Hommage à Sophie Scholl et Hans Scholl
Le 22 février, commémoration et hommage à Sophie et Hans Scholl, héros de la Résistance contre le nazisme.
De 1942 à 1943, Hans et Sophie Scholl, avec leur ami Alexander Schmorell, jeunes étudiants à l'Université de Munich, au cœur de l'Allemagne nazie, ont construit un réseau de résistance avec des ramifications dans plusieurs villes.
Ils ont imprimé, échéances régulière, six tracts diffusés à des milliers d'exemplaires, appelant à l'insurrection contre le nazisme, au nom du respect des valeurs humaines, de l'éthique et des valeurs de l'esprit. Ils ont dénoncé les crimes contre les Juifs, les massacres, la politique négationiste : pour eux, « on ne peut discuter d'esprit avec les nazis, pour la simple raison qu'ils en sont la négation. »
Bravant le régime totalitaire, d'un admirable et exemplaire courage, ils ont appelé à la conscience, dénoncé l'imposture nazie, qu'ils ont identifiée avec précision comme un régime d'inspiration satanique dont l'objectif était de mener l'humanité à sa déchéance. Ils préconisent, dès 1942, le renouveau d'une Allemagne démocratique et fédérale au cœur d'une Europe réconciliée.
Ils sont l'honneur de l'Allemagne et prouvent que tous les Allemands n'étaient pas complices. Arrêtés par la Gestapo en février 1943, exécutés le 22 février après un simulacre de procès, ils ont payé de leur vie leur extraordinaire courage.
D. Blumenstihl-Roth
Rien n’est plus indigne d’un peuple cultivé que de se laisser « gouverner » sans résistance par une clique dirigeante irresponsable et vouée à de sombres impulsions.
Jedes Wort, das aus Hitlers Munde kommt, ist Lüge: Wenn er Frieden sagt, meint er den Krieg, und wenn er in frevelhaftester Weise den Namen des Allmächtigen nennt, meint er die Macht des Bösen, den gefallenen Engel, den Satan. Sein Mund ist der stinkende Rachen der Hölle und seine Macht ist im Grunde verworfen. Wohl muß man mit rationalen Mitteln den Kampf wider den nationalsozialistischen Terrorstaat führen; wer aber heute noch an der realen Existenz der dämonischen Mächte zweifelt, hat den metaphysischen Hintergrund dieses Krieges bei weitem nicht begriffen. Hinter dem konkreten, hinter dem sinnlich Wahrnehmbaren, hinter allen sachlichen logischen Überlegungen, steht das Irrationale, d. i. der Kampf wider den Dämon, wider den Boten des Antichrists.
Chaque mot qui sort de la bouche d'Hitler est un mensonge : quand il dit paix, il veut dire guerre, et quand il mentionne de la manière la plus sacrilège le nom du Tout-Puissant, il veut dire la puissance du mal, l'ange déchu, Satan. Sa bouche est la gueule fétide de l’enfer et son pouvoir est essentiellement rejeté. La lutte contre l’État terroriste national-socialiste doit certainement être menée par des moyens rationnels ; mais quiconque doute encore aujourd’hui de l’existence réelle des puissances démoniaques n’a en aucun cas compris le contexte métaphysique de cette guerre. Derrière le concret, derrière ce qui est perceptible par les sens, derrière toutes les considérations logiques objectives, se cache l'irrationnel, c'est-à-dire le combat contre le démon, contre le messager de l'Antéchrist.
Freiheit der Rede, Freiheit des Bekenntnisses, Schutz des einzelnen Bürgers vor der Willkür verbrecherischer Gewaltstaaten, das sind die Grundlagen des neuen Europa.
Die Weiße Rose - La Rose Blanche
La Fondation La Rose Blanche a pour mission statutaire de commémorer la résistance de la Rose Blanche contre la dictature nationale-socialiste, d'honorer ses protagonistes et de promouvoir le courage civique, la responsabilité personnelle et la conscience démocratique. Cela implique également de prendre position contre l’extrémisme, l’antisémitisme et le racisme.
La Rose Blanche est un groupe d'amis réunis autour des étudiants Hans Scholl et Alexander Schmorell. À partir de l’été 1942, ils publient à Munich des tracts contre la dictature nazie et appellent à la fin de la guerre. Des aides rejoignent le groupe de résistance dans d’autres villes allemandes. Fin 1942, le professeur Kurt Huber s’associe à eux. À partir de février 1943, sept résistants du groupe La Rose Blanche sont condamnés à mort par la justice nazie et exécutés. Parmi eux, Sophie et Hans Scholl. Une soixantaine d’amis militants sont accusés dans plusieurs procès et certains d’entre eux sont condamnés à de longues peines de prison.
Aujourd’hui, la Rose Blanche est l’un des groupes de résistance allemands les plus connus. A l'époque de la terreur nazie, ils faisaient appel à des motivations humanistes à la responsabilité de chaque individu pour la liberté et la justice.
Fondation Weiße Rose Stiftung e.V.
Ludwig-Maximilians-Universität
Geschwister-Scholl-Platz 1
D- 80539 München
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