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mardi 25 mai 2021

La lecture des symboles. Nouveau livre de Dominique Aubier

 Souscription ouverte pour l'édition du livre :

La Lecture des Symboles

par Dominique Aubier



Dominique Aubier a laissé une œuvre magistrale.

Depuis son départ, nous avons publié plusieurs manuscrits :

Victoire pour Don Quichotte ; Quand le Sacré fait du Cinéma ; Le Devenir du Monde ; La Porte de France ; Rebâtir le Monde.


J'ai retrouvé un dernier manuscrit inédit intitulé La Lecture des Symboles.

Dominique Aubier y explique ce qu'est un symbole, en quoi il est opératif et lisible, annonciateur d'avenir. Sur quel code se fonde le symbole, dans la progression vers le sens. Comment lire, décoder les symboles ? Mieux les comprendre et les intégrer pour en comprendre les messages…


Je vous remercie de votre fidèle attention et de votre aide pour l'édition de ce livre.

Bien cordialement,

Dominique Blumenstihl-Roth



Souscription pour l'édition du livre


Par Dominique Aubier
à paraître : courant juin 2021

Les événements que la vie invente sans relâche sont des symboles.

Ils se présentent par leur face imagée, car les événements sont figuratifs et on sent bien qu'ils ont un sens. Qui souvent nous échappe… Et que nous recherchons.

Dans ce livre, Dominique Aubier part de Don Quichotte, grand héros symbolique, et propose une lecture du monde qui dépasse les réductions conventionnelles du symbole : la démarche de l'auteure tend à prouver que tout est symbole, que le symbole, c'est le langage même de la vie, telle qu'elle s'exprime dans notre quotidien.

Encore faut-il savoir les lire, les décoder, voir au travers du tamis et accéder au sens. « Le but de cet ouvrage est d'établir une méthode qui permette de décrypter les symboles à quelque hauteur qu'ils apparaissent, qu'ils intéressent l'ensemble de la vie sur terre. Qu'ils en forment les événements, la nouveauté dans la brève vibration du présent, qu'ils soient enfermés dans des rituels religieux, traditionnels ou tribaux, qu'ils surgissent dans les songes ou les incidents du vivre au quotidien, qu'ils soient de dimension générale, nationale, sociale, individuelle, psychique ou littéraire, poétique… voire politique ». Lire nos symboles pour mieux vivre…

-----------


Souscription pour l'édition du livre

La Lecture des Symboles

232 pages, format A5, 53 euros 

expédition incluse pour la France,  + 6 euros C.E.E. / Suisse

Date de parution : courant juin 2021


Sur le site internet

ou en utilisant le bon ci-dessous par courrier postal


Nom , Prénom :

Adresse complète / Email –courriel 

Nombre d'exemplaires :


Retourner ce bon accompagné du règlement par chèque à l'ordre de :
M.L.L. / La Bouche du Pel
BP 16 — F. 27 240 DAMVILLE (Mesnils-sur-Iton) France

vendredi 21 mai 2021

La Lecture des Symboles. Nouveau livre de Dominique Aubier

Souscription ouverte pour l'édition du livre :

La Lecture des Symboles

par Dominique Aubier



Dominique Aubier a laissé une œuvre magistrale.

Depuis son départ, nous avons publié plusieurs manuscrits :

Victoire pour Don Quichotte ; Quand le Sacré fait du Cinéma ; Le Devenir du Monde ; La Porte de France ; Rebâtir le Monde.


J'ai retrouvé un dernier manuscrit inédit intitulé La Lecture des Symboles.

Dominique Aubier y explique ce qu'est un symbole, en quoi il est opératif et lisible, annonciateur d'avenir. Sur quel code se fonde le symbole, dans la progression vers le sens. Comment lire, décoder les symboles ? Mieux les comprendre et les intégrer pour en comprendre les messages…


Je vous remercie de votre fidèle attention et de votre aide pour l'édition de ce livre.

Bien cordialement,

Dominique Blumenstihl-Roth




Souscription pour l'édition du livre


Par Dominique Aubier

Les événements que la vie invente sans relâche sont des symboles.

Ils se présentent par leur face imagée, car les événements sont figuratifs et on sent bien qu'ils ont un sens. Qui souvent nous échappe… Et que nous recherchons.

Dans ce livre, Dominique Aubier part de Don Quichotte, grand héros symbolique, et propose une lecture du monde qui dépasse les réductions conventionnelles du symbole : la démarche de l'auteure tend à prouver que tout est symbole, que le symbole, c'est le langage même de la vie, telle qu'elle s'exprime dans notre quotidien.

