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vendredi 29 mai 2020

Le Chat du kabbaliste. Par Dominique Blumenstihl-Roth

Le Chat du kabbaliste (1).
par Dominique Blumenstihl-Roth


1. Le chat est-il dans la nature de Bouddha ? C'est une question que le maître bouddhiste pose à son disciple. Bouddha lui-même avait répondu à cette énigme : « oui ». Mais il n'a pas expliqué pourquoi.
Je propose l'explication suivante : en tant qu'être vivant, l'animal participe de l'universalité de la vie. Il est création de l'Absolu et atteint par là un degré de haute élévation dans le ciel de l'être. Reconnaître cette qualité au chat, c'est reconnaître à l'Humain sa propre dignité. L'existence de l'animal est en soi un absolu, une manifestation de la Vie dans sa volonté. Raison pour laquelle il est sanctifié. L'animal est ce que nous avons été, avant de devenir des êtres culturels. Ils sont une part de nous.
Les animaux sont le fruit de l'Evolution. Et l'Evolution, selon le chercheur Michael Denton, a un sens, commandité par une conscience supérieure qui dirige l'univers. Un univers qui, selon Dominique Aubier, n'est que la moitié d'une entité, celle où nous vivons. Notre existence, en effet, se déroule dans un Hémisphère Qui-Fait, tandis qu'en face, invisible et inaccessible, sans matérialité aucune, se trouve un Hémisphère Qui-Sait, distillant ses informations dont nous percevons les émanations. Voir La Face cachée du Cerveau.
Nous sommes irrémédiablement dans un Qui-Fait, face à un Qui-Sait situé « au-delà », « plus loin ». Chacun de nous possède ainsi une « étoile » située dans le Qui-Sait invisible, qui lui est affectée et qui détermine… nos raisons d'être, nos destins. A chacun son ange-étoile, locuteur convoyant les messages venus de cet ailleurs que les scientifiques ne pourront jamais observer pour la simple raison qu'il n'est ni visible ni calculable. Il ne procède pas de la raison linéaire, mais il est possible d'en voir les manifestations dans le réel, dans nos vies, et d'inférer par voie de retour quel fut le mot, le verbe instructeur qui préside à ce qui construit L'Ordre cosmique.
2. Mon Chat, donc, inspiré … par sa « nature bouddhique » est un noble animal à l'indépendance farouche. Rien ne le soumet à l'autorité humaine, mais il n'en est pas moins assujetti à la loi régissant son espèce. Déterminé par sa nature, il est d'un caractère rebelle et possède 244 os. Il est lui-même, tel que la nature l'a voulu. Et si l'Evolution a un sens, j'en déduis que lui aussi, appartenant à une espèce participant de l'Evolution, a un sens. Il a quelque chose à accomplir sur terre. Tout comme moi.
J'ai observé qu'il est un fin chasseur. Très roublard. Je l'ai vu qui, tournant le dos à la proie qu'il a repérée à l'ouïe (« écouter par le dos » est une posture du Tch'an et du Zen), il est allé faire le tour de la maison afin de surprendre sa victime en la prenant par revers. Quelle science est-ce là ? C'est un « traqueur » puissant, à l'écoute du monde. Rien de ce qui l'entoure ne lui échappe, et peut-être même perçoit-il au-delà de ce qui est directement à la portée de ses sens. Serait-il une sorte de « chamane » ? On pensera à Don Juan Matus, le sorcier amérindien qui expliquait à son disciple, l'ethnologue Carlos Castaneda, comment devenir un traqueur dans sa propre vie. Apprendre la patience, l'art de saisir l'instant, connaître la persévérance, mais aussi le « lâcher-prise ». Savoir renoncer. Ecouter les signes du monde. Interpréter les messages de l'Invisible, agir au bon moment : en un mot, être « impeccable ». Tout cela demande des années d'efforts au bout desquelles il n'est pas certain d'accéder à ce degré de la maîtrise. Tandis que Diabolo sait tout cela. Mon chat est impeccable de par sa naissance, par son adhésion totale à la perfection… de chat.
Il n'a nul besoin, comme nous, de conquérir la Connaissance quand tout, déjà, lui fut donnée et qu'il ne l'a jamais perdue. Non que nous en soyons dépourvus, mais cette Connaissance du Vrai nous fut subtilisée par une effroyable erreur commise par l'humanité quand elle s'imagina que la Vie ne procédait que par le « faire ». La tradition a intégré ce moment crucial dans la mémoire humaine afin que nous nous en souvenions. C'est l'erreur d'Eve que les initiés, de toutes les cultures, depuis des générations, tentent de corriger. Cette erreur a tendance à se reproduire chaque fois que se présente le moment de la fermeture/ouverture d'un nouveau cycle. Chaque fois, le côté Hava tente de dominer, prétendant posséder les forces de vie, alors qu'il n'en est rien. Hava ne possède pas de Yod dans son nom, elle n'a pas l'énergie pouvant vitaliser le cycle nouveau. Elle n'est pas la « Mère des Vivants » comme le disent certains auteurs, tout au plus est-elle la mère de ceux qui naissent, à ce moment-là, biologiquement, dans le nouveau cycle dont elle a formalisé le mauvais départ. Mais pour un humain, être Vivant, c'est tout autre chose : c'est être doué de la conscience maximale de ce que l'on est. Et cela, nous en sommes loin. (Lire à ce sujet Hava/EVE : Catalina… p. 184 - 225).
Diabolo sait tout cela, il fut sauvé, lui aussi, quand il monta à bord de l'Arche de Noé. Il fut formé, instruit, par sa mère qui lui a enseigné des choses et dont il a intégré toutes les leçons sans qu'il soit besoin d'expliquer. Ce furent des leçons d'être à être, par démonstration et immersion totale dans le monde, intégrées par « contagion immédiate ».
