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samedi 28 septembre 2019

Hommage à Jacques Chirac. Pour la civilisation de l'Universel.

Hommage au Président Jacques Chirac,
Pour la Civilisation de l'Universel
Par Dominique Blumenstihl-Roth

Le Président Chirac vient de décéder. L'hommage national qui lui est rendu est sans doute bien mérité pour cet homme fort apprécié du peuple qui exerça les plus hautes fonctions à la tête de la France, pendant 12 ans.
Amateur de poésie — il appréciait Saint-John Perse, Tu-Fu, Li Tao-Po, deux poètes de la Chine médiévale —, il sut prendre des initiatives culturelles majeures, surprenantes, tout à l'opposé de l'image que l'on pouvait nourrir à l'égard de l'homme politique redoutable qu'il était.

Dominique Aubier lui avait écrit le 9 mai 1995, dès le lendemain de son élection à la Présidence de la République. Connaissant son intérêt pour les Arts Premiers, elle lui présenta son ouvrage, La Face cachée du Cerveau. Et lui dit: « Notre pays n'a d'autre destin que se replier sur lui-même et s'étioler, ou suivre la grande gueule de notre Bretagne s'ouvrant sur l'Océan. Pour parler au monde, à l'Humanité entière. A condition de savoir que dire. Quel discours digne d'être diffusé de Paris concevoir, en cette époque de crise, de changement, de transition vers un nouveau millénaire, qui puisse être entendu de toutes les nations ? Il n'en est d'autre que celui de l'universalité. La mission de la France a toujours été d'universalité… »

Aussi, quelle ne fut pas notre surprise, à l'époque, d'apprendre qu'après quatre semaines, à peine élu, le Président ordonna la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique, prévoyant une série de 8 tirs à Mururoa et Fangataufa, mettant fin au moratoire de son prédécesseur décidé en avril 1992.
Afin d'avertir Jacques Chirac de l'extrême danger que courait le pays à s'engager dans une réitération nucléaire, Dominique Aubier a rédigé d'urgence un essai sous la forme d'une lettre ouverte, directement adressée au Président. En tant qu'initié et kabbaliste, elle le conjure de ne pas ignorer son propre nom, cœur véritable de son identité. En effet, la racine « chir » active dans le nom Chirac se trouve également dans le Cantique des Cantiques, en hébreu « Chir Hachirim ». Que l'on peut lire en style « hipoukh » (lire les mots dans l'autre sens), donnant Reisch ha Reischim, qui se lit Rosch ha Roschim. Tout kabbaliste sérieux, tout talmudiste informé connaît ce procédé de lecture. Or le Cantique des Cantiques n'a d'autre objectif que rendre intelligible l'ordre cortical (Rosch), celui du Modèle absolu, modèle d'universalité présenté dans La Face cachée du Cerveau. Le Président Chirac n'y a pas été insensible comme le prouve sa volonté clairement exprimée d'affirmer la dignité universelle des civilisations.

« L'homme Chirac est instamment prié, près de l'autel qu'est pour lui son propre nom, de ne rien écouter qui ne soit issu du Chant de l'Absolu. Seulement le chant de l'Esprit et rien d'autre », écrit Dominique Aubier. Le Président a-t-il entendu ce chant — Chir achirim —  quand il décida de prononcer son courageux discours commémorant la rafle du Vel'd'hiv dont il fut le premier Président français à reconnaître l'implication de l'Etat dans l'arrestation et la déportation en 1942 de 13 152 Juifs dont 4115 enfants ?

Dès sa publication, de nombreux Lecteurs envoyèrent ce livre, de leur propre initiative, sans en avoir reçu ni conseil encore moins instruction, à l'Elysée. C'est ainsi que Tir de Voyance sur Mururoa — Appel aux femmes sous forme de lettre ouverte à Jacques Chirac atterrit sur le bureau du Président.
Un ami des Chirac, J. C. B. , journaliste célèbre, ami également de Dominique Aubier, fit part à l'Auteure du tumulte que provoquait l'ouvrage. D'une part, l'Etat-Major militaire exerçait sa pression pour marquer son territoire et obtenir l'intégralité des essais promis. D'autre part, l'esprit du Président Chirac, bien plus sensible aux messages, aux signes de l'Invisible qu'on ne le croyait, n'était pas indifférent à l'ouvrage en ce qu'il est un manifeste du Réel réagissant à l'agression atomique que subit la nature. Ce livre, en effet, enjoint le Président à écouter vibrer en lui son intuition profonde, son amour de la vie. Dominique Aubier lui explique qu'il a été élu pour œuvrer à la survie de la planète.
En aucun cas, avait averti Dominique Aubier, les huit essais prévus ne devaient avoir lieu, le huitième niveau, celui du Het, ne devait être atteint qui serait une catastrophe sans nom entachant le septennat d'un désastre. Le Het (voir Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque p. 165 — Le Het pour le meilleur ou pour le pire) est la lettre où l'énergie peut subir le blocage, l'attardement, l'impossibilité de jamais se libérer, et replonger dans le ressassement d'un passé qui ne veut céder à la libération des phases ultérieures. Grand risque de ne sortir jamais de l'atomisme et de l'aggraver.
Le message consigné dans l'ouvrage a été reçu, fort et clair, par le Président Chirac, nous informa J.C.B. qui vint nous rendre visite tout exprès à Damville. « La décision présidentielle est naturellement révocable puisqu'elle est humaine, là où celle de la Création ne l'est pas ». Il fut décidé que le nombre d'essais atomiques n'excéderaient pas les 6 tirs. Que le programme initial n'irait pas jusqu'à son terme. Que c'était là une décision dont il ne serait fait ni commentaire ni publicité. Dont acte. Mission accomplie.
Par ailleurs, précise Dominique Aubier dans sa Lettre, une attention particulière doit être portée aux thématiques culturelles touchant à l'universalité, à la mission française qui est de dire le Principe d'Unité. Le Président Chirac le fit à sa manière par la création du Musée d'Orsay, Quai Branly à Paris, recevant de sublimes collections d'art premiers (Arts Primordiaux, préférait dire avec justesse André Malraux) que notre culture oublie ou méprise si facilement.
La Face cachée du Cerveau, code des archétypes, démontre combien les cultures du monde participent à l'Universel, chacune à sa manière, à égalité de dignité et de responsabilité. Jacques Chirac en fut un Lecteur engagé.