Encore faut-il savoir les lire, les décoder, voir au travers du tamis et accéder au sens. « Le but de cet ouvrage est d'établir une méthode qui permette de décrypter les symboles à quelque hauteur qu'ils apparaissent, qu'ils intéressent l'ensemble de la vie sur terre. Qu'ils en forment les événements, la nouveauté dans la brève vibration du présent, qu'ils soient enfermés dans des rituels religieux, traditionnels ou tribaux, qu'ils surgissent dans les songes ou les incidents du vivre au quotidien, qu'ils soient de dimension générale, nationale, sociale, individuelle, psychique ou littéraire, poétique… voire politique ». Lire nos symboles pour mieux vivre…

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Souscription pour l'édition du livre

La Lecture des Symboles

232 pages, format A5, 53 euros 

expédition incluse pour la France,  + 6 euros C.E.E. / Suisse

Parution : 6 juin 2021


Sur le site internet

ou en utilisant le bon ci-dessous par courrier postal


Nom , Prénom :

Adresse complète / Email –courriel 

Nombre d'exemplaires :


Retourner ce bon accompagné du règlement par chèque à l'ordre de :
M.L.L. / La Bouche du Pel
BP 16 — F. 27 240 DAMVILLE (Mesnils-sur-Iton) France

lundi 17 mai 2021

Israel / Palestine : pourquoi le conflit ? Lecture initiatique du conflit

Par Dominique Blumenstihl-Roth

Pourquoi la guerre au Proche-Orient ? Un conflit territorial ? Pourquoi les Palestiniens et à travers eux l'islam sont-il en colère contre Israël ? Une colère que rien ne peut calmer. Cela vient de « plus loin », et remonte à mon sens au temps des premiers Patriarches bibliques.

Rappelons-nous l'épisode de Genèse où Sarah (Genèse, XVI-5,6), exige le renvoi de sa servante Agar et de son fils, Ismaël. Un ange cependant apparaît à Agar, dans le désert, près d'une source d'eau et lui dit de retourner auprès de Sarah. L'enfant qu'elle porte devra se nommer Ismaël « parce que Dieu a entendu ton affliction ». Ce passage de la Torah mérite d'être scruté, car il évoque le renvoi d'Agar, enceinte des œuvres d'Abraham, mais aussi sa rencontre avec « l'envoyé du Seigneur » qui la réhabilite dans la famille abrahamique et précise la destinée de son fils dont sortira une descendance nombreuse. L'envoyé dit également : « sa main sera contre tous, et la main de tous contre lui… » (Gen. XVI-12).

Le rejet que subit Agar, dès avant la naissance de son fils, a-t-il créé une information traumatique transgénérationnelle communiquée à la descendance d'Ismaël qui, depuis ce jour, en subit la douleur ? Douleur de l'enfant rejeté, spolié du droit de succession, d'autant inadmissible selon la tradition patriarcale qu'il est le premier-né dans l'ordre chronologique ? Blessure jamais cautérisée d'un abandon violent qui aurait pu entraîner la mort dans le désert ? La psychanalyse tient là un sujet dont j'ignore si elle l'a exploré.
L'islam a-t-il jamais entièrement accepté que le fondateur de sa lignée, Ismaël, ait pu subir le rejet ordonné par Sarah ?

La mise à l'écart de Agar est motivée non par un souci psychologique ou de jalousie féminine, mais par une claire conscience des procédures initiatiques. J'ignore si les imams sont bien informés des modalités de la transmission du message convoyé de génération en génération par deux voies différentes, non superposables et qui ne peuvent se jalouser étant issue de l'unité.

Le convoiement de la Connaissance, défendu par Sarah, s'écoule sur Isaac puis Jacob. Il est extrêmement surveillé, nettement intellectuel, afin d'assurer la compréhension la plus raffinée des procédures du sacré. En face, la conduction par Ismaël et sa descendance recevra une interprétation pratique, tournée essentiellement vers le comportement populaire quantitatif (« Je rendrai ta descendance très nombreuse, tellement qu'elle ne pourra être comptée. » Gen XVI-10). La mission ismaélienne ne se confond pas avec celle d'Isaac, et à ce titre, une fois les choses bien établies entre les deux branches, une fois les distinctions bien notifiées et vécues par des événements, Agar est réabilitée, et revient vers Sarah. Abraham dut en éprouver une vive joie car ce n'était pas de gaité de cœur qu'il s'était séparé d'elle. La distinction structurelle qui différencie la voie ismaélienne de la voie d'Isaac a été ressentie, comprise et mise en œuvre par Sarah qui fait preuve d'une extrême lucidité.

La réhabilitation ordonnée par « l'envoyé » (l'ange qui apparaît à Agar) : certains commentateurs pensent que c'est Abraham lui-même qui intervint afin que le retour d'Agar se fasse, après qu'il ait saisi à son tour l'enjeu de la différenciation. Le Talmud ne craint pas de préciser que la seconde épouse d'Abraham, Kétourah, qu'il épousa après le décès de Sarah, n'était autre que Agar revenue. Le discernement abrahamique entre les deux voies de conduction Ismaël / Isaac n'est pas négation d'une voie au profit de l'autre. Il est identification de responsabilités différentes.
L'islam actuel le sait-il ?
Cela est-il enseigné dans les mosquées ? Cela fait-il l'objet de prêches ? Les universitaires ont-il identifié ce qui différencie les deux voies ?
La mise à l'écart très momentanée de Agar a-t-elle été comprise par la descendance d'Ismaël ?

