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vendredi 29 mai 2020

Le Chat du kabbaliste. Par Dominique Blumenstihl-Roth

Le Chat du kabbaliste (1).
par Dominique Blumenstihl-Roth


1. Le chat est-il dans la nature de Bouddha ? C'est une question que le maître bouddhiste pose à son disciple. Bouddha lui-même avait répondu à cette énigme : « oui ». Mais il n'a pas expliqué pourquoi.
Je propose l'explication suivante : en tant qu'être vivant, l'animal participe de l'universalité de la vie. Il est création de l'Absolu et atteint par là un degré de haute élévation dans le ciel de l'être. Reconnaître cette qualité au chat, c'est reconnaître à l'Humain sa propre dignité. L'existence de l'animal est en soi un absolu, une manifestation de la Vie dans sa volonté. Raison pour laquelle il est sanctifié. L'animal est ce que nous avons été, avant de devenir des êtres culturels. Ils sont une part de nous.
Les animaux sont le fruit de l'Evolution. Et l'Evolution, selon le chercheur Michael Denton, a un sens, commandité par une conscience supérieure qui dirige l'univers. Un univers qui, selon Dominique Aubier, n'est que la moitié d'une entité, celle où nous vivons. Notre existence, en effet, se déroule dans un Hémisphère Qui-Fait, tandis qu'en face, invisible et inaccessible, sans matérialité aucune, se trouve un Hémisphère Qui-Sait, distillant ses informations dont nous percevons les émanations. Voir La Face cachée du Cerveau.
Nous sommes irrémédiablement dans un Qui-Fait, face à un Qui-Sait situé « au-delà », « plus loin ». Chacun de nous possède ainsi une « étoile » située dans le Qui-Sait invisible, qui lui est affectée et qui détermine… nos raisons d'être, nos destins. A chacun son ange-étoile, locuteur convoyant les messages venus de cet ailleurs que les scientifiques ne pourront jamais observer pour la simple raison qu'il n'est ni visible ni calculable. Il ne procède pas de la raison linéaire, mais il est possible d'en voir les manifestations dans le réel, dans nos vies, et d'inférer par voie de retour quel fut le mot, le verbe instructeur qui préside à ce qui construit L'Ordre cosmique.
2. Mon Chat, donc, inspiré … par sa « nature bouddhique » est un noble animal à l'indépendance farouche. Rien ne le soumet à l'autorité humaine, mais il n'en est pas moins assujetti à la loi régissant son espèce. Déterminé par sa nature, il est d'un caractère rebelle et possède 244 os. Il est lui-même, tel que la nature l'a voulu. Et si l'Evolution a un sens, j'en déduis que lui aussi, appartenant à une espèce participant de l'Evolution, a un sens. Il a quelque chose à accomplir sur terre. Tout comme moi.
J'ai observé qu'il est un fin chasseur. Très roublard. Je l'ai vu qui, tournant le dos à la proie qu'il a repérée à l'ouïe (« écouter par le dos » est une posture du Tch'an et du Zen), il est allé faire le tour de la maison afin de surprendre sa victime en la prenant par revers. Quelle science est-ce là ? C'est un « traqueur » puissant, à l'écoute du monde. Rien de ce qui l'entoure ne lui échappe, et peut-être même perçoit-il au-delà de ce qui est directement à la portée de ses sens. Serait-il une sorte de « chamane » ? On pensera à Don Juan Matus, le sorcier amérindien qui expliquait à son disciple, l'ethnologue Carlos Castaneda, comment devenir un traqueur dans sa propre vie. Apprendre la patience, l'art de saisir l'instant, connaître la persévérance, mais aussi le « lâcher-prise ». Savoir renoncer. Ecouter les signes du monde. Interpréter les messages de l'Invisible, agir au bon moment : en un mot, être « impeccable ». Tout cela demande des années d'efforts au bout desquelles il n'est pas certain d'accéder à ce degré de la maîtrise. Tandis que Diabolo sait tout cela. Mon chat est impeccable de par sa naissance, par son adhésion totale à la perfection… de chat.
