Un texte original de Dominique Aubier…
2 décembre… Il y a 6 ans, Dominique Aubier nous quittait. Voici un de ses textes, un inédit passionnant, non daté. De haute tenue intellectuelle, on s'en doute. On peut en retrouver quelques passages dans le livre La 23è lettre de l'Alphabet hébreu…
« La légende raconte qu’un jour un homme voulut se faire dire le bien qu’un certain sage pensait de lui. Le talmudiste répondit : pas une once de plus ou de moins que ce qu’en pense Dieu.
J’apprécie
cette certitude. Je l’estime aussi compréhensible que l’égalité selon
laquelle deux et deux font quatre de quelque façon que l’on place les
chiffres deux. Mais je ne crois pas que l’analogie se maintienne entre
le Créateur et l’initié, celui-ci fût-il aiguisé sur les meules de
l’Absolu, l’éternité couchée à ses pieds. La plus haute familiarité avec
le Sacré n’abolit pas la séparation entre le fabricant et le fabriqué.
De toutes manières, le label qui désigne le chef d’entreprise ne
convient pas. C’est un problème à résoudre avant de surfer sur
l’alphabet, enfoncer le marteau piqueur dans la substance du cerveau, ou
frotter le vécu et ses histoires au gant de crin séphirothique.
« S’agissant d’expliquer l’alphabet hébreu, on va forcément ouvrir la
Bible. Là, deux entités parlent avec autorité : Elohim et le
Tétragramme. On aura souvent maille à partir avec ce qu’elles disent.
C’est pourquoi il faut s’entendre sur ce qu’elles sont. L’Eternel-Dieu
serait une formule assez convenable pour rendre compte de ces
puissances, de leur identité et de leur collaboration que le trait
d’union figure en équivalence de sens, dans les traductions en français.
Celle dont j’ai l’usage se trouve dans l’édition bilingue publiée en
1967 par la librairie Colbo. Les travaux ont été dirigés par le Grand
Rabbin Zadoc Khan. Une certaine notoriété accompagne ce gros volume de
presque deux mille pages. Le logiciel que j’ai placé dans mes armoiries
n’est pas différent de celui qui a conduit les événements recueillis
dans ce livre d’Histoire.
Selon quoi, je puis dire de mon L.K.
(Lekh Lekha) qu’il est celui dont se sert la vie. Ces deux initiales
quoi qu’empruntées à des vocables français ont la coquinerie de dire en
hébreu quelque chose comme vas-y ! Ne te laisse pas intimider !
Le ciel est avec toi ! Le ciel, j’accepte sans rechigner. Ce qui me
gêne et contrarie, c’est l’expression "Eternel - trait d’union -
Dieu". Sinon, je suis calme. Je sais que mon "Lekh Lekha, vas y pour toi"
est en tous points conforme au logiciel dont se sont servis les auteurs
connus sous l’appellation canonique d’écrivains prophètes. Rien ne
m’offusque dans cette logique. Pourquoi ? Parce que la vie est codée sur
l’alphabet hébreu. Les Nebiim Ketouvim qui ont écrit les textes
narratifs ou laudatifs recueillis dans la Bible l’ont fait en utilisant
le même code linguistique. Leurs écritures se sont écoulées dans des
moules mimétiques du réel. Ils auront eu moins de peine à trouver leurs
mots que nous n’en avons, nous, les écrivains profanes à joindre les
deux bouts pour dire en clair quelque chose. Nous ne sommes pas aidés
par un codex qui surplomberait le dictionnaire, ayant classé d’avance
tout ce que la vie pourrait inventer.
Ein Sof.
« Je
renâcle, c’est vrai, je ne suis pas dévotement la sagacité de l'ancien
Grand Rabbin quand je discute le bien-fondé du trait d’union qui
rapproche Dieu de l’Eternel, comme si l’un de ses vocables ne suffisait
pas à désigner ce qui ne peut pas l’être. Mais je ne joue pas les fortes
têtes pour rien. Je n’arrive pas à déterminer quel terme est mis pour Elohim
et lequel pour le Tétragramme. Les traducteurs ont eu le souci de
rendre sensible la correspondance. L’Eternel est pour l’un et Dieu pour
l’autre. Malheureusement, le trait d’union ne dit pas dans quel sens
l’énergie court dans son vecteur. Je sais, j'ai l’air de critiquer la
translation. Tel n’est pas mon propos. Au contraire, je suis persuadée
que tous les spécialistes réunis pour traduire la Bible ont effectué
leur travail en pleine conscience, en croyants respectueux de la Parole
divine. Ils n’ont perdu ni la foi ni la raison quand ils ont donné des
équivalences à des dénominations qui, en hébreu, assignent le Sacré à
se présenter en force et en sublime. La langue française ne consent pas
facilement à s’extasier. Je souhaite attirer l’attention sur la
question. Celle de la présence de D.ieu dans l’univers et le monde.