Le sentiment de dépossession que Agar put éprouver est compréhensible, mais il fut rapidement compensé par son retour au sein du cercle abrahamique. Ismaël en a-t-il gardé rancune ? « Sa main sera contre tous… » est une parole qui marque un destin. La main d'Ismaël cherchera-t-elle à tirer vengeance du traumatisme de l'abandon ? « Et la main de tous contre lui… » sera la réponse que sa propre main provoque. Prophétie ? Paroles prononcées par l'envoyé à Agar. Est-ce là une prédiction ? Le Dieu de liberté fige-t-il ainsi l'avenir ? Tout serait donc déjà joué, dans l'inéluctable déroulement des événements selon un plan dont ces paroles seraient le décret fixateur ? La main d'Ismaël « contre » tous… Cela signifie-t-il nécessairement le conflit ?

L'épisode initiateur de la distinction situant la descendance d'Agar sur une voie latérale à celle de Sarah a pu être vécu comme une meurtrissure. Mais elle a été largement compensée par la générosité du patriarche et par Dieu lui-même qui octroya à Ismaël sa protection — mais il se maintiendra à la face de tous ses frères… (Gen. XVI-12) — et des richesses considérables.

La violence intégriste ne peut donc pas se justifier en retour vengeur contre la voie d'Isaac, la blessure ayant été cautérisée par Abraham. Réparée par Agar elle-même puisqu'elle revient après avoir pris conscience de son erreur. Agar corrige, lors de son retour, l'attitude défiante qu'elle affichait précédemment à l'endroit de Sarah qui, toutes choses désormais clairement tracées dans l'organisation familiale, reste ce qu'elle a toujours été, à savoir l'épouse légitime et Agar, la noble servante égyptienne. La naissance d'Ismaël dont le nom a été attribué par l'ange a trait au fait que la prière d'Agar, sa plainte, a été entendue par Dieu. Le nom d'Ismaël atteste de la miséricorde divine (l'écoute) et de la réparation (tikoun) procédent de la clémence. Si Dieu a entendu la plainte d'Agar, qui donc pourrait encore chercher à tirer vengeance de sa douleur ? Le nom d'Ismaël, cependant demande une précision. Donné par l'ange et écrit sous la forme :


י ש מ ע א ל

il correspond à un futur. Dès lors il signifie : Dieu entendra ta peine. Toutes les peines futures d'Ismaël seront entendues et bénéficieront de l'écoute et de la réparation divine, sans qu'il soit nécessaire de recourir à la moindre violence pour que cela s'opère. Car Agar a pu rentrer pacifiquement dans le clan abrahamique. Ismaël devra donc incarner la conscience de l'homme responsable sachant que la divinité veille sur lui, mais cela sous condition de retour vers l'humilité et de respect à l'image de Agar quand elle revint vers Sarah. (On relira avec intérêt les commentaires très subtils du rabbin Elie Munk dans le volume I de sa série Voix de la Torah, p. 155-157).
L'Islam politique s'inspire de l'ancienne blessure subie par Agar et y puise son énergie vengeresse. Cet islam-là n'a pas compris en quoi résidait la nécessité de la séparation. Il n'en a gardé que l'effet douloureux — qui fut entendu par Dieu et compensé. Mais cela ne suffit pas : cet islam des absurdes s'imagine qu'il lui faut occuper toute la place, liquider l'autre voix, celle d'Isaac qu'il croit concurrente. Ce désir de vengeance s'alimente au complexe d'infériorité du fils qui se croit spolié et se venge sur son frère qu'il croit privilégié, de génération en génération. Alors qu'en réalité, la transmission versée sur Isaac est avant tout une charge de responsabilité et non une supériorité.

Cette mission spirituelle, Isaac, Jacob et toute la généalogie des prophètes d'Israël l'ont strictement observée et accomplie. Elle entraîne le peuple d'Israël dans son aventure multimillénaire sous la guidance de l'Esprit. C'est pourquoi Israël demeure, sous protection de la main divine.

La suite dans un prochain blog

Lire à ce sujet : Fatima, la Délivrance de l'Islam

et la série sur l'Alphabet hébreu

Le statut de la ville de Jérusalem : lecture initiatique

vendredi 7 mai 2021

Dominique Aubier enseigne Don Quichotte. Par Josane Duranteau.

Dominique Aubier enseigne la lecture de Don Quichotte

Par Josane Duranteau, article paru dans le journal Combat, le 6 février 1966



Dominique Aubier vient de publier un livre tout à fait exceptionnel, par l'originalité de sa thèse, par le renouvellement qu'il apporte à une œuvre universelle, Don Quichotte prophète d'Israël.

