortelle. La clairvoyance peut remédier au désordre qui entraîne la vie et l'humanité, la planète tout entière vers leur destruction. Seule la Connaissance du système fonctionnel qui est celui d'une évolution en cycle a le pouvoir de  redresser  la situation. Il y faut la compétence d'un(e) initié(e)  agréé(e), d'un(e) expert(e) reconnu(e) par le système de vérité lui-même, l'autorité d'un être mandaté pour parler au nom de l'Absolu. Qui, en cette époque où chacun s'arroge le droit d'enseigner dès lors qu'il a une petite idée sur quelque chose ? 

Le secret de Rosch
Le mot « tête » en hébreu Rosch a l'avantage de s'écrire Reisch, Alef, Schin, orthographe déterminante qui désigne sans erreur possible l'organe cérébral Reisch, régi par le système Alef qui est celui du Verbe Schin. Si l'on connaît la symbolique des lettres de l'alphabet, on ne peut s'y tromper. Le Modèle Absolu appelé Rosch est d'essence cérébrale et se trouve représenté par ce qui, dans le cerveau, assure le pouvoir de parler : le cortex avec son aire du langage et son organisation complexe. Il y a plusieurs manières d'accéder à cette définition. Durant des millénaires, les initiés en ont été informés par l'enseignement oral, lequel comportait une difficulté : le mot-clé n'était jamais prononcé. Il fallait le deviner. Une consigne de silence savamment calculée sur l'état du savoir objectif interdisait d'en livrer le secret. Impossible d'en rien dire tant que les sciences n'en livreraient pas la description. La précaution était admirable. D'une part, elle empêchait les rieurs de railler une référence qui semblait se moquer de Dieu. D'autre part, elle protégeait la notion sacrée des attaques qui auraient voulu la détruire, faute de ne pouvoir prouver son bien-fondé. Il a fallu attendre que les neurosciences décrivent le cerveau, anatomie et physiologie, pour établir, comme l'a tenté La Face cachée du Cerveau, la légitimité des critères initiatiques, tous également fondés sur le comportement cortical.
 
Ecouter le mot Béreschit
Comment les initiés s'y prenaient-ils pour comprendre à coup sûr que le Modèle Absolu était d'essence corticale et que Rosch n'était pas un vain mot quand il désignait la Tête au regard de la doctrine sacrée nommant son concept-clé ? En hébreu, le mystère était décelable. Il suffisait d'écouter le mot Béreschit, le premier de Genèse, dans sa résonance de conque marine faisant entendre le bruit du sens fondateur. Le radical Rosch s'y trouvait porté par la vague d'un préfixe, s'écumant à la fin en principe évident. Sur le modèle de la Tête, critère créateur lancé énergiquement sur le temps, l'Univers a été mis en place par la puissance invisible d'une entité que l'on appelle...  disons... Dieu.
Je me souviens de l'époque où le mot Béreschit, suivi du verset su par cœur qu'il présidait, ne soulevait pas les esprits avec les trois lettres Reisch Alef et Schin de son bijou conceptuel mis en écrin. J'ai déjà raconté quelque part comment mon fils qui avait alors treize ans et qui apprenait l'hébreu en seconde langue sortit un jour de sa chambre en hurlant :
 —  Mais maman !  Béreschit cela veut dire  « sur la Tête ! », l'air d'estimer que la Bible marchait sur la sienne en proclamant à son premier mot que tel était le motif architectural sur lequel l'Univers était construit.  La surprise intellectuelle qui fut la sienne me rendit sensible l'étrangeté de l'image cérébrale comme principe promoteur de la Création au regard des créatures que nous sommes, qui portons en quelque sorte le grand secret du réel dans notre coffret crânien. Cependant, l'enjeu majeur du contrat unissant l'Homme au Ciel se laisse deviner dans cette liaison. On y voit tout de suite la conscience tenir le bout d'une chaîne de faits voulus pour conduire à cette dénivellation. Le rapport entre le Créateur et l'être humain s'y fait percevoir dans la simplicité de son principe : s'entendre sur la bonne manière d'aller de l'avant en associés disposant du brevet d'invention. 
 
