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lundi 28 septembre 2020

Rebâtir le monde. Livre de Dominique Aubier. Souscription pour l'édition de ce livre.

Souscription pour l'édition du livre : REBÂTIR LE MONDE.



Madame, monsieur,
 
Chers amis,


Il y a 6 ans, Dominique Aubier nous quittait, laissant une œuvre magistrale que l'on peut découvrir sur le site internet.
 

Un texte inédit dont le titre est d'une actualité criante : 
 

Il s'agit d'une lumineuse mise au clair initiatique permettant de sortir de la crise civilisatrice que nous traversons.
Partant d'une subtile étude du monde animal, notamment des espèces volantes, celui des Insectes, Oiseaux et des Chauves-souris dont elle dévoile le symbolisme, Dominique Aubier nous indique comment ce monde peut être rebâti.
L'évolution naturelle propose en effet une stratégie tout au service de la Vie, et il suffit de s'en instruire pour savoir ce qu'il faut faire : dégager la grande leçon du Vivant, son intelligence, ses rythmes, ses codes afin de mieux comprendre notre vocation d'humains en harmonie avec la Nature tout entière en intelligence avec les forces cosmiques.

Dominique Aubier consacre également dans cet ouvrage un chapitre fort d'actualité, quasi prémonitoire, traitant de l'intégrisme et ses rapports avec l'Occident, en s'appuyant sur le chapitre biblique des luttes entre « Gog et Magog ». Le décodage initiatique qui se réalise là, sondant le texte jusqu'aux racines des Lettres, est du plus haut niveau. Une joie pour l'esprit que participer à une telle élucidation.
 
Votre soutien pour cette édition est apprécié.

Bien cordialement,
Dominique Blumenstihl-Roth


 

Souscription pour aider à l'édition du livre

Rebâtir le monde
 par Dominique Aubier

256 pages, format 14,8 x 21cm, 53 euros
expédition incluse pour la France, 
+ 6 euros C.E.E. et Suisse ; + 8 pays hors CEE.
Date de publication : décembre 2020.


Nom, Prénom :
Adresse complète / Email –courriel :
Nombre d'exemplaires :
Vous pouvez dès maintenant souscrire à l'édition de cet ouvrage, en retournant ce bon accompagné d'un chèque à l'ordre de :
M.L.L. / La Bouche du Pel
BP 16 — F. 27 240 DAMVILLE (Mesnils-sur-Iton) France
ou par paypal.
ou virement bancaire (nous contacter).

vendredi 11 septembre 2020

Comment lire les signes que la nature nous envoie ?

Comment lire les signes que la nature nous envoie ?
par Dominique Blumenstihl-Roth


Nous aimerions bénéficier d'une carte de lecture précise qui nous permette de nous orienter avec assurance dans notre vie et prendre les bonnes décisions. Nous tentons d'avancer au jour le jour le plus raisonnablement possible, mais voilà : sans cesse il se produit quelque chose qui semble imprimer une volonté soit contraire, soit favorable à ce que nous pensions nécessaire.

Comment être sûr de nos choix ?
Comment être certain d'être sur la bonne voie, comment tracer son chemin, demandais-je à mon Maître…
Duquel parlez-vous, me répondit-elle ? Le vrai chemin ou le faux ? Celui qui vous est réservé ou celui que vous désirez forcer ? Il n'est pas facile de déterminer ce que Cervantès appelait « le vouloir impénétrable des destins ». Cependant quand on a un peu de recul sur sa propre vie, on s'aperçoit qu'il existe des constantes qui impriment leur pression sur nos actes. La vie fait toujours des histoires, et dans ces histoires, nous agissons selon des scénarios formatés selon une grille dont le plus souvent nous n'avons pas idée.
Cette grille n'est pas d'ordre psychique ou psychanalytique. Elle est archétypale, c'est-à-dire qu'elle se construit selon une arcanisation qui façonne les événements selon une série de lois. Ce sont ces lois que la Connaissance a mis au jour.

