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jeudi 21 novembre 2024

Trouver l'Universalité. Réponse à Souleymane Bachir Diagne.

Trouver l'Universalité.
Réponse à Souleymane Bachir Diagne
Par D. Blumenstihl-Roth

Le sympathique philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, enseignant à Columbia University de New York, est considéré comme un des grands penseurs de notre époque. Il réfléchit à la thématique de l'universalité et à une méthode pour y parvenir. Il propose de mettre en commun tout le savoir de toutes les cultures du monde, de se réunir autour d'une grande table, d'organiser une vaste conférence mondiale où chacun exprimerait, dans sa langue, sa manière d'accéder à l'universel, pour que de cette rencontre émerge — par un enchantement de synthèse — l'identité du modèle universel qui est à l'origine de la diversité des cultures. Il pose cependant un a priori : il est, selon lui, hors de question qu'une culture spécifique puisse instruire les autres, étant chacune à égalité face à l'autre. Il faut donc rencontre et confrontation pacifiques et non pas instruction de l'une par l'autre.
Cette posture est singulière qui rejette d'emblée l'idée qu'il puisse exister, parmi les cultures du monde, l'une d'entre elles qui serait peut-être mieux informée et qui pourrait enseigner cette connaissance aux autres en vue d'un progrès collectif.
Pour ce qui me concerne, si je devais apprendre qu'il existe dans la jungle amazonienne un peuple (ou un arbre comme dans le film Fountain de Darren Aronofsky) qui en saurait davantage que nous sur les mystères de la vie, je me mettrais immédiatement à son école, précisément pour combler l'ignorance qu'une vaste conférence mondiale ne résout pas.

Produire la synthèse d'Universalité
Le philosophe  appelle à synthèse d'Universalité. Mais qui la produirait ? Les mathématiques ? L'astrophysique ? Ou alors y parviendrait-on par la méthode de la mise en commun du pot-pourri des cultures dont il suffirait de les brasser suffisamment entre elles pour qu'il en ressorte le diamant espéré ? De nombreuses tentatives de cet ordre ont déjà été tentées par l'Unesco, qui ont toutes échoué. En effet, il ne suffit pas d'organiser le grand colloque international des cultures — qui en choisirait les délégués ? — pour que de leur assemblée, où chacun vient avec sa meilleure volonté, surgisse la génération spontanée de la grande synthèse. La quête du Graal est lancée, dit en somme le philosophe, lui-même partant à la recherche du calice et proposant sa méthode. Autant de chevaliers plus ou moins bien armés pour retrouver le ciboire sacré de l'universel. La légende raconte les déboires innombrables que vécurent Lancelot et ses compagnons dont aucun ne mit la main sur la coupe. Le seul à réussir l'exploit est Galaad ; il y parvient, non pas suite à une concertation avec ses collègues de la Table Ronde, mais par ses qualités propres étant considéré comme seul digne d'approcher cet absolu.

Les carences de la méthode
La méthode d'investigation proposée par le philosophe de Columbia University souffre d'une carence : elle cherche l'universalité, mais réfute d'emblée, avant même de commencer tout travaux, l'idée qu'il puisse exister une culture mieux informée que d'autres quant à l'identité du modèle recherché et qui pourrait justement nous livrer ses trésors si nous savions (et acceptions en toute modestie) laquelle interroger et lui poser les bonnes questions. Les cultures sont à égalité de dignité, nous en convenons, mais elles ne s'expriment pas de la même manière. Bien qu'ayant toute accès à l'Universel, sous diverses formes, elles n'en traduisent pas le message avec la même précision : les unes tableront sur les images visuelles, d'autres sur les récits allégoriques, d'autres encore sur des ritualisations complexes que les ethnologues ont patiemment recensées… sans percer leurs secrets initiatiques et le code abstrait qui les soutient. D'autres cultures misent sur la puissance de la parole et l'écrit. De chacune une instruction mérite d'être prise, car chacune peut enseigner son savoir à l'autre. Il s'agit donc d'accepter l'enseignement de l'autre comme un a priori. Et cependant, de l'assemblage des diversités, il ne résulte pas l'identification de l'unité première. Un puzzle ne peut restituer l'original que si l'on connaît l'image première devant être recomposée, image devant pouvoir être lue et devant faire sens. Dès lors, s'il existe une culture connaissant cet Original d'Universalité, nous devons, sans ostracisme ni complexe d'infériorité ou e supériorité, accepter son enseignement.