Tir de Voyance sur Mururoa (Lettre ouverte à Jacques Chirac)
La Face cachée du Cerveau (Le Code des archétypes).


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Epilogue.

Jacques Chirac fut sans aucun doute, à certains moments, inspiré par la voix qui lui fit prendre de salutaires initiatives, comme le refus d'entrer en guerre contre l'Irak. Et celle de revenir in extremis sur la totalité du programme atomique à Mururoa. Ce qu'il entendit (certes trop rarement), c'était le chant, ou cantique, « Chir achirim », actif en lui et non à son insu, puisque cela lui fut dit.

Il a « cassé son bol » à l'âge de 86 ans, le 26-9-19.
Le rébus en guématrie n'est pas difficile à décoder :
86 : Kos, le bol (Kaf, Vav, Samer) ;
26 : le nom ineffable de Yod Hé Vav Hé ;
9 : la lettre Tet, symbole du symbole ;
19 : l'union dans l'unité, Ihud (Aleph, Het, Vav, Dalet).
Il fut Président pendant 12 ans : Lamed, 12e lettre. A-t-il appris le sens de la mission française ?
Il fut rappelé par YHVH (26) et c'est une grâce, qui signale que ce départ est un symbole (9) appelant à l'unité (19) et à la montée en Qof (19° lettre). Pour cela, abandon des ruines : l'incendie gigantesque de l'usine Lubrizol ( = le sol il brûle) à Rouen (Ro-en = le voyant) qui se produit le même jour que son décès montre qu'un cycle est en flammes
Oui, la maison brûle et en effet, il faut regarder ailleurs, vers le Qof de la délivrance. Il faut entrer dans le nouveau cycle, avancer. Et justement, la nouvelle année 5780 du calendrier hébraïque commence.
57 : Hemda, (Het, Mem, Dalet, Hé) = honorer ;
80 : , la parole.
Autrement dit : il s'agit, pour chacun de nous, d'avancer dans un cycle nouveau, dans lequel la Parole sera honorée, celle du grand message du chant de l'Absolu, Cantique des Cantiques. Chir Hachirim…

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Dans un prochain Blog, je reviendrai sur Jacques Chirac : la création du Musée des Arts Premiers, sa passion de l'Orient, son amour pour le Liban, les combats de Sumos

lundi 23 septembre 2019

Conversation sur Don Quichotte avec un Lecteur averti

Conversation sur Don Quichotte avec un Lecteur averti.

Dans la série poursuivre le désenchantement de Dulcinea, je partage ici une conversation que j'ai eue avec un lecteur bien informé de Don Quichotte.


