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mercredi 26 avril 2023

Le secret de la Création. Par Dominique Aubier.

Le Secret de la Création,

par Dominique Aubier

 

Extrait du livre Inédits 2.

Ouvrage qui paraîtra en juin 2023…

 

Est-il raisonnable de penser que la terre, loin d'être un point perdu dans l'univers, soit le site visé par le premier élan fonctionnel de l'énergie mouvant le Cosmos ? Un fait permet de le penser. Une évolution s'est produite en elle, qui a construit le minéral, le végétal, l'animal et l'humain. Une évolution qui a suscité la vie. La vie, critère irrécusable de l'existence. La vie, dont nos savants cherchent désespérément des traces dans d'autres astres, allant jusqu'à postuler, sans preuve, que des planètes, dans d'autres galaxies, puissent avoir vécu, possiblement mieux que nous, une aventure comparable . 

 La cosmogonie biblique n'autorise pas cette hypothèse. L'évolution sur Terre est le résultat de la percée d'un Premier Echange Latéral (PEL) conduisant une information qui doit se déposer à la fin dans une forme concrète. Cette prédestination étant obligatoire, tous les éléments nécessaires à sa maturation s'organisent progressivement. L'évolution générale, dont les naturalistes proclament qu'il s'agit d'un fait et non d'une théorie, correspond à la sécrétion des acides aminés dans le cas miniaturisé de la formation d'une protéine. A croire que la planète Terre ne sera pleinement elle-même qu'au moment où l'information codante animée en A, dans l'Invisible, recevra le traitement qui la fixera en A'. La vie sur terre serait-elle du ressort de l'approche et non de la pleine réalisation ?

Pour en juger, il faut connaître le contenu exact de l'information frappée en A. Tout le secret de l'évolution qui s'est produite sur terre tient à la finalité visée par ce codon originel. L'Oiseau Bleu de la connaissance vous dira que l'information animée au départ de la Création se confondait au système Alef, s'étant lui-même délégué à tenir l'emploi du codon.

 Si étonnant que cela paraisse, le contenu de son message a été capté. Moïse en a pris note, grâce à ses antennes spirituelles. Songeant à ce pouvoir, je me suis souvenue de l'humour avec lequel Cervantès parle du sien. En fin de Quichotte I, l'Hidalgo se plaint de ce que sa girouette est trop pointue. Pourquoi fallait-il qu'elle soit finement aiguisée, quand il était tellement pratique de l'avoir toute plate ? Son instrument de perception aura percé trop profondément l'espace-temps. Il y a saisi des vibrations inaudibles pour ceux qui ont la tête dans les épaules. Mais nul ne choisit la longueur de sa suspension sensible au fil de l'énergie qui lui donne vie. 

Moïse devait avoir sur la tête comme un tube où se canalisaient les émissions retransmises par le PEL. C'est lui, prophète sans concurrence, qui a fait le relevé de la formule clé. Ehyé Acher Ehyé (Exode 3-14). Je suis celui qui sera. Acher est l'élément relationnel entre les deux Ehyé. Acher, c'est le codant animé une fois pour toutes au commencement des temps. On observera qu'il y a triplet verbal en Acher tout comme il y a trois nucléotides au départ du processus microbiologique visant à former une protéine. En effet, trois lettres édifient ce mot-clé : Alef, Schin et Reisch.

א ש ר

— Alef déclare que le système se donne d'emblée ;

— Schin fait valoir que la mise en forme explicite de ses règles est obtenue ;

— Reisch livre sans mystère l'identité du référent de naissance dont le système Alef est la loi de fonctionnement. 

Projet net. Le triplet Acher exprime un vouloir érigé dans l'Invisible dès le départ de la Création. Le PEL s'en empare et le projette dans le Cosmos, suivant son itinéraire obligé A A'. Pour qu'Acher devienne un « intelligible », il faut que des intelligences se prêtent à le capter et comprendre. Sans le cortex parlant donnant accès à la conscience, Acher ne toucherait jamais sa cible. Ce codon ne marquera son but qu'après avoir promu les conditions nécessaires à sa réalisation. Des milliards d'années ont été occupées à les sécréter. Acher ne commandite pas n'importe quoi. Il code une prévision intellectuelle. Pour que son programme se réalise, il faut qu'existe déjà un agent capable d'en assumer l'intellectualité. La conscience est l'outil requis au service de son objectif. Les scientifiques ont rencontré cette contrainte qu'ils ont appelée principe anthropique. Manière de dire que l'Humain était compris dans le projet créateur ? La créature dotée d'un cortex parlant n'est véritablement entrée en transe d'exécution qu'à partir du moment où cet instrument de pensée a été disponible. L'essor biologique s'est alors arrêté, laissant place à l'envolée culturelle. L'Homme est devenu l'outil de l'aventure historique.