Après quinze ans de recherches, l'auteure aborde pour la première fois directement le thème central de ses travaux. Le présent ouvrage, qui ne manquera pas de soulever des controverses en bousculant des habitudes, sera suivi de plusieurs autres sur l'œuvre de Cervantès, déchiffrée, éclairée, commentée, dans un esprit entièrement nouveau.


De l'aventure à la prophétie

N'en doutons pas. Dominique Aubier a son idée sur Don Quichotte. Cette idée est depuis longtemps certitude, mais Dominique Aubier n'a rien voulu en livrer avant de s'être entourée de garanties irrécusables. Je l'ai vue moi-même, interrogeant avec humilité ceux qui pouvaient lui répondre. Maintenant, elle se sent, je crois, forte aussi de leur certitude à eux. Sans conteste, elle sait poser les bonnes questions.

Mais comment va-t-elle, dans ce premier livre qui aborde directement le thème fondamental de sa rencontre, s'adresser à nous, qui ne savons ni ne croyons rien de bien profond sur le célèbre adversaire des moulins à vent ? Certes, en publiant naguère Deux Secrets pour Une Espagne, l'auteure aura révélé à tout un public la présence en profondeur du judaïsme dans la culture espagnole. Présence d'autant plus intime qu'elle a dû, depuis l'Inquisition, se cacher, se faire oublier, qu'elle s'est fondue, mêlée à la réalité espagnole, colorant toute sa sensibilité.

Tout cela était nouveau pour beaucoup d'entre nous. 

Don Quichotte, au contraire, semble être à tout le monde. Qui ne l'a pas lu, au moins en partie ? Dominique Aubier, enfermée dans le cercle de sa certitude, ne sera-t-elle pas en peine de nous toucher, nous qui sommes au-dehors ? Elle répondrait peut-être qu'en terme de tauromachie, le centre de l'arène est « de dehors », justement, et qu'elle y est comme nous sommes à « l'intérieur ». Elle n'est aucunement enfermée : au contraire, elle va nous faire sortir de l'ignorance, en feignant d'y entrer.

 


Invitation à l'étonnement

En feignant d'y entrer ? Disons plus tôt en y retournant pour nous. Car après tout, l'idée qu'elle se fait de Don Quichotte n'est pas innée. Il a fallu commencer par l'étonnement. C'est donc à l'étonnement que Dominique Aubier nous convie.

Prenant par la main son lecteur qu'elle suppose bien être aussi lecteur de Don Quichotte, elle se pose tout haut des questions naïves qui devraient venir à l'esprit de n'importe qui. Personne ne semble plus naïf que Dominique Aubier quand elle s'interroge sur les moulins à vent. En quelques page, elle donne là une leçon de lecture qui tourne à notre confusion à tous. Car nous avions admis bien passivement l'obscurité de l'illustre affrontement. Pourquoi les moulins ? Dominique Aubier le rappelle avec une douce ironie : pour le sens commun, « faire le Quichotte », c'est bien combattre les moulins à vent. Mais aussi « combattre les moulins à vent », qu'est-ce ? C'est justement « faire le Quichotte ».

Dominique Aubier retient ici, tout le temps qu'il faut, le lecteur pressé d'aller vers d'autres aventures. Avec ingénuité, elle ne le laisse pas se distraire de la question. Que sont donc ces moulins ? Des symboles, disons-nous. Ah oui ? demande-t-elle. Et de quoi donc ? Quelle est cette réalité lointaine dont le signe le plus favorable est en forme de moulin à vent ?

Ces moulins sont des géants, pour Don Quichotte. Arrêtons-nous. Pensons aux géants. La tactique de Dominique Aubier est celle-ci : par son ignorance feinte — qui ressemble fort à la nôtre, véritable —,  elle se sent poussée à la recherche. Ses naïvetés, franchement et fraîchement déclarées, se trouvent, à tout prendre, les nôtres aussi. Quand elle nous a menés à ce point d'incertitude aiguë, à cet extrême inconfort dont nous aurions bien dû, sans elle, au moins trouver la route, elle nous aide enfin un peu. Certes, elle avait son idée sur Don Quichotte, et elle faisait bien de ne pas la découvrir tout de suite.


Technique de lecture

 Il s'agit en somme d'apprendre à lire un livre qui n'a pas été écrit tout à fait pour nous.

« Nous l'avons déjà laissé entendre, c'est toute la psychologie espagnole des campagnes, la plus raffinée qui soit, que le lecteur doit apporter à l'endroit des formes de raffinements sur lesquelles Cervantès a compté en première lecture. Il a écrit pour des esprits évolués comme il savait  que l'était la plus grande part du peuple espagnol.