« Ceci n'est pas Don Quichotte ». ©dbr
Question : Don Quichotte a beaucoup d'imagination, quand il prend une chose pour ce qu'elle n'est pas. Il pratique ce qui est aujourd'hui considéré comme une discipline artistique de haute volée, à savoir le détournement des fonctionnalités dans une perspective esthétique. Marcel Duchamp fut le prince des détournements par quoi un bidet devint la quintessence de la création cotée sur le Marché des Arts.
Réponse : Don Quichotte ne détourne pas le réel. Il en fait une lecture immédiate au travers de sa capacité visionnaire. Don Quichotte n'imagine rien, il voit. Il subit la pression des messages qui lui sont adressés et ces derniers prennent la forme des symboles. Il est un lecteur de l'immédiateté des signes. Il voit, comme le préconise don Juan, le sorcier amérindien Yaqui, le Maître de Carlos Castaneda, quand il dit qu' « un être de connaissance ne sait que ce qu'il voit… » Cataloguer cette perception de relation à l'imaginaire, cela serait une confortable manière de nous débarrasser de sa perspicacité de voyant. A moins que je ne considère l'imagination comme la force qui lui serve à assumer la part spirituelle de l'épreuve de vivre ? On l'appelle d'ailleurs « la folle du logis », parce qu'elle seule peut refléter la folie d'une existence. Je ne crois pas que la raison raisonnable n'en atteigne jamais les mérites. Quant à analyser l'imaginaire d'une personne ou d'un peuple, cela serait d'une grande utilité si l'on disposait de la grille de lecture autorisant la performance…
Question : Vous parlez des « mérites » de l'imaginaire…
Réponse : Oui, les luxuriances, si vous préférez. Elles procèdent de la réception d'une information inaugurale que l'imaginaire met ensuite en œuvre. La vie part d'une séquence parlée, « enregistrée » en quelque sorte dans les écritures de nos chromosomes. Les promesses sont inscrites là, et la vie — le fait de vivre — consiste à réaliser ces promesses. Elles s'ouvrent dans une structure d'Absolu qui se sert de ces éléments nourriciers pour révéler à la fois son existence et le plan qui formule le but de l'être. La raison ne peut à aucun moment infléchir le mouvement constructeur d'une existence. Nos existences ne sont pas raisonnables. Elles sont une forme de folie, dont il convient de faire l'éloge et de trouver le sens.
Question : La conscience, tout de même, intervient. La raison, la réflexion, la volonté.
Réponse : Oui, la conscience a affaire avec l'imagination. Et l'on s'imagine accomplir en toute raison des réalités qui s'inventent et qui constituent peu à peu la folie de notre participation minuscule à la pensée universelle.
Question : comme Don Quichotte est au cœur de la discussion, cela voudrait-il dire que votre folie passe par celle de Don Quichotte ?
Réponse : Je sais qui je suis grâce au Maître qui me l'a fait comprendre. Elle était une quichottiste et par contagion (méfiez-vous à trop me fréquenter) je puis bien dire que la sollicitation du Quichotte m'a captivé. J'ai subi, comme mon Maître, l'inoculation quichottienne, augmentée de ses travaux d'exégèse sur le sens de ce qu'il fallait en comprendre. Au début, je n'en voulais pas. Ce qui confirme, par l'Inversion, que cela m'était indispensable. C'était l'Appel de Don Quichotte, l'appel de l'Espagne et à travers eux, l'appel de la kabbale hébraïque à quoi je devais répondre.  Mais au delà de la kabbale, j'étais appelé à devenir l'élève de la personne dont l'œuvre se situe au-delà de la kabbale, dont le mouvement historique atteint son apogée avec le Zohar. Avec Dominique Aubier, j'entrais dans le monde du Quichotte, post-kabbalique. Et avec ses exégèses, je pénétrais dans le monde post-quichottien. Serait-ce une folie de dire que ses travaux ouvrent sur l'espace messianique ? En ce sens, Dominique Aubier n'était plus une kabbaliste, ayant franchi cette étape du processus révélatoire (celle du Dalet de Pardès) : elle est résolument active dans le Sod, en complicité avec Dulcinée du Toboso, du Tob/Sod, le bon secret du quatrième niveau d'organisation, le Sod. Elle dévoile l'identité du motif d'absolu, s'appuyant sur l'ouverture pratiquée par Cervantès au chapitre 62 du volume II du Quichotte. Si ce n'est pas messianique, alors que l'on me dise ce que c'est. Je n'ai pu que suivre, comme le fit Sancho Panza, et comme lui, je croyais qu'en compensation, je recevrais un jour une île à gouverner. Cette île, j'ai l'ai conquise. C'est juste l'île de moi-même, dont je suis le maître-serviteur en unité conciliée.
Question : Vous parlez toujours de Don Quichotte comme si les trésors du Temple s'y cachaient dedans. Qu'y a-t-il de tellement spécial ?
Réponse : Ce n'est pas directement Don Quichotte qui m'a attiré à lui. Jamais je ne me serais rendu en Espagne sur la route touristico-littéraire du Quichotte. Si j'ai franchi les Pyrénées pour me rendre en Andalousie, c'était pour une tout autre affaire que visiter la Péninsule. C'était pour une affaire de famille (j'en ai raconté le détail dans mon livre Jean Racine, kabbaliste au service du Roi). Je recherchais alors mon père qui vivait dans le Sud de la France. Et c'est lui qui m'avait conseillé de rencontrer l'exégète de Don Quichotte, qui n'était autre que sa propre sœur. J'avais alors 27 ans, et c'était la première fois (et la seule fois de ma vie) que mon père me donnait un conseil. Je l'ai suivi. Cela m'a mis sur les rails de la Connaissance, à son plus haut niveau de conceptualisation. Je suis tombé droit dans la Caverne de Montésinos, me retrouvant face à Don Quichotte qui m'empoigna et qui, depuis, ne m'a jamais lâché. Je suis devenu l'éditeur de Dominique Aubier, éditeur des exégèses tablant sur la victoire de Don Quichotte. C'est mon destin. Si je pense à la réalité spirituelle que recèle cette œuvre, alors je suis l'homme le plus riche de la planète.
— Et quels sont vos projets ?
— Il y a encore quelques manuscrits de Dominique Aubier qui méritent d'être publiés. Son livre La Porte de France vient tout juste d'être édité. J'envisage aussi de publier un récit où je raconterai comment j'ai rencontré le Maître, comment la rencontre fut inévitable, me mettant face à mon destin. Un destin qui ne cesse de s'écrire, malgré des adversités puissantes qui tentent d'empêcher le projet éditorial. Mais cela est normal, Don Quichotte avait, lui aussi, de sacrés adversaires, comme le géant Malambruno, grand coquin fort intelligent dont il finit par obtenir le respect. Rien ne peut entraver la marche du Quichotte, pas même ceux qui s'imaginent que la réalité quichottienne n'ait pas eu lieu. Leur imaginaire est trop étriqué ou désespéré. L'un de mes projets est de me rendre au Toboso. J'y étais allé avec le Maître, lors d'une équipée sur la route du Quichotte. C'est le village le plus célèbre d'Espagne.
— Vous pensez y retourner vivre ?
— L'énergie va de l'avant et ne régresse pas. L'énergie a passé les Pyrénées, avec don Gaïferos et Mélisandre. J'ai participé au transfert, avec le Maître, quand nous avons traversé la frontière en 1992, afin d'inscrire, en France, le message du Quichotte. Ce serait une erreur de retourner vivre sur le territoire antérieur alors que l'énergie pousse de l'avant. Me rendre au Toboso… c'est une métaphore pour dire que je me tourne vers Dulcinea, figure de la Schékina accompagnant l'homme en tout lieu et tous ses projets.


