Ce texte est extrait du livre Ce Monde à rebâtir.
Dans ce Blog, je présente les ouvrages et les études les plus pertinentes concernant la Connaissance initiatique et sa tradition. Avec un regard attentif pour la kabbale hébraïque… et Don Quichotte. "Le vrai savoir est une restauration du Monde" (Dominique Aubier)
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mardi 31 août 2021
Découvrir le principe d'unité. Texte Dominique Aubier
Ce texte est extrait du livre Ce Monde à rebâtir.
dimanche 15 août 2021
Le Messie est arrivé… en France
La spécialité des médias, c'est de narrer les faits bruts. De prétendre au « décryptage » alors qu'ils ne réalisent qu'une redondance du même, par le descriptif, sans en percer le sens. Tout au plus une petite escapade du côté de la psychologie ou de la sociologie… mais qui ne va guère au cœur des événements.
La vocation de la France serait-elle… messianique ?
Regardons de près comment s'écrit le mot Tzarfat (France). Il faut voir, dans les lettres composant le mot, quelle est la signification du message.
Tzarfat, nom de la France en hébreu, est le mot-clé. La lettre Tzadé en initiale montre une double polarité :
QUI EST LA FRANCE ?
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Qu'est-ce que le « Messie » ?
Je considère l'œuvre de Dominique Aubier grâce à qui j'ai pu écrire ce texte comme la pierre de touche de la vocation et de la culture française à son plus haut niveau d'universalisation. Je vous assure, c'est là que ça se passe…
A lire : — La Face cachée du Cerveau, — La Lecture des Symboles, — La série d'exégèse sur Don Quichotte
lundi 9 août 2021
Faut-il débattre à l'infini pour trouver la vérité ? (Ou Dieu ne parle qu'une fois…)
Faut-il débattre à l'infini pour trouver la vérité ?
par Dominique Blumenstihl-Roth
Je suis, comme Sancho Panza, très « docile » aux idées — sans être « fossile »…(cf. Don Quichotte, chapitre 7 vol. II), aussi je ne cherche pas à convaincre mais à maintenir ouverte la possibilité de dire. Et cela ne me dérange pas d'être contredit. J'apprécie l'argument contradictoire s'il est étayé, documenté, fondé en raison et en courtoisie.
J'estime, comme Marc-Alain Ouaknin dans un de ses livres, que l'unilatéralité ne peut être vraie. Mais j'ajoute, au risque de le contredire, que le débat d'opinion n'est pas éternel et que la vérité une et unique finit par s'imposer. Les bifurcations ne sont pas éternelles et dans l'arbre évolutif, il existe une conduction qui mène le projet à son aboutissement unique.
De même je crois avec lui que « l'unanimité des opinions ne peut exprimer la vérité ». Mais j'ajoute la raison pour laquelle c'est là une vérité : c'est en vertu du principe de la dialectique structurelle en Gauche et Droite. Une décision emportée à l'unanimité présuppose en effet que la dialectique structurelle n'a pas été respectée, et que l'avis contradictoire a été soit écarté, soit écrasé. L'unanimité est toujours suspecte de ce que le partenaire contradictoire ait été, de quelque manière, réduit au silence.
Le philosphe écrit également que « Le Talmud ne conçoit pas une parole de Dieu qui serait entendue d'une manière unique… » Il reprend en cela une pensée que j'avais trouvée dans un texte d'Edmond Fleg publié en 1966. Il se réfère au verset Psaume 62/12 : « une fois Dieu a parlé, deux fois j'ai entendu » pour soutenir que l'interprétation des Textes serait multiple, ouverte à l'infini des commentaires, une vérité toujours inaboutie, discutée, incertaine, éclatée au gré du dialogue. Je ne partage pas ce point de vue qui résulte, à mon sens d'une interprétation erronée et je m'en explique.