Il n'a nul besoin, comme nous, de conquérir la Connaissance quand tout, déjà, lui fut donnée et qu'il ne l'a jamais perdue. Non que nous en soyons dépourvus, mais cette Connaissance du Vrai nous fut subtilisée par une effroyable erreur commise par l'humanité quand elle s'imagina que la Vie ne procédait que par le « faire ». La tradition a intégré ce moment crucial dans la mémoire humaine afin que nous nous en souvenions. C'est l'erreur d'Eve que les initiés, de toutes les cultures, depuis des générations, tentent de corriger. Cette erreur a tendance à se reproduire chaque fois que se présente le moment de la fermeture/ouverture d'un nouveau cycle. Chaque fois, le côté Hava tente de dominer, prétendant posséder les forces de vie, alors qu'il n'en est rien. Hava ne possède pas de Yod dans son nom, elle n'a pas l'énergie pouvant vitaliser le cycle nouveau. Elle n'est pas la « Mère des Vivants » comme le disent certains auteurs, tout au plus est-elle la mère de ceux qui naissent, à ce moment-là, biologiquement, dans le nouveau cycle dont elle a formalisé le mauvais départ. Mais pour un humain, être Vivant, c'est tout autre chose : c'est être doué de la conscience maximale de ce que l'on est. Et cela, nous en sommes loin. (Lire à ce sujet Hava/EVE : Catalina… p. 184 - 225).
Diabolo sait tout cela, il fut sauvé, lui aussi, quand il monta à bord de l'Arche de Noé. Il fut formé, instruit, par sa mère qui lui a enseigné des choses et dont il a intégré toutes les leçons sans qu'il soit besoin d'expliquer. Ce furent des leçons d'être à être, par démonstration et immersion totale dans le monde, intégrées par « contagion immédiate ».
Le disciple, lui aussi, apprend. Il se frotte aux ailes du papillon du maître, et il reste un peu de poudre d'or sur ses propres ailes quand il lui faudra voler par lui-même. La Connaissance s'enseigne non par accumulation d'érudition et de savoir analytique — qui a pourtant son intérêt — mais par l'exemplarité et la confrontation au Maître. Privilège d'avoir vécu auprès de Dominique Aubier pendant 28 ans… En Espagne, puis en France. Chaque seconde de vie devient alors enseignement, chaque minute est instruction. J'ignore si l'on acquiert jamais la maîtrise ou le doctorat dans ce domaine : il n'y a que la vie elle-même qui puisse décerner ces diplômes et ces grades.
3. Pour comprendre les lois initiatiques, à moins d'une instruction directe par l'Invisible, un apprentissage est nécessaire. Le plus difficile n'étant pas de les apprendre mais les accepter. De les accepter comme étant issues d'un Code qui a la connaissance du vrai par le Vrai. Comprendre les archétypes (que les alchimistes appellent arcanes) n'est pas compliqué. Mais les reconnaître dans la « vraie vie », c'est une autre affaire. Notre esprit occidental, linéaire et rationnel ne croyant qu'au discours allant de la cause à l'effet n'admet rien qui ne soit corroboré par les sciences. Ce fut une de mes difficultés à surmonter, car sans rejeter la valeur de la puissance démonstrative de l'objectivation scientifique, il me fallait admettre que la pensée initiatique procédait d'une logique différente appuyée sur le non-linéaire. D'un point de vue « poétique », j'étais prêt à y croire. Mais engager sa vie sur ce chemin, décider quelle orientation prendre en pariant sur les archétypes et sur le Code, voilà qui n'est pas simple. Tel ami, fort intelligent et instruit me conseille ceci. Tel autre, brillant chercheur, m'indique telle voie. Et si j'interroge les signes, j'observe que la Vie semble avoir une opinion toute différente. Qui a raison ? Le signe me dit de choisir cet « autre chose », de porter l'énergie sur un tout autre projet que celui auquel j'allais me destiner. Il n'empêche qu'il était nécessaire d'écouter, consulter… Mais sans se laisser soumettre par la vénération que l'on voue aisément à l'autorité statufiée. Rester libre, à l'écoute de ce que la Vie propose.
En terme kabbalistique, cela revient à dire qu'il faut consulter le Ma (les choses, les sciences dans leur Qui Fait), écouter le Mi (l'information venant du Qui-Sait), voir les deux, sans rien rejeter, mais distinguer qui l'emporte dans la balance car il n'y a pas égalité au regard de la vérité. Les scientifiques — y compris les sciences humaines — ne touchent qu'une parcelle de la vérité et procèdent par tâtonnements toujours discutés et réversibles. Comment se fier à eux ? Le pouvoir (et nous-mêmes) devrait toujours s'entourer, outre les spécialistes des « choses », d'un comité d'initiés qui regardent ces choses d'un peu plus haut…