Une des règles premières dont nous devons absolument être conscients, c'est que nous vivons dans un monde fondé sur la Parole. Pour un initié — pour nous tous — un événement se coagule toujours sur une donnée verbale. Quel que soit l'événement, l'initié cherchera la donnée qui a dirigé l'événement produit. Il part du principe que la vérité des choses s'inscrit dans le réel, où que ce soit. Ce qui existe est vrai. Un arbre qui pousse est vrai. Une maison qui tombe en ruine est vraie. Un virus qui nous assaille est vrai. En toute chose réelle, un message est proposé. Un « dire » s'exprime sous forme d'événement : à nous d'en découvrir le mot et le sens. Un initié — et nous sommes tous appelés à le devenir — cherche à savoir ce que la vie pense, il (elle) cherche donc à opérer une « Alliance » entre l'ordre des choses et le Verbe ayant initié la chose.
Dès lors l'initié, quand il est expérimenté, ou quand il est instruit directement par ce qu'Ibn' Arabî appelait Khadir, perçoit l'inopiné à l'instant où il surgit. Dominique Aubier écrit : « L'analyse d'un événement est immédiate. L'initié n'a pas le temps de décrire ses mouvements de pensée, mais court à la conclusion. L'être de connaissance assume avec promptitude le jugement par sa conscience doctrinalement systématisée. » Il n'est pas du tout conditionné par la méthode scientifique qui procède de l'accumulation de preuves pour décider après coup qu'une chose fut vraie. L'initié est le fils de l'instant. Il voit la situation et en a l'intelligence immédiate. Et l'une de ses techniques, c'est que devant un fait vécu, pour lui, les noms et les mots actifs dans sa substance n'arrivent pas séparément. La concomitance est pour lui évidente, entre le mot et l'événement.
Le kabbaliste dira qu'il convoque la Bath-Col, c'est-à-dire la voix du Verbe, pour se faire dire la vérité. Il écoutera les mots tels qu'ils résonnent dans la langue du pays où il vit, dans toutes les langues qu'il connaît. Puis il se rendra sur l'hébreu, langue de sa Tradition, car cette langue a le don (mystérieux) de transmettre en direct le message. Les langues vernaculaires sont les vecteurs factoriels de l'énonciation accomplie, et le contenu de la Parole absolue ne sera clairement audible que dans la langue qui reporte au plus direct l'expression du Grand Dire lui-même : « Tout étant se manifeste, par l'énergie des Lettres divines scellées en lui » écrit Gershom Scholem. Assertion que je complète ainsi : « Tout étant se manifeste, se maintient et se transforme par l'énergie des Lettres divines scellées en lui ».

Comment le monde est-il fait et comment se maintient-il ?
Il est fait de « Faire », instruit par le Verbe ayant délégué son énergie, son système qui génèrent la structure. Le monde se maintient donc par la structure porteuse, par le système instructeur et par l'énergie informante. Pour l'initié, « le langage est l'être même du monde, comme il est l'être même de l'Homme » (Hayym Volozhyn).

L'initié est donc comme un tigre. Il surveille le Temps et n'a qu'un très léger retard sur le réel. Juste le temps de le voir. Je reprends ici ce que Dominique Aubier a écrit : « Le temps d'observer la manifestation vivante, aussitôt l'initié connaît l'esprit du moment. Il ne réfléchit pas aux procédures du sacré, elles font partie de son équipement intellectuel. » De même l'initié ne se contente pas de « méditer » : il est méditation incarnée, en ce sens que tout en agissant, son esprit est en état de réceptivité permanente. « Très vite, il discerne ce que la vie veut de lui, et aussitôt, il le veut aussi. » On appelle cela le principe de l'Alliance : les héros bibliques en ont soutenu la valeur et l'obligation. La volonté de l'initié — la vôtre si vous désirez acquérir ce degré de liberté — s'accroche à l'inventivité du réel, avec le minimum de retard : il « chevauche le tigre » comme disent les Taoïstes, le tigre étant l'animal emblématique de l'énergie bondissante.