Le disciple, lui aussi, apprend. Il se frotte aux ailes du papillon du maître, et il reste un peu de poudre d'or sur ses propres ailes quand il lui faudra voler par lui-même. La Connaissance s'enseigne non par accumulation d'érudition et de savoir analytique — qui a pourtant son intérêt — mais par l'exemplarité et la confrontation au Maître. Privilège d'avoir vécu auprès de Dominique Aubier pendant 28 ans… En Espagne, puis en France. Chaque seconde de vie devient alors enseignement, chaque minute est instruction. J'ignore si l'on acquiert jamais la maîtrise ou le doctorat dans ce domaine : il n'y a que la vie elle-même qui puisse décerner ces diplômes et ces grades.
3. Pour comprendre les lois initiatiques, à moins d'une instruction directe par l'Invisible, un apprentissage est nécessaire. Le plus difficile n'étant pas de les apprendre mais les accepter. De les accepter comme étant issues d'un Code qui a la connaissance du vrai par le Vrai. Comprendre les archétypes (que les alchimistes appellent arcanes) n'est pas compliqué. Mais les reconnaître dans la « vraie vie », c'est une autre affaire. Notre esprit occidental, linéaire et rationnel ne croyant qu'au discours allant de la cause à l'effet n'admet rien qui ne soit corroboré par les sciences. Ce fut une de mes difficultés à surmonter, car sans rejeter la valeur de la puissance démonstrative de l'objectivation scientifique, il me fallait admettre que la pensée initiatique procédait d'une logique différente appuyée sur le non-linéaire. D'un point de vue « poétique », j'étais prêt à y croire. Mais engager sa vie sur ce chemin, décider quelle orientation prendre en pariant sur les archétypes et sur le Code, voilà qui n'est pas simple. Tel ami, fort intelligent et instruit me conseille ceci. Tel autre, brillant chercheur, m'indique telle voie. Et si j'interroge les signes, j'observe que la Vie semble avoir une opinion toute différente. Qui a raison ? Le signe me dit de choisir cet « autre chose », de porter l'énergie sur un tout autre projet que celui auquel j'allais me destiner. Il n'empêche qu'il était nécessaire d'écouter, consulter… Mais sans se laisser soumettre par la vénération que l'on voue aisément à l'autorité statufiée. Rester libre, à l'écoute de ce que la Vie propose.
En terme kabbalistique, cela revient à dire qu'il faut consulter le Ma (les choses, les sciences dans leur Qui Fait), écouter le Mi (l'information venant du Qui-Sait), voir les deux, sans rien rejeter, mais distinguer qui l'emporte dans la balance car il n'y a pas égalité au regard de la vérité. Les scientifiques — y compris les sciences humaines — ne touchent qu'une parcelle de la vérité et procèdent par tâtonnements toujours discutés et réversibles. Comment se fier à eux ? Le pouvoir (et nous-mêmes) devrait toujours s'entourer, outre les spécialistes des « choses », d'un comité d'initiés qui regardent ces choses d'un peu plus haut…
4. Mon Chat me demande des nouvelles… à propos du Coronavirus. — Alors, vous vous en sortez ? Ah, lui répondis-je, tu te moques. Tu n'es pas concerné, tu as beau miauler. — Comment, pas concerné ? répond-il. Je pense à tous mes collègues vivant dans des appartements, subissant la présence des humains confinés. C'est l'enfer pour eux. Je leur conseille de s'échapper au plus vite, de renoncer aux croquettes et me rejoindre pour savourer quelques mulots ! Il faut quitter les lieux de l'oppression, c'est pourtant bien connu. Moi, j'ai choisi la liberté. Elle est savoureuse, aucune assurance d'emploi, aucune garantie d'indemnité, mais juste la vie, avec ses risques et ses joies. Pour moi, comme dit ton Maître, « la vie est une perpétuelle aventure. Le Temps nous alimente chaque jour en surprises et nous pose de nouveaux défis ». Je m'adapte à toutes les circonstances sans cesse nouvelles que réservent « les choses de la vie ». Le réel, je le sais, fonctionne selon un plan, un Code, et ce plan, j'en suis partie prenante. Il ne se déroule pas sans moi. J'en suis un élément et une actrice. Et toi, comment abordes-tu la vie, si tu n'as ni cartes ni boussoles pour lire le monde ?
5. Diabolo — je devrais dire Diabola, car c'est une femelle — me semble mystérieusement informée. Elle sait où se trouve la souris cachée dans un buisson à 30 mètres et ne manquera pas de l'apostropher d'un coup de patte fatidique dans quelques instants — et cela sans avoir réuni le « comité consultatif des experts doctorants » qui ont tant à dire mais qui de leur vie n'ont jamais capturé le moindre souriceau. Elle sait les choses, de source certaine. Bien sûr, elle aura entendu les infimes ultra-sons de la proie que l'oreille humaine ne peut percevoir. Et confiante en cette subtile réception d'un signal, elle sait avec une précision de radar où il faut aller. Puissions-nous écouter-entendre avec la même acuité les signes que la vie envoie et surtout, nous fiant à leur pertinence, y ajuster notre comportement, en toute intelligence… politique.
De même ai-je remarqué que Diabola connaît l'archétype du Redoublement. Que cela n'étonne pas : les animaux savent, de tout leur corps et de toute leur intelligence, comment fonctionne la vie parce qu'ils savent qui ils sont. Eh oui, mon chat sait ce qu'est le Kafil. Et je connais plus d'un prétendu pseudo-initié qui, tout en connaissant le mot, en ignore toutes les modalités. Quant à l'élite de notre Nation, on se demande ce qu'elle apprend, tant elle est à l'écart de ces fondamentaux qui régissent le réel. Tous les initiés, de toutes les traditions du monde, connaissent le Redoublement et le pratiquent, bien qu'ils n'en disent rien. Et bien des artistes en ont l'intuition, quand ils sont formés à l'école d'une tradition elle-même puissamment instruite, je pense par exemple aux cinéastes indiens (Mani Ratnam, Leella Bhasali, Karan Johar) dont les films sont toujours construits sur des structures archétypales et systémiques. Mon Maître, Dominique Aubier, a dégagé ces archétypes, les a dévoilés, et rendus à leur motif d'origine corticale. C'est dans ce livre La Face cachée du Cerveau. Un incontournable pour le Lecteur moderne de la Connaissance qui désire dépasser les formes symboliques ne répondant plus aux exigences de notre temps. Comprendre est une nécessité : dire clairement les choses, sans les embrouiller dans l'ennuagement d'images incomprises. C'est la performance que réalise cet ouvrage.