4. Mon Chat me demande des nouvelles… à propos du Coronavirus. — Alors, vous vous en sortez ? Ah, lui répondis-je, tu te moques. Tu n'es pas concerné, tu as beau miauler. — Comment, pas concerné ? répond-il. Je pense à tous mes collègues vivant dans des appartements, subissant la présence des humains confinés. C'est l'enfer pour eux. Je leur conseille de s'échapper au plus vite, de renoncer aux croquettes et me rejoindre pour savourer quelques mulots ! Il faut quitter les lieux de l'oppression, c'est pourtant bien connu. Moi, j'ai choisi la liberté. Elle est savoureuse, aucune assurance d'emploi, aucune garantie d'indemnité, mais juste la vie, avec ses risques et ses joies. Pour moi, comme dit ton Maître, « la vie est une perpétuelle aventure. Le Temps nous alimente chaque jour en surprises et nous pose de nouveaux défis ». Je m'adapte à toutes les circonstances sans cesse nouvelles que réservent « les choses de la vie ». Le réel, je le sais, fonctionne selon un plan, un Code, et ce plan, j'en suis partie prenante. Il ne se déroule pas sans moi. J'en suis un élément et une actrice. Et toi, comment abordes-tu la vie, si tu n'as ni cartes ni boussoles pour lire le monde ?
5. Diabolo — je devrais dire Diabola, car c'est une femelle — me semble mystérieusement informée. Elle sait où se trouve la souris cachée dans un buisson à 30 mètres et ne manquera pas de l'apostropher d'un coup de patte fatidique dans quelques instants — et cela sans avoir réuni le « comité consultatif des experts doctorants » qui ont tant à dire mais qui de leur vie n'ont jamais capturé le moindre souriceau. Elle sait les choses, de source certaine. Bien sûr, elle aura entendu les infimes ultra-sons de la proie que l'oreille humaine ne peut percevoir. Et confiante en cette subtile réception d'un signal, elle sait avec une précision de radar où il faut aller. Puissions-nous écouter-entendre avec la même acuité les signes que la vie envoie et surtout, nous fiant à leur pertinence, y ajuster notre comportement, en toute intelligence… politique.
De même ai-je remarqué que Diabola connaît l'archétype du Redoublement. Que cela n'étonne pas : les animaux savent, de tout leur corps et de toute leur intelligence, comment fonctionne la vie parce qu'ils savent qui ils sont. Eh oui, mon chat sait ce qu'est le Kafil. Et je connais plus d'un prétendu pseudo-initié qui, tout en connaissant le mot, en ignore toutes les modalités. Quant à l'élite de notre Nation, on se demande ce qu'elle apprend, tant elle est à l'écart de ces fondamentaux qui régissent le réel. Tous les initiés, de toutes les traditions du monde, connaissent le Redoublement et le pratiquent, bien qu'ils n'en disent rien. Et bien des artistes en ont l'intuition, quand ils sont formés à l'école d'une tradition elle-même puissamment instruite, je pense par exemple aux cinéastes indiens (Mani Ratnam, Leella Bhasali, Karan Johar) dont les films sont toujours construits sur des structures archétypales et systémiques. Mon Maître, Dominique Aubier, a dégagé ces archétypes, les a dévoilés, et rendus à leur motif d'origine corticale. C'est dans ce livre La Face cachée du Cerveau. Un incontournable pour le Lecteur moderne de la Connaissance qui désire dépasser les formes symboliques ne répondant plus aux exigences de notre temps. Comprendre est une nécessité : dire clairement les choses, sans les embrouiller dans l'ennuagement d'images incomprises. C'est la performance que réalise cet ouvrage.
(Il arrive qu'à la lecture de ce livre, des personnes, jusque là investies dans des formes anciennes de la Connaissance de diverses traditions ou obédiences, s'écrient : « mais nous le savions déjà… » Je leur dis : « halte-là. Vous avez reconnu, parce que ce livre vous l'a dit, que certains éléments de votre tradition évoquaient des règles archétypales, mais jamais aucune tradition ne s'explique sur elle-même et ne dévoile son Code. C'est après-coup, à la lecture du livre qui le dévoile, que vous avez saisi : parce que quelqu'un vous l'a dit. D'où l'obligation absolue de citer et toujours mentionner « qui te l'a dit » et ne pas feindre avoir trouver par soi-même l'explication du Code ou en attribuer l'élucidation à qui ne l'a pas réalisée. » C'est une supercherie qui n'échappe pas aux gens bien informés.
Mon Chat cependant, savait sans qu'on lui dise. Parce qu'il est né avec. Et moi, si j'ai compris ce qu'il faisait, c'est justement parce qu'à la lecture de La Face cachée du Cerveau, chapitre 4, volume I, le Redoublement est si clairement détaillé que j'ai pu le reconnaître dans le comportement de Diabola.
