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vendredi 12 avril 2024

La mission spirituelle de la France. Par D. Blumenstihl-Roth

La mission spirituelle de la France 
Nous aimons la culture. La France se gausse d'être exemplaire en ce domaine. Mais de quelle culture parlons-nous ? 
Je m'interroge sur son état en apparence fastueux qui se complaît dans les prestiges de son glorieux passé, dans la légèreté de son art de vivre, son insouciance… Une forme de vacuité prétentieuse, peut-être de délabrement sous des marques grandiloquentes ? La France est-elle à la hauteur de sa vocation ? Avons-nous considéré suffisamment l'éducation, la littérature, la connaissance ? Avons-nous été assez français — universalistes — pour nous dire à la hauteur de ce que le destin attend de nous ? Se pourrait-il que nous vivions en deçà ou hors de notre destinée ? 
Comment nous résigner à n'être que des agents productifs, contribuant au bien-être collectif matériel par des cotisations sociales, consommateurs de biens et de services engraissant banques et assurances, citoyens angoissés quant à leur retraite future, abreuvés de 342 programmes télévisuels, connectés 24 heures sur 24 dans l'attente d'un appel qui ne vient jamais ? Quand l'essentiel vient à manquer — le minimum vital pour manger à sa faim —, quand l'attention à l'être se dissout, entraînant avec elle la dégradation de la dignité humaine, quand sont bafoués le droit à l'éducation, le droit au logement, le droit même de penser : alors survient en recours soit la violence, dans sa folie meurtrière, soit le droit à la folie quichottienne, suprême philosophie d'espérance. Pour ce qui me concerne, j'opte pour la démarche quichottienne. Ce n'est pas une attente, mais la mesure d'une action à mener, celle de participer à la mission dévolue à la terre et au peuple de Tzarfat. C'est-à-dire l'engagement par contrat d'alliance entre le territoire et sa vocation.
 
La France n'a de sens que dans la perspective du messianisme devant émerger d'elle sous conduction émanée du Sinaï. J'ai lâché le mot fatidique : « messianique ». La France le serait-elle ? Le messianisme est un mot qui fait rire ou trembler. 
En réalité, ce n'est rien d'autre qu'une position de l'esprit devant s'instaurer selon certaines règles et étapes. C'est une étape de la Révélation dont, sans aucun doute, Jésus est l'un des marqueurs, au sens où il ouvre un cycle vers l'Occident avec une visée sur l'universalité. Une étape, non l'aboutissement, qui reste à construire. Il serait absurde de minimiser son action symbolique donnant à voir, à travers sa mort, combien l'humanité est clouée sur la Croix. Sa crucifixion — supplice romain — est un symbole puissant qui s'est inscrit dans la mémoire du monde. Elle désigne l'humanité entière qui pourrait bien finir de la sorte si nous ne prenons garde. Il est donc temps de le décrocher, ce malheureux Christ-humanité, de passer à une étape suivante, post-religieuse, et désormais explicative, les religions étant des systèmes de codification symbolistes, dont le sens aujourd'hui échappe aux institutions qui voudraient les maintenir à tout prix. L'énergie propulse l'Histoire, pouvons-nous rester en-dehors du progrès qu'elle écrit ? 

Les temps post-religieux sont là
Le mot Tzarfat (France) a pour valeur numérique 770. Même valeur que « Tu t'étendras », Genèse 28 verset 14. La mission « Tu t'étendras » est en cours. En effet, le temps des religions se termine, mais non le temps de la Connaissance qui poursuit son chemin. Terminé, également, le temps de la science autoritaire, qui se croit seule à décider de la marche du monde, qui s'imagine porteuse de l'éthique et de la morale tout en écartant, au nom de la prétendue objectivité et liberté de recherche, tout ce qui limiterait son pouvoir. Ce qui s'étendra, c'est la Connaissance et plus singulièrement en France. Je parle de la Connaissance dégagée des rituels et symbolismes archaïques. La Connaissance actualisée, par-delà les formes crispées de l'adhésion religieuse, par-delà le dogmatisme scientifique. 
Le messianisme, étant post-religieux, asséchera le stade de la religiosité pure pour le remplacer par l'intelligence totale. D'où l'opposition des religions à ce que paradoxalement elles annoncent : l'émergence messianique. Les unes affirment que cette émergence serait déjà réalisée, ce qui leur garantit un statut d'éternité, plus rien ne pouvant les perturber. Les autres estiment que le messianisme est à venir… le plus tard possible, à la fin des temps, ce qui donne pas mal de marge pour en parler pourvu qu'il ne vienne jamais. Et voilà que survient le retour de l'intégrisme religieux. Expression du « retour archigénique » : en fin de cycle, il y a toujours un retour momentané à l'archigène fondateur. A l'opposé de ce « retour au type ancestral » que Nietzsche appelait « l'Eternel Retour » et qui ne dure qu'un temps, il s'opère une montée vers un cycle nouveau, une sortie culturelle de synthèse. Le messianisme est une « sortie ». La prophétie Obadia prévoit que cette émergence s'effectue dans l'aire géographique de l'Occident, territoire structurel d'élection pour le manifeste. La fonction du messianisme consiste dès lors à faire sortir — expliquer — le Code de la Vie. C'est le rôle de la France que dévoiler, faire connaître, faire sortir et donner à voir l'identité du motif d'universalité. C'est dans son nom : Tzarfat, et plus précisément dans la lettre Resch de son nom et dans la lettre Pé qui désigne la fonction de dire, de parler. Parler l'identité du motif d'universalité, sans jamais se départir du rail sinaïtique : assumer le Tzadé avec ses deux branches par quoi se réalise l'union entre Connaissance et Science. C'est l'esprit même de son territoire, de ses contradictions, que parvenir à unir les contraires, et reconduire vers la source la mise au clair qui en découle. 


A lire :

1 commentaire:

Rosée a dit…

Dans la prophétie d'Abdias (Obadia) ; il est question de Sarepta , de l'hébreu Tsarphath située au sud de Sidon , quel rapport avec Tzarfat qu'occuperait le territoire français ?
C'est une lutte entre Esaü et Jacob dont l'aboutissement se fera sur Sion .
Prophétie sioniste ?
Sépharad dernière escale avant le retour à Sion ?
Qu'en dit Don Quixote ?