« Les détails qui façonnent un événement dénoncent l'intrusion de la nouveauté et en sont les signes. Ces signaux sont toujours symboliques et pour deux raisons.
1. Le Cosmos est un « Qui fait ». C'est la thèse biblique. Mais également celle du Tao. Et celle des soufis. Et celle des Amérindiens… Tout en lui sera donc de l'ordre de la mise en œuvre concrète.
2. Le processus évolutif : c'est en Niveau 2 que surgit le traitement symbolique. La pénétration initiale de l'information (appelée guézer en hébreu de kabbaliste) en Niveau 1 est difficilement sensible. C'est un subtil murmure, un frémissement à peine perceptible. Mais quand l'information passe au niveau de son expression symbolique, elle devient visible, sous une forme représentée, imagée. C'est le lieu du symbole.
« C'est pourquoi les initiés surveillent les choses du réel quand elles surgissent en style d'événements anecdotiques, faisant la simplicité d'un événement, ils surveillent la force allusive d'un détail, d'une « co-incidence » survenues dans la substance du quotidien, jugée souvent inutile ou absurde.
L'information, passée inaperçue à l'instant de son intrusion, devient tangible une fois « coagulée » en événement vécu, même s'il est bref. La nouveauté devient sensible dès qu'elle s'épaissit dans un peu de matérialisation ».

L'initié guette l'apparition de ce Niveau 2, c'est-à-dire la couche III (sur VI) du feuilletage de l'unité en train de se constituer. Ces coordonnées systémiques positionnent le symbole à l'endroit précis du cycle en cours ; il en est la première esquisse. Sous cette forme, le projet en jeu peut être étudié, analysé, ramené à son intention. Le symbole une fois décrypté permettra de voir ce que l'avenir prépare pour réaliser le programme ainsi à demi-entrevu.
L'analyse s'effectue en première instance, sur le symbole. La prévision qui s'en extrait prédécrit ce que sera la seconde instance. En seconde instance, il y a toujours présence de la Gauche et de la Droite, donc possibilité de choix. A l'entrée de la seconde instance, bifurcation, là se situe le lieu du choix. Le lieu de la liberté. L'initié prend note des indications fournies en « Bip » — première instance — et fort de cette documentation, il attend que le Redoublement apporte en seconde instance la réalité sur laquelle faire jouer sa décision. Il ajuste son choix à la voie qui lui semble la plus heureuse pour lui, mais aussi pour la cause générale de la vie pour laquelle il œuvre.
Cette technique est détaillée dans le livre de Dominique Aubier, Don Quichotte la révélation messianique dont j'ai extrait les passages en italiques. C'est un enseignement précieux que l'on retrouve dans Le Pouvoir de la Rose.

Lire les signes est à la portée de tous.
Il faut cependant se garder d'un défaut qui s'insinue toujours au cours de l'apprentissage : le novice qui s'adonne à la lecture des signes ne manquera pas de noter ceux qui l'arrangent et lui sont agréables. La lecture des signes est illuminante : l'esprit s'éveille soudain à un monde qui parle en toute chose. Une sorte de vertige s'empare de l'élève, comme un enfant qui goutte pour la première fois au chocolat. Il s'en met plein le visage jusqu'aux oreilles. Une griserie qui peut prendre différentes formes : certains initiés en herbe sont pris d'une sorte d'éthylisme (momentané) qui les fait « décoller » d'euphorie, tant l'impact des signes peut être puissant surtout quand ils « parlent » à la personne et lui révèlent certaines choses sur elles-mêmes… Excellente alternative qui a permis à mon maître d'arracher plus d'un jeune tombé sous l'emprise des stupéfiants qui cherchaient à atteindre des « états de conscience augmentée » sous narcotiques. Elle en parle dans son livre Le Secret des secret. La Connaissance emmène l'esprit beaucoup plus loin que ces drogues minables qui anéantissent les cellules nerveuses là où la lecture des signes au contraire, stimule l'esprit par une pleine adhésion au merveilleux… du réel.
Le maître met bon ordre dans l'esprit de l'élève et le guide vers le meilleur de lui-même.
Certains « débutants », après la griserie que peut donner l'éveil initiatique, ressentent un sentiment de pouvoir personnel… qu'ils ne manquent pas d'essayer d'exercer sur autrui. Ce sont les petits gourous qu'il faut rabrouer au plus vite en les renvoyant aux travaux ménagers de base. D'autres encore reçoivent des signes… à l'envers.
En aucun cas, un signe de l'Invisible ne peut ordonner d'organiser un malheur. Il est impossible que la Vie ordonne de nier la Vie. L'Inversion est un archétype (voir La Face cachée du Cerveau) dont il faut avoir conscience. Nous pouvons recevoir un message à l'envers, mais dans ce cas, c'est l'esprit du récipiendaire qui priorise l'inversion. D'urgence redresser et remettre à l'endroit avant que la négation se cristallise et devienne plus difficile à retourner. Cela mériterait une étude à part.
C'est pourquoi la lecture des signes ne s'improvise pas. C'est une technique, un art.