Une fois Dieu a parlé, deux fois j'ai entendu
Le verset « une fois Dieu a parlé, deux fois j'ai entendu » mérite un éclaircissement sérieux. Il ne répond pas de la théorie de la multiplicité des écoutes et de la « lecture infinie ». Il est clair, dans l'expression deux fois, que nous sommes en présence d'une perception répétée et non d'une interprétation multiple. Deux fois mentionne une répétition en deux temps, non pas trois ou quatre ou davantage. Ce verset a trait à l'archétype du Redoublement. Dominique Aubier est très claire à ce sujet : « La Parole initiale est unique au moment de sa diction (une fois Dieu a parlé) mais lors de sa tombée dans la matérialité, elle se déploie en deux temps, le premier assurant la réception de l'information inoculée, le second métabolisant l'information ». Le verset biblique signifie qu'un événement se coagule toujours sur une donnée verbale initiale, l'incarnation substantielle s'opérant toujours en mode de double détente. Dieu parle une fois signifie l'unicité originelle du décret, c'est la force éloquente du mandat verbal. L'existentiation deux fois je l'ai entendu confirme le double traitement dont la seconde phase incarne puissamment ce qui fut instillé en amont. Deux fois je l'ai entendu évoque non pas l'infinité des interprétations possibles, mais la mécanique du double barattage cyclique.
Du dialogue à la vérité unique
Dans mon livre sur le théâtre de Jean Racine, j'écrivais ces lignes : « il n'existe que quatre niveaux de lecture (PaRDèS) et non cinq ou six, le sens apparaissant en quatrième position, après qu'aient été exploitées les approches littéraires, symboliques et allégoriques. Seuls les Niv 2 et Niv 3 offrent l'espace de propagation propice à l'interprétation multiple, s'agissant des zones où le symbolisme profuse. Encore que le symbole lui-même ne tolère pas la dilatation infinie. Il se range obligatoirement sous l'ordre structurel dont il est une émanation. » En effet, après le passage au Niveau 3 du Dalet, la montée au sens (Sod) s'opère sans plus aucune possibilité de régression ou d'interférence. Le débat cesse et la vérité émerge dans son unité et unicité.
Certes, nous convenons avec le philosophe que «
l'étude et la pensée ne sont possibles qu'à partir d'une exigence
dialogale, et le dialogue n'est pas simple échange d'idées, mais
questions-réponses ». A mon sens, cependant, l'étude et la pensée sont
essentiellement possibles grâce à l'inspiration de la vérité issue des
émanations divines et l'enseignement des maîtres compétents.
Certes, le rapport dialogal est indispensable. Cependant, la parole émise est Une, et aussi nombreux que soient les débats, le dialogue n'est qu'un instrument au service de la montée de la vérité première, unique, qui cherche à se faire connaître dans son exactitude : l'interrogation n'est pas le but, mais l'outil pour le renouveau. L'échange est la méthode permettant la distillation dont la quintessence est l'expression du vrai. Vérité émergeant après libre parole donnée aux opinions, y compris les plus mal fondées. Le dialogue talmudique, tout en étant ouvert à la diversité des intelligences, des humeurs, est résolument tourné vers l'expression de l'Unité en phase Sod du PaRdès, vers la vérité Une qu'il recherche et dont il présuppose l'existence. Les kabbalistes et d'une manière générale, les initiés le savent : le débat dialogal a son utilité, mais aussi son terme, et tout attardement dans « l'éternité du débat » revient à empêcher la libération et la montée en Sod de la Vérité.
Esther, la réussite d'une politique de la Connaissance
Il existe, dans les Ecritures, un chapitre où le Redoublement est singulièrement mis en œuvre, de manière délibérée, par une personne qui en maîtrise toute la science. C'est Esther, dans la Méguilah. Esther fait tout deux fois. Les commentateurs que j'ai lus ne semblent pas l'avoir remarqué. Du moins ils n'en disent rien. Esther a pleinement intégré le Psaume 62/12. A-t-elle, dans son oreille, un appareil à redondance générant des échos ? On s'aperçoit, au cours de la narration littérale du Livre d'Esther, qu'elle se répète en toutes choses. Est-ce le comportement d'un esprit incertain, bégayant, doutant de lui et revenant chaque fois sur ses actes une seconde fois dans l'inquiétude de n'avoir pas fait ce qu'il fallait ? Non qu'elle se dédise de ce qu'elle a dit, bien au contraire, elle répète et réitère ses actes en mode « double détente ».
