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vendredi 19 septembre 2025

Comment rembourser la dette spirituelle de la France ? Le Premier Ministre M. Lecornu à l'entrée du Labyrinthe

Comment rembourser la dette spirituelle de la France ?

Le Premier Ministre M. Lecornu à l'entrée du Labyrinthe

par Dominique Blumenstihl-Roth


La dette financière de la France serait de 3000 milliards d'euros. L'ancien Premier Ministre, M. Bayrou, estimait qu'il fallait rembourser-économiser à raison de quelques 44 milliards. D'où a-t-il tiré ce chiffre ? Mystère ! 

Toujours est-il qu'on nous prête, en pariant sur notre capacité de remboursement : c'est là un acte de croyance, les prêteurs se convainquant que l'Etat serait en mesure d'assurer la poursuite de cet endettement. En ce sens, l'économie repose sur un acte de foi, que l'on appelle « la confiance des marchés ». Les agences de notations interviennent dans ce processus et attribuent leurs évaluations, elles aussi sensibles aux croyances : elles acceptent la notion de projection, de tendance. Leurs experts (qui garantit cette expertise ?) distribuent depuis leurs bureaux installés aux Etats-Unis d'Amérique des notes, des bons points, des avertissements ou des punitions.

44 milliards à rembourser… Ponctions dans les systèmes sociaux, jours de travail supplémentaires, faire payer les retraités, faire payer les riches parce qu'il sont riches ou faire payer les plus pauvres, parce qu'ils sont les plus nombreux : la thérapie utilise les mêmes concepts que le mal qu'elle prétend guérir. C'est de la pure pensée hyponeurienne, matérialisme total prétendant guérir le mal qu'il génère.


1. La dette d'un point de vue initiatique

D'un point de vue initiatique, la dette de 3000 milliards d'euros est l'expression en Qui Fait, d'ordre matériel et financier, de la véritable dette en Qui Sait, d'ordre spirituel. C'est la tare d'une indigence grave, accumulée depuis des années : nous avons parié sur l'expansion infinie, sur la productivité à outrance, sur le « faire », et nous nous sommes enfoncés dans cette forme de pensée. La Connaissance a été reléguée dans le domaine du religieux, terrain de cristallisation des compréhensions anciennes du sacré.

Et nous voici devant le mur. Le domaine du Faire relève de la branche évolutive soutenant le quantitatif. (Cf Le réel au Pouvoir.) L'arbre en Y des lettres de l'alphabet biblique présente cette dynamique du Faire par les lettres finales situées sur la branche gauche. L'énergie permet des échanges latéraux et des montées évolutives, des relances allant des finales Caf, Mem, Noun, Pé jusqu'au Tzadé final. Parvenu au Tzadé final, l'énergie se heurte au mur. Il n'y a plus d'autre finale après le Tzadé final. Fin de la dualité. C'est le moment du bilan. La facture tombe. En Tzadé final, le verdict est sans appel : il y a cessation de la progression dans le secteur hyponeurien.

Ce sont là des concepts dont les économistes ne savent… rien. Ils ne sont pas enseignés dans les écoles, et pour cause : les sciences économiques sont réfléchies selon les concepts de l'école hyponeurienne, qui est incapable de réfléchir selon d'autres modalités que les siennes. C'est pourquoi les économistes pensent régler le désastre par les mêmes éléments que ceux qui l'ont suscité. Ce qui ne fait qu'augmenter l'épaisseur du mur. Les économistes ne savent pas ce qu'est une crise. On le lutte pas contre une crise, on en sort. Cela signifie qu'il faut rompre avec le système qui la produit, ouvrir une porte et… quitter la pensée qui la génère.

Dès lors, il ne s'agit pas de lutter « contre le capitalisme », vieille ritournelle de la « lutte des classes ». Cette lutte idéologique participe, elle aussi, au système hyponeurien. Il s'agit de penser tout autrement le réel. Cesser de penser en terme de fourmilière productive, et replacer les valeurs éthiques au cœur de l'économie.

Il existe un personnage biblique emblématique de ce discours plaçant les « choses » en priorité idolâtrique. C'est Esaü, le frère de Jacob. Il est l'aîné et devrait, à ce titre, endosser la responsabilité spirituelle de ce que la Tradition appelle l'Alliance. Vivre et agir selon le Code. Mais il décline cette succession, pour un bon repas qui le sustente momentanément : appétit de l'immédiat, de la satisfaction par la prédation. Son style de vie repose sur la violence, le désir de possession, avoir ici et maintenant, avoir plus et davantage, toujours plus et jamais assez. Bien entendu, il se plaindra de ne pas avoir obtenu, en premier, la bénédiction d'Isaac, car il entendait outre la vénération, faire sanctifier ses options absolutistes.