Avec Dominique Aubier, l'énergie du Quichotte s'est transcendée en exégèse. Certes la France ne reçoit que faiblement le signal du Quichotte, elle est victime de son Tzadé, initiale de son nom, et de son incapacité à s'engager sur la branche menant au Resch, comme son nom Tzarfat le voudrait. Elle se laisse séduire par les extravagances de la branche gauche du Tzadé, oubliant le parcours de l'énergie quand elle reflue vers la branche droitière. Mais il se pourrait que 10 personnes, 10 lecteurs suffisent, car Dieu se serait contenté de 10 consciences pour sauver Gomorrhe. Abraham ne les avait pas trouvés, ces dix vertueux. Il était seul et Dieu s'en est contenté. J'ai plus de chances, les ouvrages de mon Maître bénéficient d'un « bouche à oreille » remarquable qui contourne les médias obstaculaires. L'œuvre existe, elle fait son chemin. Elle agit dans le monde. Don Quichotte est à l'œuvre. Chaque lecteur est une île où l'esprit élit domicile et le message se propage ainsi, d'être à être, dans la confidence d'une vérité bonne à dire, heureuse à entendre…
 
La suite au prochain Blog…



mardi 17 septembre 2019

Pour les amis de Don Quichotte : "là où était la négation, là était la vérité…"

Là où était la négation, là était la vérité…
par Dominique Blumenstihl-Roth

Pitié pour les amis de Dulcinée du Toboso, c'est sur cette idée que je terminais mon dernier article sur le blog…

Ah, Dulcinée de mon enfance, revue soudain dans le visage qui traversa l'écran de la télévision quand, avec mon Maître, je visionnais le film Ghulam de Vikram Bhatt ! Une œuvre magistrale du cinéma Indien.

Elle était là, c'était elle, sous le nom d'Alisha, portant le blouson de cuir qu'Aamir Khan lui avait laissé en protection après leur escapade en moto ! Alisha vivant au 22è étage de cette haute tour que le jeune homme fou d'amour escalade de balcon en balcon jusqu'à se présenter à la fenêtre de la belle qui en pousse un hurlement d'effroi.
— Non, m'étais-je dit, sursautant à ce cri, la première fois que je vis ce film, cette femme ne peut crier de la sorte. Ce cri n'est pas le sien. Elle n'en a pas la physionomie. Visage, corps, gestes… rien d'elle ne correspond à cette voix aigre et perçante qui déchire le haut-parleur. Cette voix était fausse. Nous regardions le film en version originale sous-titrée, et quelque chose sonnait faux. Ce n'était pas la mise en scène, fort bien réalisée, ni le jeu des comédiens toujours au meilleur de leurs incarnations qui étaient en cause, c'était la voix acide et haut perchée que l'on avait prêtée à Alisha.
Telle n'est pas sa voix. Je veux la vraie Alisha, me disais-je, sa vraie voix.
Une rapide enquête sur le film m'apprit qu'en effet, le réalisateur avait fait doubler la voix de la comédienne, et que toutes les répliques qu'elle avait prononcées avaient été repiquées au montage par une autre actrice. Imposture ? Fausseté ? Doublure ? Quand entendons-nous la vérité d'Al, immanence divine, quand elle opère sa descente sur le réel (Isha) ? Est-ce Sa voix, ou une voix interprétative rendue en écho dissonant ?
L'originale restait muette. Une prise de copie avait eu lieu, un montage minutieux substituait à la voix originale de Rani Mukerji celle d'Alka Yagnik. J'en étais quitte pour une blessure à l'oreille. Alisha avait subi une distorsion dans sa vérité. Non que la voix d'Alka Yagnik soit détestable, bien au contraire, c'est une chanteuse de playback qui accompagne de son talent quantité d'actrices qu'elle double pour les performances lyriques, mais dans ce film, le metteur en scène a tenu à ce que tout le personnage d'Alisha soit pourvu d'une voix qui ne soit pas la sienne, créant une sorte de dissidence entre le dit et l'entendu. La voix substituée était en friction ou en désaccord avec son contenu.