(Il arrive qu'à la lecture de ce livre, des personnes, jusque là investies dans des formes anciennes de la Connaissance de diverses traditions ou obédiences, s'écrient : « mais nous le savions déjà… » Je leur dis : « halte-là. Vous avez reconnu, parce que ce livre vous l'a dit, que certains éléments de votre tradition évoquaient des règles archétypales, mais jamais aucune tradition ne s'explique sur elle-même et ne dévoile son Code. C'est après-coup, à la lecture du livre qui le dévoile, que vous avez saisi : parce que quelqu'un vous l'a dit. D'où l'obligation absolue de citer et toujours mentionner « qui te l'a dit » et ne pas feindre avoir trouver par soi-même l'explication du Code ou en attribuer l'élucidation à qui ne l'a pas réalisée. » C'est une supercherie qui n'échappe pas aux gens bien informés.
Mon Chat cependant, savait sans qu'on lui dise. Parce qu'il est né avec. Et moi, si j'ai compris ce qu'il faisait, c'est justement parce qu'à la lecture de La Face cachée du Cerveau, chapitre 4, volume I, le Redoublement est si clairement détaillé que j'ai pu le reconnaître dans le comportement de Diabola.
6. C'est ainsi qu'un matin, dans le jardin (car elle vit à l'extérieur), je lui ai jeté un petit morceau de viande. Elle me regarde, considère la pitance, la renifle mais n'y touche pas. — Ah l'ingrate, me suis-je dit. La voilà qui méprise la nourriture ! Mais pour qui se prend-elle ? Rien à faire, elle reste indifférente. Que cherche-t-elle à me dire ? Après un moment de réflexion, je refais l'expérience. La viande était-elle avariée, contaminée par quelque bactérie que le chat alerté par l'odorat aurait identifié ? Je lui pose un second morceau de viande à une trentaine de centimètres du premier. Et là, que vois-je ? La diablesse daigne se lever et sans vergogne, sans renifler, avale d'une bouchée ce deuxième morceau. — Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Tu prends le deuxième et pas le premier ? Elle me regarde, l'air de dire : — Et maintenant, regarde bien ce que je vais faire. Et sans autre commentaire, elle pointe son museau sur le premier morceau de viande, celui-là même qu'elle avait rejeté, et cette fois, le croque. Je sursaute : — Est-ce possible ? Tu as refusé mon premier cadeau, sachant très bien que tu en recevrais un autre. Et ayant obtenu le second, tu reviens manger le premier ! Mais quelle stratégie est-ce là ? Quelle manipulation !
— Non, répondit le Chat, j'appelle cela de la science. Une science hautement politique qui ne s'enseigne certainement pas dans les hautes écoles qui forment votre élite. En première instance, j'ai considéré la nourriture. J'ai intégré l'information donnée en Bip. C'est bien ainsi que ton Maître appelait la première instance, non ? Comme j'avais faim, au lieu de me précipiter et dévorer le peu que tu me donnais, j'ai patienté. Car le BOP vient immanquablement. C'est une loi du Modèle Absolu. N'est-ce pas ce qu'une certaine tradition appelle le Kafil ? Un archétype. Encore faut-il le voir quand il se manifeste et moi, je le pratique au quotidien. Comment je le sais ? Etant un Chat et rien que cela, nullement encombré par l'égo, je sais que le Modèle Absolu dont je suis une émanation — très modeste, mais tout de même… — fait toujours en sorte que la seconde instance d'un cycle vienne à échéance. Ah ne prends pas cet air étonné ! Le roi David connaissait cela très bien, et il en use avec son ennemi Saül. A deux reprises, il aurait pu le tuer et ne le fait pas… Moi, c'est à la seconde occasion que je suis passée à l'acte, j'ai mangé la seconde partie du cycle et de facto, me suis servie ensuite de la première afin que tout soit pris. J'ai profité de ta distraction, de tes états d'âme, tandis que moi, souveraine dans ma condition de petit animal, j'ai toujours connu la loi du Redoublement. Jamais je ne me précipite sur l'action avant que l'instance ne s'y prête… Quelques fois, me diras-tu, il faut au contraire bondir sur l'énergie quand elle passe… A quoi je réponds : elle passe toujours en deux temps. Mais le plus souvent, tu ne vois pas la première occurrence, car elle est subtile, sans matérialité, c'est juste un signal avant-coureur, comme l'infime couinement d'une porte qui s'ouvre. Science du lieu, science du moment, je suis toujours vigilante, je vois des deux yeux, et je suis toujours prête à bondir. Est-ce cela, être un Chat ? Dans ce cas, ai-je demandé à Diabola, qu'est-ce c'est, « être un Humain » ?
— Ah soupira-t-elle, vous les humains, vous êtes accablés d'un manteau d'ignorance. C'est votre poète Arthur Rimbaud qui le dit. Tandis que moi, je veille, comme une sentinelle sur ma vie, et je n'attends pas de relève.
Cette petite histoire (vraie) m'a fait réfléchir. Je crois que tout dans l'univers, minéral, végétal, animal et humain, tout comporte des étincelles de sainteté comme l'affirme Hayyim Vidal au nom d'Isaac Louria. Mais que notre civilisation rechigne à considérer l'existence d'un Modèle et d'un Code. Dominique Aubier écrit : « La culture est restée aveugle à la vérité de la Création. Dans l'Evolution, pourtant, le phylum de l'animalité conduit à l'émergence de l'être doué de conscience. Le cycle de la prise de conscience civilisatrice devrait aboutir à la mise en évidence de la règle de vie qui assortit le don de la parole. Cette sapience, avons-nous su la capter et la redire, dans notre histoire culturelle, ou l'avons-nous passée pour pertes et profits ? »

