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mercredi 5 janvier 2022

Bonne année à tous les amis de Don Quichotte, suivi du Mi et du Ma dans Omicron

 Bonne année 2022 

à tous les amis de Don Quichotte !



Le Mi et le Ma dans le variant Omicron,
par Dominique Blumenstihl-Roth

Mi et Ma, c'est une notion kabbalistique développée dans le Zohar, que Cervantès reprend dans les aventures de Don Quichotte. Ce dernier, en effet, lutte pour sauver la princesse Micomicona. Dans ce nom, on retrouve deux fois le mot Mi, désignant les informations divines se déversant sur terre. 
Dans Don Quichotte, le royaume de Micomicona a été dévasté par un géant, du nom de Caraculiambro. Don Quichotte est résolu à affronter le géant afin de restaurer les droits de la jeune Dorotea en qui il voit l'incarnation de la princesse de Micomicona. Le nom de Dorotea est lisible au moyen des clés initiatiques issues de la connaissance hébraïque : Don Quichotte veut sauver les générations, en hébreu et-Doro et asseoir le Mi sur le trône Coun. Le trône du Mi s'écrivant alors Micouna. Assorti de la répétition Mico par application de l'archétype du Redoublement, devenant Mico/micona.

En attendant le retour de la légitime autorité du Mi, le géant fait des ravages ;  il a chassé Dorotea, exilée.
Il est bien possible que nous en soyons là : le géant a pris le pouvoir, avec ses valeurs matérialistes et son idéologie négationiste de l'esprit. Son nom est symptomatique, Caraculiambro signifiant clairement (pardon mais c'est ainsi) quelqu'un qui a « la tête à la place du cul ». L'imposteur s'est emparé du territoire de Dorotea, privant la génération des bienfaits du Mi, imposant l'emprise unilatérale du Ma
Les forces du Ma sont identifiées dans le Zohar, et sous cette dénomination contractée, elles désignent un état mental, une représentation du monde selon des critères centrés exclusivement sur l'économie, l'exploitation, la production quantitative. L'empire du Ma répond d'une idéologie, un dogme, un culte niant toute prérogative à l'esprit. Comble de cynisme, Caraculiambro, prince du Ma, s'orne de bons sentiments, d'idéaux charmants, comme la bienveillance, le partage, la solidarité. Il voudrait même sauver le monde — à condition bien entendu que son pouvoir puisse à jamais perdurer, distribuant ses gratifications à ceux qui contribuent à le maintenir en place et parmi eux, ceux-là même qui se voudraient moralistes,  champions de l'éthique… Une éthique allant dans le « bon sens », celui des idées convenues, ressassées et enseignées : celle de Caraculiambro dont les valeurs finissent par se répandre comme des évidences naturelles alors qu'elles ne sont que l'expression d'une stratégie visant la soumission des êtres.

Où sont les Quichotte, capables d'affronter le géant et le renverser ?
Une lutte qui ne consiste pas à remplacer un mode de gestion par un autre (extrême gauche contre extrême droite par exemple) mais de modifier le paradigme de pensée qui gouverne nos actions. Mettre en place une politique quichottienne… C'est cela, être en marche.

A l'instant où j'écris ces lignes, je reçois un SMS de la part d'une société qui vend des lampadaires et ampoules d'éclairages… Le réel se mêle toujours à tout instant de ce que l'on dit, pense et fait. Bon signe, me dis-je, sur le plan de cohérence temporel où tout ce qui m'entoure exprime son opinion dans le dialogue permanent qui s'établit avec la Vie : il est plus que jamais nécessaire d'éclairer les opinions. Et parlant de lampadaires, revenant à Don Quichotte, nous le retrouvons dans l'auberge, pendant la nuit, au chapitre 17 du tome I. Un fâcheux de l'Inquisition lui donne un coup sur la tête avec une lampe dont l'huile finit par lui dégouliner sur le visage. Si bien qu'il devient lui-même une lampe éclairant la situation. On appelle La Lampe un kabbaliste quand il atteint le niveau de compétence lui donnant le droit non seulement d'enseigner ce qu'il a reçu de lumière par ses aînés, mais ce qu'il découvre par lui-même et de partager ses lumières avec les autres afin de susciter éveil et engagement.
Charge au récipiendaire de l'enseignement de le valider.
 