Rani Mukerji. « Une autre voix entendue »
Je voulus en avoir le cœur net, et j'ai acheté plusieurs films dans lesquels ont retrouve l'actrice doublée. Je découvris son impressionnante filmographie, quasi inconnue en France, et j'appris qu'elle était une star dans son pays. Ghulam était l'un de ses tout premiers films tourné en 1998 où elle ne tient qu'un troisième rôle, en ses tout débuts, quand personne n'était certain, pas même elle, de sa carrière. Reprochait-on à sa voix naturelle d'être légèrement « cassée », un peu rauque — tout son charme ? Le doublage avait-il été fait dans un souci de perfection esthétique ? Je ne le crois pas, car aucun cinéaste ne lui a plus jamais imposé cette expérience, de s'entendre parler avec une autre voix que la sienne.
Il me semble que c'était dans une intention bien précise que le cinéaste a opté pour une substitution : nous faire entendre qu'il existe une « autre voix », non audible, subliminale à celle qui nous est accordée. Nous faire percevoir ce décalage entre le dit et l'entendu, entre le perçu et le donné. Nous faire comprendre que la voix qui nous habite n'est pas exactement celle que nous restituons, à l'image de notre vie qui peut, en raison d'épreuves, de commotions, de fêlures altérant notre être, se retrouver hors des rails de notre vocation première telle que le Nefesch le voudrait. Les événements d'une existence nous marquent, banalité que de dire cela : il altèrent notre voix qui enregistre les entailles faites au corps, à l'esprit. Retrouver sa vraie voix, le sens de sa « Neschama », ce pourquoi l'on est fait est un des thèmes porteur de ce film.

« Chacun peut décrypter les événements marquants ayant alerté la sensibilité, en des lieux significatifs de l'existence », écrit Dominique Aubier, ajoutant : souvent, « on reconnaît la présence sous-jacente d'une "régularité fonctionnelle" à l'interprétat négatif que lui accordent les faits qui l'extériorisent. » Ainsi, Alisha, méprisante, commence-t-elle par jeter à terre le blouson que lui donne Aamir Khan. Plus tard, elle se lovera dans cette armure de cuir dont elle respirera la sueur sensuelle qu'y a imprégné son jeune amant.
En tout débat, ce qui était à l'endroit informationnel une donnée positive devient, côté manifestant, une précision négative. Ainsi, l'intention de la vie s'exprime par l'anomalie. Le conseil serait donc de rechercher, dans nos vies, le lieu des anomalies, des imprévus. Il faut mettre l'anomalie sens dessus-dessous et l'on voit alors se dessiner un schéma directeur.

Là où était la négation, là était la vérité.
Là où était la voix faussée en apparence, là se cachait la vraie voix recouverte par le timbre de la substitution.
Et cela, Don Quichotte nous l'enseigne. Il insiste pour nous dire que ceci est un plat à barbe tandis que le barbier, de son côté, persiste à ne considérer que ce qu'il considère comme sa vérité unique et intangible. Lequel des deux dit vrai ? Lequel des deux inverse et nie ? « Ceci est » dit l'un. « Cela n'est pas » dit l'autre. Cet objet, dit le barbier, n'est que ce à quoi il sert et rien d'autre. Il renie tout autre sens possible, avant même de pouvoir le découvrir. Le reniement est aussi un « interprétat régulier ». Il ne démordra pas de sa conviction, de son positivisme, sans d'ailleurs jamais apporter la preuve que ce qu'il dit est vrai, tant il s'appuie tout simplement sur « le bon sens » par lequel il voudrait nous convaincre. Qui nous prouve qu'il dit vrai ? L'apparence ? Et s'il s'agissait d'un « fake » dont il serait lui-même la victime, honnêtement convaincu par l'apparence que lui procure sa perception immédiate et l'expérience du passé ?  Il croit vraie la fausse voix entendue. Ne s'imagine pas qu'elle puisse recouvrir et cacher l'autre voix chantée, perçue mais aussitôt frappée de l'inversion négatrice.