Cette exquise intelligence de la parole dans ce qu'elle a de concret s'est perdue dans les villes où le bruit, l'accumulation des personnes, la rapidité des mouvements à opérer dans la gestion de la vie ordinaire, la hâte exigée par les besoins quotidiens interdisent que l'esprit aille son train-train, qui est lent, et passe à son crible, qui est fin, les mille et uns détails que sont les choses dans leur corps qui est le mot. Mais dans les villages où la civilisation n'a pas encore passé avec ses avantages et ses inconvénients, le talent d'écouter et de comprendre n'a pas encore déserté les esprits et nous savons d'expérience qu'un « tonto de pueblo » — idiot du village — a souvent plus de perspicacité, pour le langage, qu'un expert de cité. Cervantès a écrit pour les Sancho de tous les villages, pour les esprits mûris de ce savoir plein de subtilité qui est à la base d'écoute, d'obéissance, de méditation concrète des mots selon les us et coutumes. »

Cette technique de lecture, « méditation concrète » familière à tous les « Sancho » rejoint la méthode par laquelle un lecteur hébraïsant, rompu à l'usage de l'herméneutique, reçoit un texte qui met en jeun toutes les ressources de l'esprit : « Il reconnaît l'emploi des techniques bibliques dans n'importe quelle page lue attentivement, jeu de mots, allusions, métaphores appuyées sur des symboles canoniques, citations à fleur de texte, vocabulaire spécieux d'origine théologique, passages séparés que le sens voudrait réunis, noms phonétiquement audibles en hébreu, répétitions significatives, terminologie arrêtée dans son sens allégorique, mot mis pour un autre, selon une décision unique et fixe… »

C'est ainsi, et à ce niveau, Dominique Aubier nous l'enseigne, que Don Quichotte mérite d'être lu.

Cela n'entraîne pas que nous puissions tous y parvenir avec un égal bonheur dans les vingt-quatre heures qui viennent : « Mais les degrés doivent être gravis. On ne peut y obliger personne. On ne peut pas même inviter quelqu'un à les monter. Il faut en être capable… »


Le manuscrit retrouvé

Qu'a donc de si mystérieux cet immense roman d'aventures dont nous avions admis jusqu'à présent toutes les obscurités ? Ceci, simplement : il se réfère à un autre ouvrage, dont la connaissance est nécessaire à l'intelligence de l'œuvre et dont l'intelligence n'est pas simple. Cet autre ouvrage, c'est le manuscrit dont il est fait état explicitement dans le texte : ce manuscrit dont l'auteur a besoin pour continuer son récit quand il laisse le Biscayen en plein combat, le bras levé, et plante le lecteur et personnages, ignorant lui-même la suite de l'action.

Cervantès, heureusement, retrouve son texte. Et Dominique Aubier, pour sa part, en relève le titre, et le pourquoi du titre. Ce manuscrit, c'est le Zohar, « Livre de la Splendeur », mais splendeur cachée entre toutes, au temps de Cervantès.

Partant de cette découverte, Cervantès anima de nouveau le bras du Biscayen. Et Dominique Aubier — à la lumière non seulement du Zohar mais aussi des circonstances historiques où Cervantès kabbaliste écrivait — éclaire et résout toutes les difficultés jusqu'à ce jour encore indéchiffrées de Don Quichotte.

« La distension qui sépare le Talmud de la Bible, le Talmud du Zohar est du même ordre que celle qui apparaît entre le Zohar et Don Quichotte… »

 


Don Quichotte, prophète…

Accepte de passer pour héros de roman tout le temps qu'il faudra, et il s'écrie : « Heureux âge et siècle heureux celui auquel  sortiront en lumière mes fameux exploits, dignes d'être gravés en bronze, sculptés en marbre et peints sur des tableaux pour servir de mémoire au temps futur, O toi, sage enchanteur qui que tu sois, à qui il écherra d'être chroniqueur de cette rare histoire… » Et encore : « Qui peut douter qu'au temps à venir, lorsqu'on mettra en lumière la vraie histoire de mes faits renommés… » Et Don Quichotte annonce une « Tête », elle-même prophétique, capable de dire sa « vraie » histoire, et de la continuer.

Et de la continuer ?

Après la Bible, et la Talmud, et le Zohar, et Don Quichotte, où est-elle, cette Tête fort lucide ? Sa tâche, selon Cervantès n'est pas très difficile : « or donc, comme il n'est pas difficile d'ajouter à ce qui a été commencé… »

Mais il est clair que nous n'avons pas su lire « ce qui était commencé ». Il faudrait donc rechercher la Tête prophétique du côté de la bonne lecture et du premier déchiffrement. Serait-elle, en ce cas, assez près de se montrer ? 


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Portrait de Dominique Aubier

Par Josane Duranteau, paru dans Combat le 6 février 1966

Josane Duranteau a rendu visite à Dominique Aubier, en Andalousie.