Comment y tiendrait-il ? Infini, sans limites, terme par lequel que les
Kabbalistes le désignent : Ein Sof.
אין-סוף
« Une sentence talmudique le fait comprendre : Dieu est le lieu du monde, mais le monde n’est pas son lieu.
Cela veut dire que sans l’initiative de l’Infinitude, la Création
n’aurait pas existé, mais ayant été programmée sur le modèle cérébral,
elle n’a pu durer et vivre que si une énergie venue de l’extérieur
continuait à l’alimenter. Tout comme cela se produit pour nos cerveaux
qui reçoivent du Cosmos le flux qui en fait des dynamos jusqu’à ce que
la mort coupe le câble. D’extérieur à la Création, il n’y a que l’Ein Sof. Donc, D.ieu
ne cesse pas d’insuffler la Création, de l’animer en déléguant sur elle
et en elle, le flot d’énergie auquel elle a droit au titre de cerveau
vivant et bien constitué.
« La
conception, en droite-gauche, équivalence duelle dont nous pouvons nous
faire une idée quand elle donne prise à la conception médicale du
psychosomatique fait comprendre que le corps, le soma, en sa vertu
d’hémisphère quantitatif, reçoit du cerveau des instructions auxquelles
il obéit en se les disant dans un autre langage. Penser, pour référence,
au changement de lettre qui fait qu’un nucléotide d’ADN devienne un
élément codant de l’ARN. L’exemple fourni par la microbiologie est
éclairant. Il existe un code chimique permettant de passer du langage
originel de l’acide nucléique au langage de la protéine. C’est un peu
comme le duo Homme-Femme. La féminité ne s’explique pas par la virilité
et chaque sexe a ses critères, mais les deux ensemble fondent la vérité
créatrice de base. J’attribue une relation de ce type au voisinage
linguistique de l’hébreu et du français dans la Bible et je veille à
déchiffrer ce qui est dit dans chaque langue, sans chercher à prendre le
traducteur en défaut. La langue française étant d’essence quantitative
ou féminine, comme on voudra, objective ce qui est dit en hébreu et voit
un arbre, une science, un emmêlement entre le bien et le mal dans le
message que lui adresse l’Ecriture. Mais l’Ecriture, lue et entendue
dans son langage d'origine, a émis positivement toute une chaîne
d’idées uniquement établies sur la puissance de voir. Cela est visible
même si on ne sait pas lire l’hébreu. On peut toujours voir comment des
signes graphiques défilent. Voici donc l'Alphabet hébreu, le vecteur de
vérité intangible que je vous invite à examiner. Dans les livres et la série des films que nous avons réalisés.
Sepher, Sephar, Sipour.
« C’est
une initiative singulière que nous avons prise. Pourquoi mettre
l’enseignement des valeurs kabbalistiques en films quand les livres
suffisent à peine à exposer l’indispensable ? Que signifie ce
changement de médium ? Je vais vous le dire, de la même manière que j’ai
trop rapidement mis en parallèle Sepher, Sephar, Sipour
avec les trois premières lettres de l’alphabet. Parce qu’il faut faire
confiance à la vie et parler à l’humanité entière avant que sonne le
glas. Jouer de vitesse pour arriver au seuil du succès avant que la
logique des lois régissant le réel n’entraîne la planète et le Cosmos à
disparaître. Le défi est des plus dangereux. Pour le rendre
intelligible, il faut exposer en détails l’engrenage qui, parti de la
phase ontologique aux trois déclics Sepher, Sephar, Sipour
a couvert quelques quatorze milliards d’années pour arriver aux
désordres qui secouent l’actualité dans un monde humain coupé de la
vérité créatrice. Aller d’un trait du commencement à la fin, parce que la fin s’inscrit dans le commencement et que c’est là, tout juste, la grande loi dont le Sepher Yetsira
s’est fait le promoteur, en étant aussi l’ouvrage fondateur de la
Kabbale au sens où la transmission traditionnelle s’ouvre un troisième
niveau d’organisation, après que les Talmud et la Bible aient balisé le
deuxième et le premier. Ma phrase les a comptés à reculons. La direction
inversée a été dictée par l’âcreté d’avoir à ressentir une menace sous
pression. Trois détonateurs prêts à conjuguer leur mise à feu. Ces
trois injonctions n’en font qu’une. Elles s’emboitent comme s’emboitent
dans le Tout de la Création les grandes unités qui en ont développé la
substance. Le message qu’elles tiennent sous le doigt est le même :
reconnaître le prodige qu’est l’alphabet hébreu, moteur et pilote de
toute réalité. Chaque agent a sa raison particulière d’intervenir. Il
s'agit donc de rappeler que la fin s’inscrit dans le commencement, pour
le premier niveau. De mesurer la distance parcourue depuis, pour le
deuxième et d'insérer immédiatement la doctrine kabbalistique à la
direction de la vie, pour le troisième.