A la suite de cet incident qui fit de mon fils un mécréant résolu, je mis un certain plaisir, en plusieurs occasions, à sonder quelques psychés  israélites de grande envergure religieuse,  dans l'intention de mesurer le degré de crédibilité qu'elles accordaient à l'idée que l'Eternel ait pu fonder la Création et l'homme sur le même modèle.  Je me suis aperçue que la croyance était parfaite dans le principe selon lequel le microcosme est analogue au macrocosme et que les animaux que nous sommes soient à l'image et ressemblance de... Dieu, ainsi que le déclare en français le verset 1, 27 de Genèse. Elohim, précise le texte en hébreu. Un rabbin ne confond pas une appellation avec l'autre. Il sait aussi que le monde a été créé par un Solitaire qui voulait se doter d'un interlocuteur. De là, qu'il y ait ressemblance entre les partenaires, cette communauté d'élément contractuel étant nécessaire pour qu'il y ait possibilité de communication.  Mais j'ai  pu et dû constater aussi que rien n'était plus éloigné de l'intellect en action dans la foi que la notion faisant de Rosch la clé de cette construction mimétique. L'Absolu n'était aucunement pensé en termes de description corticale. Et je suis en droit d'affirmer que cette attitude reste fortement ancrée dans le cercle de la religiosité puisque les éclaircissements apportés par La Face cachée du Cerveau n'y ont produit aucun effet, alors que ce livre est connu de bien des autorités. Peu importe, du reste. Il suffit de retenir que le concept Tête est fondamental pour comprendre la logique du Sacré telle qu'elle agit dans la Bible.
 
Je viens de préciser l'acception sous laquelle la métaphysique active dans la tradition hébraïque enregistre la notion de Tête. Dans quelle signification le même mot se verse-t-il lorsqu'il apparaît  sous la plume d'un scientifique soucieux de véracité physicienne alors qu'il développe sa vison cosmologique de l'Univers ?
D'une Tête à l'autre, quelle différence ou quelle parenté ? 
Jean Charon conçoit un modèle de particule dont une partie serait, dit-il, l'équivalent d'une tête dans ce qu'il appelle l'Imaginaire. Et de préciser que l'Imaginaire est pour lui l'espace inobservable et qu'il utilise ce terme dans le sens mathématique c'est-à-dire à l'image d'un nombre de forme a + b, ce qui autorise le scientifique à ajouter à la physique ce qu'il perçoit comme probable lorsqu'il « démontre qu'il y a non seulement un espace réel, mais aussi un espace imaginaire — que les physiciens appellent également l'espace cachédans lequel je décris des choses supplémentaires. »  (p. 30).   
Mais halte-là ! Le Modèle Absolu, Rosch pour l'appeler par son nom, parce qu'il est d'essence corticale, donne bien passage à l'idée qu'il existe une entité en face de l'Univers où nous vivons. L'écorce cérébrale se replie en deux hémisphères, celui de gauche, celui de droite.  
J'assigne à l'Invisible la fonction corticale de l'hémisphère « qui Sait »  par rapport au  « qui Fait »  de l'Univers. On veut bien que l'un soit l'Imaginaire de l'autre, au sens où les neurosciences distinguent le « qui Sait » du « qui Fait »  dans la dualité synergique de l'activité cérébrale observée chez les humains.  Cette terminologie a été proposée par le biologiste russe Deglin, à l'époque où les fameuses expériences du canadien Sperry  prouvaient qu'il y avait lieu d'assigner deux fonctions complémentaires mais différentes aux deux hémisphères placés en miroir dans l'assise symétrique qui les caractérise. 
Il faut donc s'entendre sur le sens du mot imaginaire : le chevauchement des concepts ferait que l'on ne comprenne plus rien à rien, si l'on ne veille à leur façon.
Le physicien de La Relativité complexe  appelle Imaginaire ce que j'appelle l'Invisible. Distinction qui ne nous sépare guère, tenant au vocable plus qu'au concept. Il assigne le rôle de l'Imaginaire à la partie non observable de l'Univers : Depuis quelques années j'ai soutenu très énergiquement que l'Univers avait une partie réelle observable, bien sûr, et, comme je viens de vous l'expliquer, une partie imaginaire, mais néanmoins existante. Si l'on s'embarque sans précaution sur les petits bateaux en papier que sont les mots, nous serons vite noyés dans l'absurde. L'existence est un vocable inquiétant. Que désigne-t-il avec son préfixe ex et son radical istence tout proche de estance, du verbe estar, qui indique une position dans l'espace et le temps ?
 
 L'hébreu circule de droite à gauche tandis que le français voyage en sens inverse. Au point que la Tête que nomme l'hébreu serait étêtée pour ne pas dire décapitée si la notion qu'elle a dans la langue biblique venait à s'égarer… En tout cas, je notifie le sens que peut avoir le mot Tête sous la plume d'un être de connaissance. Ce vocable intérimaire est branché sur le triplet Rosch qui, en hébreu, définit la complexion du Modèle Absolu au regard d'un alphabet qui décalque les complexités du même Modèle Absolu. Dire Tête, en langage de connaissance initiatique, c'est dire Rosch. Une fois cette évidence bien cadrée dans son viseur, le lecteur qui me suit comprendra que j'ai été frappée par l'usage qu'a fait de ce même mot le physicien Jean Charon. Il l'emploie dans une sphère de représentation qui pourrait laisser croire à une remarquable identité de concept. Le  mot Tête est employé par le physicien dans une acception qui pourrait  sembler voisine de celle issue de Rosch. Hiatus en même temps que relative similitude, la confusion peut être lourde de conséquences, laissant croire soit à une différence incommensurable, soit au contraire à une communauté de perception, les deux possibilités pouvant happer l'esprit selon qu'il céderait volontiers à l'une ou l'autre  tentation…


