Jésus a-t-il vraiment marché sur les Eaux ?
par Dominique Blumenstihl-Roth
(de l'école de Dominique Aubier)
Je reprends ici ma prétentieuse tentative d'exégèse de la parabole évangélique de « la marche sur les eaux de Jésus » présentée dans le texte de Matthieu 14, 22-33.
première partie :
la question : Jésus a-t-il vraiment marché sur les Eaux ?
I. Réponse première partie
II. Réponse deuxième partie
Décrypter les symboles
L'Évangile donne ici un récit narratif simple et direct. Il expose des faits. Bien évidemment, cet épisode recèle un sens dépassant le déroulé littéral. Le Croyant désirant comprendre (et même le non-croyant intéressé par un texte antique à portée métaphorique) se trouve devant une énigme. Comment décrypter ? Comment trouver le sens ? Avec quel instrument ? La simple foi (ou le simple déni) suffit-elle pour comprendre le sens de ce récit ?
La théologie chrétienne, catholique, protestante, luthérienne, a-t-elle réussi à décrypter entièrement ce texte ? Il continue à faire question dans l'Église. Les séminaristes ont-il pénétré le cœur du récit pour en extraire le « noyau atomique » ?
Je l'ignore, n'étant pas féru de théologie et ne possédant pas la culture qui me permettrait de vérifier la profondeur des sondages déjà réalisés sur le terrain de cette relation apostolique.
Ma réflexion se fait donc indépendamment des lumières que la théologie chrétienne aura déjà portées sur cet épisode et se contentera d'investiguer sur le terrains des archétypes en cause et des références hébraïques sous-jacentes au texte grec à partir duquel les Évangiles ont été traduits. Le texte grec étant lui-même le dépôt écrit de la longue tradition orale araméenne ou hébreue dont je pense pouvoir dire qu'elle a transmis les informations de génération en génération, à travers les siècles depuis la Palestine jusqu'en Grèce sans rien modifier ni altérer. Pour comprendre le texte de Matthieu, apôtre nécessairement hébraïsant, parlant couramment l'araméen, dialecte de l'hébreu, il me semble légitime de me tourner vers la langue qu'utilisa le narrateur.
Ce court épisode de l'Evangile n'occupe que quelques lignes concises où chaque mot est pesé à l'aune de sa portée symbolique. Les éléments du décor sont plantés, simples, efficaces. En bord de mer. Une montage. Les eaux. Les circonstances sont données : une foule se disperse après une vaste réunion. La nuit commence à tomber.
Action : Jésus demande à ses disciples de s'embarquer et de faire une traversée vers « l'autre rive ». Il leur promet de les rejoindre et reste seul. Il monte sur la montagne. Puis, la nuit tombée, s'avance sur les eaux…
L'apôtre Matthieu a vu la scène et a dû la raconter en hébreu - araméen, bien des fois, employant les mots significatifs lourds de sens pour lui, dans le contexte hébraïsant de sa culture.
Si je demande à un français ce que représente pour lui la mer, il me répondra que cela évoque les vacances, le soleil, la plage, peut-être même lui viendra-t-il à l'esprit quelque nom précis de lieu de villégiature, comme le camping des Flots Bleus ou les terrasses de Saint-Tropez.
La même question posée à un homme de l'Antiquité, en Palestine, devait appeler, vous l'imaginez bien, une tout autre réponse, bien loin de la légèreté touristique de notre temps. La mer — « Maïm » — devait immédiatement renvoyer au récit de la Création au Troisième jour, lorsque les eaux apparurent… Fut-il lettré ou ignorant (encore que cet état devait être rare dans le judaïsme) tout juif devait avoir en mémoire le récit de la Création où les eaux se réunissent en un point appelé « Mer ». Pour Matthieu, il devait en être de même. Ce mot Maïm devait résonner profondément en lui, comme un élément essentiel de la Création conditionnant l'existence. La présence de la mer, dans son récit, porte une symbolique lourde, puissante que nous pouvons essayer de saisir.
Le symbolisme de la mer.