Mais si les trois se déclenchent en même temps...
« Et que l’on ne croit pas à une fantasmagorie de catastrophe. A la lumière des critères du Logiciel,
on verra que c’est infaillible. Les circuits obéissent à une commande
générale. Les informaticiens connaissent ce règlement de manœuvres et
appellent processeur, le super calculateur au service de la carte mère.
Dans la réalité, les choses sont plus raffinées car Internet, sa toile
et le réseau vertigineux de ses interconnexions n’est qu’une contrepartie explicative du prodige alphabétique. La perfection du
système rend inutile l’insertion d’un programme susceptible de provoquer
un bogue qui bloque tout à l’insu des utilisateurs. L’ignorance humaine
des lois divines suffira. Et l’on assistera au drame non prévu d’une décharge d’énergie surprenante quand les trois boutons-poussoir
additionneront leurs forces, au rythme du Redoublement, la loi qui enclenche et qui déclenche.
Ecouter la symphonie de l’unité…
« telle
qu’elle s’orchestre de l’autre côté des choses. C’est la seule solution
pour comprendre ce qui se passe et prendre les décisions convenables.
Nos politiques s’enfoncent dans l’égarement des idées fausses, fidèles
aux tournures de pensée qui promettaient le meilleur. Ils perdront le
pouvoir mais il ne faudrait pas que leur échec survienne à l’instant où
retrouver la vérité serait une question de vie ou de mort pour
l’humanité désemparée. C’est pourquoi, en toute hâte, je propose à
chacun de vous de jouer sa part de chance. En toute créature humaine, il
existe une boîte d’allumettes prêtes à craquer au service de l’Absolu.
Il suffit qu’elle soit entr’ouverte et qu’à la faveur du temps, la
conscience en nous voit les petits bâtons flamber un à un. A la longue,
ces lueurs éclairent le mystère que nous sommes à nous même, une torche,
alors, qui consume le corps et la vie pour le bonheur de l’être. Celui
qui ne perd rien en cours de route gagne le droit de puiser encore dans
cette réserve de sens, d’en recueillir les cendres et d’observer ce
qu’elles dessinent sur les parois de l’esprit. Il est alors dans l’œil
du cyclone, capable de voir comme s’il était de l’autre côté du réel, un
instant égal à la toute puissance infinie que faute de mieux on appelle
Dieu. S’il a la place du scribe sur le strapontin de la salle obscure
où se joue la comédie humaine, une larme de joie remplit son encrier et
il trempe sa plume dans ce liquide. Il peut raconter la réalité de ce
qu’il a vécu. L’écriture devance sa mémoire. Le réel se porte garant de
ses souvenirs. On dira, en termes d’expérience ordinaire, qu’il a reçu
l’équivalant du prix Nobel. La lecture inversée de ce nom fait
apparaître sa réalité : Lebon et entendu en hébreu c’est authentique ! Zé TOB.
« C'est
moins une récompense qu’un certificat de perfection pour service rendu à
tous les aspects de la vérité ; alliance entre la conscience du cycle
et celle d’un individu en son lieu et sa date d’existence. Miguel de
Cervantès est le dernier écrivain à l’avoir obtenu. Le peuple espagnol
s’en est rendu compte. Il se fête lui-même le 23 avril, jour
anniversaire de sa mort, cérémonie de l’essence d’être, montée en gloire
pour l’auteur de Don Quichotte.
Les aventures du chevalier de la Manche ratissent la totalité des
émulsions initiatiques descendues le long des dix mille ans que semble
avoir le cycle de la Révélation. C’est pourquoi, récemment, le cinéma
naïf n’a pas pu tourner le film dont le réalisateur ignorait ce
qu’il avait mission d’actualiser. La vie n’a pas laissé passer
l’inopportunité d’une initiative misérable à côté de ce qu’elle allait
cotoyer. L’énergie de la Création, le parcours évolutif qu’elle a
couvert en portant son message, ce message lui-même devenu vibrant de
réalisme au contact de la péninsule ibérique — territoire, langue,
peuple, histoire culturelle confondues — se sont insurgés contre un
projet qui les défiait. Il arrive que la vérité se rebiffe contre les
aberrations humaines. Une pluie torrentielle a noyé tout le matériel du
film centré sur des personnalités de pellicule. Les acteurs n’étaient
pas des interprètes brillants pour le message cherchant son abri dans la
conscience planétaire. Mais leurs appellations ont rendu justice au
marquage du sens dans la réalité de leur préférence au monde. Rochefort
(Jean), parce qu’effectivement Rosch, nom hébreu du Modèle Absolu, résonnait en force dans un thème estampillé Vanessa Paradis: le paradis s’en va. Le Pardès aussi.