La structure d'Absolu présente deux hémisphères, l'un dit, l'autre traduit. L'un donne, l'autre prend.  Ceci est le heaume de Mambrin, affirme don Quichotte. Casque lumineux devant se porter sur la tête afin de mettre en valeur le motif d'absolu d'essence corticale, dit en substance Don Quichotte. Cela est un plat servant à savonner les barbes de mes clients, rétorque le barbier, non moins affirmatif. L'un des hémisphères donne toujours, tandis que celui qui prend n'a jamais mieux à faire que prendre, inverser, retourner, nier avoir jamais reçu afin de pouvoir à nouveau se plaindre de n'être pas sustenté. Ce geste même de prendre suppose un vide. Un vide momentanément comblé par la chose prise. Mais celle-ci s'en va aussitôt qu'utilisée, et le vide se creuse à nouveau, se comble provisoirement encore, dans un incessant pompage de vacuité faisant le plein. C'est le temps vide qui se nourrit ainsi des événements faisant le plein d'une vie.
C'est la dialectique du oui et du non, ou de la droite et de la gauche. Du Qui-Sait et du Qui-Fait. Le Qui-Sait moteur dans le cerveau libère une information, celle-ci est récupérée par le Qui-Fait qui met au négatif ce qui était donné en positif. Et c'est cette relation du positif au négatif, ce phénomène de l'Inversion, qui fait que nous disons presque automatiquement « non » à ce qui nous sera essentiel dans notre vie. Le « non » se retourne en « oui » sans même que l'on s'en aperçoive… Ou quelques fois, reste irrémédiablement figé dans le refus : le « non » s'impose alors en principe de pensée et d'action. Est-il d'essence psychologique ? Ce serait une faible explication. L'existence du « non » inverseur est lié au fait structural, à la bipolarisation des hémisphères cérébraux ; sa prédominance cependant n'est pas ontologique, encore moins sa persistance…

La suite dans un prochain Blog…


Références :
Découvrir sa Neschama, dans ce livre : Le Pouvoir de la Rose.
Ghulam : ce film indien est expliqué dans La Porte de l'Inde.
L'existence du « non inverseur » : La Face cachée du Cerveau.
La Porte de France. Texte inédit de Dominique Aubier. Vient de paraître.

mercredi 11 septembre 2019

La Porte de France. Livre de Dominique Aubier.

Vient de paraître :
La Haute Kabbale de l'Eternité. Tome 3.

Dominique Aubier (1922-2014)


Ce livre constitue le troisième volume de la série La Haute Kabbale de l'Eternité. Il est édité à titre posthume, conformément aux vœux de son Auteure.


«  La Porte de l’Inde (tome 2 de la série) raconte comment j’ai découvert, dans le répertoire cinématographique indien, l’existence d’une sélection de films récents ayant la propriété de rendre intelligible la symbolique de l’alphabet hébreu. L’étonnement m’a donné le courage d’éprouver la véracité de cette perception. Les cinq premières lettres de la séquence ont été regardées au travers des films qui transportent en toute responsabilité l’enseignement de ce qu’elles sont, savent et signifient. Alef, Beit, Guimel, Dalet et Hé ont été radiographiées, dans l’ordre où elles ont accroché mon attention qui n’est pas celui de leur rangement dans la progression alphabétique. La fonction révélatoire, prouvée, en a été consolidée par la mise en évidence d’une pensée pédagogique prenant soin de guider le spectateur et l’exégète.
« Obéissant aux directives de ce mentor, j’ai avancé une exposition magistrale et sous dictée pratiquement, j’ai écrit les commentaires relatifs aux œuvres consacrées au Vav et au Zaïn, occupant les sixième et septième rangs de l’édifice des vingt-deux lettres (plus une, la 23è, dont l’étude a fait l’objet du premier livre de la série La Haute Kabbale de l’Eternité). La Chose est sur Eux a été le titre de ce troisième tome, pendant que je l’écrivais. Cet intitulé reste actif tout au long des pages qu’il a inspirées. Je n’ai pas voulu supprimer ou effacer les traces de mon attention et de ma gratitude éblouies, jaillies de l’évidence offerte par le cinéma hindi.
« Le mot Chose rapporte l’idée qu’un mystérieux pouvoir cosmique ait pu peser sur le cinéma indien durant les dix dernières années ; le vocable Eux désigne les artistes qui ont subi son influence ainsi que le peuple cinéphile du sous-continent. Une exégèse de plus en plus explicite a affronté le caractère réaliste de ce phénomène. Le raisonnement qu’elle a entraîné est venu croiser mon vécu immédiat, celui de la France, au gré d’une tension évolutive dont la cible était la conscience humaine dans ses dimensions planétaires et ses difficultés actuelles. La langue française est apparue au balcon. C’est la Voix du Temps. Le cri était celui d’une Marseillaise… de l’esprit. Aux armes, citoyens, aux armes de l’intelligence, les archétypes de l’Absolu, canon de toute compréhension. C’est ce que le monde entier attend de la France. Une libération. Va pour La Porte de France. J’ai mis la majuscule à Porte parce que c’est celle ouvrant à la parole absolue. Je continue à égrener les glyphes en scrutant les fastes des scénarii qui les exposent. J’irai jusqu’au bout même si mon comportement exaspère.
« L’opération a besoin d’être soutenue. Le cordon de fidélité qui m’entoure est déjà électrifié par la conviction de vivre le plus extraordinaire des événements. L’avis s’adresse à toute personne qui pourrait me reprocher de n’avoir pas prévu et inclus sa participation. Trop heureuse si elles sont plus nombreuses que le cœur ne s’y attend. C’est bien le cœur qui appelle et par-delà le mien, le nôtre et le vôtre, celui de l’amour qui fait la force de la vérité. Vive la Vie et sa doctrine. Merci, le Ciel, de nous l’avoir donnée. Et si c’est pour aider l’Univers à grandir et devenir fécond, allons-y tout de suite de notre chanson. Est-il berceuse plus douce à son oreille que les vingt-deux lettres de l’alphabet ? » 