Avant de naître, l'enfant vit pendant 9 mois dans le liquide amniotique de sa mère. Son existence se déroule en « première instance »,- dans l'espace liquide, analogique à « Maïm », les eaux de la Création du verset 1-9 de Genèse relatant les événements du troisième jour : « Que les eaux répandues sous le ciel se réunissent sur un même point… il la nomma les mers… »
Or la vie, tous les biologistes, botanistes en conviennent, s'est développée initialement dans le monde marin. La science a également observé que l'être vivant repassait par les stades évolutifs de l'ontogenèse ayant marqué toute l'histoire de la Vie, passant du stade de cellule à celle de foetus intra-utérin puis l'expulsion à l'air libre où de nouvelles formes de vie prennent le relais. Cette réitération de l'ontogenèse dans la vie individuelle du foetus est tellement démontrée par les physiologistes que c'est banalité de la rappeler. Le foetus devient « bébé » à l'air libre dès lors qu'il franchit le seuil ouvert sur le monde et que ses poumons encore flétris décollent de leur repli. C'est à l'air libre que la parole est prononçable, que le langage peut être appris, que la marche autorise le déplacement autonome de la personne. Toutes choses devant être apprises, quand bien même le potentiel physiologique en soit donné.
Le symbolisme de la marche.
La « marche sur les eaux » dans l'épisode évangélique évoque cette sortie hors de l'élément marin.
Le Christ est présenté comme le héros de cette libération hors des conforts amniotiques.
Il se déplace à la surface, à l'air libre.
Sa marche consiste donc à promouvoir une avancée appuyée sur droite et gauche fonctionnelles (les deux hémisphères cérébraux en action) à la surface de la première instance (les Eaux) où règne la pensée symbolique. Il est le prophète de cette limite, de la surface où l'être marche sur l'eau (et non dans l'eau). Il est en passe de quitter entièrement l'élément liquide qui n'est qu'un lieu transitoire, puisqu'il s'agit de passer sur l'Autre Rive, sur terre ferme. Jésus apparaît ici comme acteur de passage (encore sur le symbolisme) dont il annonce la fin, puisqu'il rejoint la terre ferme où la pensée sera fixée par le discours exégétique.
Ouvreur des temps messianiques
En cela il semble bien ouvreur des temps messianiques, mais non l'élément de résolution terminale. Car en effet, le Christ, pour pédagogue qu'il soit en utilisant ses paraboles, n'agit que par symbolisme sans toutefois dévoiler les règles construisant sa doctrine. Il n'expose pas le Code sur lequel il s'appuie. Il met en scène sa prophétie, dont nous tirons ici le sens. L'explication n'est pas sa mission, étant lui-même le symbole représentatif du messianisme résolutoire devant encore émerger.
Le récit de la marche sur les eaux laisse entrevoir les temps messianiques ou effectivement la pensée surplombera les eaux symboliques et s'avancera vers la terre ferme de la résolution exégétique ; c'est cela, les temps messianiques. Qui réalisera cette exégèse ? Il ne semblerait pas que l'Eglise y soit parvenue, si nous en croyons les déboires de l'apôtre Pierre perdant pied et tombant à l'eau. S'il est sauvé de justesse de la noyade, c'est en recourant à la main tendue de son Maître qui l'emmènera, lui aussi, vers la terre ferme. L'Eglise bénéficiera, au même titre que toutes les traditions du monde, de l'apport exégétique réalisé sur cette « autre rive » que Jésus indique, sans qu'il la soit pour autant lui même.
Passer d'une rive à l'autre. La montagne.
Passer d'une rive à l'autre semble être le message de cette aventure, opérer un transfert des modalités et des catégories de la pensée. On retrouve ici, dans une mise en scène vivante, le concept du « passage » entre Tzadé final 900 et la montée vers le Qof 100. Cette montée est figurée ici par la scène où Jésus, seul après avoir dispersé la foule (l'aspect quantitatif se dissout au profit du qualitatif unique) se rend au sommet d'une montage. En hébreu Har. Qui s'écrit Hé Resch.
C'est au sommet d'une montage que se trouve la salvation. Comme l'Arche de Noé s'arrêtant sur les monts (Har) Ararrat (Genèse 8- 4).