6. C'est ainsi qu'un matin, dans le jardin (car elle vit à l'extérieur), je lui ai jeté un petit morceau de viande. Elle me regarde, considère la pitance, la renifle mais n'y touche pas. — Ah l'ingrate, me suis-je dit. La voilà qui méprise la nourriture ! Mais pour qui se prend-elle ? Rien à faire, elle reste indifférente. Que cherche-t-elle à me dire ? Après un moment de réflexion, je refais l'expérience. La viande était-elle avariée, contaminée par quelque bactérie que le chat alerté par l'odorat aurait identifié ? Je lui pose un second morceau de viande à une trentaine de centimètres du premier. Et là, que vois-je ? La diablesse daigne se lever et sans vergogne, sans renifler, avale d'une bouchée ce deuxième morceau. — Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Tu prends le deuxième et pas le premier ? Elle me regarde, l'air de dire : — Et maintenant, regarde bien ce que je vais faire. Et sans autre commentaire, elle pointe son museau sur le premier morceau de viande, celui-là même qu'elle avait rejeté, et cette fois, le croque. Je sursaute : — Est-ce possible ? Tu as refusé mon premier cadeau, sachant très bien que tu en recevrais un autre. Et ayant obtenu le second, tu reviens manger le premier ! Mais quelle stratégie est-ce là ? Quelle manipulation !
— Non, répondit le Chat, j'appelle cela de la science. Une science hautement politique qui ne s'enseigne certainement pas dans les hautes écoles qui forment votre élite. En première instance, j'ai considéré la nourriture. J'ai intégré l'information donnée en Bip. C'est bien ainsi que ton Maître appelait la première instance, non ? Comme j'avais faim, au lieu de me précipiter et dévorer le peu que tu me donnais, j'ai patienté. Car le BOP vient immanquablement. C'est une loi du Modèle Absolu. N'est-ce pas ce qu'une certaine tradition appelle le Kafil ? Un archétype. Encore faut-il le voir quand il se manifeste et moi, je le pratique au quotidien. Comment je le sais ? Etant un Chat et rien que cela, nullement encombré par l'égo, je sais que le Modèle Absolu dont je suis une émanation — très modeste, mais tout de même… — fait toujours en sorte que la seconde instance d'un cycle vienne à échéance. Ah ne prends pas cet air étonné ! Le roi David connaissait cela très bien, et il en use avec son ennemi Saül. A deux reprises, il aurait pu le tuer et ne le fait pas… Moi, c'est à la seconde occasion que je suis passée à l'acte, j'ai mangé la seconde partie du cycle et de facto, me suis servie ensuite de la première afin que tout soit pris. J'ai profité de ta distraction, de tes états d'âme, tandis que moi, souveraine dans ma condition de petit animal, j'ai toujours connu la loi du Redoublement. Jamais je ne me précipite sur l'action avant que l'instance ne s'y prête… Quelques fois, me diras-tu, il faut au contraire bondir sur l'énergie quand elle passe… A quoi je réponds : elle passe toujours en deux temps. Mais le plus souvent, tu ne vois pas la première occurrence, car elle est subtile, sans matérialité, c'est juste un signal avant-coureur, comme l'infime couinement d'une porte qui s'ouvre. Science du lieu, science du moment, je suis toujours vigilante, je vois des deux yeux, et je suis toujours prête à bondir. Est-ce cela, être un Chat ? Dans ce cas, ai-je demandé à Diabola, qu'est-ce c'est, « être un Humain » ?
— Ah soupira-t-elle, vous les humains, vous êtes accablés d'un manteau d'ignorance. C'est votre poète Arthur Rimbaud qui le dit. Tandis que moi, je veille, comme une sentinelle sur ma vie, et je n'attends pas de relève.
Cette petite histoire (vraie) m'a fait réfléchir. Je crois que tout dans l'univers, minéral, végétal, animal et humain, tout comporte des étincelles de sainteté comme l'affirme Hayyim Vidal au nom d'Isaac Louria. Mais que notre civilisation rechigne à considérer l'existence d'un Modèle et d'un Code. Dominique Aubier écrit : « La culture est restée aveugle à la vérité de la Création. Dans l'Evolution, pourtant, le phylum de l'animalité conduit à l'émergence de l'être doué de conscience. Le cycle de la prise de conscience civilisatrice devrait aboutir à la mise en évidence de la règle de vie qui assortit le don de la parole. Cette sapience, avons-nous su la capter et la redire, dans notre histoire culturelle, ou l'avons-nous passée pour pertes et profits ? »

