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dimanche 12 octobre 2025

Sébastien LECORNU : Redoublement Bis repetita ou les archétypes en action

Sebastien LECORNU : Redoublement bis repetita ou les archétypes en action
 
Dans un article précédent, j'ai attiré l'attention sur le fait que le nom du Premier Ministre désignait la présence d'un archétype qui entrait, avec lui, en fonction dans la gestion et l'avenir du pays. L'archétype des Cornes, bien connu dans la mythologie grecque, les Cornes de Cnossos.
Dans son livre La Face cachée du Cerveau, Dominique Aubier a établi l'universalité de cet archétype ; il signale très précisément l'entrée au LABYRINTHE.
A peine nommé, M. Lecornu a subi une dramaturgie composée par M. Bruno Retailleau qui s'offusquait de ce que M. Bruno Le Maire, sortant de son exil, était appelé à participer au gouvernement. Mise en scène que tout cela, psychodrame auquel M. Lecornu ne s'est pas laissé prendre : il a aussitôt donné sa démission. La « guerre des Brunos » n'aura pas lieu, et que chacun rentre au bercail.

Et voici que le Président de la République, à la surprise générale, renomme le démissionnaire M. Lecornu au poste de Premier Ministre. Redoublement qui en étouffe plus d'un. Il s'agit en réalité de la mise en œuvre de l'archétype : « faire deux fois ». Un archétype ignoré des commentateurs et autres experts de sciences-po. Le sage chinois Lao-Tseu, le chef Sioux Ehaka Sapa, le Soufi Ibn' Arabî, ou Rabbi Aqiba en connaissaient le secret. Jean Racine en connaissait la mécanique. Cervantès en était un expert.

M. Macron n'est pas un initié. Il ne connaît pas le Code des archétypes et le connaîtrait-il qu'il n'y croirait pas, étant déjà pleinement investi dans la croyance qu'il a en lui-même. L'archétype cependant agit, par delà la volonté des individus. Il impose sa réalité : c'est l'archétype qui a forcé la main à celui qui se croyait décisionnaire.

Le deuxième gouvernement de M. Lecornu s'ouvre sur l'activation, par le réel, du Redoublement. C'est la seconde instance pour lui, d'un engagement qui devrait tenir bon. J'ose imaginer qu'il persistera jusqu'aux prochaines élections présidentielles — auxquelles il ne manquera pas de se présenter. Il aura acquit notoriété, expérience (et encaissé sans doute pas mal de coups de la part de ses ex-amis) : de quoi forger l'étoffe d'un présidentiable. « Moine-soldat » dit-il de lui-même.

Pour sa formation de futur possible président, je lui recommande de lire Don Quichotte, le chapitre 42 du volume II : Sancho Panza, qui s'est peu à peu « quichottisé », est nommé gouverneur de île Barataria où il devra rendre justice, établir le droit. Avant son départ pour l'île, il reçoit les conseils de son maître à penser. Pendant tout un chapitre, Don Quichotte instruit son écuyer de l'art et la manière de bien gouverner. Une leçon qui devrait être affichée à l'entrée des cours de sciences politiques dans toutes les universités. S'agissant d'un Redoublement, Don Quichotte réitère et complète ses conseils en un deuxième chapitre pour une série de « seconds conseils » que l'écuyer ne manque pas de mettre en œuvre.
Les avis politiques de Don Quichotte dépassent tout ce qu'un sociologue du politique comme Max Weber a pu concevoir ! Il n'est que voir comment Sancho, à peine arrivé en son île, (chapitre 45-II) prend les mesures adéquates pour déjouer les complots qu'on lui réserve. Sa clairvoyance s'inspire de la justice du roi Salomon, qui perce les lourds secrets des âmes obscures.

Je souhaite que M. Lecornu, pourvu de l'enseignement quichottien, réussisse (dans l'intérêt du pays) la traversée du Labyrinthe. Le Code socio-politique ultra-réaliste qu'enseigne Don Quichotte à son écuyer lui seront d'un grand secours.
J'espère qu'il prendra connaissance de la mission spirituelle de la France, de son rôle au regard de la marche du monde et qu'il en parlera.
 

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