Sur la montagne désertique, Dominique Aubier en sari enjambe les pierrailles, avec le vent contre elle, et dessine dans l'air, d'un geste large, l'arc du porche comme elle le voit déjà. La maison à construire sera en ce lieu, étagée, avec ses terrasses, son patio, trois escaliers : Paco, le maçon, n'aura pas son pareil pour inventer avec elle une murette épaisse, rempart et banquette à la fois.

Passent quelques semaines, et le désert devient chantier : ma maison se montre. Son étrange architecte en chignon parfumé invective, le verbe haut, son équipe. Se fâche pour un carrelage vert dont elle ne veut pas. Mais garde tendrement l'arche unique, un peu manquée, un peu gauche et si gracieuse dans sa dissymétrie campagnarde.

« Madame Domini », comme on l'appelle à Carboneras, construit des maisons.

 

La maison de Dominique Aubier à Carboneras, Andalousie


Le paysage qu'elle préfère est un cirque lunaire, autour d'une vallée fertile. Fertile ? Depuis que Dominique Aubier y a trouvé de l'eau.

C'est le puits de Jacob, l'eau de la vérité, la réponse de Dieu, l'encouragement nécessaire à qui prend la lecture de Cervantès dans le bon sens. Un miracle ? Evidemment non. Le contraire d'un miracle. Cette eau tant espérée qui donne la vie à la vallée n'est pas un défi à l'ordre profond de la loi. L'eau devait sortir là puisqu'elle faisait besoin de façon si prenante pour le village de Carboneras, et pour l'œuvre juste entreprise avec tant de loyauté. Dominique Aubier le dit avec une certitude convaincante.

La certitude est sa spécialité, puisqu'elle est spécialiste du Quichotte. Le nom même de l'Hidalgo n'est-il pas le mot même de la certitude — qéchot en hébreu ?

Dominique Aubier cueille à pleins paniers des légumes jamais vus en Andalousie, qui poussent avec exubérance dans son potager irrigué par l'eau de ce même puits. Elle en transporte à pleine voiture, elle en distribue — elle discute à la cuisine et combine des dîners d'une fastueuse fraîcheur. Toute chose mérite bien d'être faite, avec sérieux, bonheur, et raisonnement : maison, repos et livres. 

A l'heure brûlante, sous le porche, une voix murmurante lit la Bible en hébreu — se plaît à une difficulté —, passe au commentaire. On n'entend que la mer, au pied du grand escalier blanc : « Madame Domini » travaille. Cesse-t-elle jamais de travailler à Don Quichotte depuis 15 ans ? Cesse-t-elle jamais de vivre sa transformation depuis qu'elle a commencé de reconnaître l'œuvre prophétique ? « La Quichottisation d'une existence » sera un de ses livres à venir. On y verra comment les éléments d'une vie s'ordonnent autour d'un dessein unique, à quoi viennent s'accorder aussi, avec souplesse, avec rigueur, les événements inattendus.

L'auditeur se défend d'abord, devant Dominique Aubier, contre tant de clarté. Nous ne sommes pas accoutumés à vivre au sein des significations parlantes : il est déconcertant de découvrir un tel accord entre le monde soudain lisible et la volonté agissante. Pour chacun de nous, l'opacité va de soi. Mais elle parle. Elle raconte. Comment douter de son extraordinaire vérité ?  Les dimensions de Dominique Aubier ne sont peut-être pas tout à fait les nôtres : on le sent bien à la voir dès l'aube, sur sa terrasse du bout du monde, attentive à guetter le premier rayon de soleil. La plénitude de ses journées humilie nos emplois du temps encombrés. Bâtir, planter, apprendre à enseigner la loi, c'est ce qui fait une femme, il est vrai un peu exceptionnelle.

Les villageois de Carboneras n'en sont pas tant que nous déconcertés. Avec la respectueuse familiarité andalouse, n'importe qui vient voir « Madame Domini », pour la saluer de près, lui offrir un gâteau décoré, la corbeille de poissons, ou lui tendre seulement un petit enfant à embrasser. Avec la même simplicité, elle quitte sa Bible ou Cervantès pour emmener d'urgence, dans sa voiture, ceux qui en ont besoin.


Photo © Michèle Brabo

Les événements du village, commentés par Dominique Aubier, apparaissent liés au destin de l'humanité tout entière. Elle le dit, elle le montre. Il m'a semblé troublant de songer qu'en ce lieu du monde, justement, ont été perdues récemment certaines bombes (ndlr la bombe atomique américaine perdue par un avion de l'Otan, tombée à proximité, à Palomares). Pendant les recherches le petit peuple de Carboneras, comme à son ordinaire, philosophait en jouant aux dominos. « C'est la peur de notre temps que nous avons à vivre, disait-on. Autrefois, nous aurions eu peur de la peste ou de la famine. A chacun sa peur. »

Dominique Aubier sera dans quelques jours à Paris où elle accompagne son Quichotte prophète d'Israël, premier livre d'une série de commentaires sur le sens profond de l'œuvre la plus connue et la moins comprise qui soit. Elle retrouvera ici les rues et les souvenirs de son passé de romancière, venus en somme de sa préhistoire — avant la rencontre décisive de Don Quichotte, prophète, avant la découverte de Carboneras — quand elle n'était pas encore… « Madame Domini »…
 
Josane Duranteau, Combat

samedi 1 mai 2021

Don Quichotte : poursuivre le désenchantement de Dulcinea…

Par Dominique Blumenstihl-Roth.