Elle agit avec une grande certitude, non encombrée de la curieuse méthode que prône M.A. Ouaknin qui en appelle, dans son ouvrage Le Livre brûlé, à l' « exigence de la simultanéité du dire et du dédire (ou du moins si la simultanéité est une trop grande exigence, la nécessité d'envisager ce dédire ». Esther, quant à elle, a d'autres exigences vitales : elle pense et agit en accord avec les directives émanant du « Lieu ». Stratégie efficace menant à la résolution de la difficulté puisqu'il s'agit, dans son histoire, de résoudre rien moins qu'un complot qui visait au génocide. Esther est l'exemple magistral d'une « réussite de la transcendance », que j'ose opposer en dialogue amical au concept de la « faillite de la transcendance » conçu par Emmanuel Lévinas. Esther retourne une délicate situation politique en activant les critères de la Connaissance, elle présente une objectivation canonisée de l'efficience des archétypes et des Lois sinaïtiques dont elle assume une mise en application pratique. Il y a, chez elle, un dire et redire, un dire et faire ce qui a été dit, et le faire deux fois, en conformité exacte avec le verset des Psaumes. Verset lui aussi répété, comme il se doit, selon sa propre instruction qu'il s'applique lui-même puisqu'il réapparaît, à peine modifié en Job 33, 14. « Dieu ne parle qu'une fois, mais deux nous l'entendons ».
Esther, sans aucun doute, entendait fort bien.
Don Quichotte n'ignore pas cette règle, d'entendre deux fois. D'agir en conséquence selon la modalité du faire et refaire. A moins qu'un signe l'en dispense ou déconseille. Le Redoublement est chez lui un style d'action instamment inspiré par l'exemplarité biblique dont il est imprégné. Les kabbalistes l'appellent Davar Schanoui, le dire deux fois. Dans la Méguilah, Esther ne se contente pas de « dire deux fois », elle fait deux fois. Et en cela, elle pose l'intervalle de temps entre les deux instances. Un temps pour dire, établit en redoublement. Un temps pour faire, lui aussi conçu en deux mouvements. Et chaque fois, instauration du temps délimité : tout d'abord entre les deux « dire », suivi du temps entre les deux « faire ». Nous ne sommes dès lors aucunement en présence de la fuite perpétuelle du temps s'échappant, comme le croit le philosophe, à mesure que la vérité s'éloignerait, éternellement dédite. Le temps, au contraire, est là, non-différé, mesuré entre les instances : les invitations à dîner répétées que lance Esther à son mari sont calculées en temps réel, et la durée qui les sépare l'une de l'autre crée un espace ouvert où l'énergie non-humaine peut intervenir : l'espace se remplit par le retrait de « faire » entre les deux instances. A la manœuvre, les forces de vie agissant par elles-mêmes parce que convoquées dans les règles.
L'action inspirée et guidée selon les règles de la Connaissance initiatique mène à la réussite. Nous y travaillons, avec vous. Selon une table de critères stables.
Références :
— La Face cachée du Cerveau, Dominique Aubier ;
— Jean Racine, Kabbaliste au service du Roi ;
— Esther, la Délivrance d'Israël ;
— CinéCode, série de films initiatiques de Dominique Aubier.
lundi 2 août 2021
Quelle est la différence entre YHVH et Elohim ? Un texte original de Dominique Aubier.
Qui a dit que de l’arbre de la science du bien et du mal, Adam ne devait pas en « manger » ? La traduction dont je dispose déclare que c’est l’Eternel-Dieu. Le texte hébreu nomme deux responsables associés, Yaweh et Elohim, le Tétragramme et la Nature. J'ignore pourquoi, dans la plupart des traductions de la Torah, cela ne nous est pas dit en français comme dans l'original en hébreu. C’est grave parce que l’on voit apparaître, dans le climat de l’Hexagone, un Eternel qui fait concurrence à deux de ses ministres. Dieu s’empare de leur dossier et légifère à leur place. Cela se passe peut-être en territoire gaulois mais ce n’est pas exact. En hébreu, Dieu soit loué !, les études relatives à l’arbre du bien et du mal restent la propriété des commissions qui les ont réalisées et ce sont leur président qui les présente, clairement désignés par leur nom identitaire : Elohim et Yaweh. Non, c'est le contraire : Yaweh puis Elohim. Il y a entre eux un ordre de préséance. Le Tétragramme décide le premier, Elohim vient ensuite paraphraser et montrer ce qui doit être compris. Et cela s’explique. Elohim, c’est la Nature, les choses qui sont là. Yaweh, c’est la règle qui les a commanditées, le système absolu qui régit l’unité structurelle. Les choses du vécu sont nombreuses, mouvantes et ne disent pas toujours qu’elles vivent d’une énergie venue d’ailleurs. Les pliures structurelles qui écrivent le Tétragramme doivent être connues, sinon la composition ce nom imprononçable n’est pas compréhensible et le sens qui l’habite ne se déploie pas alors qu’il doit fulgurer quand on le regarde.
אין-סוף