Bon de commande :
La Porte de France
Dominique Aubier,
16,5 x 24 cm, 348 pages, 57 euros, expédition 8 € incluse.
Nom, Prénom :
Adresse :
Nombre d'exemplaires :
Adresser le bon de commande et le chèque correspondant à l'ordre de :
MLL / La Bouche du Pel
BP 16 - 27 240 Damville  / Mesnils-sur-Iton


Triptyque : La Haute Kabbale de l'Eternité 
— Tome 1 : La 23è Lettre de l'Alphabet hébreu ;
— Tome 2 : La Porte de l'Inde ;
— Tome 3 : La Porte de France.

mercredi 4 septembre 2019

Poursuivre le Désenchantement de Dulcinée du Toboso…

Poursuivre le Désenchantement de Dulcinea du Toboso.
 
1. Comment distinguer le vrai du faux ?
Les « fake news » inondent les réseaux sociaux, si bien que les médias conçoivent des articles et des émissions dans le but de rétablir ce qu'ils estiment être la vérité. La radio nationale diffuse ainsi chaque jour une rubrique traitant des vraies ou semi-vraies informations, exagérées ou carrément inventées afin d'en dénoncer la fausseté. Tout en diffusant, le reste de la journée, quantité d'infos dont on ne sait si elles sont vraies, d'autant qu'on ne sait plus très bien ce qu'est une vérité.
Comment distinguer le faux du vrai ? Quel est le critère établissant la véracité d'une dire ? Vraie ou fausse, dès lors qu'une chose est dite, elle devient informante, inductrice d'événementialité. Toute information subit le conditionnement faisant d'elle le véhicule d'un fait en devenir. Les biologistes le savent bien, l'ADN induit l'ARN-messager puis l'ARN de transfert conduit à la production protéinique. Vrai ou fausse information, l'information « est » : le mensonge génère le contraire de la vérité, mais il génère tout de même, et une fois l'information émise, il est pratiquement (dans le sens de la practicité) impossible de revenir en arrière : le processus évolutif ADN - ARN - Protéine est irréversible. Une fois la protéine constituée, elle ne se laisse pas dissoudre pour revenir à la pureté adéïnique.
 
Distinguer le vrai du faux et dénoncer la fausseté, dire que le faux est faux… c'est encore faire exister le faux que parler de lui, et l'augmenter en le dénonçant, car l'esprit, tout en sachant qu'une chose est fausse, ne peut s'empêcher d'entendre. Et tout chose entendue suscite dans l'esprit quelque mystérieuse connexion. Les avocats le savent bien dont le métier consiste à défendre moins la vérité que les intérêts de leurs clients ; mensonge ou vérité n'est pas de leur responsabilité, mais de celle du juge qui doit être apte à  discerner.
Dénoncer le faux par une vérité ne fait pas pour autant basculer les consciences. Elles retiennent le plus souvent ce qui les arrange, ce qui leur semble plus crédible, en fonction de leur expérience passée, de l'opinion collective, rarement selon l'objectivité, quasi jamais selon ce qu'un signe de l'Invisible révèle.
« La vérité est plurielle » , nous dit-on, « elle avance dans la multiplicité de ses possibilités ». Telle est la thèse à la mode. Si je m'en tiens à cette assertion, le faux participe de la vérité, dans la mesure où il en est la déformation ou le contraire, et comme tout est bon à prendre et que tout est démocratiquement recevable, y compris la fausseté la plus caractérisée, il ne peut y avoir de vérité unique, le mot à lui seul « unique » faisant trembler nos psychés incertaines, papillonnant dans le doute. Le doute ayant sa science : la philosophie.

