Rechercher dans ce blog

Translate

lundi 25 février 2019

L'origine de l'antisémitisme ? Une maladie d'inversion…

Par Dominique Blumenstihl-Roth

Certains croient que l'origine remonte à Titus l'empereur de Rome qui rasa Jérusalem.
Ou à Nabuchodonosor qui fit la même chose auparavant.
Ou à tel Pharaon que Moïse dut affronter…
Ou tel Amaleq toujours aux aguets…

Mais quelle est, au-delà de ces événements historiques, la vraie raison de la haine ?
Certains estiment que c'est lié à la circoncision : la psychanalyse en a fait une des plus extravagante lecture selon laquelle ce rituel, mettant à nu le gland masculin, susciterait la terreur et le désir de mort chez les peuples qui en seraient privés…
Ce n'est pas le rituel qui est en cause, mais ce qu'il représente, aimerais-je dire aux psychanalystes…

Alors que représente la circoncision dans le judaïsme (à 8 jours), distincte de celle dans l'Islam ?
Que représente la "mise à nu" du sexe ?
Que signifie ce "dévoilement" ?
Serait-ce l'exposition symbolique d'une vérité inacceptable par certains ?
Quelle serait cette vérité ?

Dominique Aubier a étudié cette question de l'antisémitisme, et je déconseille ce livre à tous les antisémites car ils pourraient soudain guérir de leur maladie : une maladie d'inversion…

 -------------

 Réponse à Hitler (la mission juive)

Le titre du livre est imprimé à l'envers, pour montrer que l'anti-sémitisme est une inversion de la Révélation. Et qu'il convient de remettre à l'endroit : nous y sommes tous conviés, car…


Thèmes étudiés dans ce livre :
— La circoncision hébraïque
— La circoncision musulmane
— Qu'est-ce qu'un symbole ?
— Les 22 lettres de l'alphabet hébreu
— La loi du Redoublement
— Le secret du peuple Juif
— Explication du Sabbat
— Comment décrypter un signe ?
— La règle du Pardès
— Les traditions du monde :
—Le chamanisme, les Indiens Hopis, Carlos Castaneda
— Le retour en Palestine, fin de l'exil
— Les 4 exils
— Esaü et Saül
— Le Zohar
— L'arbre des séphiroth
— Johan Reuchlin
— Freud, la psychanalyse et la kabbale
— Le sexe et les séphiroth
— L'homme et la femme
— Israël et l'Alliance
— l'Intégrisme religieux
— Le Judaïsme est-il endormi ?
— "Les symboles sont des êtres vivants"
— Jésus, le mesure évolutive
— Marquer le "Stop", marquer l'arrêt, la lettre Tzadé
— Le "Stop" cyclique ?
— Les 3 étapes de la circoncision
— L'élection du peuple juif à l'origine de la jalousie ?
— Election, le vrai sens du mot : sans privilège mais avec responsabilité
— Nous étions tous au Sinaï
— Le messianisme et la sortie exégétique

jeudi 21 février 2019

Nous étions tous au Sinaï… (Vous aussi)

« Nous étions tous au Sinaï » (vous aussi). (part 1)
par Dominique Blumenstihl-Roth


"Nous étions tous au Sinaï" aimerais-je dire aux antisémites dont les éructations ont été largement relayées par les médias… Médias qui, à force de les diffuser, finissent par être les informateurs de ce qu'ils voudraient dénoncer, ce qui provoque de nouvelles exactions… Les antisémites se réjouissent de ce que l'on parle d'eux : notre indignation les amuse… et les conforte dans leur raison d'être.

Comment lutter "contre" l'anti "S" ?
En surveillant les réseaux sociaux, en punissant les insultes etc… Tout cela est sans doute louable et peut-être efficace, mais c'est là une action portant sur l'extérieur et non sur  l'origine. Cela ne concerne que les expressions de l'antisémitisme et non pas la disposition spirituelle qui en est à l'origine. On ne peut certes pas contrôler les sentiments : impossible de vérifier ce qui mijote au cœur des âmes, au secret de lourds silences qui parfois n'attendent que l'occasion pour enfin lâcher leur terrible secret. Car enfin, l'antisémite lourd et gras vociférant sa haine dans la rue à l'encontre d'un philosophe est facile à repérer, il se donne à voir en spectacle. Il se complait dans sa vulgarité. Mais qu'en est-il de l'antisémitisme larvé qui se dissimule tel un ver, dans l'intime conviction de n'être jamais démasqué, tant il se recouvre, chez certains, de bienséance sociale ? L'antisémitisme "BCBG"… Il n'apparaît que lorsqu'on écoute bien le sous-entendu parfois inconscient, subliminal, qui en dit long…