Ce mot en deux lettres signifie : Hé : la structure en Droite et Gauche permet le passage et la montée (ouverture en haut à gauche) vers Rosch (le cerveau). Har désigne l'édifice cortical ainsi construit, appuyé sur les deux hémisphères.
En montant sur la montagne, Jésus s'en remet au Modèle d'Absolu, au Hé et au Resch dont il connaissait parfaitement le sens.
Le symbole de la nuit.
Ce n'est qu'après, en pleine nuit, qu'il entreprend sa marche sur les eaux. Le symbolisme (le monde de la mer) en effet, s'il permet de saisir intuitivement et de participer sensiblement à l'initiation demeure obscur en ce sens qu'il est recouvert d'un voile maintenant la pensée dans une certaine obscurité. La nuit était tombée… Mais elle ne devait pas être entièrement noire, puisque les apôtres voient Jésus sur la montage et le voient venir vers eux. Cependant, tout cela se déroule dans une pénombre. C'est celle des symboles appelant à leur propre lumière par le sens dévoilé.
Le symbolisme de la barque.
Quel mot araméen ou hébreu a bien pu utiliser Matthieu pour désigner cette embarcation sur laquelle il se trouvait en compagnie des autres disciples ? Si elle pouvait recevoir douze personnes (treize puisque Jésus les rejoint à bord), son gabarit devait être assez conséquent. Et si elle naviguait sur mer, c'est qu'elle avait été conçue pour cela, pour la pêche, donc dotée d'une coque profonde, quille, gouvernail etc. Lui permettant d'affronter l'épreuve de la traversée. Le mot utilisé paraît un peu faible et je pense qu'il doit exister un autre mot pour désigner ce type de bateau capable de traverser une mer, sans doute plus proche du chalut que de la « barque ». Réminiscence de l'Arche où les apôtres seraient symboliquement les humains embarqués dans l'aventure civilisatrice de la pensée ?
J'ignore quel mot hébreu figurait dans le récit oral de l'apôtre. Reversé en Grec puis en français il est difficile de remonter avec certitude jusqu'à l'origine hébraïque orale. Je pourrais considérer que le mot « Sirah » (Samekh, Yod, Resch, Hé)
סירה
pourrait convenir. Mais je n'en ai aucune garantie.
Si tel est le mot soutenant l'image de la « barque », alors leur aventure s'ouvrirait sur un Samekh, lettre apparaissant en quinzième position, dans la partie de la structure alphabétique où l'éventail droite-gauche s'ouvre clairement, entre le dixième et le dix-huitième étage. Dominique Aubier écrit à ce sujet : « Samekh vaut 60 et rappelle qu'il existe six couches à énergétiser dans la matrice bien fermée sur elle-même. Il en évoque la programmation en un moment étonnant de l'aventure évolutive: en quinzième position. La seconde instance du cycle bat son plein. L'énergétisation est en cours, sans qu'il y ait rien à redire: la valeur 60 exprime assez que cette activité se réalise en accord total avec les forces en présence: le 10 (autrement dit le Yod — l'énergie – est en train de travailler les six couches. Mais l'on ne se trouve pas encore dans la sixième couche. »
Les apôtres semblent embarqué dans une grande aventure : Samekh (6 x 10) où l'énergie (Yod) travaille pour les conduire vers la structure Rosch, avec ses deux rives, deux hémisphères (Hé).
Les vents leurs sont contraires. Les forces sociales en place résistent. Mais les forces cycliques ne se laissent pas entraver, tant l'énergie Yod dans le mot « barque » et actif dans le Samekh pousse de l'avant. A noter que le Samekh n'a pas de contrepartie quantitative dans l'Alphabet (par exemple comme le Caf ou le Noun). C'est donc que le support matériel lui manque et qu'il a besoin d'une énergie qui le pousse ou le tire. Ici, le Yod en seconde position semble bien tirer l'embarcation. Et en effet le Maître viendra rejoindre ses disciples en second temps, prenant la place du Yod (deuxième lettre) dans le mot désignant la barque, les expédiant vers le Resch et le Hé.