Dans la série poursuivre le désenchantement de Dulcinea, voici une conversation que j'ai eue avec un lecteur bien informé de Don Quichotte.
Don Quichotte visionnaire ou les luxuriances de l'imaginaire…
 
« Ceci n'est pas Don Quichotte ». ©dbr
Question : Don Quichotte a beaucoup d'imagination, quand il prend une chose pour ce qu'elle n'est pas. Il pratique ce qui est aujourd'hui considéré comme une discipline artistique de haute volée, à savoir le détournement des fonctionnalités dans une perspective esthétique. Marcel Duchamp fut le prince des détournements par quoi un bidet devint la quintessence de la création cotée sur le Marché des Arts.
Réponse : Don Quichotte ne détourne pas le réel. Il en fait une lecture immédiate au travers de sa capacité visionnaire. Don Quichotte n'imagine rien, il voit. Il subit la pression des messages qui lui sont adressés et ces derniers prennent la forme des symboles. Il est un lecteur de l'immédiateté des signes. Il voit, dans le sens qu'évoquait Don Juan, le sorcier Yaqui, le maître de Carlos Castaneda, quand il dit qu' « un être de connaissance ne sait que ce qu'il voit ». Cataloguer cette perception de relation à l'imaginaire, cela serait une confortable manière de nous débarrasser de sa perspicacité de voyant. A moins que je considère l'imagination comme la force qui lui sert à assumer la part spirituelle de l'épreuve de vivre ? On l'appelle d'ailleurs « la folle du logis », parce qu'elle seule peut refléter la folie d'une existence. Je ne crois pas que la raison raisonnable en atteigne jamais les mérites. Quant à analyser l'imaginaire d'une personne ou d'un peuple, cela serait d'une grande utilité si l'on disposait de la grille de lecture autorisant la performance…
Question : Vous parlez des « mérites » de l'imaginaire…
Réponse : Oui, les luxuriances, si vous préférez. Elles procèdent de la réception d'une information inaugurale que l'imaginaire met ensuite en œuvre. La vie part d'une séquence parlée, « enregistrée » en quelque sorte dans les écritures de nos chromosomes. Les promesses sont inscrites là, et la vie — le fait de vivre — consiste à réaliser ces promesses. Elles s'ouvrent dans une structure d'Absolu qui se sert de ces éléments nourriciers pour révéler à la fois son existence et le plan qui formule le but de l'être. La raison ne peut à aucun moment infléchir le mouvement constructeur d'une existence. Nos existences ne sont pas raisonnables. Elles sont une forme de folie, dont il convient de faire l'éloge et de trouver le sens.
Question : La conscience, tout de même, intervient. La raison, la réflexion, la volonté.
Réponse : Oui, la conscience a affaire avec l'imagination. Et l'on s'imagine accomplir en toute raison des réalités qui s'inventent et qui constituent peu à peu la folie de notre participation minuscule à la pensée universelle.
Question : comme Don Quichotte est au cœur de la discussion, cela voudrait-il dire que votre folie passe par celle de Don Quichotte ?
Réponse : Je sais qui je suis grâce au Maître qui me l'a fait comprendre. Elle était une quichottiste et par contagion (méfiez-vous à trop me fréquenter) je puis bien dire que la sollicitation du Quichotte m'a captivé. J'ai subi, comme mon Maître, l'inoculation quichottienne, augmentée de ses travaux d'exégèse sur le sens de ce qu'il fallait en comprendre. Au début, je n'en voulais pas. Ce qui confirme, par l'Inversion, que cela m'était indispensable. C'était l'Appel de Don Quichotte, l'appel de l'Espagne et à travers eux, l'appel de la kabbale hébraïque à quoi je devais répondre.  Mais au delà de la kabbale, j'étais appelé à devenir l'élève de la personne dont l'œuvre se situe au-delà de la kabbale, dont le mouvement historique atteint son apogée avec le Zohar. Avec Dominique Aubier, j'entrais dans le monde du Quichotte, post-kabbalique. Et avec ses exégèses, je pénétrais dans le monde post-quichottien. Serait-ce une folie de dire que ses travaux ouvrent sur l'espace messianique ? En ce sens, Dominique Aubier n'était plus une kabbaliste, ayant franchi cette étape du processus révélatoire (celle du Dalet de Pardès) : elle est résolument active dans le Sod, en complicité avec Dulcinée du Toboso, du Tob/Sod, le bon secret du quatrième niveau d'organisation, le Sod. Elle dévoile l'identité du motif d'absolu, s'appuyant sur l'ouverture pratiquée par Cervantès au chapitre 62 du volume II du Quichotte. Si ce n'est pas messianique, alors que l'on me dise ce que c'est. Je n'ai pu que suivre, comme le fit Sancho Panza, et comme lui, je croyais qu'en compensation, je recevrais un jour une île à gouverner. Cette île, j'ai l'ai conquise. C'est juste l'île de moi-même, dont je suis le maître-serviteur en unité conciliée.