Quelques exemples culturels :
— Tel écrivain raciste et antisémite comme L.F. Céline continue d'être adulé par une caste de "bien-pensants" en raison de sa prétendue "qualité littéraire"…
— Le philosophe Heidegger pseudo "grand penseur" bénéficie d'un grand retour en grâce chez les universitaires qui lui consacrent quantité de conférences sous toutes sortes de prétextes, alors qu'il est l'un des idéologues du Nazisme qui lui offrit un poste prestigieux…
— Tel auteur actuel ayant pignon sur rue écrit une pièce de théâtre (à gros succès) où Hitler apparaît comme un sympathique artiste-peintre et Albert Einstein comme un monstrueux savant responsable d'Hiroshima…
— Tel éditeur publie Mein Kampf, désormais tombé dans le domaine public, en tire de substantifiques revenus et justifie cette édition au nom de la recherche scientifique…
Autre exemple :
Un tel, dont il est inutile de rappeler le nom, se rend sur la tombe du Maréchal Pétain et lui rend hommage, lui dépose une gerbe de fleurs… sous prétexte d'Ancien Combattant. Et ricane en secret du subterfuge qu'il accomplit. Tel autre se rend en Israël, en voyage officiel, et soutient l'idée de la coupure en deux de Jérusalem — thèse délirante défendue par… le Quai d'Orsay — histoire de ménager les susceptibilités du Golfe alors que l'entité même de la ville en tant que lieu d'insertion du Verbe (l'aire du langage du monde) ne peut en aucun cas être divisée.


Cet antisémitisme quasi officiel de la politique française — se défendant, la main sur le cœur, de jamais le paraître au nom des Droits de l'Homme — repose sur une méconnaissance phénoménale (et même une négation) du rôle même de la France, dont la mission est étroitement liée à celle d'Israël. La France s'inscrit dans la continuité de la Révélation, ce qui a été révélé doit continuer de l'être, d'être expliqué et c'est cela, la mission de la francophonie qu'ouvrir le message de la Révélation, l'expliquer, l'universaliser. Toute coupure avec Israël est une aberration… suicidaire.
 Il s'impose donc qu'une réorientation sérieuse soit mise en œuvre au plus haut niveau de l'Etat. Il me semble qu'elle est en cours et que le lien de l'influence ismaélienne s'estompe.
Je souhaite par exemple qu'Israël puisse (enfin) rejoindre l'O.I.F. (Organisation internationale de la francophonie) dont il est exclu en raison d'un droit de veto intimé par certains pays (le Liban). Que la France ait le courage de dire : "cela suffit", même s'il faut pour cela contrarier quelques émirats. J'aimerais savoir ce qu'en pense le Président Macron dont on sait qu'il a la haute main sur l'O.I.F. et la politique étrangère… Je souhaite qu'il ait le courage de mettre les pendules à l'heure…

L'antisémitisme, c'est aussi au quotidien. Dans notre vie de tous les jours.
Par exemple au café du village, il y a quelques jours, un pilier du bistrot dit à son collègue : "oh toi, t'es radin, un vrai juif". Bon, personne ne réagit, moi non plus. Je n'allais pas invectiver ce brave buveur… Et pourtant… Peut-être aurais-je dû me lever et le mettre face aux mots qu'il a employés ? Il ne présente aucun danger pour personne… mais pour lui-même : son antisémitisme est tellement normal, admis… Il vit avec, sans se rendre compte de rien. Oui, j'aurais dû lui dire quelque chose. L'emmener à la maison, lui présenter la Torah, les Talmuds, lui montrer les livres de mon Maître sur l'Alphabet hébreu. L'inviter à s'en instruire. Lui proposer d'apprendre les secrets de l'Alphabet et ses arcanes. Lui faire découvrir le Principe d'Universalité des Cultures — La Face cachée du Cerveau. Lui expliquer que l'antisémitisme, la haine, le racisme procèdent de l'Inversion, un archétype parfaitement connu et identifié dans cet ouvrage.
 Et en passant, lui montrer aussi les Evangiles… et lui dire : « tiens, en voilà un qui te regarde et qui n'était pas radin ».

