La Connaissance doit être partagée : par-delà les religions.
par Dominique Blumenstihl
"La Connaissance, c'est le don de l'origine. Ce qui est donné au départ. Donné par la Révélation. Développé par le commentaire. Co-naisssance : ce qui vient avec la naissance, donc avec la Création. Elle a été donnée dès le début des Temps. Elle est ce après quoi nous courons, alors que nous la possédons.
Les initiés en ont décodé les aspects les plus subtils. Ils en ont compris l'identité et l'ont enseignée, sous la forme symbolique."
"Mais aujourd'hui, il faut la libérer du symbolisme. Le symbolisme, il faut le décoder, le ramener face au modèle fondateur. Pour cela, regarder les images symboliques dans la rigueur conceptuelle, sans interférence et recourir au Code de Archétypes."
1. La Connaissance.
Il faut assurément la donner à l'humanité tout entière. Elle la possède déjà, dans la latence de la pensée imagée. Mais maintenant, face à la barbarie du monde moderne, il faut la redonner sous une forme indiscutable et universelle. Dès lors briser le confinement symboliste particulier et entrer dans la sphère explicative.
Chaque tradition dispose d'un lexique permettant de prendre langue avec l'invisible. Ce vocabulaire dépend de la région du monde où cette tradition est logée. Il est lié à la langue parlée de cette province de l'esprit. Il subit l'inflexion de ce filtre. La kabbale hébraïque bénéficie du filtrage cortical où est enraciné le phénomène juif. Celui-ci s'insère dans l'aire (ou ère !) du langage. D'autres traditions s'implantent dans des zones corticales différentes, certaines privilégient l'image, d'autre le récit symboliste… mais toutes disent la même chose. Encore faut-il identifier ce noyau universel, le mettre « à nu », l'exposer, en découvrir le secret. En d'autre terme : trouver le Graal.
Et c'est chose faite dans ce livre incontournable, car si les traditions du monde parlent en termes symboliques, il existe un code devant être ouvert : pour cela, ouvrir la pelure qui les entoure, et le sens finit par tomber comme un fruit mûr…
2. La Face cachée du Cerveau
Dominique Aubier s'est appliquée à rendre intelligible chaque unité de signification de la Connaissance. Chaque article de loi y est traité isolément, entouré d'une double haie de renseignements. Une ronde d'affirmations empruntées à diverses traditions forment le premier encerclement. Le second se compose de descriptions scientifiques visant le même point de vue. Le parallélisme entre les deux séries d'arguments est d'un effet singulier. Il apparaît que, point par point, la Connaissance traditionnelle et la Science ont découvert l'existence des mêmes faits, bien qu'elles ne les aient pas regardés du même observatoire ni dans la même perspective.
Les références ne se superposent pas exactement, elles se complètent. La dualité des repères composent un jeu d'optique comparable à celui des lunettes dont un verre est rouge et l'autre vert et qui, en se combinant, mettent en relief une image à deux dimensions. Impossible de ne pas constater l'effet produit.
Dominique Aubier a parcouru tous les sentiers traditionnels de la terre, elle a marché dans tous les chemins du savoir et de l'expérience. L'érudition dépasse en ampleur tout ce que je pensais qu'un être humain puisse accumuler. Et cette formidable masse de savoir a ici… la gentillesse de se ranger au service d'une explication franche et directe. On ne peut guère résister à la cohérence des arguments.
Cette technique d'enveloppement, en outre, se maintient d'un principe sur l'autre. C'est vrai pour chaque article de loi, cette cohérence science-tradition. À la longue, l'édifice logique devient impressionnant. Pas une rupture. Pas une exception. Si la convergence des deux points de vue ne se manifestait qu'une fois, voire même plusieurs fois, sans s'étendre obstinément à tous les faits considérés, on aurait pu douter de la valeur de la thèse. Mais du haut en bas de l'échelle, tous les principes énumérés se laissent recouvrir par la même théorie. Déconcertante, cette nomenclature de règles dont chacune et toutes sans exception acceptent d'être incorruptiblement attestées par les deux lectures du réel. La constance du procédé explicatif n'a d'égale que la permanence de l'effet de conviction résultant de son emploi.
3. Rien de semblable, à mon sens, n'existe à ce jour dans la librairie du monde.
Il me semble que jamais personne n'a réalisé une synthèse de cette envergure, dans un langage aussi direct. C'est un véritable dictionnaire des principes jadis ésotériques de la Connaissance. À la longue, cette imperturbable logique garantit la réalité du modèle porteur : il existe bien une structure dite « absolue » (le mot fait frémir, je le sais, mais il est de Raymond Abellio, un scientifique qui l'a pressentie… sans l'identifier) guidant les opérations constructives, aussi bien dans le domaine de la matière que dans celui de la pensée et de la vie culturelle. Est-ce une « structure absente » comme se plaisait à l'affirmer Umberto Eco ? Bien au contraire : structure hyper - présente écrit D. Aubier. Structure et lois systémiques identifiées et mises au clair dans cette Face cachée du Cerveau.
Ce livre — en deux volumes inséparables — donne à comprendre ce qui jusque là constituait de vastes énigmes : ces articles de loi deviennent clairs, ces unités de signification deviennent des figures de la vie réelle. Les informations scientifiques collectées démontrent le bien fondé des découvertes : les références traditionnelles recueillies prouvent qu'en effet les critères de la pensée symbolique actifs dans la pensée d'un initié s'intègrent à sa pensée quotidienne et lui permettent d'agir. Un livre éblouissant. Quatrième édition… Dans l'indifférence totale (et coupable) des médias.
La Face cachée du Cerveau
en deux volumes.
Traduit en anglais sous le titre The Hidden Face of the Brain.