La petite Diabola m'a fait la démonstration pratique d'une leçon initiatique : en ce sens, les animaux sont nos maîtres, ils nous enseignent la Création et ses lois. Ils le font avec grâce, en silence, et uniquement par le « faire » de leur existence dont nous n'avons pas compris le « pourquoi ». Peut-être n'est-elle là que pour m'instruire ?
A cet instant, j'entends le trille du merle qui depuis un moment semble surveiller notre entretien. Lui aussi, sauvage, libre, est instruit de tout. Il vient de sauter sur une plus haute branche et reprend son chant.
J'espère qu'un jour il m'apprendra « la langue des oiseaux »…

Pour apprendre la langue des Oiseaux : Tous les livres de Dominique Aubier

mercredi 20 mai 2020

Covid19. Shabbat ! Nous ignorons la notion d'Arrêt. Texte original de Dominique Aubier.

Nous ignorons la notion d'Arrêt. Texte original de Dominique Aubier.

Shabbat ! Un texte inédit, de Dominique Aubier.

Le temps libère les instructions qui lui sont confiées et l'humanité les reçoit, ayant le devoir de leur accorder la contrepartie de l'objectivation. De quelle manière ? Selon quelle méthode et avec quels critères ?
L'épisode du Coronavirus est à ce titre symptomatique. Voilà un événement objectivement observable. Mais que nous ne savons pas lire. Quant à la science, désemparée devant l'épidémie, elle s'aperçoit, ébahie, qu'elle ne sait rien de ce virus, et fort peu de choses des virus en général.

Voici un texte de Dominique Aubier. Prémonitoire !
Nous ignorons la notion d'Arrêt.

Dans notre cycle civilisateur, en crise, le mal est lié à une mauvaise gestion de l'énergie évolutive, ingérence due au fait que la loi cyclique n'est pas connue. Nous ne savons pas ce qu'est le Verboten. L'Interdit. C'est le résultat d'une persévérance indue. L'énergie n'a pas été déplacée au moment où elle exigeait de changer de camp. Elle est restée dans le « qui Fait » sans opérer la translation requise, sans revenir sur la branche droitière. Le passage retour, de Tzadé final en Tzadé puis montée en Qof ne s'est pas fait. Du coup, l'activation agit sur une somme de réalisations qui perpétuent leur prédominance, sans permettre à l'autre face de vivre son moment d'efficacité. De là, l'intérêt de bien connaître la gare de triage qu'est la structure évolutive. C'est cela le Bien. Les Kabbalistes et les initiés de toute tradition l'ont proclamé avec force, dans un langage qui certes n'est pas toujours facile à suivre. Leur façon de dire demande à être actualisée. Mais si l'on connaît leur lexique, la notion est claire. Le Bien, c'est de s'ajuster aux commandements qui ressortent du Motif unique, du Modèle Absolu, du système de vérité. Le Bien, c'est de faire YHVH, l'immanence qui surplombe la vérité et ses normes.

« Faire YHVH » est une formulation officielle chez les Kabbalistes, elle n'a rien de mystérieux si l'on connaît la symbolique des lettres et donc le sens des quatre lettres qui composent cette équation sacrée. Les Kabbalistes ne s'expliquent pas clairement au sujet de la connaissance qu'ils en détiennent mais ils libèrent volontiers les conclusions qu'ils en tirent. Manahem Recaneti, au XIVè siècle, en Italie, écrit : Les commandements de la Torah sont divisés en de nombreuses voies qui toutes dépendent de la puissance de l'Un qui est la Cause des causes, bénie soit-elle. Chaque commandement sans exception possède un grand principe — que j'appelle archétype ou présence ou unité de signification — et un sens caché. Ce sens caché ne peut être compris qu'à partir d'une méthode fondée sur ce qu'il appelle la Cause des causes qui en révèle sens… La méthode que recommande cet initié est exactement celle que j'utilise : la lecture des signes, le regard sur le réel, l'inspection des Lettres.
S'agissant d'éclairer la situation actuelle du monde, nous avons eu recours à la comparaison avec ce que présente exemplairement le phylum de l'Animalité dans des conditions évolutives parallèles. C'est le regard sur le réel en ce qu'il a la puissance d'enseigner. Cette méthode nous a placés devant l'énigme du chemin à prendre alors qu'il s'imposait de réaliser, en mode culturel, l'équivalence statutaire du miracle.

L'Union des Contraires n'a pas été réalisée. La Science rejette la Connaissance. De ce fait, le mystère de l'Un n'a pas été saisi. Les conséquences sont inéluctables. La pensée commune, celle de la culture au pouvoir, ne dispose pas de la double vue sur le monde, ni de la boussole qui permettrait aux décisionnaires d'impulser la vie dans la bonne direction et d'aller de l'avant à coup sûr. Sans la référence de fond qui fournit la maîtrise de l'unité, normes comprises, il est impossible de déterminer les préceptes convenant à la situation. Sans ces indicatifs, nous ne sommes pas instrumentés pour déterminer la route à suivre.
L'énergie qui transfère l'information ne transporte que ce qu'elle s'est appris. Et ce qu'elle a enregistré. Elle s'est privée de l'enseignement initiatique. Ce n'est même pas un échec. C'est une absence. Le diagnostic n'existe pas. Ce qui est véhiculé par la mémoire collective n'est qu'un fatras de références à des faits vécus mais non compris. Ils font exemple parce qu'ils ont existé. C'est une jurisprudence épaisse. La référence qui l'utilise est incapable de susciter le moindre renouvellement. Ce qui est pris en modèle implique et impose éternellement la redite en même temps que son inflation. Pendant ce temps, le flux cosmique épanche d'autres directives. Elles ne sont pas métabolisées. Elles ne sont pas rattachées, non plus, à ce qu'auraient dû être les antériorités. Antériorités qui, n'ayant pas été vécues dans la plénitude de leur sens, fournissent à l'esprit collectif et à la culture qui l'anime une alimentation aussi peu convenable que les farines animales fabriquées industriellement pour la nourriture du bétail. Du point de vue culturel, le cycle ne se renouvelle pas et réitère en l'augmentant l'inconduite dont il est déjà le mauvais résultat.