 

Un mot ne s'écrit pas d'un seul trait. Chacune de ses lettres demande à être modelée séparément, venue dans l'ordre que lui prescrit le sens. Ses trois signes se sont gravés l'un après l'autre sur le Temps. Trois étapes ont été nécessaires : le temps de l'Alef, celui du Schin, celui du Reisch. Sans omettre la résolution terminale quand Acher sera énoncé en plénitude de mot et de contenu intellectuel. Oui, intellectuel. Le système Alef a été pensé au départ. Il doit l'être aussi à la fin. 

Trois étapes civilisatrices correspondent à l'émergence historique de chacune de ces lettres. Essayons de les discerner. Il semble que la période hébraïque, Bible, Talmud, Kabbale, ait été consacrée à la captation réflexive de toutes les composantes du système en cause. C'est la grande époque où, partout sur le globe, les traditions travaillent le thème de la Connaissance, s'appliquant à en fixer les normes. Le temps consacré à cette captation s'arrête-t-il en 1492 ? Année charnière à plus d'un titre. Après l'expulsion des Juifs, le temps du Schin s'amorce-t-il en Espagne, avec Cervantès ? L'histoire officielle n'en dit rien. Mais il est possible d'en reconstituer le singulier mouvement. Je m'y suis essayée dans Don Quichotte, le prodigieux secours du messie-qui-meurt. Cervantès fait exactement ce que prescrit le Schin : le relevé minutieux des valeurs intellectuelles décrivant le système Alef. Opération vieille déjà de quatre siècles, passée inaperçue de la culture active. Ce laps de temps mesure-t-il le vieillissement des religions ? Pendant ce même temps, la science conquiert son droit de parler du réel.

Reste le Reisch. A l'écriture du Reisch, correspond la phase terminale du codage civilisateur. C'est la période culturelle où le système de vérité se fait connaître par référence au savoir objectif. Le Reisch s'est-il laissé prendre aux faiblesses de ma plume écrivant La Face cachée du Cerveau ? Souffleur extraordinaire, poussé de l'avant par le PEL, il a dû me dicter bien des chapitres. Quoi qu'il en soit, la période Reisch est à l'ordre du jour. Nous la vivons. Un signe a trahi son passage en termes événementiels, sur la scène du Temps : la victoire des Bleus au Mondial du Football 98. Marquage de type balle au but. L'événement était si fort, si clair, si éloquent, que je me suis hâtée d'en faire l'exégèse. Elle a été publiée par la revue Occulture en son numéro 2 [ publiée également dans le livre Lire sa Vie ]. Il est important d'en prendre connaissance. Ce séminaire se place dans la séquence ouverte par la victoire symboliquement annoncée au stade de France à Saint Denis. Je l'ai conçu de manière qu'il en soit significativement la suite. La démonstration qui va se faire représente l'enseignement à délivrer pour que le Reisch de Acher devienne réalité culturelle, connaissance vérifiée, intellectuellement consommable. La France est le pays désigné pour mener à bien cette opération de haute signification. Vous êtes les acteurs dans cette entreprise d'intérêt public. C'est qu'elle repose sur la prise de conscience personnelle. 

Il est impossible de minimiser cet aspect de l'affaire. La condition humaine est ainsi faite que nous sommes tous ensemble et un par un les agents du devenir cosmique. Il n'est pas nécessaire de consulter un traité d'anthropologie pour découvrir qu'au sein de l'espèce, nous sommes tous des semblables, bien que chacun soit une réalité unique. Le principe de similitude est lié à la présence du cortex en toute créature humaine. Nous sommes tous égaux face à cette dotation que complète le corps, en sa définition anatomo-physiologique. Nous sommes tous bâtis sur le même modèle de fond. Bras, jambes, nez, bouche, à la sexualisation près. Mais il n'y a que deux sexes et ils reproduisent le duo des deux hémisphères supportant l'unité. Toutefois, la similitude est un phénomène bizarrement corrigé. Comment se fait-il qu'étant formés sur le même modèle structurel, nous soyons façonnés un à un de manière particulière ? Chacun de nous se distingue à sa figure, son aspect, sa voix, sa démarche, son caractère, ses réactions tempéramentales. Son écriture. Ses empreintes. Son temps de vivre. Son moment d'inscription dans le déroulement des générations. 