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La mésaventure de Pierre mériterait elle aussi un commentaire. Demandant à rejoindre le Maître, il se risque à vouloir marcher sur l'eau. S'est-il imaginé que lui aussi… par mimétisme serait investi des mêmes prérogatives ? A-t-il outrepassé son degré de compétence en croyant qu'il serait habilité à concevoir lui aussi cette prouesse ? Son désir de rejoindre le Maître était sans aucun doute sincère, mais également emprunt d'une forme de naïveté ; Jésus est acteur de messianité par le symbole qu'il réalise, cela ne se transmet pas par imitation. Son acte de « marcheur sur l'eau » est unique, à lui réservé. À chacun sa place. L'apôtre dans la barque humaine était-il investi de la mission du Maître au point de « faire comme lui »?
En fin lecteur des signes, Jésus a dû faire une lecture avisé de la mésaventure de Pierre. Il voit tout de suite qu'il a peur et que cette peur cause l'échec. L'ayant rattrapé avant la noyade, il aura, en tant qu'initié de haut rang intégré immédiatement le sens de la péripétie dramatique. N'est-ce pas, au travers de Pierre, l'Eglise tout entière qui semble prise par la peur des vents contraires et qui ne parvient pas à rejoindre le Christ ?
Un peu de rire n'est pas interdit
Nous avons l'habitude de lire les évangiles sur le ton de la dramaturgie douloureuse et pathétique. Cet épisode-ci — Pierre désirant rejoindre son Maître et tombant à l'eau — pourrait tout aussi bien s'envisager sur un ton plus joyeux, et peut-être même, sans déroger au respect dû à la religion, pourrait-on y discerner quelque humour dont Jésus ne devait pas être dépourvu. Nous le voyons toujours (du moins dans l'imaginaire conditionné par la vision de sa crucifixion) comme un personnage austère, spartiate… alors que s'il a été homme, (ou Dieu devenu homme selon la thèse chrétienne) il en aura connu également des joies, dont celle du rire. Étant homme de parole, le rire accompagne le don de la Parole, les travaux du neurologue Antonio Damasio sur le rire ont démontré l'étroite connivence entre les zones corticales du rire et celle du langage, notamment du sens (ère de Wernicke).
Reprenons la scène telle qu'elle est narrée par Matthieu.
Jésus marche sur l'eau. Les apôtres sont sidérés. Nous le serions autant. Il s'approche de leur barque, en étant de lévitation à la surface de le mer. Et voici que Pierre se lève et demande : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
La question est curieusement tournée. À la limite du chantage : « si c'est toi, alors… » Pierre demande à Jésus de lui ordonner de venir vers lui. Autrement dit, il demande qu'on lui donne l'ordre de faire… ce qu'il a déjà envie de faire, c'est-à-dire marcher sur les eaux comme Jésus. Il introduit également le doute : « si c'est vraiment toi, alors… ». Un vrai défi qu'il lance à Jésus.
En bon lettré captant le sens des mots, Jésus lui répond aussitôt : « Viens ! »
C'est-à-dire que Jésus… obéit à Pierre et fait ce qu'il lui a demandé. Il lui ordonne de venir. Dans le sens : « Tu veux que je t'ordonne de venir ? Alors: viens. Sous-entendu : tu verras bien ce qui t'arrivera si tu tentes de m'imiter. Car c'est bien ton désir, non, de faire comme moi ? Alors viens… Nous allons nous amuser. » Jésus devait bien connaître son ami et peut-être lui a-t-il joué un petit tour en acceptant de lui obéir et lui dire de venir vers lui, sur l'eau ? On pourrait entendre le rire intérieur de Jésus, tirant de l'eau son disciple trempé de la tête aux pieds, et lui répondant d'un petit haussement d'épaule compatissant : « pourquoi as-tu douté ? » Entendre : « tu as douté que tu tomberait à l'eau, tant tu étais certain de pouvoir marcher sur la mer comme moi ? Allons, il était évident que tu te noierais… comme il était évident que je te rattraperais. » Et j'entends Jésus ajouter cette phrase que l'aimable Matthieu n'aura pas notée : « Sacré Pierre, tu es un farceur. Et dire que c'est sur cette Pierre que je bâtirai mon Eglise… »
Qui est ce Jésus de Nazareth ?