L'ignorance où nous sommes restés de la nature du Motif Unique a accru l'obscurcissement des consciences qui se goinfrent de détails soi-disant objectifs. Ils sont matériellement vrais mais sans vitalité, arrêtés dans une demie-mort. Blocage inepte et d'autant plus nocif qu'il s'est produit en lieu et place de l'émergence prévue : celle des normes et des lois du Motif Absolu, étayées sur le savoir scientifique. Cette opération obligée ne s'est pas réalisée. Son ratage s'est inséré dans la mémoire collective. Non comme un regrettable méfait. Non comme une faute à réparer ou omission à combler, mais comme un acquis à soutenir, glorieux, puisqu'il est là. En cela réside la scélératesse du ratage. La contrepartie positive des émanations cosmiques a été néantisée.

On soutient ce qui menace de crouler. La génialité de l'action consiste à doper ce qui tremble. On reste aveugle à ce qui manifeste l'inadaptation au renouvellement du Temps. On n'a pas la moindre imagination pour concevoir ce qui appelle à être. Le Pilote, comme le dit le Kabbaliste Réuben Tzarfati, n'est pas content. Et quand ce conducteur n'est pas content, il transforme les Défenseurs en Accusateurs : la terre tremble sous un esclave qui devient roi (Proverbes 30, 21). La phase de pilotage qui n'a pas été respectée est celle que la doctrine proclame comme la plus importante : l'Union des Contraires. Faute d'avoir été vécue comme l'entend le principe d'Unité, la fusion n'a pas eu lieu. Le mariage n'a pas été consommé. Le moment historique qui devait effectuer le prodige de cette élévation intellectuelle a tué lui-même les ferments de son avenir.
 
Certes, le temps continue de distiller ses desiderata. Mais ils ne sont pas perçus dans le timbre où ils seraient accueillis si l'Union des Contraires avait motivé l'émergence du Modèle Absolu et l'intelligibilité de sa règle. Faute de connaître cette entité, notre culture n'a pas eu vent des normes qui fondent le système de vérité. Elle s'en est elle-même privée, par le rejet que lui a notifié ce qui lui sert d'élite. Dès lors, notre culture ne dispose pas des arguments que le Temps, dans son incorruptible arrivée à l'heure, décharge au jour le jour sur les populations du globe. Elles ressentent le fardeau sans pouvoir l'endosser. Les impulsions du rythme cosmique se transforment en secousses inexplicables. L'énergie qui les véhicule se perd. Elle pourrait, elle devrait s'écouler dans l'âme des plus doués. Faute d'y rencontrer la préparation culturelle requise, les richesses qu'elle transporte ne se catalysent pas correctement, quand elles ne se fourvoient du tout au tout, devenant leur contraire. Et l'on voit à la place de la paix et du bonheur désirés, les caïds de la violence polariser la volonté collective à l'envers de ses désirs… Quant aux politiques, fussent-ils honnêtement engagés, ils conduisent la destinée du pays — dont ils ignorent la vocation — sans disposer d'aucune carte qui leur permettrait de lire le sens des événements.  Tout tient au fait que le moule conducteur de vie n'est pas en place. Son absence fait que le vécu se fond et refond sans fin dans les erreurs déjà perpétrées. Le motif se répète, se recreuse, s'érode aussi et au bout d'une certaine série de retombées du même dans le même se délite et il n'y a plus rien qui fasse marquage. Tous les repères sont perdus et c'est la plainte souvent entendue : on n'a plus de repères. Mais d'où viennent-ils, ces repères ? On n'a plus de références et on ne risque pas de s'en pourvoir, n'ayant pas pris note des directives que distille le Temps…

On ne peut pas crever le mur de la résistance politique et médiatique.
Y remédier ? Il est impossible d'offrir en un quart d'heure une pensée qui aurait pu imprégner les esprits si elle avait elle le temps de se faire comprendre et admettre. Dans ces conditions, renoncer à la promouvoir serait sagesse. Que la presse, la politique, l'ordinaire de la culture ennuyée continuent donc de sécréter de la mort, puisqu'elles ne laissent pas percer les ferments de la vie. S'y résigner serait réaliste. Sagesse de bon sens, mais incompétence et abandon inconsidéré au plan où le Sacré serait également acteur dans cette misère. A condition qu'il y soit et sous la forme adaptée qui le rendrait virulent. Et pourtant, mes ouvrages existent, qui jalonnent une ligne de réflexion réparatrice. Mon œuvre est un Tikoun, au sens lourianique du terme. Elle s'est formée à l'instigation du vouloir qui anime le Temps. Je ne puis nier ce qui a été le propre de ma vie. C'est pourquoi je me comporte comme si ce qui m'a été confié avait en soi la force et la puissance de s'imposer. Je m'oblige à me prendre au sérieux. En m'appuyant sur le cercle des personnes qui ont donné à mes travaux l'extension de leurs esprits et la surface de réalité qui constitue leur participation. Il y a là un socle. Son diamètre n'en fait pas une réalité psychosociale respectable pour ceux qui avancent comme les crabes. Mais nous ne sommes pas seuls à gérer l'entreprise. Le pilote de ligne, c'est toujours le Temps. C'est lui qui commande. Veut-il l'atterrissage en catastrophe du cycle civilisateur ? Ou préfère-t-il que le feu consume ce qui ne va pas ? La vie peut encore être orientée dans la voie de la réussite, infléchie dans le sens du salut.