Dois-je faire ceci ou cela ?
La technique du roi David consistait à « ouvrir la fenêtre ». Il sortait incognito dans les rues et cherchait à « voir » si « dehors » un événement même anodin ne lui communiquerait pas une information, aussi bien pour sa vie personnelle que la direction de l'Etat.
Lire dans l'immédiateté qui se donne à l'impromptu ce que la vie elle-même en pense. Ce qui se déroule là, en plan de cohérence temporelle, répond à ma question. Il se passe forcément quelque chose au moment où…
On a appelé cela la synchronicité. C'est un mot plat, en ce sens qu'il ne fait que constater le fait que le temps est synchrone entre deux événements. Mais il n'affirme aucunement l'existence d'un lien entre les deux. C'est juste une constatation, parfaitement neutre. En réalité, l'initié déduit que l'un parle pour l'autre, car les deux événements se déroulent sur la cohérence d'un plan d'unité. Raison pour laquelle j'évite l'expression synchronicité (car elle n'engage à rien) et j'ai adopté définitivement l'expression « plan de cohérence ». Sur la coupe du temps, à un instant donné, tous les éléments répondent de la même information en cohérence unitaire. Le signe venant du dehors répond de la question du dedans. Ibn' Arabî, soufi andalou du XIIè siècle siècle, appelait cela « les signes de surface ». La surface du temps donne à voir le signe dans le réel qui s'expose là, dans l'immédiateté.

L'intuition est-elle valable ?
Certains font confiance à leur intuition pour diriger leur vie. Combien de fois ai-je entendu : « mon intuition ne m'a jamais trompé… » A quoi je répondrais : — oui, pour l'instant… Parce qu'en réalité, ce que l'on appelle intuition est un rappel de la conscience qui exerce sa pression sur l'esprit, précisément parce que notre esprit a vu des signes mais nous ne les avons pas intégrés. L'intuition est une formule de rattrapage dont l'esprit est doté quand nous avons « raté » les premiers signes et symboles. Quand je dis que « j'ai senti d'intuition que je devais faire ceci ou cela », c'est parce déjà de nombreux signes ont été vus et entendus mais notre esprit, préoccupé et diverti n'a pas su en lire le message et l'interpréter. Les signes précèdent de longtemps le phénomène intuitif, et l'initié lisant les signes n'attend pas d'avoir le sentiment ou le ressenti intuitif pour voir clair et décider.
De même l'intuition peut, elle aussi, subir le phénomène de l'inversion, et l'on peut « ressentir » très fort une pression nous poussant à tel acte alors que c'est précisément le contraire qu'il fallait faire. Inversion, quand tu nous tient !

Je parle de tout cela, en ayant fait l'expérience. Car je suis passé par certains stades dans la lecture des signes (sauf la drogue et le gouroutisme qui ne m'ont pas tenté).
Ma chance, ce fut de bénéficier de l'enseignement d'un maître exceptionnel sous le contrôle de qui j'ai pu renaître et évoluer. Un contrôle tout en gentillesse, parfois sévérité (justifiée). Au jour le jour, dans la vie au quotidien.
J'essaie maintenant de le partager au mieux… Non sans demander à chaque fois à l'Invisible si je dois persévérer dans cette démarche.
 
 
Pour la lecture des signes, je recommande le film "Après la Tempête". Lecture des signes que la Nature nous envoie… 
 
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En préparation : 
 

jeudi 3 septembre 2020

« LE LIBAN » dans le Cantique des Cantiques. Lecture initiatique - "quantique". D. Blumenstihl

« LE LIBAN » dans le Cantique des Cantiques. Lecture initiatique. Par D. Blumenstihl

Le mot « Liban » a surgi en surface de l'actualité suite aux terribles explosions de nitrate d'ammonium stocké dans le port de Beyrouth. Le nom de ce pays est d'origine biblique, il figure en effet dans la Torah.
J'ai écrit dans un blog précédent que Lebanon avait trait au cœur. En effet, le mot Leb (Lamed Bet) signifie cœur en hébreu. Et Lebanon, s'écrivant avec un Noun, Vav, Noun qui s'ajoutent à Lamed Bet signifie donc que l'enseignement (Lamed) de la Structure d'absolu (Bet) construit l'homme (Noun) dans le cycle (Vav) en vue d'une civilisation (réellement) humaine (Noun final).
Je pense que ce message-là voulait être vu, universellement. Pour nous avertir que la situation mondiale de l'humanité est réellement explosive, dans la mesure où les valeurs civilisatrices et l'idée même de la structure d'absolu sont niées.
 