Question : Vous parlez toujours de Don Quichotte comme si les trésors du Temple s'y cachaient dedans. Qu'y a-t-il de tellement spécial ?
Réponse : Ce n'est pas directement Don Quichotte qui m'a attiré à lui. Jamais je ne me serais rendu en Espagne sur la route touristico-littéraire du Quichotte. Si j'ai franchi les Pyrénées pour me rendre en Andalousie, c'était pour une tout autre affaire que visiter la Péninsule. C'était pour une affaire de famille (j'en ai raconté le détail dans mon livre Jean Racine, kabbaliste au service du Roi). Je recherchais alors mon père qui vivait dans le Sud de la France. Et c'est lui qui m'avait conseillé de rencontrer l'exégète de Don Quichotte, qui n'était autre que sa propre sœur. J'avais alors 27 ans, et c'était la première fois (et la seule fois de ma vie) que mon père me donnait un conseil. Je l'ai suivi. Cela m'a mis sur les rails de la Connaissance, à son plus haut niveau de conceptualisation. Je suis tombé droit dans la Caverne de Montésinos, me retrouvant face à Don Quichotte qui m'empoigna et qui, depuis, ne m'a jamais lâché. Je suis devenu l'éditeur de Dominique Aubier, éditeur des exégèses tablant sur la victoire de Don Quichotte. C'est mon destin. Si je pense à la réalité spirituelle que recèle cette œuvre, alors je suis l'homme le plus riche de la planète.
— Et quels sont vos projets ?
— Il y a encore quelques manuscrits de Dominique Aubier qui méritent d'être publiés. J'envisage aussi d'éditer un récit où je raconterai comment j'ai rencontré le Maître, comment la rencontre fut inévitable, me mettant face à mon destin. Un destin qui ne cesse de s'écrire, malgré des adversités puissantes qui tentent d'empêcher le projet éditorial. Mais cela est normal, Don Quichotte avait, lui aussi, de sacrés adversaires, comme le géant Malambruno, grand coquin fort intelligent dont il finit par obtenir le respect. Rien ne peut entraver la marche du Quichotte, pas même ceux qui s'imaginent que la réalité quichottienne n'ait pas eu lieu. Leur imaginaire est trop étriqué ou désespéré. L'un de mes projets est de me rendre au Toboso. J'y étais allé avec le Maître, lors d'une équipée sur la route du Quichotte. C'est le village le plus célèbre d'Espagne. J'irai, comme le Quichotte au chapitre 9, volume II.
— Vous pensez y retourner vivre ?
— Jirai et je reviendrai, comme dit Sancho Panza. L'énergie va de l'avant et ne régresse pas. L'énergie a passé les Pyrénées, avec don Gaïferos et Mélisandre. J'ai participé au transfert, avec le Maître, quand nous avons traversé la frontière en 1992, afin d'inscrire, en France, le message du Quichotte. Ce serait une erreur de retourner vivre sur le territoire antérieur alors que l'énergie pousse de l'avant. Me rendre au Toboso… c'est une métaphore pour dire que je me tourne vers Dulcinea, figure de la Schékina accompagnant l'homme en tout lieu et tous ses projets.


Avec Dominique Aubier, l'énergie du Quichotte s'est transcendée en exégèse. Certes la France ne reçoit que faiblement le signal du Quichotte, elle est victime de son Tzadé, initiale de son nom, et de son incapacité à s'engager sur la branche menant au Resch, comme son nom Tzarfat le voudrait. Elle se laisse séduire par les extravagances de la branche gauche du Tzadé, elle oublie le parcours de l'énergie quand elle reflue vers la branche droitière. Mais il se pourrait que 10 personnes, 10 lecteurs suffisent, car Dieu se serait contenté de 10 consciences pour sauver Gomorrhe. Abraham ne les avait pas trouvés, ces dix vertueux. Il était seul et Dieu s'en serait contenté. J'ai plus de chances, les ouvrages de mon Maître bénéficient d'un bouche à oreille remarquable qui contourne les médias obstaculaires. L'œuvre existe, elle fait son chemin. Elle agit dans le monde. Don Quichotte est à l'œuvre. Chaque lecteur est une île où l'esprit élit domicile et le message se propage ainsi, d'être à être, dans la confidence d'une vérité bonne à dire, heureuse à entendre…
 
La suite au prochain Blog…