Autre personnage : Caïn. Lui aussi estime que la prédation est le seul mode de vie valable. Il ira jusqu'au meurtre pour imposer cette option. Cet acte, inscrit dans la mémoire de l'humanité, a laissé des traces. Il a inscrit une dette immense, ayant inséré le crime à la place de la parole comme modalité d'action. Ce style, par quoi les forces caïniques du Faire exercent leur puissance illimitée et violentes, continue de conditionner nos constructions mentales. Nous réfléchissons selon des logiques hyponeuriennes, que nous tenons pour des raisonnements de bon sens.


2. Lecture du 44 : le prix du sang

Le Premier Ministre sortant voulait rembourser 44 milliards de dettes. Un chiffre dont personne ne sait d'où il l'a tiré. Je crois qu'il a été inspiré par le chiffre lui-même, qui désirait se faire penser. En effet, le chiffre 44 écrit, en hébreu, le mot DaM (Dalet, Mem) :

ד ם

qui signifie : le sang.

Faut-il rembourser le prix du sang, se saigner pour rembourser ? Rembourser la dette spirituelle que le pays a accumulé depuis qu'il a renoncé à parier sur l'esprit ? La France est très éloignée de sa vocation, et ses dirigeants, dont  la pensée mijote dans les marmites d'Egypte, n'ont pas même l'idée de la nécessaire délivrance à opérer.

Si j'étais conseiller du Premier Ministre, je suggérerais de rembourser non pas 44 milliards, mais 45. Un de plus, de sorte que l'on passe du prix du sang à la valeur humaine. 45, en effet, s'écrit Alef, Dalet, Mem, ce qui donne Adam. C'est-à-dire l'homme. C'est la valeur de l'Homme qu'il faut à tout prix restaurer : réaffirmer les valeurs de l'être en lieu et place de l'avoir. Si l'on présentait aux Français le remboursement de la dette matérielle comme le pendant métaphorique de la dette spirituelle, cela susciterait un état de surprise, une vraie rupture avec le discours habituel de la basse-cour politique. Le peuple (dont nous sommes) saurait apprécier cette pensée différente, cela aurait des effets extraordinaires sur le moral, sur l'espérance de toute la population. C'est dans ce changement de paradigme que réside la véritable rupture dont rêve le nouveau Premier Ministre, M. Lecornu.


3. M. Lecornu, Premier Ministre à l'entrée du labyrinthe

Un initié connaissant les stratégies opérant au moment du Tzadé final, remarquerait que le nom du Premier Ministre évoque l'archétype des « Cornes ». Situation de Grand Ecart. A l'entrée de Cnossos, elles dominent l'entrée du Palais qui est en même temps l'entrée du labyrinthe. (« Le labyrinthe s'ouvre à l'endroit où les cornes s'élèvent » cf La Face cachée du Cerveau, tome II, p. 236). Les Cornes démarquent un moment stratégique capital. Elles s'élèvent à la fin de la couche V d'un cycle et marquent l'entrée en couche VI.


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Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la symbolique des Cornes, voici un extrait de la lecture initiatique de ce thème, extrait du livre de Dominique Aubier; La Face cachée du Cerveau, tome II, p. 236 et suivantes de la 4e édition). 


LES CORNES 

« En couche Vc, l'association fibrillaire entre les deux hémisphères a imposé le surgissement d'une proposition : la mise en sympathie des entités qui, jusque-là, s'opposaient. A ce signe, car c'est le signe, le Stop est devenu sensible. Avant d'être un conseil comportemental, le Stop est un fait structural. La fibre entièrement constituée enregistre en elle-même le phénomène de l'arrêt. Cette situation entraîne pour elle un état de conscience : celui de son individualité. Prenant vie, elle détermine l'état Serpent. Le Serpent, à son tour, attire l'attention vers l'autre côté des choses. Dans le Grand Ecart, la dualité se mesurait à la distance d'écartement et d'opposition qui séparait les deux branches évolutives. Avec les Cornes, c'est une dualité d'une toute autre nature qui demande à se faire penser. Il n'y a plus écartèlement. La force d'opposition a cédé. Le Rapprochement a été efficace. Il a révélé l'existence d'une entité susceptible de parler l'anomalie de placées sur un labyrinthe

Les Hopis, peuplade amérindienne de l'Arizona, se répartissent en diverses sociétés ésotériques. L'une d'elle s'appelle les Unicornes. Existe aussi la confrérie des Deux-Cornes. Le groupe « unicorne » illustre la position Stop-Serpent et se charge d'en interpréter les caractéristiques. La Société des Deux-Cornes est la plus importante car « elle est la seule à avoir la connaissance du concept originel de la Création. » (Frank Waters, Le Livre du Hopi, Payot, Paris 1978, p. 154.) En effet, pour savoir que « deux cornes s'effilent en pointe » lorsqu'un cycle subit l'énergétisation totale de sa couche V, il faut être au courant du dispositif duel qui caractérise le modèle absolu et connaître les mécanismes fonctionnels qui s'originent en chaque couche.

