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samedi 10 février 2024

Hommage à Sophie Scholl et Hans Scholl, héros de la résistance en Allemagne contre le nazisme

Hommage à Sophie Scholl et Hans Scholl

Le 22 février, commémoration et hommage à Sophie et Hans Scholl, héros de la Résistance contre le nazisme.

 

De 1942 à 1943, Hans et Sophie Scholl, avec leur ami Alexander Schmorell, jeunes étudiants à l'Université de Munich, au cœur de l'Allemagne nazie, ont construit un réseau de résistance avec des ramifications dans plusieurs villes.

Ils ont imprimé, échéances régulière, six tracts diffusés à des milliers d'exemplaires, appelant à l'insurrection contre le nazisme, au nom du respect des valeurs humaines, de l'éthique et des valeurs de l'esprit. Ils ont dénoncé les crimes contre les Juifs, les massacres, la politique négationiste : pour eux,  « on ne peut discuter d'esprit avec les nazis, pour la simple raison qu'ils en sont la négation. »

Bravant le régime totalitaire, d'un admirable et exemplaire courage, ils ont appelé à la conscience, dénoncé l'imposture nazie, qu'ils ont identifiée avec précision comme un régime d'inspiration satanique dont l'objectif était de mener l'humanité à sa déchéance. Ils préconisent, dès 1942, le renouveau d'une Allemagne démocratique et fédérale au cœur d'une Europe réconciliée.

Ils sont l'honneur de l'Allemagne et prouvent que tous les Allemands n'étaient pas complices. Arrêtés par la Gestapo en février 1943, exécutés le 22 février après un simulacre de procès, ils ont payé de leur vie leur extraordinaire courage.

D. Blumenstihl-Roth


Ecrits en 1942-1943

Nichts ist eines Kulturvolkes unwürdiger, als sich ohne Widerstand von einer verantwortungslosen und dunklen Trieben ergebenen Herrscherclique „regieren“ zu lassen.

Rien n’est plus indigne d’un peuple cultivé que de se laisser « gouverner » sans résistance par une clique dirigeante irresponsable et vouée à de sombres impulsions.

Jedes Wort, das aus Hitlers Munde kommt, ist Lüge: Wenn er Frieden sagt, meint er den Krieg, und wenn er in frevelhaftester Weise den Namen des Allmächtigen nennt, meint er die Macht des Bösen, den gefallenen Engel, den Satan. Sein Mund ist der stinkende Rachen der Hölle und seine Macht ist im Grunde verworfen. Wohl muß man mit rationalen Mitteln den Kampf wider den nationalsozialistischen Terrorstaat führen; wer aber heute noch an der realen Existenz der dämonischen Mächte zweifelt, hat den metaphysischen Hintergrund dieses Krieges bei weitem nicht begriffen. Hinter dem konkreten, hinter dem sinnlich Wahrnehmbaren, hinter allen sachlichen logischen Überlegungen, steht das Irrationale, d. i. der Kampf wider den Dämon, wider den Boten des Antichrists.

Chaque mot qui sort de la bouche d'Hitler est un mensonge : quand il dit paix, il veut dire guerre, et quand il mentionne de la manière la plus sacrilège le nom du Tout-Puissant, il veut dire la puissance du mal, l'ange déchu, Satan. Sa bouche est la gueule fétide de l’enfer et son pouvoir est essentiellement rejeté. La lutte contre l’État terroriste national-socialiste doit certainement être menée par des moyens rationnels ; mais quiconque doute encore aujourd’hui de l’existence réelle des puissances démoniaques n’a en aucun cas compris le contexte métaphysique de cette guerre. Derrière le concret, derrière ce qui est perceptible par les sens, derrière toutes les considérations logiques objectives, se cache l'irrationnel, c'est-à-dire le combat contre le démon, contre le messager de l'Antéchrist.

Freiheit der Rede, Freiheit des Bekenntnisses, Schutz des einzelnen Bürgers vor der Willkür verbrecherischer Gewaltstaaten, das sind die Grundlagen des neuen Europa.
 
 
La liberté d’expression, la liberté de croyance, la protection des citoyens contre l’arbitraire des États criminels et violents, tels sont les fondements de la nouvelle Europe.


Die Weiße Rose - La Rose Blanche

La Fondation La Rose Blanche a pour mission statutaire de commémorer la résistance de la Rose Blanche contre la dictature nationale-socialiste, d'honorer ses protagonistes et de promouvoir le courage civique, la responsabilité personnelle et la conscience démocratique. Cela implique également de prendre position contre l’extrémisme, l’antisémitisme et le racisme.

La Rose Blanche est un groupe d'amis réunis autour des étudiants Hans Scholl et Alexander Schmorell. À partir de l’été 1942, ils publient à Munich des tracts contre la dictature nazie et appellent à la fin de la guerre. Des aides rejoignent le groupe de résistance dans d’autres villes allemandes. Fin 1942, le professeur Kurt Huber s’associe à eux. À partir de février 1943, sept résistants du groupe La Rose Blanche sont condamnés à mort par la justice nazie et exécutés. Parmi eux, Sophie et Hans Scholl. Une soixantaine d’amis militants sont accusés dans plusieurs procès et certains d’entre eux sont condamnés à de longues peines de prison.