La petite Diabola m'a fait la démonstration pratique d'une leçon initiatique : en ce sens, les animaux sont nos maîtres, ils nous enseignent la Création et ses lois. Ils le font avec grâce, en silence, et uniquement par le « faire » de leur existence dont nous n'avons pas compris le « pourquoi ». Peut-être n'est-elle là que pour m'instruire ?
A cet instant, j'entends le trille du merle qui depuis un moment semble surveiller notre entretien. Lui aussi, sauvage, libre, est instruit de tout. Il vient de sauter sur une plus haute branche et reprend son chant.
J'espère qu'un jour il m'apprendra « la langue des oiseaux »…

Pour apprendre la langue des Oiseaux : Tous les livres de Dominique Aubier

vendredi 8 mai 2020

Plaidoirie pour une cause gagnée. Triptyque de 3 ouvrages de Dominique Aubier.

Plaidoirie pour une cause gagnée.
Par Dominique Aubier

Sous ce titre générique, Dominique Aubier a écrit ces trois ouvrages essentiels :

1. Le cas Juif ;
2. L'Urgence du Sabbat ;
3. Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque ;

Ces trois volumes ont été rassemblés sous la forme d'un triptyque exceptionnel :



 Le Cas Juif décrit l'ampleur de la pensée juive, sa force d'adhésion au réel, la vigueur ontologique de son langage. Ce livre met en évidence la spécificité d'Israël encadrée par cinq paramètres, le Verbe, le Peuple, le Pays, la Langue et le Temps. Cinq facteurs qui forment les cinq sépales du calice sur quoi s'épanouissent les pétales de la Rose d'Israël.

L'Urgence du Sabbat présente une explication raisonnée du rituel sabbatique. Une enquête sur son symbolisme immuable permet de tracer le schéma du fonctionnement de l'esprit et d'y reconnaître le plan de guidage de la vie.

Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque définit l’Alphabet hébreu par rapport à la vérité fondamentale du réel et insère les lettres hébraïques dans la systémique du fonctionnement cérébral. L’exploration, lettre après lettre de l’édifice conceptuel de l’Alphabet permet de découvrir l’essence de la parole, d’accéder au Principe du Langage, fondateur d’humanité et de civilisation.

La cause que défendent ces trois ouvrages est bien entendu celle de l'Esprit.


jeudi 16 janvier 2020

Le Secret des Séphiroth. 3 films sur les séphiroth.


Ces 3 films magnifiquement documentés s'appuient sur des références solides : Séfer Yetsirah, Zohar, Séfer Ha Bahir, Cordovéro. Ils apportent les clarifications nécessaires pour comprendre le concept des séphiroth. 
Dominique Aubier, kabbaliste chevronnée et hors pair, a consacré 3 films aux Séphiroth. Elle étudie la structure du corps séphirotique du réel, de l'univers, et les séphiroth dans nos propres vies.

1. Séphiroth, Je est un Autre
2. La Table des Séphiroth
3. Le Flux séphirotique

Ces trois films exceptionnels forment un triptyque rassemblé sur une clé USB haute définition. Niveau +++.
 














— Séphiroth, Je est un Autre
— La Table des Séphiroth
— Le Flux séphirotique
Un triptyque pour aller au cœur de la structure du réel, de l'univers, de nos propres vies.

3 films sur clé USB dans un coffret.
Pour toute commande : Le secret des Séphiroth.


mardi 18 décembre 2012

Tsim Tsoum, le secret



Qu'est-ce que le Tsim Tsoum ?

La kabbaliste Dominique Aubier a présenté ce concept kabbalistique dans plusieurs de ses livres et films.
Voici un extrait de son explication qui permet de voir clair.
Tout d'abord, Dominique Aubier précise que ce concept kabbalistique a été mis au point par Isaac Louriah. Il est toujours nécessaire de citer les sources de l'inspiration.
Ensuite, il est indispensable de corriger la transcription phonétique. En effet, la transcription phonétique TsimTsoum est fausse, car il n'y a pas de "i" (youd ou aleph) dans le mot hébreu original "Tsm". Ensuite il ne faudra pas l'écrire avec un "S" car en hébreu cela s'écrit avec un Tzaddé qui correspond davantage à un "Z".
C'est un élément essentiel de l'explication. Introduire un "i" entre le "s" et le "m" est une facilité de prononciation mais ne correspond pas à l'écriture originale. Ce mot TSIMTSOUM (qui devrait s'écrire TZMTZUM) est en réalité une formule dont le sens réside dans les lettres qui le composent. Pour en libérer le sens, il faut faire appel à une compétence en matière de kabbale hébraïque, n'ayant pas commis l'erreur de la mauvaise transcription. Aussi, pour en savoir plus, je suggère de lire le livre "La 23ème lettre de l'Alphabet hébreu", par Dominique Aubier, de voir le film "Le Logiciel kabbalistique" et le film "L'impromptu de Genèse".