L'image des cornes est typique, universellement utilisée pour caractériser le moment stratégique où l'énergie évolutive ayant étiré jusqu'à sa pointe fine la fibre porteuse des événements constructifs, côté Indirect, change de direction et regarde l'autre face de la structure. Le phonème « cornes » a un curieux destin sémantique. Qeren en hébreu désigne les cornes, dont on se souvient que Moïse les portait au front, symbole de sa maîtrise initiatique des deux faces de la structure. La même alliance sonique se retrouve dans le grec cheraton qui désigne et nomme l'autel de cornes. A l'endroit des icônes majeures, la Voix de la vérité qui se parle toute seule dans les langues force en quelque sorte sur son timbre. C'est que la vérité elle-même passe sur une situation qui la touche de près. Les « Cornes » démarquent un moment stratégique capital. Elles s'élèvent à la fin de la couche V et marquent l'entrée en couche VI. 


Une raison corticale rend intelligible la pression soudaine des perspectives d'avenir qui se dégagent alors. On en trouve la référence dans l'admirable description de l'anatomie corticale fournie par John Farqhar Fulton : «  est digne de remarquer que les pyramidales courtes situées dans la couche Vc et dans la strate supérieure de la couche VIa constituent une des sources principales des faisceaux calleux». Les fibres du corps calleux associent un hémisphère à l'autre. Elles constituent le pont où, en permanence, circulent les influx et les messages incitatifs des Echanges latéraux. Jusque-là, les liaisons droite-gauche, en tant que phénomènes évolutifs, étaient assurées par les réseaux associatifs. Les stries externe et interne de Baillarger offraient leurs voies de communication propices à des phases d'union comme supplémentaires, surajoutées au trafic incessant s'opérant par le corps calleux. Voici qu'à présent les deux systèmes se confondent. Les liaisons droite-gauche prennent donc une importance particulière à l'endroit frontalier des couches Vc et VIa. L'union entre les deux hémisphères sera dirigée sans négociation possible par une distribution de fibres qui, à la fois, conduisent les influx issus des cellules, et à la fois s'étendent en passerelle pardessus la séparation. C'est là une situation absolument nouvelle, qui change totalement la stratégie évolutive. Jusque-là, le rythme de l'Echange latéral, utilisant la symétrie et le corps calleux, en soutenait la dynamique. A partir de la frontière entre les strates Vc et VIa, la tactique se durcit. L'Echange latéral n'est plus prioritaire. Les voies qu'il emprunte ne sont plus seulement pour lui. Une servitude supérieure se surimpose. L'association entre gauche et droite prime. Association fondamentale, elle s'enracine sur l'existence du pont lui-même. Tandis que les Echanges latéraux profitaient de l'existence du corps calleux, voici que les relations gauche-droite entendent maintenant faire prévaloir leurs droits de propriété sur le pont. Elles s'octroient la priorité de l'utiliser, liée au fait qu'elles en sont les supports et les constructeurs.


Le labyrinthe s'ouvre à l'endroit où les « Cornes » s'élèvent. Toutes les initiations du monde sont unanimes sur ce point. Certes, ces façons de dire sont symboliques. Elles n'en sont pas moins significatives d'une stratégie nouvelle à l'intérieur de la structure cyclique. Cette stratégie fait l'objet de toute l'expressivité des rituels, au point que l'on peut dire que la Connaissance tout entière consiste à la maîtriser. Remarquable unanimité des enseignements traditionnels. Ils accordent tous leurs soins à faire prévaloir, à rendre sensible la manœuvre extraordinaire qui entre en action à partir du moment où l'équilibre droite-gauche est atteint, à la fin de la couche V. La stase « Grand écart » en a été le prélude. La phase Serpent lui a succédé tout aussitôt. Et voici que la prise de conscience prend un tour plus aigu. 

Maintenant, ce ne sont plus les opposites tels qu'en la position « Grand écart » qui se font remarquer : c'est leur présence acérée dans la position où ils sont exhibés par la même puissance unitaire. Car les cornes sont implantées sur le frontal d'une bête et appartiennent à sa tête. L'enracinement commun dans l'unité est visible. Par ailleurs, le fonctionnement a extériorisé tous les effets inscrits dans les potentialités des cinq premières couches. Il en ressort (au sens où les cornes sortent de la tête) deux états évolutifs parallèles, également stabilisés dans leur plénitude. Cette situation est relevée par les Naturalistes lorsqu'ils observent qu'en fin du phylum animalier, seuls restent vivants les deux grands clades des Arthropodes et des Vertébrés. 

Tout près du symbole reptilien, l'imagination initiatique des peuples a souvent placé les cornes et le labyrinthe, de manière à composer un rébus significatif de la situation-carrefour. Le Serpent figure l'animation de la séquence événementielle terminée.

Les « Cornes » évoquent la dualité structurale vue dans un même regard. Le Labyrinthe indique le site vers lequel courir : pénétrer dans la caverne, s'enfoncer dans le chemin obscur en emportant le fil soigneusement roulé en pelote de la doctrine conductrice et salvatrice. »


Références :

La Face cachée du Cerveau

— Le réel au Pouvoir

Le secret des secrets

 

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