D'où provient l'inflexion qui, sur un thème unique, organise l'émergence infinie et fascinante de la dissemblance ? La génétique, science récente, nous dit : ce sont les gènes, la manière qu'ils ont de s'apparier, en suscitant chaque fois un être nouveau. Le mélange des chromosomes issus du père et de la mère serait à l'origine de l'incessante variation des modelages humains, chaque individu répondant du modèle commun, en même temps qu'il en est une interprétation singulière. Peut-être. Mais dans la perspective où nous avons regardé jusqu'ici la phénoménologie des choses de la Création, l'explication génétique n'est pas entièrement satisfaisante. C'est en termes de Logiciel sublime qu'il nous faut connaître la raison de la singularité modelée sur la similitude. 

Mais n'est-ce pas compris dans le codage Acher ? Voilà un élément qui édicte d'autorité que le système Alef induit sa structure associée. Le PEL l'introduit dans le Cosmos où il ne cesse de susciter des structures tributaires du système Alef. La Terre n'en serait-elle pas une ? Cortex dont les fonctions se régionalisent largement en zones linguistiques, climatiques. Chacune d'elles, bien sûr, en stricte obéissance au codon initial. Qui suscite donc des cortex dans des cortex. En sorte, comme le dit l'auteur du Zohar, que le réel n'est que cerveau dans le cerveau. La vie à son tour, la Vie historique des hommes se déploie dans un feuilletage invisible d'ordre cérébral. C'est dans cette organicité invisible, que nos existences prennent feu. Nous y tenons le rôle de neurone. De neurone construit sur le modèle absolu puisque le cortex en nous est substantiellement complet. Ce qui n'empêche pas la vie, la planète, toutes cérébrales qu'elles soient dans leur système d'unité d'être assujetties à l'enjeu fondamental du « qui Fait » cosmique. Comme si le cerveau, en nous, n'avait d'autre obligation que redresser la situation et rendre nos événements au codage dont ils sont la projection.

 

 

Ce texte est extrait du livre Inédits 2.

Ce Livre paraîtra prochainement. Les fidèles Lecteurs et Lectrices de Dominique Aubier peuvent retenir dès maintenant leur exemplaire. Le prix du livre sera de 49 euros, expédition incluse pour la France.


vendredi 7 avril 2023

Et Jésus dans tout cela ? Etude du messianisme.

 Le Messianisme

(Et Jésus dans tout cela ?)

par Dominique Aubier


Le messianisme ! Ce terme plonge dans un mystère qui tracasse les esprits. On voudrait savoir de quoi il s'agit. Et d'abord, qu'appelle-t-on « messie » ? Selon l'usage qui en est fait, le Messie serait venu avec le Christ. C'est l'opinion chrétienne. Pour les Juifs, il s'agirait d'une formulation absolue, livrant la vérité éternelle, phénomène prévisible mais non encore échu. Ainsi, le Messie serait venu pour les uns et en attente d'arrivée pour les autres. 

Comment avoir une claire idée, que ce soit en terme de constat ou d'espérance ?

©Francis Roth

Plusieurs choses à savoir : le messie rétablit les critères sacrés en leur conférant une validité irrévocable. Le messianisme est une mise au point décisive de la table des critères initiatiques. Et Jésus, dans tout cela, se demandera-t-on ?

Le Christ est un personnage considérable. A mon sens, il a mesuré historiquement une situation dramatique. Son martyre sur la Croix montre l'image d'une souffrance injuste, d'une condamnation qui ne devrait pas exister. 

Il y a, sur le Tzadé, dix-huitième lettre de l'alphabet hébreu que représente la Croix, un homme cloué. C'est là une image effrayante du sort de l'humanité, signalé dans l'alphabet biblique. Le « péché de Hava » est à l'origine de son malheur. Jésus interprète et subit ce malheur-là. Chaque fois qu'un cycle intérieur fait resurgir l'erreur au titre du retour en phase du thème archétypal, la mort vise le côté parlé de l'évolution. L'erreur dite « Hava » est celle de toute une civilisation qui a cru en la continuité linéaire de la productivité matérielle, en la croissance continue — le serpent — en ignorant volontairement le processus évolutif. Cette ignorance nous menace.