Je me suis rappelé que le mot Liban revenait plusieurs fois dans le Cantique des Cantiques. Ce texte biblique, conçu en 8 chapitres et 117 strophes, expose les relations amoureuses (le cœur !) d'une jeune bergère et d'un berger. Cependant la canonisation du texte est due, non au caractère poétique (sublime) de l'œuvre, mais au fait qu'il célèbre les relations entre Dieu et Israël, sous couvert d'une riche floraison symbolique devant être décodée. En réalité le Cantique des Cantique est une célébration du Modèle d'Absolu (la Tête) comme son titre l'indique et comme cela est confirmé par la répétition (4 x) du Schin dans son titre et celle du mot Chir (qui s'écrit avec les mêmes lettres que Acher — Aleph, Schin, Resch — contenu dans Berechit de Genèse et Exode 3-14). Acher signifie aussi la Tête (Rosch) toujours avec les mêmes lettres dans un ordre différent : le Cantique des Cantiques du roi Salomon a été canonisé parce qu'il est le Chant (chir) hachirim (du Chant) chir (qui est) de la Tête (Rosch), donc du Modèle Absolu (Scholomo). Car Scholomo (Salomon), « désigne celui qui est assis sur le char de la Paix », dit le Zohar (la paix se dit Schalom, ayant la même racine que Scholomo).

Lire à ce sujet :
L'Ordre cosmique, Dominique Aubier.
— Le Commentaire du Cantique des Cantiques, par Ezra de Gérone. On se préparera à la difficulté de son langage médiéval que Georges Vajda a traduit.
— A.D. Grad a tenté une traduction du Cantique et cite les commentaires des kabbalistes classiques.

Je propose ici une ouverture en intégrant la notion du Modèle d'Absolu dévoilé — le motif Tête —, suivant en cela la démarche de mon Maître et me situant donc clairement dans la perspective du messianisme. Le Cantique est à ce titre un texte annonçant les événements du « 7ième millénaire », (nous y sommes actuellement), qui verront triompher la mise au clair du Modèle.

Le mot Liban figure 7 fois dans le Cantique, dans 4 versets différents (dont 4 fois au verset IV-8). J'en ai fait le relevé et étudié les 7 passages dont je propose la lecture suivante tout en m'appuyant sur les classiques — dont il faut cependant décoder le langage allusif.

Chap. III-9
Le roi Salomon s'est fait une litière (palanquin) des bois du Liban…
Ezra de Gérone, kabbaliste, écrit que le Liban désigne la sagesse. Le Zohar appelle « litière » la rédemption en ce bas-monde pour le monde d'en haut. « Lorsque le monde eut été créé, l'Eternel marqua d'un signe distinctif et bâtit des temples. Mais tout cela n'a pas pu subsister. C'est alors que l'Eternel, s'entourant d'un surplis de lumière, prit "l'essence" de son côté Droit dans le "monde de la pensée" (c'est-à-dire la séphira Hochmah qui se trouve dans l'arbre séphirotique à droite de Kéther, au monde d'émanation) et recréa le monde. C'est alors que de cette lumière sortirent les grands arbres du Liban ; et c'est alors que les 22 lettres devinrent le char de l'Eternel. Les 10 verbes (par lesquels le monde a été créé) devinrent stables… c'est pourquoi il est écrit : "le roi Salomon s'est fait une litière en bois du Liban". »
Mon commentaire : cela signifie qu'en seconde occurrence (Bop) le réel se stabilise et produit sa litière car il est fondé en matériau tiré de la formule Lebanon, dont les lettres écrivent l'enseignement de la structure (en deux temps). La litière est consolidé en Bet par le cœur de Lebbanon.