"Le TsimTsoum ( donc TZM-TZOUM) est le nom d'une opération dont est issue la Création. Cet événement initial aurait été déclenché par le jeu du Tsm-Tsoum dans le Hé initial de l’alphabet, mouvement réalisé par l’énergie ambulante, le Yod. Cette opération se réalise automatiquement au moment codé d’avance où le Hé, dans la partie féminine éprouve l’émotion d’être sans énergie. Le fait de la lui accorder déclenche la Création. Cet acte est enregistré dans la structure sous la forme du point qui est au cœur du Bet dans Béréschit. Ce point représente la percée de l’énergie divine qui continue de s’écouler dans la réalité crée. "
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Un film récent présente un petit bateau s'appelant TsimTsoum.
Un voyageur se retrouve dans une barque portant ce nom en compagnie d'un tigre…
Le tigre désigne symboliquement l'énergie venant habiter la structure…
Quant au nom du bateau, il renvoie directement au concept métaphysique conçu par Louriah. Pour bien le comprendre, se reporter à un autre film : "Paheli", réalisé par Amol Palekar…

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"Ce film indien, "Paheli" fournit une interprétation imagée à la fois allègre, humaine et fidèledu principe transcendantal qu’Isaac Louria a fixé sous les deux syllabes Tzm (sans i, j’y tiens !) Tzoum. Le premier de ces deux phonèmes a été visiblement retenu depuis longtemps par les kabbalistes puisqu’on en voit les deux lettres Tzadé et Mem au centre de la coquille séfirotique dressée par Moïse Cordovero.

"Il faudra commencer par décrire la phase créatrice qui met en place le
Rosch Primordial dans l’espace induit tout exprès pour le recevoir, selon 
l’idée qu’Isaac Louria s’en est faite. La structure appelée à être étant un cortex doué de parole, deux hémisphères s’accolent en elle, par leur bord interne. L’un d’eux est le « qui Sait », l’autre le « qui Fait ». Le premier nommé reçoit les aires du langage et possède l’énergie qui va mouvoir l’organisme entier. Une délégation de cette énergie en soutient la vie végétative. Mais du point de vue de l’évolution et de la progression dans les couches, le « qui Sait » est nettement favorisé par rapport au « qui Fait ». Inégalité qui va créer à la longue un déhanchement dangereux entre les deux moitiés. L’une saura ce qu’elle est, l’autre ne comprendra pas ce qu’elle fait. Pour pallier ce danger dans un esprit de justice qui devient l’effluve sensible de la situation, le Créateur ordonne à l’énergie de prendre ses renseignements dans le cerveau caché qui contient l’alphabet hébraïque, de charger tous les documents qui en définissent le statut cérébral et de les apporter au « qui Fait » . C’est ce qu’évoque l’allitération Tzmtzoum. La première syllabe correspond au trajet que l’énergie effectue en « qui Sait » ; la seconde au vecteur qui se dessine dans l’espace « qui Fait ». À ces deux phonèmes et aux phénomènes qu’ils impliquent, le film fournit l’équivalence remarquable de la conversation entre le fantôme et Lachchi quand ils sont en face à face corporels pour la première fois dans la chambre conjugale. Il dit qu’il est un imposteur. Mais il vient par amour. Et c’est l’amour du Créateur pour sa création qui doit être imitativement ressenti dans la droiture d’une généreuse initiative divine. Le sentiment qu’il faut être juste s’accompagne de l’obligation d’éclairer la mesure prise, puisque la structure créée est un cortex, organe producteur de conscience. Le comportement du fantôme fait humainement la description des
sentiments qui ont pu présider à l’opération dans l’état d’âme du Créateur."

Extrait du livre "Bolliwood, le Cinéma Indien"
Le film en cause :  Paheli, réalisé par Amol Palekar
Avec Sharukh Kahn, Rani Mukerji, Juhi Shawla

Pour en savoir plus :