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samedi 3 septembre 2022

La matière verbale du cosmos

La matière verbale du cosmos

par Dominique Blumenstihl-Roth

 

Pour la Connaissance, la création est l'œuvre d'un penseur ayant conçu un logiciel, capable de susciter un cortex primordial dont la partie Qui Fait est devenue l'univers dans lequel nous vivons. La moitié Qui Sait est restée dans l'invisible, limité à la pureté de sa puissance de dire. Ce logiciel  se réverbère dans l'Alphabet hébreu dont il tire son nom « système Alef ». Définition qui devrait interpeller les chercheurs en science quantique. Qui apprécieront également le point de vue initiatique à propos de la lumière : « la lumière est l'effet de la première démarche constructive s'étant produite dans le cosmos naissant, enregistrant dans l'invisible comme conforme au programme, reconnue s'insérer dans la réalité au titre du programme intégré. » (CF Don Quichotte la Réaffirmation messianique, p. 142-143).

Les recherches dans le domaine quantique ont jusque là sérieusement été entravées par la mise à l'écart du sacré, ostracisme promulgué par les fondateurs de la discipline qui se sont persuadé de la pureté isolante de la discipline scientifique, tout en mathématiques, langue inventée qui ostracise précisément cette part du réel qu'elles nient, tout en affirmant que le réel serait mathématique, alors qu'il est lettrique. Le système qui régit l'intégralité de la matière cosmique et toute la substance de la vie ne saurait être « mathématique », il ne peut être que verbal, car les maths, elles aussi, ont besoin du verbe pour se dire, mais le verbe n'a nul besoin des maths pour concevoir le réel. S'est-on aperçu, en domaine scientifique, que le réel ne réfléchit pas sur des livres scientifiques décrivant ses usages, mais comme le lui ordonne le système logique qui l'habite ? Dès lors le cosmos et tout ce qui se passe en lui est l'effet d'une réalité créatrice d'essence corticale où une information initiale téléguide le processus de maturation. Dans cette compréhension, le tir de précision annule le hasard, l'événement rare s'impose… 


1. L'évolution a-t-elle un sens ?

Michael Denton (cf L'Evolution a-t-elle un sens, éd. Fayard, 1997, p. 9) rejoint ce point de vue, selon qui « la vie, l'homme et tout le phénomène de l'Evolution ont été engendrés par quelque processus orienté vers un but (mais qui a mis au point ce « processus » ?) mystérieusement (et volontairement) inscrit dans la nature des choses depuis l'origine… »

 Il estime également qu' « une chaîne de faits parfaitement décrits montre la constance et la continuité avec lesquelles l'évolution veille à réaliser les équilibres impossibles… afin que la vie rencontre sans cesse les conditions exigibles pour réaliser les performances nécessaires à son maintien… »

Cela signifie qu'un système de lois maintient le monde, et ces lois sont intelligibles. Dans quel grimoire fameux pourrait-on bien les trouver, dûment collationnées, classées, et mise à disposition de l'humanité ? Les sciences finiront-elles par les trouver ? Il existe, selon Hubert Reeves, une  mystérieuse tendance dans l'univers à ce que la matière s'organise pour acquérir des propriétés nouvelles, dites « émergentes ». « L'histoire de l'univers montre la lente progression : de l'état des quarks on accède à l'état de nucléons, puis d'atomes puis de molécules de plus en plus complexes, puis de cellules, d'organismes variés jusqu'à l'être humain. » L'astrophysicien fait là un sacré saut acrobatique, quand il passe tranquillement des molécules à la cellule vivante, comme si l'apparition de la vie découlait linéairement de l'organisation de la matière. C'est là une naïveté  surprenante, oserais-je dire « un tour de passe-passe », ni vu ni connu, tout à coup la vie apparaît parce que la matière s'organise d'elle-même afin que de cette auto-organisation sorte tout à coup un lapin. On notera que le mot « apparition » est un terme que les scientifiques emploient couramment pour « expliquer » la vie, « l'homme est apparu, la vie est apparue etc… » alors qu'ils récusent fermement toute apparition quand elle est narrée par les mystiques. Que Jeanne d'Arc affirme avoir assisté à l'apparition des archanges Michel et Gabriel, la science y verra une hallucination sur fond d'infection de tuberculose. Mais que l'astrophysicien parle de « soupe primordiale » d'où apparaît la vie, cela sera accepté par le consensus de ses pairs : les apparitions ne sont admissibles que lorsqu'elles sortent de l'imaginaire scientifique dont on s'étonne qu'il emprunte le langage religieux quand cela l'arrange pour combler l'inexplicable passage de l'inerte, aussi « organisé » soit-il, à la dotation en lui de la vie. La vie, selon le scientifique, sortirait d'elle-même comme une nécessité mécanique suite à l'hyper-organisation du réel qui se régule lui-même dans le sens de cet événement. Tout se ferait tout seul, suivant une super-planification de la matière par elle-même, comme si elle se donnait elle-même le plan directeur de son organisation. La conscience émergerait de cette organisation, fruit de la matière hyper-organisée.