Je m'en suis voulu : peut-être ai-je raté l'occasion d'instruire un ignorant qui n'attendait que cela ? Mais ce n'est que partie remise et m'en tenant à la loi du Redoublement, il est certain qu'une nouvelle occasion se présentera. Oserais-je lui dire : 
— Mon ami, être Juif, c'est être sous contrat avec l'Alliance (Bérit), l'Alliance du Sinaï, à laquelle toi aussi tu es convié, depuis toujours. Etre Juif, c'est s'engager, devenir "Israël" dont le nom signifie "lutter pour l'Esprit". Toi aussi tu peux lutter "pour" l'esprit… aurais-je dû lui dire… en commençant par renoncer à la sottise.
 Les Juifs, depuis des millénaires, ont tenu cet engagement, et nous sommes tous impliqués dans la grande Alliance, faisant de nous des humains à part entière. Ce fut là, la véritable raison de la Shoah que briser ce lien. Si tu enlèves en toi-même ta part te reliant à l'Absolu, alors tu pratiques une ablation de ton propre cerveau. Et qu'en restera-t-il ?
« Si on coupe dans ton propre cerveau l'aire du langage — l'expérience a été faite par les neurologues — que se passe-t-il ? Tu peux continuer de parler, mais tu n'as plus accès au sens. Ou alors tu gardes la capacité du sens, mais tu ne peux plus parler. » Dès lors : ne te coupe pas du SinaÏ.

Au fond, je crois que l'antisémitisme est l'expression d'une souffrance atroce, la détresse d'un esprit qui reconnaît dans "le" Juif — dans l'Autre — ce qui lui manque… et qu'il rejette tout à la fois. La haine viscérale s'exprime contre le Juif, en ce qu'il est le porteur de l'Alliance sinaïtique… à laquelle l'Invisible cependant appelle TOUT LE MONDE, sans relâche.
« Par toi sont bénies toutes les nations de la Terre »… dit l'Eternel à Abraham.
Dès lors, l'antisémitisme, c'est clairement la haine de soi-même, la haine du meilleur que nous portons en nous, c'est-à-dire notre connexion avec l'Esprit.
Une pathologie terrible niant l'être et sa connexion à la Vie.
On peut y remédier. Tout d'abord en ne se laissant pas contagier. Ensuite en développant et en faisant connaître la Connaissance.

Parlons maintenant d'AMOUR.
Je vois autour de moi quantité de manifestations de l'amour, et dont aucun média ne relaie le message.
L'amour d'une mère pour ses enfants… Je vois cela tous les jours, près de l'école. L'amour qui s'éveille entre deux adolescents — qui s'embrassent, à la vue de tous, sur le banc devant le collège. Ah cela aussi mérite d'être vu : leurs regards amicaux et complices quand je leur ai fait signe du pouce pour leur dire "OK". Passant devant eux, pendant qu'ils reprenaient leur respiration (ils étaient tout émerveillés l'un de l'autre), je leur ai dit : "Vous êtes beaux tous les deux. C'est beau l'amour".
Voilà des images que nous aimerions voir sur les écrans.
L'amour qui sans cesse nous appelle… nous rappelant que la Révélation ne cesse de se donner, à chaque seconde, à chacun de nous…

Aussi, pour lutter "contre" l'antisémitisme, nous pouvons tout d'abord lutter "POUR" l'amour.
Comment faire ?
L'amour, c'est une affaire de cœur… Et qu'est-ce que le cœur ?

---------
Dans le prochain Blog, je poursuivrai mon étude sur le thème Sinaï. Et je tâcherai d'expliciter la notion du cœur… Si le cœur vous en dit.

Suite de l'article ici: 
* Nous étions tous au Sinaï…(part 2) 
* Nous étions tous au Sinaï… 3° partie. Lecture du Sinaï : guématrie et numérologie.

A lire pour entrer dans cette aventure de l'Esprit :
Plaidoirie pour une cause gagnée
Réponse à Hitler (la mission du judaïsme)
La Face cachée du Cerveau (Le Code des archétypes) 

Pour ceux qui désirent connaître l'histoire de la kabbale : les ouvrages de Gershom G. Scholem.







jeudi 7 février 2019

La Connaissance est l'affaire de tous. Quelques news de Don Quichotte…

La Connaissance est l'affaire de tous. 
Et de quelques uns.
par Dominique Blumenstihl-Roth


Plusieurs personnes m'ont écrit pour me dire qu'à leur avis, je donnais trop dans le judaïsme alors que la Connaissance était l'affaire de tous. Je ne doute pas du bien fondé de cette réflexion, car en effet : « je te fais père d'une multitude de nations » affirme l'Eternel s'adressant à Abraham en Genèse XVIII-5, étant entendu que « nations », dans ce verset, est écrit « goyims », c'est-à-dire que sont concernées : les nations du monde. La Révélation reçue par Abraham touche donc tous les peuples.
Et voici la difficulté : d'une part, les « goyims » (les non-juifs) disant que mes écrits versent par trop dans ce qui finit par offusquer. Et d'autre part, les « non-goyims » (juifs) me reprochant d'ouvrir ce qui, selon eux devrait rester confiné à la Tradition. Que faire ?
La « pureté » de la transmission est une vaine illusion, elle ne peut s'opérer sans participation de « l'impureté » explique en substance le grand rabbin Loew, Maharal de Prague (1522-1609) , dans « Le Puits de l'Exil ». Je rejoins ce point de vue. Il recoupe les sages paroles de Lao Tseu qui écrit : « les hommes imparfaits sont le capital des hommes parfaits » — et sur la perfection, nous pouvons tous améliorer.