2. Et voici l'anti-doute. 
Voilà que surgit l'impénitent Don Quichotte, qui affirme, péremptoire : « je sais qui je suis » et « ne crois pas que j'agisse sans modèle en ce que je fais ». Belle certitude. On aimerait l'avoir. Avoir sa certitude et connaître son modèle. Nous aimerions « savoir qui je suis » pour avancer avec certitude dans nos vies. Que signifie savoir qui l'on est ?
« Se connaître soi-même », disait Socrate… Belle leçon du penseur grec qui se dispense cependant de nous donner la méthode permettant d'accéder à cette connaissance de soi. Se connaître… mais ne pas croire que l'on se connaît quand on a reconnu en soi la constante de quatre petits ou grands défauts incorrigibles. S'habituer à son portrait psychologique n'est pas se connaître. C'est tout au plus se tâter… se palper dans le noir. Se connaître au sens socratique du terme, c'est contrôler le jeu de l'Absolu dans l'arrangement de sa vie. Et cela, pour le trouver, il faut s'accrocher. Où trouver la méthode ? Le penseur grec nous aura laissé bien démunis. Peut-être la Connaissance de soi devient-elle possible en utilisant les techniques initiatiques ?

3. Liberté pour les amis de Don Quichotte.
L'écrivain Michel Houellebecq dira : — Mais la vie n'attend rien de nous. Nous vivons, un point c'est tout, sans que rien n'attende rien de nous… L'initié préférera dire qu'il attend le signe qui lui dira ce que la vie attend qu'il fasse. Quant à savoir qui il est, l'initié le découvre à la faveur de l'épreuve qui fait de lui l'initié. Il découvre sa Néchama. Ce pour quoi il est fait. Car indubitablement, la vie nous montre ce qu'elle attend de nous. Mais le voyons-nous ? Elle nous le dit, mais savons nous le lire ? Je suis persuadé que chacun a sur terre une mission à remplir. Et chacun a l'occasion, au moins une fois, d'accomplir un geste pour l'Esprit. Ce n'est pas nécessairement quelque chose de grandiose du point de vue social, mais ce geste favorisant une éclosion s'inscrira dans l'évolution, dans l'histoire, et laissera sa modeste trace.
— Non, diront certains, nous ne sommes que de futiles individus de passage, dans l'immensité d'un cosmos infini qui n'a que faire de notre présence ou absence. Dès lors que peut peser mon acte dans cette incommensurable espace illimité ; nous ne sommes rien dans la vacuité intersidérale. A cela je répondrai que pour affirmer n'être rien, il faut déjà être doté d'une sacrée présomption, et qu'un orgueil aussi incommensurable que le cosmos commande à cette idée de prétendre n'être rien. Je me contente de me croire responsable d'une toute petite chose, et cette chose, c'est ce petit « moi » refusant de se désintégrer, persuadé qu'il a quelque chose à faire afin de saluer au mieux la Volonté qui a décidé de son existence. Qu'en pensez-vous ?

« Liberté, liberté pour les ours ! », s'écriait John Irving dans son roman éponyme, et je suis de son avis, que chacun pense donc ce qu'il veut, et je ne cherche certes pas à convaincre qui que ce soit. Pour les uns, l'homme est un être essentiellement neuronal dont le cerveau compulse la pensée au gré des arrangements plus ou moins hasardeux des dendrites ; pour d'autres, il est un être doué de conscience s'auto-développant dans la paroi crânienne, pour d'autre encore… Que sais-je des infinies conceptions que l'on s'invente, dont chacune se voudrait prévalante. J'ai renoncé au débat sur cette question, les opinions étant irréductibles. A défendre la dimension métaphysique de nos existences, on se fait aisément traité d'illuminé (ce qui est parfaitement salutaire, car notre monde manque singulièrement de lumière).

C'est pourquoi je réclame la « Liberté pour les amis de Don Quichotte », ceux pour qui la Bazia n'est pas un plat à barbe, ceux pour qui le réel n'est pas une fiction tirée du songe d'un rêveur dont on attend  qu'il se réveille.
Je réclame « Pitié pour les amis de Dulcinée du Toboso », gracieuse princesse ou grasse paysanne qui n'a pas son pareil pour saler le cochon : je lui cherche un visage, comme le fit don Quichotte, que ce soit celui d'une maladroite aux manières balourdes et je dirai qu'elle est victime d'un mauvais sort jeté par un maudit enchanteur ou celui d'une étoile du cinéma (indien) et je m'empresserai d'écrire, moi aussi, ma missive déclarative, prenant copie sur celle de Don Quichotte au chapitre 25, vol. I. Comme lui, je ferai des cabrioles (faut-il que je sois à moitié nu comme Don Quichotte ?), épreuve périlleuse que se rouler dans les rudes cailloux de la Sierra Morena. En sera-t-elle désenchantée ? 

J'en appelle, en tous les cas, à la poursuite du Désenchantement de Dulcinea, et chacun de nous peut prendre part à cette rude épreuve, car libérer Dulcinée (la Schékinah) de l'emprise qu'exercent les Géants (la pensée matérialiste à l'extrême de son entropie) n'est pas une tâche qu'un homme peut accomplir seul…

Suite au prochain BLOG

Série exégèse de Don Quichotte.
La Face cachée du Cerveau.
La Porte de France

Le Devenir du Monde est lié à celui de l'Homme…