Chap. IV-8
Du Liban, avec moi, Epouse
Du Liban, avec moi tu viendras…

(Ithi mî-Levanon kala…)
Selon le Zohar, « du Liban » se rapporte à la Couronne suprême, Kéther, à cause de son absolue blancheur, car blanc se dit en hébreu laban (Zohar III-297). Il ne faut s'approcher, précise le texte, de cette "Sainteté" qu'à l'époque où l'on est "blanchi" de tous côtés, c'est-à-dire lorsqu'on a obtenu la rémission des péchés…

(l'époque : c'est celle du messianisme. Le thème Liban viendra donc en évidence à cette époque-là).
Rabbi Haya, dans le Zohar III 2b3a, dit que ce verset s'applique à l'Assemblée d'Israël, car à l'heure où Israël sortit d'Egypte et s'approcha du mont Sinaï pour recevoir la Loi, le Saint, béni-soit-il, dit à l'Assemblée : « Viens du Liban, mon Epouse », ce qui veut dire : que la fiancée, parfaite comme la lune entièrement éclairée par le soleil, (le lecteur de Dominique Aubier précisera ici : la lune c'est la Gauche éclairée par la Droite : sciences éclairées par la Connaissance). C'est un appel à l'union Sciences et Connaissance. L'ouverture de la porte de Gauche et de Droite (cf David).
Rabbi Simeon : « Viens du Liban, mon épouse » signifie que la Voix dit au Verbe : « Viens. » Car la Voix ne forme avec le Verbe qu'une unité. La Voix constitue le genre et le Verbe l'espèce. Il n'y a point de Voix sans Verbe et de Verbe sans Voix. Tel est le sens des paroles « Viens du Liban, mon épouse » car tous deux, la Voix et le Verbe nous viennent du Liban.
Je pense (DBR) que cela confirme l'unité Sciences et Connaissance lors de l'opération initiatique du Qorban.

Le Zohar revient sur Lebanon au chap. I, 5b : « Viens du Liban, mon épouse » veut dire : « Sors, mon épouse, toi dont toutes les œuvres sont parfaites … car la Chékinah est désignée sous le nom d'Epouse du Saint béni soit-il, et de Fiancée sous le dais nuptial. »
Rabbi Abba a demandé : pourquoi donc l'Ecriture dit-elle « Viens du Liban, mon Epouse », alors qu'elle aurait dû dire « Viens au Liban… », attendu que la Chékinah repose dans le tabernacle ? Selon Rabbi Yehuda, « Viens du Liban, mon épouse » veut dire : viens du Sanctuaire d'en haut…
Rabbi Debarim ajoute : la révélation doit être appelée (Viens) depuis le lieu où réside la source du cœur (Lebanoun).
Rabbi Isaac, en des termes tirés du Zohar, dit que les paroles « Viens du Liban, mon Epouse » désignent la Chékinah que le Saint béni soit-il appela du sanctuaire d'En-Haut dans celui d'En-bas.
Ce sont là les citations relevées pour la plupart par A.D. Grad qui en a fait la recension.


Lecture actualisée :
Le Président Macron (je n'entre pas dans le débat politique) s'est immédiatement rendu sur les lieux du drame. Il a tiré symboliquement le lien entre Lebanon et Tzarfat — Liban et France. « Viens du Liban, Epouse ». Désormais, et parce que l'acte est réalisé et parce que l'explication en est donnée — ici même — la Chékinah est entrée en Tzarfat. Elle y est depuis que Don Quichotte et son énergie sont entrées en France par les travaux exégétiques qui en ont décrypté le sens. Confirmé par ce voyage.

Il faut donc lire la suite du verset : « Tu regarderas du sommet de l'Amanah ». Amanah s'écrit :
א מ נ ה
Aleph, Mem, Noun, Hé
Autrement dit : le système divin jusqu'en Mem se propage dans ce cycle et il en sort l'homme culturel connaissant le Hé de la structure duelle.
Superbe message, donc : la Chékinah est en Tzarfat.
Le second voyage du Président Macron, (hors aspect politique ou économique), le 1 septembre 2020, confirme cet appel « Viens » et l'arrivée en France de la Schékinah. En est-il conscient ? En tout cas, le message lui est envoyé (ici même) afin qu'il ne puisse dire n'en avoir pas été informé.