Nota Bene :
La manière dont je manipule la symbolique des lettres étonne. Mais je ne vois pas comment on peut pratiquer l'hébreu et lire les textes bibliques en évitant de faire jouer la symbolique de l'alphabet. Pour peu qu'on y mette ce prix, le justificatif cortical apparaît. S'il ne se révèle pas, c'est que la symbolique n'est pas perçue dans son droit fil. L'alphabet offre lui-même la possibilité de comprendre que le modèle cortical est son affaire principale. Cela se révèle pratiquement tout seul à simplement regarder les ligatures numériques qui unissent certaines lettres entre elles. Par exemple Beit, maison qui vaut 2 est reliée au Caf qui vaut 20 par le chiffre 2 et par le même médiateur au Reisch qui vaut 200. 2-20-200  = 222 et 2+2+2 = 6. Un mot répond droitement de cette numération : Rakhab, être assis, le cavalier, celui qui monte à cheval ou conduit un char. Il peut être dit assis puisqu'il chevauche la structure à six couches, caractéristique primordiale du cortex. Les trois lettres qui l'assoient sur cette base fondamentale se disent l'une à l'autre de quoi il retourne : Beit, 2, c'est la maison. Caf, 20, c'est la seconde instance évolutive qui se dessine dans un cortex formé de deux fois trois couches. Et Reisch, 200, (Reisch, Yod, Schin) désigne l'organe cérébral qu'anime l'énergie Yod conformément aux lois du Verbe (Schin). Normalement, pour le dictionnaire, Reisch nomme la pauvreté. Cet effet misérable se produit si vous n'avez pas situé le Reisch dans la structure corticale où il apparaît. Si vous vous contentez de le voir en tant que vingtième lettre de la séquence, vous perdez ce qui fait sa valeur : le fait de surgir à l'endroit structurel consacré à l'élévation des choses vers le sens systémique. Normalement, Caf, qui vaut 20, par là où il désigne la seconde instance d'un cycle, conduit obligatoirement à supputer la présence du Reisch comme l'effet de synthèse se produisant strictement en couche VIa, dans la première strate de la dernière épaisseur corticale, celle où la gauche matérialisante n'agit plus, la motorité fonctionnelle appartenant alors à la droite, au « qui Sait ».  Ces raisons-là ont été explicitées par Ces désastres qu'on nous fabrique. Elles ne changent pas d'un sujet à l'autre. Ce sont toujours les mêmes règles systémiques qui conduisent les opérations de fait et les expertises qui  portent sur elles. La lecture même de l'alphabet repose sur la structure corticale régie par le système Alef. On ne détecte rien de la symbolique des lettres si l'on ne pose pas a priori le canevas fondamental que constitue la structure à six couches régie par la règle qui impose au manifeste, branche « qui Fait »,  de ne pas dépasser la couche Vc.
 
Impossible de maîtriser la symbolique de l'alphabet si on ne connaît pas les adhérences de chaque lettre aux déterminations structurelles et fonctionnelles qu'édicte le lieu cortical où elle s'implante. C'est en s'appuyant sur un tel savoir qu'il est loisible de suivre la montée évolutive  allant du Beit au Reisch en passant par le Caf, sur les indications numériques que sont l'unité pour le Beit, la dizaine pour le Caf et la centaine pour le Reisch. Rabbi Aqiba serait l'inventeur de la valeur numérique accompagnant comme son ombre chacune des  vingt-deux lettres. Il est aisé de comprendre la technique ayant permis à ce grand maître de procéder à pareille fixation. Il a suivi les indications structurelles et fonctionnelles du plérôme ou Modèle Absolu. Certes, cela n'était pas facile à l'époque  où  un être de connaissance ne disposait pas d'un savoir objectif suffisant pour se représenter l'organe cortical. La conscience la plus habile ne pouvait que se fier à l'induction intimement autorisée par une large et puissante connaissance de la langue. De toutes manières, nul ne saurait rien du Modèle Absolu si les secrets de ce grand secret n'avaient été délivrés par celui qui les avait inventés.
Pour comprendre qu'une telle sapience ait pu être communiquée aux hommes, il faut  contrôler les phénomènes cosmiques et planétaires, psychiques et intellectuels mis en jeu dans cette exercice à partir de la nature corticale de la Création. La capacité de réception doit exister dans l'organicité du cerveau humain, tout comme la nature doit être dotée de la puissance d'en délivrer les éléments communicatifs…