1. Les lois de séparation
Dans le judaïsme traditionnel orthodoxe, on pratique en effet la « loi de séparation ». Elle remonte à l'époque de l'exil de Babylone lorsque l'enseignement du Sinaï risquait de se perdre et que la cohérence culturelle allait se dissoudre à l'étranger suite aux unions de plus en plus nombreuses entre juifs et non juifs. Les législateurs ont alors marqué l'interdiction : elle ne visait pas à instaurer des concepts « racistes », mais à cerner le contour de la Communauté porteuse du message ne tolérant pas l'infléchissement que provoqueraient les inévitables compromis touchant les générations issues des mixités. Valable il y a trois millénaires, cette loi a-t-elle encore un sens de nos jours ?
Le Temps n'est-il pas l'acteur principal dans tout processus ?
A mon sens, le temps des séparations est révolu dès lors que les circonstances historiques liées à leur édiction sont dépassées depuis la fin de l'Exil en 1948 : s'est-on seulement aperçu de cette énorme événement qu'est la fin du Quatrième Exil ? Il me semble dès lors vain de se cramponner à une règle générale qui eut son utilité de préservation culturelle en un moment crucial où la survie du message sinaïtique était liée à l'intégrité « socio-biologique » de la communauté porteuse dispersée dans le monde.
Aujourd'hui, XXIè siècle, les Temps imposent l'ouverture : Israël est rentré d'exil. Il n'y en aura pas d'autres. Le message sinaïtique a été préservé. La révélation des Lettres s'est transmise comme il se doit et a fait l'objet de l'exégèse éclairante rendant, restituant l'Alphabet à son Motif fondateur, Béréchit Dès lors, fin de l'Exil, fin de l'ésotérisme et ouverture.

2. Des temps nouveaux s'ouvrent… Les temps messianiques.
Les Rabbins ne l'ignorent pas et s'ils maintiennent avec rigueur les lois dites de « séparation », c'est par souci de fidélité au dogme de la cohérence intra-communautaire devant assumer la continuité des prescriptions remontant à l'exil de Babylone. Pour ce qui me concerne, au risque de déplaire, je m'en tiens à ce qui fut dit à Abram : « Rav hamon goyim » c'est-à-dire que son acte concerne une multitude de nations qui s'inspireront de lui. L'acte en cause est celui par lequel le Patriarche eut conscience de la lettre Hé :

ה

5ème lettre de l'Alphabet construite sur ses deux piliers en droite et gauche. Ayant compris la nécessité du dialogue avec l'Altérité, Il reçut cette lettre dans son nom et devint, comme on le sait (kémo se-yadua) AbraHam. Ce même Hé fut attribué à son épouse Sara qui devint SaraH, non par ruissellement sur elle de la vertu de son mari, mais pour ses propres mérites, indépendamment de son époux.

3. Accepter l'altérité
L'altérité : cela suppose qu'il faille tenir compte de l'En-Face, du partenaire. C'est le sens même de ce Blog, en corrélation et réciprocité avec chaque Lecteur en dialogue. Vous pouvez manifester votre réflexion sur le sujet et la partager.
Les « nations » sont, sans aucun doute, les partenaires d'altérité d'Israël et inversement. Dès lors le dialogue du Hé est obligatoire, ontologique, vital. De nombreuses figures de la Bible ont observé cette altérité en réalisant — au grand dam de l'orthodoxie — des unions quelque peu scabreuses. L'épouse de Moïse n'est-elle pas non-juive ? Tsipora — « L'oiselle » est une Madianite indique le prof. Raphaël Draï dans son livre La Traversée du Désert p. 203, et elle est considérée comme l'En-face idéale, la fille du plus grand théologien de son époque, « à la mesure de Moïse qui en était le plus grand prophète », écrit Elie Munk dans sa remarquable étude d'Exode, p. 21, éd. Fondation Samuel et Odette Lévy, 1972). « Le fait que les deux tiers de la vie de Moïse se déroulèrent dans un milieu non-juif est significatif », poursuit le savant et il semble, selon lui, indiquer que « l'ouverture vers les nations était prévue dès le début ».
Autre exemple :  l'une des plus édifiantes unions en toute « altérité » donnant le vertige à l'orthodoxie est celle d'Esther avec Assuérus, une vierge d'Israël se mariant avec un roi sanguinaire sur injonction de l'Eternel : elle obéit ne sachant pas que par ce mariage elle parviendra justement à sauver le peuple juif du génocide qui se préparait. J'ai étudié cette « affaire » dans mon livre Esther, la Délivrance d'Israël (édition Peleman).

