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mardi 18 décembre 2012

Tsim Tsoum, le secret



Qu'est-ce que le Tsim Tsoum ?

La kabbaliste Dominique Aubier a présenté ce concept kabbalistique dans plusieurs de ses livres et films.
Voici un extrait de son explication qui permet de voir clair.
Tout d'abord, Dominique Aubier précise que ce concept kabbalistique a été mis au point par Isaac Louriah. Il est toujours nécessaire de citer les sources de l'inspiration.
Ensuite, il est indispensable de corriger la transcription phonétique. En effet, la transcription phonétique TsimTsoum est fausse, car il n'y a pas de "i" (youd ou aleph) dans le mot hébreu original "Tsm". Ensuite il ne faudra pas l'écrire avec un "S" car en hébreu cela s'écrit avec un Tzaddé qui correspond davantage à un "Z".
C'est un élément essentiel de l'explication. Introduire un "i" entre le "s" et le "m" est une facilité de prononciation mais ne correspond pas à l'écriture originale. Ce mot TSIMTSOUM (qui devrait s'écrire TZMTZUM) est en réalité une formule dont le sens réside dans les lettres qui le composent. Pour en libérer le sens, il faut faire appel à une compétence en matière de kabbale hébraïque, n'ayant pas commis l'erreur de la mauvaise transcription. Aussi, pour en savoir plus, je suggère de lire le livre "La 23ème lettre de l'Alphabet hébreu", par Dominique Aubier, de voir le film "Le Logiciel kabbalistique" et le film "L'impromptu de Genèse".

"Le TsimTsoum ( donc TZM-TZOUM) est le nom d'une opération dont est issue la Création. Cet événement initial aurait été déclenché par le jeu du Tsm-Tsoum dans le Hé initial de l’alphabet, mouvement réalisé par l’énergie ambulante, le Yod. Cette opération se réalise automatiquement au moment codé d’avance où le Hé, dans la partie féminine éprouve l’émotion d’être sans énergie. Le fait de la lui accorder déclenche la Création. Cet acte est enregistré dans la structure sous la forme du point qui est au cœur du Bet dans Béréschit. Ce point représente la percée de l’énergie divine qui continue de s’écouler dans la réalité crée. "
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Un film récent présente un petit bateau s'appelant TsimTsoum.
Un voyageur se retrouve dans une barque portant ce nom en compagnie d'un tigre…
Le tigre désigne symboliquement l'énergie venant habiter la structure…
Quant au nom du bateau, il renvoie directement au concept métaphysique conçu par Louriah. Pour bien le comprendre, se reporter à un autre film : "Paheli", réalisé par Amol Palekar…

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"Ce film indien, "Paheli" fournit une interprétation imagée à la fois allègre, humaine et fidèledu principe transcendantal qu’Isaac Louria a fixé sous les deux syllabes Tzm (sans i, j’y tiens !) Tzoum. Le premier de ces deux phonèmes a été visiblement retenu depuis longtemps par les kabbalistes puisqu’on en voit les deux lettres Tzadé et Mem au centre de la coquille séfirotique dressée par Moïse Cordovero.

"Il faudra commencer par décrire la phase créatrice qui met en place le
Rosch Primordial dans l’espace induit tout exprès pour le recevoir, selon 
l’idée qu’Isaac Louria s’en est faite. La structure appelée à être étant un cortex doué de parole, deux hémisphères s’accolent en elle, par leur bord interne. L’un d’eux est le « qui Sait », l’autre le « qui Fait ». Le premier nommé reçoit les aires du langage et possède l’énergie qui va mouvoir l’organisme entier. Une délégation de cette énergie en soutient la vie végétative. Mais du point de vue de l’évolution et de la progression dans les couches, le « qui Sait » est nettement favorisé par rapport au « qui Fait ». Inégalité qui va créer à la longue un déhanchement dangereux entre les deux moitiés. L’une saura ce qu’elle est, l’autre ne comprendra pas ce qu’elle fait. Pour pallier ce danger dans un esprit de justice qui devient l’effluve sensible de la situation, le Créateur ordonne à l’énergie de prendre ses renseignements dans le cerveau caché qui contient l’alphabet hébraïque, de charger tous les documents qui en définissent le statut cérébral et de les apporter au « qui Fait » . C’est ce qu’évoque l’allitération Tzmtzoum. La première syllabe correspond au trajet que l’énergie effectue en « qui Sait » ; la seconde au vecteur qui se dessine dans l’espace « qui Fait ». À ces deux phonèmes et aux phénomènes qu’ils impliquent, le film fournit l’équivalence remarquable de la conversation entre le fantôme et Lachchi quand ils sont en face à face corporels pour la première fois dans la chambre conjugale. Il dit qu’il est un imposteur. Mais il vient par amour. Et c’est l’amour du Créateur pour sa création qui doit être imitativement ressenti dans la droiture d’une généreuse initiative divine. Le sentiment qu’il faut être juste s’accompagne de l’obligation d’éclairer la mesure prise, puisque la structure créée est un cortex, organe producteur de conscience. Le comportement du fantôme fait humainement la description des
sentiments qui ont pu présider à l’opération dans l’état d’âme du Créateur."

Extrait du livre "Bolliwood, le Cinéma Indien"
Le film en cause :  Paheli, réalisé par Amol Palekar
Avec Sharukh Kahn, Rani Mukerji, Juhi Shawla

Pour en savoir plus :