Chap IV-11
Tes lèvres distillent le miel, Epouse
Le miel et le lait sont sous ta langue
Et l'odeur de tes vêtements est comme le parfum du Liban.

Le texte hébreu est puissant, avec ses trois vers dont chacun ne compte que quatre mots.

Mon commentaire :
Le miel est le produit sécrété par les abeilles. Le mot s'écrit avec les mêmes lettres que le verbe « dire » (Dalet, Bet, Resch). Le miel est donc la métaphore pour désigner ce qui sort de la Parole, c'est-à-dire le Verbe. « Tes lèvres distillent le Verbe ».
Le lait est le produit naturel issu d'un être vivant, mammifère. Dans le contexte du Cantique, c'est le lait des brebis, donc une nourriture tirée d'une structure et d'un système vivants, ainsi le miel (parole) et le lait (nourriture de la structure) sont sous ta langue (priée de le dire). Et l'odeur des vêtements : c'est l'odeur du manteau, la cape : « Dieu s'enveloppa d'un manteau et il en fit rayonner l'éclat d'une extrémité à l'autre de l'univers » (Genèse Rabba, cf Ezra, commentaire du Cantique, G. Vajda, p. 79, éd. Aubier-Montaigne 1966).
« Le manteau — le vêtement — est l'effusion de la Sagesse (Liban) qui entoure le tout. »
Selon Ezra de Gérone, « l'odeur de tes vêtements symbolise la lumière de la Sagesse qui se diffuse en s'accroissant le long de ses attributs. Le miel et le lait symbolisent les deux Lois (orale et écrite)… »

Chap. IV-15
Une fontaine des jardins
Une source d'eaux vives
Et les ruisseaux du Liban…
Selon le Targoum, ce sont les eaux de Siloé qui s'écoulent avec celles qui proviennent du Liban afin d'arroser Israël. « Car ils s'occupent des paroles de la Loi, comparable à un puits d'eau vive, et à cause du mérite de la libation de l'eau qui est répandue sur l'autel du sanctuaire qui s'élève à Jérusalem et que l'on appelle Liban. » Les ruisseaux (nozlim) représentent les séphiroth qui transmettent « du Liban » (c'est-à-dire les 3 premières séphiroth Kéter, Hochmah, Binah) la rosée (tal) à la 10è séphira Malkhout.

Chap V-15
Ses jambes sont des colonnes de marbre
Posées sur des socles d'or pur
Son aspect est comme le Liban
Superbe comme les cèdres…


Lecture DBR — école D. Aubier :
Comme le Liban : comme la science du cœur (Leb) touchant l'humain et sa destinée (Noun doublé).
Superbe comme les cèdres : Bahour kâ-arazim
ב ח ו ר כ א ר ז י ם
Le mot cèdres est désigné par arazim, pluriel de araz qui s'écrit :
א ר ז
Ce triplet lettrique permet d'écrire (cf dictionnaire El Maleh) :
AZR : ceindre, fortifier
ZAR : dégoût
RZA : le secret
ר ז א
Que l'on retrouve dans l'expression
ר ז א ג ל '
iraza gali : le secret fut découvert.

Et c'est bien le secret de l'Alef visitant la structure du cerveau (Resch) que nous désirons connaître afin d'en posséder le tranchant (Zaïn) de l'épée — le Verbe. Nous écartons les inversions qui mettent en tête le Zaïn, comme ZAR qui donnent répugnance, répulsion et ZR évoquant l'adverse. Nous en restons à l'initiale Alef, comme AZR qui fortifie Araz (cèdre). Fortifié à l'énergie de l'Alef, et de la connaissance du modèle Rosch menant au triomphe Zaïn. C'est là, le vrai sens du cèdre, dont le Liban peut s'enorgueillir dès lors qu'il est lui-même le nom de la Sagesse du cœur.