Aujourd’hui, la Rose Blanche est l’un des groupes de résistance allemands les plus connus. A l'époque de la terreur nazie, ils faisaient appel à des motivations humanistes à la responsabilité de chaque individu pour la liberté et la justice.

Fondation Weiße Rose Stiftung e.V.
Ludwig-Maximilians-Universität
Geschwister-Scholl-Platz 1
D- 80539 München

Ouvrages recommandés :

Réponse à Hitler

Plaidoirie pour une cause gagnée

dimanche 4 février 2024

Les religions ne sont que des étapes de la pensée symbolique…

Par Dominique Blumenstihl-Roth

 

« Les religions sont nées de la pensée symbolique, étape de première instance issu de l'effort intellectuel dans l'acte de comprendre qui ne constitue pas l'aboutissement résolutif de la pensée. De même la raison raisonnante n'est qu'une approche du réel qui n'englobe pas sa totalité. La délivrance de l'esprit ne peut s'opérer que par une montée décisive d'ordre exégétique par quoi les symbolismes sont élucidés, les archétypes dégagés et le code du réel mis à jour. »



1. Voir au travers du tamis

Stéphane Lupasco écrit : « les potentialités doivent être actualisées ». Il en est de même pour l'initié. Il s'informe, surveille les forces en action. Il épie, « traque » la volonté de l'Invisible telle qu'elle s'exprime au travers des symboles et la décode pour mieux s'adapter au réel. Il actualise son propos et dépose sa synthèse. L'initié moderne connaît la force du symbolisme. Il voit le sens des événements en criblant le réel visible au travers du tamis, de la grille de lecture dont il est lui-même une expression. Il maîtrise la portée des pensées, des paroles, des actes symboliques, précisément parce qu'il sait que le symbole correspond à l'étape transitoire où l'information se présente sous deux aspects dialectiques suite à la bifurcation structurelle propre à la couche III de tout cycle.

 

2. Le lieu propice au symbolisme

L'alphabet hébreu signale le lieu propice à la pensée symbolique, au travers de la lettre Têt : elle est le symbole du symbole. Neuvième lettre de l'Alphabet, elle se situe au seuil de la projection dans le réalisme qui commence par Caf. La lettre Têt, initiale du mot Tal, ouvre sur l'avenir et l'irradie de tout ce dont les lettres précédentes l'ont informée et nourrie. La lettre Têt, en ce sens, correspond à la bouche d'une fontaine, comme on en voit sur les places des villages quand elles distribuent l'eau issu d'une source ou d'une citerne.

 

3. La pensée ne peut stagner dans les séductions colorées et volatiles du symbolisme.
 Le symbolisme n'est qu'une étape menant à la Révélation. Dès lors, l'initié moderne, détaché de la religiosité, n'entre pas dans une tradition, mais les épouse toutes et surmonte leur niveau de compréhension par une actualisation intégrant les découvertes des sciences. Expert du Code et de la grille de lecture ouvrant les symbolismes particuliers, il-elle en dégage le cœur de synthèse. C'est la performance réalisée par Dominique Aubier. Initiée instruite du Code, elle a œuvré au degré maximal du dévoilement et s'en fait le porte-parole, ajoutant ses propres découvertes à l'édifice. 
 
4. car la lampe est obligation…
L'initié n'est pas répétiteur, mais constructeur apportant non pas redite ou opinion, mais éclaircissement nouveau par une mise au clair qui dépasse les apports de ses prédécesseurs. Il doit être « lumière sur lumière » selon la sourate coranique 24 verset 35, en ce sens, il doit être lampe, « car la lampe est obligation (mitsva) et la Torah lumière (or). » (cf : Raphaël Draï, La Traversée du désert, éd. Fayard, p. 167.)
 Raison pour laquelle Don Quichotte ayant affaire à d'obscurs inquisiteurs pendant son séjour à l'auberge (Don Quichotte, fin chapitre 16, tome I) reçoit de cette adversité (sanctifiante) un coup de lampe sur la tête lui faisant « pousser au front deux bosses assez grosses » — allusion à Moïse — et se voit aspergé d'huile, métaphore de l'onction messianique, autrement dit : l'huile de la pensée exégétique libérant le sens des symboles.
En homme de cœur, Don Quichotte ne parle (DaBaR) qu'avec cœur (LeB) pour en enseigner les lois. C'est-à-dire que sa Parole enseigne (Lamed) les lois de la structure (Beth) : il est en soi don du Verbe, suspendu à « la descente du Verbe ». « Et pour que la descente du Verbe se fasse, il faut qu'aucune résistance ne freine la pluie de ses étincelles se déversant sur nous, qu'aucune dérivation n'en modifie l'épandage. Tout doit passer par les intermédiaires naturels, qui vont de l'Émetteur primordial jusqu'au livre le plus abouti qui démarque l'avancée la plus précise de l'investiture humaine » (Citation : Dominique Aubier).
 
Livres et films de Dominique Aubier :
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