Or, un ami me disait récemment : « franchement, avec tes articles et analyses sur le Blog, tu vas trop loin et tu donnes, comme dit l'Evangile : « des perles aux cochons », en ce sens que tu divulgues bien trop largement — gratuitement, ce qui est une erreur — un enseignement qui mériterait un public sélectionné ».
— Hé ! me suis-je exclamé. Le Public — les amis qui suivent ce Blog — se sélectionne fort bien lui-même et pour ce qui est de mes textes, si ce sont des perles, eh bien tant mieux. Pour ce qui des « cochons », il se pourrait bien qu'en toute modestie, moi-même j'en sois, puisque (ajoutais-je fièrement), c'est un animal fort sympathique, affectueux, que l'on dit intelligent, et qui mérite le respect dû à tout être vivant. D'autant que dans le calendrier chinois, nous entrons dans l'année du cochon et qu'il apparaît plusieurs fois dans l'imagerie de Don Quichotte.

4. Don Quichotte le vendredi soir
Quand le célèbre héros du roman espagnol arrive à l'auberge où il se fait armer chevalier, il remarque là un garçon qui souffle dans une sorte de trompette afin de rassembler son troupeau. Cervantès, bien espiègle, ajoute entre parenthèses, à l'instant où il nomme les animaux : « je m'excuse de les nommer ainsi, mais c'est bien ainsi qu'on les appelle. » De qui parle-t-il ? Un petit tour du côté de l'histoire de l'Espagne du XVIIè siècle sous regard inquisitorial nous fait savoir qu'en effet, à cette époque, on appelait « marranes » (cochons) les juifs convertis qui continuaient de pratiquer leur première religion interdite par décret, tout en ayant adopté (pour leur survie) le formalisme de la religion d'Etat. Les « cochons », dans ce contexte, sont clairement identifiés (« parce qu'on les nomme ainsi ») par le méchant sobriquet désignant la nourriture interdite les trahissant. Identification renforcée par un indice dans le texte qui précise que la scène se déroule un vendredi soir, à la tombée de la nuit. Vous pouvez vérifier, c'est au chapitre 2 du vol 1 des aventures de Don Quichotte.
Que pouvait bien faire Don Quichotte, le vendredi soir, dans une auberge où se réunissent des « marranes » au son d'une trompette ? Répondrait-il à l'appel du fameux chofar des hébreux, cet instrument de proclamation de la liberté pour les esclaves, pour les terres et pour « tous les habitants du pays » (Lev XXV,9, cit. Elie Munk) ? Que font les juifs le vendredi soir ? ( je m'excuse, c'est bien d'eux qu'il s'agit). Ce n'est un secret pour personne : ils célèbrent le Sabbat. D'autres preuves abondent en ce sens ; le repas du Quichotte, qui ce soir là, n'obtient à manger que du poisson ; et quels poissons ! L'aubergiste lui dresse une liste des plus mystérieuses de poissons qu'il puisse lui servir, abadejo bacalao, curadillo… Etrange paragraphe dans le roman cervantien, où les noms des poissons donnés en castillan peuvent s'entendre et se déployer… en hébreu, et cela sans la moindre traduction. Mis bout à bout, phonétiquement et lus selon les procédés classiques de la tradition kabbalistique, les noms de poissons développent une phrase audible et compréhensible en cette langue interdite par l'Inquisition, si bien qu'il se dégage une étrange affirmation de la part du Quichotte ayant l'air de comprendre immédiatement le codage que lui propose l'aubergiste au chapitre 3 vol. 1.
Quichotte semble décoder les paroles à mesure qu'elles sont prononcées et répond par une phrase tout aussi curieuse, à la limite de l'insensé pour l'esprit littéral, réclamant une truchuela, une truite entière dans son assiette. Etrange conversation tournant autour de noms de poissons qui, entendue au second degré, en hébreu, font allusion à l'alimentation spirituelle, puisque le Quichotte réclame, sous couvert de sémantique dissimulée, une Torah entière, de celle qui est cachée et mise au secret…
Je ne le dévoilera pas ici en détail le processus de décodage et ses résultats, mais j'indique au Lecteur (mot que j'écris toujours avec une majuscule) l'endroit où se trouve… la perle rare.
Le décryptage intégral de ce passage et l'extension des innombrables codages dans Don Quichotte se trouve dans le beau livre de Dominique Aubier : Don Quichotte le prodigieux secours….