Appel à la Poésie
La recherche  de l'Universel touche le cœur de tout humaniste. Pour donner corps à son projet, le philosophe cite Léopold Senghor : en cela il appelle à la rescousse le poète pour renforcer une quête philosophique dont il s'aperçoit que sa noble intention est insuffisamment consolidée. Léopold Senghor, dont j'ai l'honneur d'avoir été un ami, n'était pas philosophe, mais l'immense poète qui concevait l'universalité au travers de son art. Pour lui, la quête de l'Universel ne pouvait aboutir qu'au moyen de l'exploration du langage, donc de la Poésie qui est la fine expression de la vérité par le réseau des images et métaphores verbales associés au rythme de la parole. Puissance du verbe affirmée par le Poète. Du Verbe prioritaire, en tant que possibilité expressive propre à l'humanité, par quoi l'esprit exprime la pensée à son plus haut degré d'abstraction. La voie poétique d'accès à l'Universel ne se confond pas à la voie philosophique qui n'a, à ce jour, déposé aucune garantie d'aucune trouvaille ouvrant à l'Universel. Elle est art du questionnement et non de la découverte.
La Poésie s'avance par ses images. Elle dit ce qu'elle ressent, ce qu'elle voit, au travers du voile que son art pose sur les choses. La Poésie, dès lors, n'est pas l'aboutissement de la quête, mais une étape transitoire vers une révélation où les choses apparaissent dans leur nudité. Elle est, selon le poète allemand Christian Morgenstern (1871-1914), un lieu de restauration où l'esprit se prépare à une plus grande festivité. Ajoutant « gare à qui la considérerait comme l'aboutissement ultime de l'avancée vers la vérité. »
Le langage poétique est universel par son recours au symbolisme. Le symbole est universel, encore faut-il le déchiffrer, en expurger le sens. Il ne suffit donc pas de verser dans une grande marmite commune tous les symboles que les cultures du monde ont pu concevoir pour que par un charme incantatoire il sorte l'identité du motif d'universalité qui a présidé à la conception de ces symboles. Il faut qu'au préalable le motif abstrait recherché se donne et se dévoile suffisamment à la pensée — d'un esprit qui le reçoive et en assume la divulgation — de sorte qu'il puisse être reconnu ensuite au cœur des symboles crées par les initiés du monde.


La Synthèse recherchée est déjà réalisée
Cela serait la noble tâche de l'Unesco que promouvoir non pas un nouveau colloque mondial de spécialistes isolés chacun dans leur foi ou obédience, mais d'appuyer l'ouvrage qui a déjà réalisé la synthèse recherchée. Car cette synthèse existe. Le travail demandé a déjà été fait. Le Code ouvrant les symboles est déjà publié. On s'étonne simplement que la culture se disant érudite ne s'en soit pas aperçue. Elle est en retard d'au moins trente ans sur l'ouvrage qui donne la clé — le Graal tant désiré. A moins que ce soit une espièglerie que vouloir chercher encore ce qui a été mis au clair dès 1989 ? J'invite le philosophe Souleymane Bachir Diagne à mettre à jour sa connaissance. Ouvrir La Face cachée du Cerveau, s'instruire des travaux d'avant-garde inégalés que cette vaste synthèse propose. Cet ouvrage s'ouvre sur la grande référence littéraire de la quête de l'Universel par Don Quichotte qui la conçoit au travers de son idéale Dulcinée, incomparable et unique princesse, « sans pareille » et cependant fille du peuple, donc universelle, et à laquelle il ne renonce jamais (le fameux chevalier ira jusqu'à interroger une tête magique, qui à ses yeux est le symbole du motif d'universalité). Embrassant et les apports exceptionnels de la tradition hébraïque mais églement la culture Soufi — Ibn' Arabî, Ruzbehân, Rumî — l'ouvrage étudie aussi bien la culture amérindienne des Hopis (Frank Waters) ou des Yaquis ( Carlos Castaneda). Sans oublier les Dogons (Marcel Griaule), les Inuits, et saluant le bouddhisme, le Tch'an et le Zen (Paul Demiéville). L'auteure de ce livre en outre procède d'une méthodologie puissamment documentée en matière scientifique : l'investigation en effet met en relation les découvertes de la neurobiologie avec les traditions, n'écarte aucune culture et n'oublie pas d'explorer les magnifiques contributions et découvertes réalisées par les mystiques et initiés du passé. Par cet ouvrage, l'Occident prouve qu'il a sa place dans la quête de l'Universalité, étant précisément chargé de performer la grande synthèse et de l'offrir au monde. C'est à mon sens la mission de la francophonie qu'assumer cette mission civilisatrice que réaliser la synthèse d'universalité et la divulguer, au travers de sa langue. C'est chose faite dans ce livre exceptionnel.
 