Le combat contre Caraculiambro qui, à chaque génération, tente d'expulser les forces du Mi, n'a rien à voir avec les manifestations de violence : il s'agit d'un combat autrement plus difficile. Ce n'est pas une « lutte de classes », mais une compréhension du monde selon le Code des archétypes et selon la schématisation que propose le Code de l'alphabet sinaïtique.
Comment agir au service du Mi pour contrôler le Ma, et non l'inverse ? Comment restaurer la prévalence de Micomicona… Comment réaliser une union entre Mi et Ma, restaurer l'intégralité de la structure, sans détruire la partie antagoniste mais en la plaçant sous la curatelle du Mi ?
Le Ma n'est pas condamnable en soi, mais laissé à lui-même, sans les directives du Mi, il génère une autoconviction qui le persuade de sa toute puissance, si bien qu'il veut occuper tout l'espace de la structure au détriment du Mi dont il finit par nier jusqu'à l'existence. Le Ma tout seul, convaincu qu'il n'existe pas d'en-face dialectique, développe l'entropie jusqu'à son propre anéantissement auquel d'ailleurs il ne croit pas, s'agissant pour lui de produire les conditions du désastre et en même temps les pseudos-solutions pour l'éviter. Imposteur suprême, usurpateur, il pose les conditions de l'évolution civilisatrice, préconise et défend ce qu'il estime « la seule solution », étant entendu que ce soit la sienne à l'exclusion de toute autre voie. Sont exclues, bannies, les voies de la Connaissance alors que la vraie solution se trouve consignée dans ce secteur-là de la pensée.
 
Je me rappelle soudain le nom de la tempête Irma qui avait sérieusement dévasté les côtes de notre pays. Ce nom nous avait avertis : il faut mirer (mira) le Ma : voir le Ma , considérer les dégâts qu'il occasionne et aller (ir) vers le Mi où s'exprime la parole (Amr).

Quant au fameux variant Omicron, certains se sont indignés qu'il fasse penser à son envers Ma. C'est un mécanisme normal de l'esprit de remplacer une voyelle par une autre… et dans Don Quichotte, Sancho Panza le fait sans cesse, créant des cascades de double sens. Omicron contient en effet un Mi dans son nom. Ce Mi nous invite à considérer la présence codée en lui de l'entité Mi vers laquelle aller, sous gouverne de la « Couronne » — Corona. Ce virus au nom édifiant devient de plus en plus loquace, et au travers des faits vécus les plus douloureux, comme la maladie, le décès, la souffrance qu'il occasionne, il exige d'être compris au-delà de la pharmacopée des laboratoires. Il a imposé tant d'épreuves à ses victimes directes mais aussi à l'ensemble du corps social, qu'il s'impose de trouver le sens de l'événement qu'est la pandémie. Ignorer le sens de cette pandémie, c'est rester dans l'ignorance. Se pourrait-il qu'une erreur cognitive, ignorée de la médecine, de la biologie, insoupçonnée des sciences, soit à l'origine de la pandémie ? Quel vaccin nous protégera de l'ignorance si nous n'avançons pas vers cette connaissance ? Le  Corona, par son variant Omicron, indique au travers de son nom que nous avons omis la Couronne (Krone). Il signale, par défaut, le lieu qu'il faut quitter d'urgence, celui du Ma, et nous tourner spirituellement vers les forces du Mi, au service de la Couronne, « Kéther », image du modèle d'Absolu…


P.S. Le Mi et le Ma, ces deux concepts sont des archétypes, des invariants. Ils sont développés dans le livre Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque, dans La Face cachée du Cerveau, et dans la série des films Les secrets de l'Alphabet hébreu.

16 commentaires:

Rose a dit…

Maïm corps d'om-i-Kron ?
Emerge alors la parole et la pensée de celui qui préside Tsarfat !
Le Ma comme parole d'absolue contrainte ?
Avec l'insulte comme arguments ?