Je sais ce qui est à faire pour qu'elle se ranime…
Je suis ainsi faite que je crois à l'impossible. Le pouvoir de changer la mise évolutive semble douteux, à voir les peuples s'ensevelir dans le rêve occidental de confort matériel et de luxe pratique. L'assoupissement dans la quiétude ne va aucunement dans le sens de la restauration efficace et réelle qui dépend des directives culturelles. Celles qui permettraient le miracle sont écartées par le système qui organise la gabegie psychosociale où s'endort l'humanité. Mais par delà le flottement et la vacuité de la conscience mondiale, il y a encore et toujours le vouloir obstiné du Temps et celui de la vocation planétaire. Ces forces peuvent forcer la vie à décoller. A condition que quelqu'un parie sur elles. Je m'ordonne d'avoir cette audace. Je demande à mes Lectrices et Lecteurs s'il sont prêts à rallier cette témérité.
J'entends d'ici leur question : « nous voulons tous sauver la planète. Mais comment faire ? » Il n'y a qu'une réponse possible : interroger le Modèle Absolu. Il n'y a que lui qui puisse donner le schéma de la conduite à tenir…
Cet extrait est tiré d'un manuscrit de Dominique Aubier.
Il est en cours de préparation pour l'édition.


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dimanche 10 mai 2020

Covid19 : déconfinement, une affaire de "bon sens" ou de mal entendu…

Covid19 : une affaire de « bon sens » ou de mal entendu.

Par Dominique Blumenstihl-Roth

« C'est le bon sens… » Voilà une expression que l'on entend à tout propos sur les médias et dans les conversations. Bon sens communément admis sans que personne ne nous dise sur quoi ce sentiment serait fondé : sur l'évidence de la chose, telle qu'elle se laisse penser par elle-même, dans l'esprit de l'autoconviction. C'est ainsi que l'on se persuade qu'après deux mois de confinement en raison de la pandémie du Coronavirus, il faut maintenant « déconfiner », parce que… cela va dans « le bon sens ». Un argument rendu admissible par le système des valeurs en cours, même quand elles sont fausses, le bon-sens ayant raison de tout, même de la science objective. Qui, elle aussi, avec ses chercheurs qui cherchent beaucoup sans trouver, se dote de cette sorte d'incantation faisant simulacre de démonstration.
La connaissance initiatique, quant à elle, n'accepte pas cette forme d'autojustification qui autoriserait les errances sous prétexte que cela répond du « bon sens » : tout d'abord parce que le sens n'est pas clair quand il n'est pas éclairé, et pour savoir s'il est bon, cela reste à prouver.

Dans l'affaire du Covid19, le virus a, lui aussi, son « bon sens ». Il ne désire qu'une chose, c'est de vivre et utilise donc toutes les ressources que la nature a pu mettre à sa disposition. Il est une créature dotée d'une structure, d'un système, d'une énergie. J'ai expliqué cela dans une série d'articles publiés sur le blog.

Le Corona exploite les lois archétypales dont, bien évidemment, le Redoublement. Tout, chez lui, procède de cette logique. Il agit toujours en deux temps, selon un rythme et un tempo précis. Nul besoin d'être virologue pour s'en apercevoir, et je me demande justement si les chercheurs expertissimes en sciences s'en sont aperçu. Je dis cela, parce que la science ignore le Code des archétypes et arriverait-il qu'un scientifique en observe un qui se manifeste sous ses yeux, qu'il ne sait à quoi raccorder l'événement ne pouvant que le décrire et non identifier en lui l'expression d'une règle systémique du réel.

Née d'un virus qui établit sa stratégie sur les lois archétypales, la pandémie est elle-même assujettie à la puissance de ces invariances. Elle se développe donc en style de Redoublement. La Tradition connaît ce critère et le donne à entendre dans des termes symboliques… mal compris… L'esprit cartésien ne me reprochera pas de me référer ici à ce verset de la Torah, fruit d'une réflexion éprouvée de l'expérience humaine : Dieu ne parle qu'une fois, mais deux nous l'entendons, Psaumes 62-12 et Job, 33-14. Toute parole sortie de la bouche de l'Eternel fut couronnée deux fois, écrit dans le même sens, le kabbaliste Abraham Abulafia, dans L'Epitre des 7 voies. De même est-il entendu que le Temple de Jérusalem, historiquement détruit à deux reprises ne le fut, selon les talmudistes, qu'une seule fois : la tradition estime en effet qu'il s'agit d'un seul désastre qui s'est opéré en deux temps, quand bien même les deux occurrences aient été séparées par de nombreuses années. Les initiés de toute tradition savent — et s'ils ne le savent pas ce ne sont pas des initiés — que tout en ce monde se réalise selon le tempo de la double-percussion. (Un jour la science s'en apercevra et revendiquera cela comme une authentique trouvaille méritant prix Nobel… dans l'art de tirer la couverture à elle.) Don Quichotte, quant à lui, connaît parfaitement cet archétype de la double détente. Que de fois ne revient-il pas à la charge, cherchant à en instruire son lecteur, fût-ce au travers de la métaphore organique quand il dit, au moment d'exprimer ses besoins, qu'il fait d'une part le « petit » (en Bip) et le « gros » (en BOP). En « petit » Bip, vous recevez la première information et le symbole. En BOP, c'est la matérialité lourde de l'événement peu alléchant. Le tout, en deux volumes. Je tire cet enseignement sur l'archétype Redoublement du livre La Face cachée du Cerveau. Il n'existe pas d'autre ouvrage qui en explicite le sens et qui en justifie la pertinence par appui sur des observations scientifiques.

Le virus exécute son « plan » destructeur en deux temps. Le temple visé, c'est celui de l'humanité, afin de ravir la couronne du Verbe. Dominique Aubier décrit ce processus avec minutie dans son livre La Face cachée du Cerveau, au chapitre IV, vol. I. On s'y reportera pour comprendre la stratégie virale et je suggère à nos politiques décisionnaires de s'en instruire pour éviter d'immenses déboires.