2. Le credo scientifique de l'auto-émergence de la vie

Pour le chercheur, tout procède de la matière, elle-même née d'une « contraction d'elle-même » suivie d'un big-Bang libérateur. Cette vision du monde centrée sur la mécanique de la matière satisfera sans doute l'esprit positiviste, mais force est de constater qu'elle repose sur une série de credos, d'auto-convictions, et osons le dire : de croyances. Dire que la vie naît de l'organisation de la matière ne ressort d'aucune démonstration : c'est un acte de foi, une affirmation pro domo, qui ne vaut qu'autant qu'on lui accorde. C'est un « commandement » que la pensée scientifique jette à l'emporte-pièce, une sorte de pré-supposé fondamental. La vie est « apparue » suite à une immense conjonction d'événements matériels articulant le processus organisationnel des choses. En attendant de trouver de nouveaux détails matériels qui affineraient l'explication de cette « apparition », continuons de chercher : envoyons des sondes spatiales dans les abysses de l'univers ou sur une météore, rapportons des échantillons de cailloux qui nous expliqueront comment de la matière est sortie la vie. Sauf que d'une particule il ne sort rien ne vivant, d'un neutrino il n'émerge pas de conscience, et fût-il trouvé sur Sirius, aucune poussière d'étoile ne nous renseignera sur le phénomène de la vie, celle-ci n'étant pas une émergence tirée de la matière mais une énergie déléguée, pourvoyée, venant l'habiter dès lors qu'elle est prête à la recevoir. Pourvoyée par qui, déléguée par quoi ?

Hubert Reeves pense que « la conscience est à notre connaissance, l'ultime propriété émergente de la matière qui s'organise » (cf Incursion dans le monde acausal, in la synchronicité, l'âme et la science, éd. Poiesis, p. 18) La conscience serait inscrite comme projet dans l'univers et celle-ci surgirait de la matière… C'est là un raisonnement charmant mais l'on s'aperçoit de sa faiblesse qui promulgue le règne de la matière dont tout procéderait. Y compris la conscience capable de la penser. La pensée initiatique, tout au revers de cette adulation de la matière, avance que c'est une conscience qui a présidé à la création de l'univers, et que les choses, la matière constituante du réel est née de la décision d'une conscience. L'astrophysicien vivant dans le carcan de l'observable et calculable part systématiquement de l'accessible par le « dehors », par le « Qui fait » dont il estime qu'il est premier et que de lui tout procède. L'initié connaissant le code des archétypes sait qu'en face du Qui fait il existe un Qui Sait disposant de l'information primordiale et que le réel procède de cette donnée. La matière n'est pas première, mais conséquence métabolisée de l'information issue de « l'En face ». L'information initiale — issue d'une conscience première — suscite une structure devenant récipiendaire de vie, énergie inoculée depuis « l'En Face ». Et selon la loi de « l'éternel retour » — le retour archigénique — ce qui fut au commencement revient à la fin, ainsi la conscience du début resurgit en fin évolutive non pas comme une tension autonome issu de la matière, mais comme retour cyclique unissant la première décharge d'énergie à la dernière, après que le réel se soit organisé selon le code et le système instillés par cette conscience. Il n'existe dès lors aucune auto-organisation, aucun auto-surgissement de la vie. Ce sont là des auto-convictions de chercheurs en adoration idolâtrique face au visible ou au calculable, selon des procédés dont ils sont eux-même les inventeurs. 