5. Ne pas dévoiler les secrets… est (était !) une règle des initiés.
La règle (ancienne) était la suivante : ne rien dire aussi longtemps que le partenaire d'En-face n'ait ouvert la voie. Le partenaire de la Connaissance, c'est la Science. Or la Science est fort bavarde et se mêle de tout : dès lors, la Connaissance, de son côté, en respect de la règle de l'Altérité et du partenariat, n'est plus tenue par l'ancienne consigne de maintenir le secret quant à l'identité du motif d'Absolu. Tout doit être dit. Fin de l'ésotérisme.
La levée de la consigne du secret a fait l'objet de ce livre : Le Secret des secrets où mon Maître explique comment, pourquoi il n'existe plus de « mise au secret » et qu'au contraire, le secret exige d'être connu, d'autant que Dieu lui-même a créé le monde afin d'être connu.
La grand kabbaliste Abraham Aboulafia (1240 - ) a estimé, dans son « Epître des Sept Voies » que les principes de la kabbale étaient accessibles à tout être intelligent. Il envisage certes que celui qui reçoit ces principes n'est pas nécessairement apte à les transmettre et les faire passer à l'acte. La règle du kabbaliste est la suivante : « on ne transmet que les premiers principes de la Connaissance, et c'est à celui qui les entend de les comprendre par lui-même. » J'avoue que s'il avait fallu les comprendre par moi-même, j'en serais encore aux balbutiements d'une compréhension bloquée dans le langage métaphorique médiéval et si quelque lumière a pu se faire dans mon esprit, je le dois à mon Maître qui a actualisé la leçon initiatique et mis au clair les concepts dans un langage directement intelligible en opérant le face-à-face avec les sciences. De cette rencontre d'altérité Connaissance et sciences sont nés ces deux ouvrages essentiels La Face cachée du Cerveau et l'Ordre cosmique.
C'est à partir de ces œuvres et des leçons de décryptage de mon Maître que j'ai pu, à mon tour — 28 années d'apprentissage ne furent pas de trop pour un esprit obtus comme le mien — visiter les textes des Initiés du monde. Je parle des traditions et voies de la Connaissance conçues par les peuples dont l'apport ne peut être minimisé  : aussi bien le soufisme d'Ibn 'Arabi que le Taoïsme de Lao Tseu ou les écrits de Carlos Castaneda sur la tradition amérindienne. De même les rituels muets mais codifiés de toute ethnie deviennent lisibles, au-delà des descriptifs ethnologiques. Notre propre vie, en tant que déroulé temporel de nos existences, devient elle aussi intelligible : le sens de notre vie s'écrit, notre destin se donne à voir dès lors que le regard commence à s'affûter aux critères de la Connaissance. 
La seule chose qui importe donc, c'est d'accéder à cette Connaissance. Elle est là, à portée de la main… Comment faire pour la saisir ?

6. Cette connaissance est-elle réservée à une élite ?
La Maharal de Prague, dès le XVIè siècle, parle du « magasin secret et scellé de la vérité », ajoutant cependant qu'il s'agit de l'ouvrir, « et on en doit trouver la clé pour ouvrir la porte et apercevoir le Secret… » (Le Puits de l'Exil, éd. Berg, p. 16).
Cette clé est donnée dans les livres de mon Maître. Elle est donnée à qui la veut. Et cependant, il est vrai qu'elle est réservée à une élite. Mais ce n'est pas une « élite » des grandes écoles conventionnées à la pensée dominante du matérialisme satisfait. Il s'agit pour nous d'une élite du cœur… car chacun peut se rendre capable d'intégrer cet enseignement. Le cœur, en hébreu, c'est Leb (ou Lev) et s'écrit Lamed Bet. Valeur 32. Lamed dit « enseigner ». Bet évoque « la structure ». Avoir du cœur, c'est donc comprendre les lois de la structure d'absolu.
Appartenir à cette élite, ce n'est pas une affaire de diplôme, de classe sociale, mais plutôt de diplomatie avec soi-même faite de volonté d'apprendre, de désir d'accéder à une liberté — et à un rire. C'est une Connaissance à la disposition de tous. Et s'il peut exister une discrimination, ce n'est autre que celle que la personne exerce injustement contre elle-même, quand elle estime n'être pas capable d'y accéder. « C'est trop difficile » disent certains Lecteurs : comme si la difficulté devant une tâche était l'excuse suprême justifiant le renoncement. La Connaissance se donne. Elle se propose. A chacun de fournir l'effort pour s'en emparer. 