Chap. VII-5
Ton nez est comme la tour du Liban qui regarde du côté de Damas.
Mystérieuse métaphore ! Nous savons bien qu'il existe des liens singuliers entre le Liban et Damas, en Syrie, l'actualité nous en conte bien assez les soubresauts ! Mais que signifient ces paroles dans le Cantique ? A mon sens, pour ouvrir ce verset, il n'y a d'autre solution que convoquer l'Alphabet hébreu en direct et voir comment il a pu coder ce passage du Cantique.
Nez, tour, Liban, regarde, Damas. Autant de mots-clés qui signifient plus qu'eux-mêmes. Car enfin, comment le nez peut-il être comme la tour du Liban ? Qu'est-ce que le nez ? Comme le nez au milieu de la figure, sans doute n'est-il pas nécessaire de chercher bien loin et il suffit de se rappeler (ou d'apprendre) que le mot hébreu « Apekh » désigne aussi le visage. Qu'est-ce que la « tour du Liban » ? Nous savons ce qu'est Lebanoun. Quant à la tour, la réponse se trouve dans un autre verset du Cantique (IV-3) « ton cou est comme la tour de David ». Le cou, support de la tête, est comme la tour portant David — par qui le messianisme se concrétise. La tour est donc l'édifice porteur de la Tête, cette même tête qui donne son titre au Cantique des Cantiques (Chir Hachirim, qui signifie : le chant des chants — de la Tête des Têtes). La tour du Liban est donc l'édifice du Liban (de la leçon initiatique dévoilant l'identité du cœur et son organe porteur).

Regarde vers Damas. A mon sens, ce n'est pas la ville de Damas, capitale de la Syrie qui est concernée, mais l'étoffe de soie à fleur que l'on appelle (ou appelait) « damas ». Qui s'écrit Dalet, Mem, Schin, Qof. La porte Dalet s'ouvre sur un cycle Mem invitant à la montée où le Verbe (Schin) apparaît après passage en Qof (du côté Droit). Damas, la ville, est à l'Orient du Liban (Droite) et l'étoffe de soie produite en ce lieu est la métaphore du manteau de soie : on appelle « ver à soi » l'initié dont la parole subtile et fine comme la soie est produite par la bouche. La soie est synonyme dans le lexique kabbalistique de la Parole et le ver à soi, c'est celui qui la prononce. L'étoffe qu'on en tisse est donc le tissu dont s'habille le prophète, le vêtement, la cape. Cela renvoie à une image précédente du Cantique IV-3 : « tes lèvres sont comme un fil d'écarlate », et « l'odeur de tes vêtements est comme le parfum du Liban ».
Regarder du côté de Damas, quand on est au Liban, c'est regarder du côté de l'Orient, donc du lever de la lumière, c'est regarder vers la lumière des émanations (la soie) de la Couronne qui habille l'initié de ses fils de soie. C'est regarder du côté de l'information codante de la réalité. Faire venir la Schékinah, du Liban, c'est chercher l'information et nous conformer à la liberté de l'incessant renouvellement motivé par le continuel épanchement de la Parole. C'est donc recevoir le Code dont la loi est d'essence cérébrale, et nous situer dans le cadre de cet échange latéral entre le Qui-Sait cosmique et notre Qui-Fait terrestre.


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P.S.

« Un événement se coagule toujours sur une donnée verbale », écrit Dominique Aubier : l'intelligibilité des choses vient toujours de l'aire du langage. C'est pourquoi l'initié regarde toujours « du côté de Damas », surveille la « source du Liban » et soutient Israël — Jérusalem, lieu d'insertion du verbe sur terre. Cette information vient depuis le lieu pur de l'autre côté appelé « Libanoun », qui dispense ses émanations et informations (Alphabet) pré-existant. « L'initié observe (le réel, l'événement) et met en évidence les archétypes », c'est-à-dire la trame (le tissu de soie appelé damas) sur laquelle l'événement se réalise. Regarder vers Damas, c'est une métaphore pour dire « scruter la grille informationnelle faisant apparaître les valeurs qui se manifestent dans une évolution. C'est recourir au Code du système Alef et en appliquer les constantes pour atteindre le fond (sémantique) qui le raccorde au Verbe vibrant dans la Création ».
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En préparation :
Le Monde à rebâtir, livre inédit, par Dominique Aubier
256 pages, format 15,5 x 21 cm ; 53 euros, par chèque à l'adresse :

MLL - La Bouche du Pel
BP 16
27240 DAMVILLE
Ou par paypal en utilisant ce lien.
En souscription pour une édition prévue en fin d'année.