3. La vie, du point de vue initiatique

Pour l'initié, il y a avant tout déploiement d'énergie, organisation systématisée, selon un Principe (tête) général. Nous sommes les êtres dotés de l'organe capable de le penser, apparus suite à un processus évolutif qui depuis le début tendait à faire émerger non pas isolément et comme par hasard la conscience, mais en retour archétypal du principe de conscience. L'absence du code archétypal dans l'esprit des chercheurs est la cause de leur errance, et cette méconnaissance s'explique, car les archétypes sont visibles dans leurs effets, mais non saisissables n'étant pas des objets matériels. Ce sont des lois de fonctionnement systémiques organisant le réel, non pas des quarks, neutrons ou molécules prétendument autofécondantes amenant à la vie ce qui n'en contient pas.

Il convient dès lors de mettre fin à cette fausse croyance que de la « matière sur-organisée "surgisse" la vie comme par enchantement », comme si d'un camembert oublié les mouches naissaient par elles-mêmes, par l'hyperorganisation matérielle du fromage. (En son temps, Pasteur a eu les plus grandes difficultés à le faire admettre à ses collègues adeptes de l'autofécondation des générations spontanées. Le spectre de cette mystérieuse idolâtrie à laquelle les biologistes ont renoncé continue pourtant de hanter l'astrophysique…


Je suggère au lecteur de se reporter à l'ouvrage L'Ordre cosmique qui aborde le processus créationnel, selon une méthode qui offusquera le scientisme. Sans toucher aucune subvention du CNRS, Dominique Aubier a exploré les galaxies en utilisant la lunette astronomique qu'est l'hébreu scripturaire de la Bible. Si l'univers est d'essence verbale, alors tous les secrets de vie doivent pouvoir se « lire » en termes de langage. Il n'est que de décrypter ce qui se dit, ce qui s'écrit dans l'antique Texte, réceptacle d'une connaissance donnée de tout temps à l'humanité, lui dévoilant ses propres origines et sa raison d'être. L'hébreu biblique connaît ces lois, étant le code dans lequel elles sont cryptées. Bien sûr, d'autres traditions les connaissent. Mais la manière de les connaître est différente, et la façon de les dire varie selon le génie de chaque peuple, selon ses prédilections expressives. S'agissant de dire, par des mots et par l'alphabet, l'hébreu s'avère l'instrument idéal de réception et d'exposition pour les détails du système car les normes en sont cryptées par les lettres de son alphabet.

C'est dans cet alphabet que se donne le code-source, étant lui-même issu de cette source.


Références :

Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque

— Les secrets de l'Alphabet hébreu (série de 3 films)

4 commentaires:

Rose a dit…

Il est possible de dire que çà coule de Source .
Tout est si clair quand les oripeaux scientistes sont tombés de l'épouvantail de la science qui ne s'y entend pas question de Connaissance .
Jalousie mortifère ...qui laisse exsangue le cosmos .
Jalousie Caïnique qui perd son souffle , son Abel ;
humanité privée de sa moitié créationnelle par ignorance .

Sendirosch a dit…

"Car la terre sera pleine de la connaissance de Dieu, comme l'eau abonde dans le lit des mers" ISAIE, 11-19
cité par Dominique AUBIER ,l'Ordre Cosmique p.479

Anonyme a dit…

Toutes les interprétations Issues de la pensée limitée des hommes ne sont-elles pas des auto-convictions ?

Anonyme a dit…

Passionnant! Merci!
M. B.