Notre réponse au virus fut le confinement. En mettant fin (prématurément ?) à cette mesure, nous prenons un grand risque. La date choisie du 11 mai répond-elle à un impératif économique que ce serait un effroyable pari où la vie serait gagée sur l'autel de la rentabilité matérielle immédiate. A moins qu'inspirés par la mémoire de la longue tradition hébraïque, nos décisionnaires aient entendu (inconsciemment) l'onde de « Lag Bohomer », une célébration qui tombe ce jour-là, en commémoration de… la fin de l'épidémie qui a tué les 24 000 élèves de Rabbi Aqiba, l'un des plus grands initiés du judaïsme ayant vécu il y a quelques 2000 ans ? La coïncidence des dates est-elle voulue ou non, toujours est-il qu'elle est frappante. Une leçon se donne là : en effet Rabbi Aqiba tint compte de ce désastre : afin que cela ne puisse recommencer, il changea la formule de son enseignement et créa une nouvelle école, cette fois exclusivement tournée vers le qualitatif où il ne reçut que 5 élèves, dont le célèbre Bar Yohaï.
Il opéra, c'est très net, une bifurcation qualitative après l'extinction des 24000. Ne retenant que 5 disciples, 5 en respect des couches évolutives dont il n'était pas question de franchir le seuil de la 5è. Soit la lettre de l'alphabet hébreu. Suffisant pour inaugurer un nouveau cycle.

C'est là une leçon à retenir. Après l'arrêt quantitatif, l'énergie change de lieu, recommence un nouveau cycle, sur des critères initiatiques précis, codifiés et indiscutables.

Dès lors, regardons de près ce « déconfinement ». Sous quelle égide est-il ordonné ? Celui de l'impératif économique ou celui de l'inspiration de la mémoire initiatique ? Il intervient après 55 jours. Le double 5 signale que la montée en couche V est arrivée à saturation, en strate Vc (cf la Face cachée du cerveau, vol. II, chapitre V. Le chiffre 55 écrit en hébreu les lettres Noun-Hé, un mot qui signifie… pleurs, lamentations, plaintes et regrets.

La première étape (Bip) se termine. Un temps se déroule avant que l'inévitable BOP survienne. Un temps où notre prise de conscience, notre sens de la responsabilité aiguisé peut, à défaut de le neutraliser, du moins conditionner le BOP. Car la seconde vague intègre les données de la première et les démultiplie. Toute information inoculée dans les 3 premières couches I, II et III d'un cycle trouvent leur exutoire en couche IV, V, VI de la seconde phase. Que l'on observe ce qui s'est produit en première occurrence du sous-cycle I-II-III (Bip) et l'on saura ce qui se produira en phase BOP, augmenté de la pleine puissance propre à la seconde instance.

J'ose espérer que mes textes, rédigés pendant la première instance, appuyés sur les critères de la Connaissance, auront eux aussi un effet Redoublement, et qu'il agiront en pleine puissance pour le renouveau et la naissance d'un cycle respectueux de la vie !

Faut-il rappeler que le Covid19 a montré combien notre philosophie de la vie est malade ? La honteuse congélation des morts dans des camions frigorifiques (qui servent normalement au transport de la nourriture !), l'hécatombe dans les Ehpad… Ce virus a mis en évidence les lamentables critères qui gouvernent nos sociétés et notre rapport désastreux face aux anciens, relégués dans des institutions appartenant souvent à des groupes privés dont l'intérêt est essentiellement lucratif sur le marché de la morbidité. L'hécatombe finit par être admise, comme une inévitable issue, au titre d'une statistique allant de soi… c'est aussi du « bon sens » que l'accepter ? Pour ce qui me concerne, le moindre atome constituant mon être se révulse et rejette cette exaction à l'endroit du vivant.

Tant de dysfonctionnements sociaux et culturels ont été mis en exergue, à l'occasion de cette crise ! Le Redoublement — que tout le monde redoute tout en espérant qu'il ne se produise pas — aura deux effets : il terrassera le rationalisme scientifique qui ne produit que de courtes explications des événements et qui ne fait que courir après ce qu'il a (mal) observé, tout en exerçant une sorte d'envoûtement sur la crédulité commune. L'autre effet, déjà en cours, sera que nos modes de pensée vont changer et favoriseront les forces de vie : la jeunesse, l'enfance épargnée par ce virus envoie un signe puissant. Le salut est dans les petits enfants, dit la Tradition. Donc dans la pensée nouvelle, instruite de la Connaissance, non contaminée par les incongruités du temps des dinosaures. Les enfants seront effarés quand ils comprendront les erreurs de raisonnement conditionnant l'actuelle génération au pouvoir, ignorante de la Connaissance initiatique et ses lois. Nous leur laisserons une immense dette d'ignorance qu'ils devront combler.

Il reste que les ouvrages des initiés traversent les temps. Il en est ainsi de ceux de mon Maître. J'ose intégrer les miens dans cette continuité, ainsi que les textes publiés sur ce Blog. Leur contenu, lui aussi, sera intégré par le Temps et agira en seconde phase du cycle Corona dont j'ai affirmé qu'il s'agissait de rétablir la Couronne du Verbe sur le trône de l'humanité. J'ai conscience en cela d'agir en faveur d'une maximalisation de la conscience. Suis-je le seul — je n'ose y croire — à avoir identifié le virus du point de vue initiatique en décelant en lui le message (si peu) masqué de la couronne-Kéther ? Il est tellement évident, (bon sens !) lisible dans son nom, que je suis surpris que nul, parmi les philo-sociologues qui hantent les studios médiatiques n'en ait repéré une molécule de… sens.