Retrouvons notre sérieux de séminariste. Le brave apôtre s'enfonce. Jésus lui tend la main et dit : « Pourquoi as-tu douté ? ». On a beau lire et relire le passage, un doute demeure dans l'esprit du lecteur : à quel doute renvoie Jésus quand il s'adresse à Pierre ?
— Celui portant sur son identité, en raison de la question de l'apôtre: « Si c'est toi, alors… »
Et justement : qui est ce « toi » ? Qui est ce Jésus de Nazareth, venu marcher sur le lac de Genézareth ?
Un simple survol des mots permet de repérer l'allteration et même la répétition du mot « Nazareth ».
J'ai déjà expliqué dans un article précédent le sens de mot Nazareth. Je repends ici brièvement l'explication afin que nous l'ayons sous les yeux.
Nazareth, nom d'un village, est un mot codé. En effet, écrit Dominique Aubier, « dans la Torah, on ne dit pas Labyrinthe. On dit plus conceptuellement Nazareth ». Lettre par lettre :
Noun = l'homme.
Tzadé = bifurcation et Stop sur la branche évolutive gauchère.
Resch = la connaissance du Verbe et ses lois.
Tav = la fin du cycle.
Nazareth signifie donc : l'homme, parvenu en Tzadé, doit opter pour la branche droitière, monter vers le Resch, le Verbe, jusqu'au bout du cycle. Pour cela, il doit s'instruire des Lois du Verbe, donc des lois archétypales et de l'Alphabet. Il doit connaître les lois initiatiques et notamment les archétypes. L'homme de Nazaret semble capable alors de marcher sur les Eaux, sur les symboles représentés par la réalité.
Et justement, cette réalité est désignée par le mot Génézareth,, car ajoutant un Guimel à Nazareth, on obtient la présence des « choses ». Les choses, la réalité.
Est-ce de cela que Pierre a douté : de la capacité à marcher sur le réel, de le lire, de le considérer comme un support signifiant ?
— Avait-il peur des vents contraires ?
— Appelle-t-il au secours parce qu'il a cru que Jésus ne l'aiderait pas de lui-même ? Il y a dans cette séquence au moins trois doutes successifs se renforçant l'un l'autre, engloutissant l'apôtre, sans qu'il soit aisé de discerner si Jésus fait davantage allusion à l'un ou à l'autre. À mon sens, il aura vu la situation globale des trois — y compris la possible dimension comique, non orthodoxe je l'avoue, celle du futur pape de son Eglise prendre un bain de mer parce qu'il s'imaginait pouvoir léviter à la surface des eaux comme Jésus. Ce pouvoir ne se transmet pas : la puissance christique soumettant les lois de la nature à la puissance du symbole qu'il incarne est réservée à sa seule mission.
Je vais envoyer ce texte au cardinal Joseph Ratzinger (Benoît XVI) et soumettre cette réflexion au grand théologien qu'il est. Sa démission a prouvé qu'il était un homme inspiré et je suis certain que c'est suite à une révélation qu'il a quitté sa haute fonction, précisément parce qu'il n'a pas douté.
Reste bien sûr la question du messianiqme de Jésus.
J'ignore s'il fut « le » messie. La tradition estime qu'il y en aurait au moins deux, (un messie-fils-de-Joseph suivi d'un messie-fils-de-David) et cela est conforme à l'archétype du Redoublement. À quoi s'ajoute nécessairement un annonciateur préfigurant la dramaturgie messianique. Ne pas confondre les épisodes entre eux. Je crois que Jésus fut cet annonciateur, ouvreur de la porte messianique. Mais tout reste encore à faire. La France y tient en rôle essentiel étant le porte-voix de l'explication.
Pour bien comprendre le messianisme et pour dépasser les clichés sur le sujet :
— Don Quichotte le prodigieux secours, livre de Dominique Aubier. Une explication du messianisme fondée sur le mot hébreu.
— Le film Le messianisme, DVD.
Je remercie les personnes s'inspirant de mes écrits de bien vouloir citer la référence.
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