Le Christ en cela n'est pas une mythologie. Il est l'interprète humain symbolisant le sort de l'humanité écartelée entre deux polarités tendues à l'extrême. D'une part la Connaissance, d'autre part les sciences. Il signale cette fracture, cette ligne de séparation entre les deux modalités réflexives. Il est à l'origine d'une ligne de développement spécifique, de métabolisation historique qui passe par Rome et par la Science qui se développera puissamment en opposition à la foi. En sorte que l'Occident est spécifiquement concerné par la Croix. De la Croix naîtra, a contrario, la science. Et que naît de la science ? 

La Croix est un signal très important. On dit d'ailleurs, « faire le signe de la croix ». Il consiste à tracer une verticale du front au bas du sternum et d'une épaule à l'autre, à l'horizontale. La verticale, c'est la ligne du temps. L'horizontale, c'est la ligne de séparation des opposites. La Croix nous envoie, par-delà les millénaires, l'image même de ce qui nous arrive. Le Christ tombe en croix, il meurt, les bras écartés. Cela signifie que le cycle à venir, quand il ouvrira ses deux bras, subira le même supplice. Il restera suspendu à son schéma structural, sans trouver de solution miraculeuse.

La Croix annonce ce qui va se produire, mais elle indique aussi le moyen d'éviter le pire… D'où la résurrection. Celle-ci n'est possible que si nous nous dotons de l'instrument permettant de décrocher (enfin !) le Christ. Cet instrument, c'est la Connaissance. Celle que le messie reçoit, transmet et met au point de manière décisive. Que ce soit clair : le Christ n'est pas l'auteur de cette mise au point, il en est l'annonciateur symbolique. Il assume cela avec un courage inouï, en toute conscience, mettant sa propre vie sur la Croix, devenant par là-même le symbole qu'il représente.

La Croix, symbole terrifiant, est implantée dans l'Histoire. Elle s'élève sur un cycle frappé de commotion. La mise en croix de l'homme juif — et donc celle de toute l'humanité — supplicié par un impérialisme politique qui prétendra s'en laver les mains, représente la négation du verbe par l'absolutisme de l'ignorant. Cette mise en croix de l'homme porteur des symboles de l'Absolu n'est-elle pas l'annonce de la monstrueuse Shoa ?

La Croix a en effet la puissance de recueillir l'avertissement du danger de mort qui vise l'humanité, en un point précis de l'Histoire. Mais elle montre aussi la possibilité du salut… La possibilité du salut est une promesse, une promesse certaine, puisqu'elle a été vécue par le Médiateur. La Croix avec son homme crucifié, c'est l'image de l'humanité écartelée sur le Tzadé en cours. La Croix s'érige à la croisée des chemins, entre les deux extrémités polarisées en opposites d'une flexion qui propage la Connaissance en dépit de tous les obstacles et effondrements spirituels. L'Histoire se porte garante de cette évidence.
La Croix nous dit de redouter l'endroit du Tzadé dans l'édifice cyclique. C'est pourquoi Jésus est appelé Nazir, c'est-à-dire l'homme du Tzadé. Il indique le passage à franchir. Pour réussir la traversée, les bons sentiments, les rituels, la morale, la dévotion ne sont pas suffisants : il faut une claire connaissance du Principe, du référentiel, connaître ce que le prophète Isaïe appelle « les armes de YHVH ». Affaire de mise au clair — c'est toute la préoccupation intellectuelle de Don Quichotte qui ne cesse de fourbir les armes de la Connaissance afin d'agir au mieux dans le monde. Le messianisme définitif ne correspond dès lors plus à un simple acte de foi, mais correspond à la livraison de la grande explication du principe d'unité et ses lois, vérifiée par les sciences. Émergence du processus libérateur du système de vérité, suscitant par là un état de lisibilité plus avancé du monde, nous tirant hors de l'ignorance. Réduire cette ignorance est de notre responsabilité.
 
 
Lectures :

Films :
Les secrets de l'Alphabet hébreu (série de 3 films)