7. Il est vrai que les ouvrages de mon Maître sont ardus. 
Mais quel bonheur quand l'esprit s'ouvre après une patiente investigation et que la vérité pénètre en nous. Le livre La Face cachée du Cerveau est vraiment difficile. Mais quoi ! On ne peut pas lire un livre à la place de quelqu'un… La Connaissance est un don personnel qui se reçoit à titre individuel.
Trop difficile ? Faut-il que tout soit « tartinable » comme une crème au chocolat ? Que diable, un effort intellectuel est-il à ce point dangereux ? Je récuse l'argument de la difficulté devant ce livre. Si moi-même je l'ai compris, alors j'estime qu'en raison de l'égalité entre les êtres, tout le monde peut le lire et le comprendre, et encore mieux que je ne l'ai fait.
C'est vrai : c'est un ouvrage rigoureux, précis, peu flatteur, n'abondant pas à la mode des écrits édulcorés de sentimentalisme. C'est un Code, un Livre-clé permettant de naviguer en disposant de la carte qui décrit le territoire de notre propre être. On y voit s'écrire l'arbre des événements, l'arbre de vie, des cycles où les archétypes occupent les positions centrales. Unité, dualité, structure, système, énergie, montée de l'énergie selon des processus clairement identifiés par strates où apparaissent les arrêts, les ruptures, le Labyrinthe… autant de moments qui nous touchent dans nos vies personnelles, collectives… Et mieux vaut en connaître les règles stables plutôt que nous heurter en toute ignorance à ces phases. Je parle de ces instants cruciaux qui pourraient être négociés en toute intelligence si l'on en connaissait la cartographie. La boussole initiatique est là, il n'est que d'apprendre à s'en servir. A la disposition de TOUS.

8. Pas question que ces choses restent secrètes.
Le temps des secrets est dépassé. Nous vivons une époque où tout doit être dévoilé. N'est-ce pas ce que l'on appelle « les temps messianiques » ? Toutes les Traditions du monde ont prévu, sous d'autres appellations, ce moment civilisateur de l'éclaircissement dévoilant l'identité du motif d'universalité : « que les eaux se rassemblent en un seul endroit » dit Genèse 1-3, désignant la multitudes des cultures liées par le même concept créateur d'origine devant revenir en fin de cycle. Ce « retour » correspond à une donnée universellement connue : le christianisme parle de la parousie du Christ, l'islam parle de l'arrivée du Mahdî, les amérindiens évoquent le retour de Femme-Bisonne Blanche, tant ils sont convaincus du caractère féminin de l'opération libératoire. Une lecture initiatique du mot hébreu MASCHIA donnera une claire vue sur ce phénomène devant ouvrir les temps nouveaux.
J'y parle de la démarche messianique, de la portée culturelle qu'elle revêt et de la manière dont nous pouvons y apporter notre contribution. J'y parle aussi des relations (dualité) entre Messie et Nahasch (le serpent) ayant tous deux la même valeur numérique 358. Nahasch est en effet le négateur du Maschia auquel il est pourtant intimement lié : Maschia contient le  Schin, le Verbe doté de l'énergie Yod, soutenant la structure Hé. Le Maschia sera donc l'instructeur du nouveau cycle (Mem) doté du Verbe, de l'énergie, corrigeant l'effet calamiteux issu de l'erreur d'Ève. La venue du Maschia, dit la tradition, mettra fin à la souffrance du Serpent… On peut étudier la question du messianisme en regardant ce film : le messianisme. Aurons-nous le courage de lire cette page de notre histoire en train de s'écrire ?