Certes, le virus n'a pas dit son dernier mot, son second cycle n'a pas encore commencé. Dès maintenant, je lui dis que son plan est connu, de tout temps, par la Couronne. S'il maintient la science en échec, il ne surprend par contre aucun initié ayant compris son message. Et aucun des Lecteurs de ce Blog n'en ignore plus le sens.

Le Code de la Connaissance est là, à la disposition de tous, pour éviter le danger, pour construire l'avenir. Nous y travaillons sans relâche. Et sans subvention.

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Tous les livres de mon Maître

Tous les films (sur clé USB) série CinéCode

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Le Redoublement : « L'appellation Bip BOP a été conçue par Dominique Aubier. Phonétiquement, elle énonce la phénoménologie active dans le processus du Redoublement. La répétition (davar chanoui en hébreu) est un mécanisme actif en tout cycle vivant. L'instance Bip est créatrice, elle recueille les données informationnelles. Le BOP hérite de ce travail et en projette les résultats sur l'expérience du réel. Le Bip pense le BOP. Une chose n'est définitivement établie qu'après le barattage cyclique que résume le Bip-BOP, les deux instances formatives de la réalité. L'hôte d'un Bip peut toujours calculer ce que sera le futur. La seconde instance est inévitablement fécondée par les puissances distillées en amont… » Don Quichotte, le code de la Bible et de la Vie, éd. MLL 1998 p. 365.

L'archétype est détaillé dans La Face cachée du Cerveau, chapitre IV, vol. I

vendredi 8 mai 2020

Plaidoirie pour une cause gagnée. Triptyque de 3 ouvrages de Dominique Aubier.

Plaidoirie pour une cause gagnée.
Par Dominique Aubier

Sous ce titre générique, Dominique Aubier a écrit ces trois ouvrages essentiels :

1. Le cas Juif ;
2. L'Urgence du Sabbat ;
3. Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque ;

Ces trois volumes ont été rassemblés sous la forme d'un triptyque exceptionnel :



 Le Cas Juif décrit l'ampleur de la pensée juive, sa force d'adhésion au réel, la vigueur ontologique de son langage. Ce livre met en évidence la spécificité d'Israël encadrée par cinq paramètres, le Verbe, le Peuple, le Pays, la Langue et le Temps. Cinq facteurs qui forment les cinq sépales du calice sur quoi s'épanouissent les pétales de la Rose d'Israël.

L'Urgence du Sabbat présente une explication raisonnée du rituel sabbatique. Une enquête sur son symbolisme immuable permet de tracer le schéma du fonctionnement de l'esprit et d'y reconnaître le plan de guidage de la vie.

Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque définit l’Alphabet hébreu par rapport à la vérité fondamentale du réel et insère les lettres hébraïques dans la systémique du fonctionnement cérébral. L’exploration, lettre après lettre de l’édifice conceptuel de l’Alphabet permet de découvrir l’essence de la parole, d’accéder au Principe du Langage, fondateur d’humanité et de civilisation.

La cause que défendent ces trois ouvrages est bien entendu celle de l'Esprit.


mardi 5 mai 2020

VICTOIRE POUR DON QUICHOTTE ! Le secret de Don Quichotte par Dominique Aubier



Dans ce livre, Dominique Aubier identifie les références araméennes (Zohar) de Cervantès et les passerelles entre le castillan ancien et l'hébreu. Elle réalise en détail l'étude de la Préface, des Poèmes, de la Dédicace et des premiers chapitres de Don Quichotte, d'après les éditions originales de 1605, 1608 et 1610. Il s'agit de l'exégèse du Quichotte, où l'auteure présente les corrélations existant entre le texte original de Cervantès et l'hébreu (araméen) du Zohar, le célèbre ouvrage du kabbaliste Moïse Shem Tob de Léon qui a servi de référent symboliste à Cervantès.

Ce livre est la suite de Don Quichotte prophète d'Israël (éditions Robert Laffont, 1966 ;  Ivréa - Gallimard 2013). C'est l'étude du langage de Cervantès et son décryptage révélant de manière définitive et irréfutable la connexion hébraïque et zoharique du Quichotte.

Dominique Aubier a fait là un travail minutieux, scientifique, de linguiste hors pair. Mais surtout, un travail d'initiée dépassant ce que la simple philologie ou sémantique pourraient inspirer. Elle reprend le texte du Quichotte et ligne après ligne, mot après mot, passant du castillan à la traduction française, envoie l'attention du lecteur vers le référentiel hébreu. Une performance éblouissante. Cervantès en personne, par la mémoire transgénérationnelle, lui aurait-il dévoilé ses secrets ?

Son texte est construit sur trois niveaux :
1. le texte original de Cervantès ;
2. la traduction ;
3. renvoi au Zohar et reconduction aux passages de la Torah concernés.
En quatrième niveau, il ressort un faisceau d'une puissance remarquable : la rigueur intellectuelle de la recherche — de la trouvaille ! — est telle que l'esprit du lecteur se trouve subjugué par l'épaisseur tridimensionnelle de l'ouvrage.

 



 VICTOIRE POUR DON QUICHOTTE !

Pour les vrais Amis de Don Quichotte ! 


Nous rappelons que Dominique Aubier fut la première a découvrir le réseau du cryptage hébraïque actif dans Don Quichotte et à l'exposer clairement. Ses travaux ont été corroborés par :
— Ruth Reichelberg, docteur en littérature comparée à l'Université Bar Ilan de Tel Aviv, en Israël qui confirme la dimension prophétique du Quichotte;
— Prof. Gonzalo Maese, directeur de l'Institut des recherches sémitiques de l'Université de Grenade, Espagne. Expert de l'hébreu et de l'araméen, traducteur de Méam Loez;
— Prof. Pierre Guenoun, directeur de l'Institut des études hispaniques de la Sorbonne, Paris.

Ces travaux ont fait l'objet du film :
"El Secreto de Don Quijote" (The Secret of Don Quixote), réalisé par Raùl Rincon Fernandez pour la RTVE (radio -télévision espagnole). Prix du meilleur documentaire au festival Las Duñas.