« Et moi, je ne peux pas m’en aller avant d’avoir établi…
la relation qui unit à l’Espagne le dernier réceptacle du grand message
pendant qu’il est encore territorial, linguistique et culturel. Après
quoi, la fusée se détachera et filera droit vers sa cible. Cela fera
très mal, si mal que la vie ne s’en relèvera pas et les jours, les
heures sont comptés. Le réel n’est pas élastique au point de se faire
fronde pour relancer plus loin la catapulte. Il y a forcément un état
d’étirement au delà duquel la réalité se déchire. Je sais — et nous le
savons tous — que le monde frôle l’explosion. Je le sais parce par le
jeu d’allumettes dont a disposé ma présence sur terre. Mes événements me
l’ont appris. Les événements concrets ou psychiques, les miens comme les vôtres,
font une démonstration. Ils sont les témoins matériels ou objectifs de
la réalité qu’est la pensée induite par le Logiciel de la Création. Les
recueillir est un travail de secrétaire. L’administration de la vie
veut qu’il y en ait toujours un au chevet du Temps, prenant note de ses
histoires. Ai-je été été embauchée pour remplir cette fonction ? Si je
me trompe, quelqu’un me chassera d’un poste qui ne me convient pas. Qui ?
Il le dira lui-même. Vous le verrez sur la planche de son vécu,
épousant la crête de la houle qui pousse de l’avant le message que
l’humanité refuse d’entendre. Lui, saura ce qu’il faut dire : et il le
dira, en étant écouté de tous. Je viens simplement payer d’exemple :
montrer de quoi il s’agit en déployant les trois panneaux du Logiciel kabbalistique.
Je vais en gauler les frondaisons afin d’en faire tomber une pluie de
critères. En raison de la transe qui impatiente le temps, je commence
tout de suite, par la projection des films de la série Cinécode . ----------
— Les films de la série CinéCode sont disponibles sur clé USB à des Conditions spéciales
* 3 films sur : Le secret des séphiroth
° 3 films sur : Les secrets de l'Alphabet hébreu
2 commentaires:
Quand ils surent qu'ils étaient nus , le jardin d'Eden fut porte ouverte ...pour la sortie . Quand ils attendaient que Métatron délivre sur le Sinaï le livre des lois divines , ils étaient sans tête (sans Rosch) ,iconolâtres cosmiques d'un bovin aur-éolé , c'était l'époque de transition de la période taureau vers celle du bélier ,cette période de fin de cycle poisson se distingue par d'incroyables
soubressauts du message de l'unité ,comme un poisson pris dans des filets prisons . Ceux ou celles qui veulent chanter la symphonie de l'unité sont bien là , sans la partition , quand bien même ils l'auraient ,ils ne connaissent pas la lecture des signes qu'ils auraient sous les yeux .Dominique Aubier a remis dans l'ordre de lecture le message de Ein Soph ,mais on peut encore se rendre compte qu'il n'est pas redressé dans la plupart des approches qui restent des approches littéralistes ,religieuses pour tout dire , le coeur , le choeur est là , la partition a été remise à chaque participant ,et le père noël va remplir les chaumières des lumières de la connaissance ?
TROIS FOIS DEUX...
Annonce ce matin de la mort de Giscard d'Estaing le 2 décembre 2020. Le jour même de l'"Achevé d'imprimer" du livre posthume de Dominique Aubier, décédée le même 2 février en 2014.
Ouvrez votre " Rebâtir le monde" ( sans point terminal du titre comme le veut l'usage typographique )à la page 176. Le paragraphe 2 commence ainsi = " Je vais raconter un acte initiatique qui permettra de mieux comprendre la situation. Il y a trois jours,on a passé à la télévision un film-reportage sur Valéry Giscard d'Estaing..." Fin de citation du livre.
Et là, impossible de ne pas rester sur son derrière des pages qui suivent, à cent coudées de hauteur au dessus des commentaires habituels. C'est plein d'humour, et totalement dépourvu de la moindre méchanceté vis à vis de l'homme lui-même. Quel coup de projecteur magistral !
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