9. La clé perdue ?
Le grand spécialiste de la kabbale hébraïque, l'historien Gerschom Scholem, écrit que la clé « permettant la compréhension de cet univers semblait perdue ». Il s'interroge à juste titre : « était-ce le courage qui faisait défaut plus que la clé ? Oui, le courage d'aller au fond de l'abîme qui pourrait bien un jour nous engloutir, le courage d'ériger le mur de l'histoire au travers du plan symbolique. C'est la muraille de brume environnante et elle seule qui exige que l'on passe au travers… » (Les noms et les symboles de Dieu, éd. Cerf 1983).
Passer au travers de la brume des symbolismes et faire percer la lumière… Que ne l'a-t-il fait lui-même s'il a su si bien en donner le conseil ?  Qu'est-il resté sur le seuil de la grande aventure dont il proposait toutefois la nécessité de l'entreprendre ? En tout cas, c'est tout l'effort qu'a fourni Dominique Aubier — et sa réussite — que dissoudre cette nébuleuse tout au long de ses ouvrages tels l'Ordre cosmique ou sa série exégétique sur l'Alphabet hébreu.
— Qu'en pensent les universités, m'a-t-on demandé. Qu'en pensent les Académies de la culture officielle ? Ma foi, ai-je répondu, je n'en sais rien et je ne m'en occupe pas, car un tel enseignement n'a pas de compte à rendre à la convention de la pensée officielle et ne saurait s'y soumettre. Ce qui compte, c'est l'engagement des êtres, quant aux institutions, elles enseignent essentiellement le savoir admis par agrégation. Raison pour laquelle la thèse hébraïque de Don Quichotte demeure encore en marge des connaissances, pour la simple raison que les meilleurs hispanistes se heurtent au mur du codage araméen-hébreu du livre de Cervantès qui ne s'ouvre réellement qu'à celui ou celle qui en a la clé. Et encore faut-il que la clé soit introduite correctement dans la serrure… C'est pourquoi Don Quichotte ne s'ouvre entièrement qu'à l'esprit qui accepte de n'être pas entravé par un conditionnement antérieur le privant de la lucidité… Mais la brèche s'ouvre et peu à peu ce qui était inadmissible il y a quelques années devient évidence au point que l'on s'empare maintenant de la thèse comme si elle avait été de tout temps admise comme allant de soi… alors qu'elle relève d'une découverte, de travaux et de recherches méritoires.

10. J'en reviens ainsi à mes cochons du début. 
Animal dont on fait mauvaise publicité. Au demeurant fort propre quand il est bien soigné. Confiant, espiègle et joueur, disent les amis des animaux. N'est pas « cochon » qui veut !
J'en veux pour preuve la fameuse auberge ou descend Don Quichotte.  Le chevalier s'aperçoit qu'il y a là — en fin de chapitre — un « gardien de cochons ». Donc un gardien de « marranes ». Autrement dit et sans détour : un rabbin entouré de sa petite communauté secrète. Cervantès dit que c'était un expert en matière de « châtrer des porcs »… Dans le langage fleuri du répertoire à double fond sémantique de l'Espagnol, qui cache autant qu'il dévoile, le prétendu « châtreur » est un rabbin venu là secrètement, ce vendredi soir, comme cela est précisé dans le texte, célébrer une circoncision dans une auberge qui semble bien être une synagogue cachée. Ainsi peut — et doit — se lire tout le Quichotte, jusqu'à l'identité cachée de Dulcinée dont j'ai traité dans un blog précédent. 
Elle aussi semble avoir quelques affinités avec les cochons — elle n'a pas son pareil, dit-on, pour les saler. Tout comme Sancho Panza dont l'ancien métier était de les garder. S'ouvrent là de passionnantes pistes de lecture du Quichotte, largement dégagées par les ouvrages de mon Maître (dans son livre Don Quichotte prophète d'Israël suivi de Victoire pour Don Quichotte).
D'aucuns parmi les érudits officiels considèrent ces travaux comme anecdotiques, voire fantaisistes… Je comprends ces réticences d'autoprotection. Elles sont dues à ce que nous évoquions : pour ouvrir « le magasin secret et scellé de la vérité, il faut disposer de la clé pour ouvrir la porte… » Et le réflexe habituel auquel nous recourons quand une chose nous dépasse, c'est qu'au lieu de reconnaître notre ignorance, nous accusions les découvreurs d'erreurs et d'aberrations. En tout cas, telle n'est pas notre situation, nous qui estimons que la fonction « quichottienne » consiste à « sortir du puits », donner au monde et partager la grande leçon initiatique — la révélation des Lettres — reçue du Sinaï. Eh oui, rien moins que cela…

Les Lettres DU SinaÏ
Les kabbalistes estiment que la leçon de l'Unité divine « Séter hata aluna » a été reçue non pas au mais du Sinaï. Le lieu géographique ne fait aucun doute, mais le mot du ajoute une précision quant à la source-provenance et incite à réaliser une étude du terme-concept Sinaï. Ce n'est pas juste le nom d'une montagne mais une équation chargée de sens comme le sont tous les noms de la Torah. Oserons-nous ouvrir ce mot ?
La main tremble quand il s'agit de l'écrire en hébreu… Plus encore si nous tentons d'entrouvrir une brèche pour en comprendre le sens…
Pour l'instant, j'en reste là. Nous verrons ce que les signes nous disent et s'il faut poursuivre cette distribution de perles… Qu'en pensez-vous ?

A lire :