Réf :

mardi 5 novembre 2024

Pour les amis de l'Espagne et de Don Quichotte, par D. Blumenstihl-Roth

Madame, Monsieur, cher(e)s amies de l'Espagne et de Don Quichotte,

L'Espagne a été frappée d'un immense désastre qui a dévasté la région de Valence.
Des centaines de morts, engloutis par les eaux. Quelle tristesse !
Que faire ?
Je n'ai aucune leçon à donner aux femmes et aux hommes d'Espagne qui savent mieux que moi ce qu'il faut faire pour leur pays.
Ils savent très bien ce qui ne va pas, et où se situent les erreurs.
Inutile de leur rappeler (car nous ne faisons pas mieux) l' incurie des politiques qui, depuis des décennies, ruinent l'agriculture, détruisent les systèmes écologiques, bétonnisent l'espace, tracent des routes, endiguent des fleuves selon des conceptions fantaisistes de l'aménagement du territoire.
Face à de tels désastres, annoncés, mais auxquels on ne croit que lorsqu'on y est soi-même confronté, l'Espagne possède un recours.
Elle doit renouer avec son âme, son idéal, son éthique.
Retrouver son vrai cœur, et ce cœur, c'est DON QUICHOTTE.
Je souhaite que toutes les femmes et hommes d'Espagne se souviennent de Don Quichotte, de sa lutte contre les Géants.
Retrouvant avec lui l'esprit de vérité, l'Espagne surmontera tous les obstacles, et reconstruira tout ce qui a été détruit.
Mais rien ne sera plus comme avant.
Tout est à refaire, mais pas avec les mêmes critères.
Un nouveau souffle spirituel d'éthique s'annonce qui ne manquera pas d'inspirer les peuples de toute l'Europe.

Dominique Blumenstihl-Roth

 
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Pour les Amis de Don Quichotte.
Il s'agit de la traduction en espagnol du livre de Dominique Aubier, Don Quichotte, prophète…
(publié en français chez Ivréa, Gallimard, collection Champ libre)

Le texte espagnol pourrait intéresser vos amis hispanophones.
Le livre est disponible sous le titre :

d-b-r(at)bbox.fr
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Este libro insuperable trata del codigo secreto en la gran novela de Cervantes.


Atentamente
D. Blumenstihl-Roth
(ediciones M.L.L.)
BP 16
27240 Damville, Francia
dominique-aubier.com



El secreto de Don Quijote
Libro y pellicula de Dominique Aubier

DON QUIJOTE se edita en 1605 y conoce enseguida el éxito, una gloria que jamás se va a extinguir marcará ese libro el cual, con la Biblia, es la obra más leída del mundo. ¿Cuál es el secreto de Don Quijote?
Dominique Aubier dedica su vida en resolver este misterio. A lo largo de su investigación, esa escritora —una vida de búsqueda y investigaciones para llegar a comprenderlo— llega a ser una experta mundial en Kaballah hebraica. Gracias a esa herramienta, ella será la primera en abrir el simbolismo de Don Quijote, decodificándolo y liberando su sentido oculto. El descubrimiento es fabuloso. Don Quijote es un libro que puede leerse a la vez en castellano y en hebreo. Cervantes esconde en efecto, un mensaje en su texto. La segunda edición (1608) original del Quijote, revisada por su autor, está sembrada de "errores" burdos que los funcionarios de la erudición se apresurarán en corregir en las ediciones siguientes. Pero en realidad había que decodificar esos errores que, de hecho, no eran tales y a su vez transformaban, con la omisión de una letra o con una acentuación mal puesta, la novela castellana en un tratado iniciático habitado por el sistema fundamental de la hermenéutica: otros tantos mensajes codificados, de los cuales algunos salen directamente del texto bíblico especialmente de los capítulos de Ezequiel.
Yo sé quién soy, dice Don Quijote. ¿ Y quién es él realmente? Dominique Aubier sigue los pasos de Cervantes, recobra el hilo conductor de su pensamiento, de tal modo que la pesquisa está llevada por Cervantes en persona, quién pone los jalones en una pista cuyo tesoro es la aparición del sentido.
Henos aquí que en plena Inquisición Cervantes, en una forma literaria nueva de la cual es el propio inventor — la novela moderna, transmite una enseñanza aquejada de interdicción. Cervantes devuelve lo que recibió de la tradición hebraica, de la kabbalah y del Corán y acrecienta esa donación con su propio poder profético. Don Quijote (Q ́jot en arameo significa verdad) se escribió en el marco de una preocupación ecuménica. En recuerdo de una España tierra de encuentro de las tres religiones reveladas, propone al futuro un vasto proyecto cultural colocando en su centro el poder del verbo. Y de repente estalla a la luz la verdadera identidad de Cervantes.
Dominique Aubier ahonda en el núcleo del misterio del Hidalgo. Para poder llevar a cabo la exégesis de la obra cervantina, sublime proyecto intelectual plasmable a la realidad, se hacia necesario que una vida entera se dedicara al Gran Caballero. Dominique Aubier le ha consagrado su vida. En tres magníficos tomos, realiza una profunda exégesis haciendo resaltar el poder universalizador de Don Quijote. Este conjunto de obras, admirablemente labradas, redactadas en una inspirada locuacidad donde la precisión del pensamiento se une a la riqueza del vocabulario, constituye el desenlace de una indagación llevada a cabo con maestría. Dominique Aubier se impone por el rigor de su estudio. Su obra alcanza la cima de la elegancia del alma pues sitúa Don Quijote como el recurso civilizador de alta metafísica al servicio de lo humano.

Dominique Aubier

La pelicula DVD :