Domino a dit…

Caraculiambro, prince du Ma, génère la toute puissance au détriment du Mi. S'empare du pouvoir, instaure l'autorité du l'hyponeurien… Avec en effet, l'insulte comme argument, comme méthode et doctrine…

François-Marie Michaut a dit…

Caraculiémbro, c'est celui qui a la tête dans le cul.
Tellement fatigué qu'il ne peut plus utiliser sa tête rabougrie qu'à sa fonction hyponeurienne, blocage en tzadé final, STOP allumé, il ne peut que zaper le Qui-Sait. Qui-Fait à fond. Le Réel fonce.
Bienvenu de retourner au Mi et au Ma, chapitre final Gog et magog dans la fin (très ardue) de cet étrange "Rebatir le monde" au futurisme anticipé si frappant.
Plus que jamais des explications s'imposent.
Vous souhaitant bonne journée.


Unknown a dit…

je suis une novice, une toute neuve dans ce domaine mais ce texte, cette vision me parle et m'éclaire..
merci à vous

Mireille a dit…

Un grand merci pour votre approche spirituelle qui fait tellement défaut à tous les commentaires sur cette pandémie.
Mireille

François-Marie Michaut a dit…

L'approche spirituelle (de la réalité) se ressent comme une nécessité d'urgence. Il y a des demandes ici, des gens qui osent - enfin- le dire tout haut et en toute modestie. Sans chercher à en tirer un pouvoir pour leurs intérets.
Merci à tous ceux qui collaborent avec coeur à ce partage.

Anonyme a dit…

En tant qu'ancienne orthophoniste, il me semble que le livre ''le Principe du Langage" de D. Aubier devrait être un préalable aux études d'Orthophonie.
Avec tous mes remerciements,
M-F R.

Erik Gruchet a dit…

Avec effectivement en France Macron (Ma- Krone) qui incarne si bien le pouvoir autocentré sur ses intérêts particuliers

François-Marie Michaut a dit…

MFR, votre idée d'inciter les étudiants en orthophonie - ou toute autre discipline se proclamant scientifique - d'une clé de lecture du langage est judicieuse.
Le livre de DA est d'accès difficile, en particulier pour les jeunes. Je suis pas certain que j'aurais été capable de lire les recherches de DA avant de "faire médecine". Trop occupé à constituer mon blindage avec la science officielle pour avoir des neurones disponibles pour une lecture autre que le qui-fait de la compilation des observations épineuriennes.
Les initiés ne sont pas des jeunes, ils doivent trouver eux-mêmes leur chemin, le moment venu. Pas de " Aubier - ou Don Quichotte- pour les nuls" possible, à mon avis.

Anonyme a dit…

A FM Michaut,
Déjà au 1er tiers de mon parcours professionnel, le Prologue de St Jean clamant l'Autorité du Verbe sur tout, et "avant" tout, me paraissait impérieux pour préluder aux études d'orthophonie(et autres disciplines,bien sûr)
Mais à l"université" il semble que l'on sous-estime depuis longtemps - voire on ignore de nos jours ? - la source principielle de l'Universel.
Ma...térialité de la structure du langage enseignée, avec tout de même beaucoup de sources psychologiques fort intéressantes l'accompagnant, pour approcher et y relier une partie de l'âme humaine.
Très vite comblée par de bonnes rencontres à propos du Verbe en dehors des sentiers battus,un éclairage solide s'est mis en place pour une tout autre dynamique au plan de la pensée,ainsi que pour le bénéfice de mes patients.
Je pense qu'effectivement, un quidam ne saurait griller les étapes pour monter l'échelle de Jacob, a fortiori un jeune:
Aborder "Le Principe du Langage" de D.A est certes très difficile, même avec la maturité d'une existence déjà bien forgée.
Dans le nouveau monde, encore trop lourdement chargé par l'agonie de l'ancien, il s'agit de semer des germes. Ce que beaucoup font en ce moment discrètement.
Pourquoi ce livre ne serait-il pas au moins cité dans une bibliographie lors des enseignements à la Faculté, et d'autres aussi de même nature, ramifiés à la source Une...
Il est vrai aussi qu'aujourd'hui avec Internet, on peut croiser plus facilement de tels titres.
Rien que le titre peut retenir un instant l'attention d'un passionné des mots.
Juste une vibration déposée peut attirer l’œil mi-ouvert de quelque étudiant, ou y imprimer une trace qui se révélera tôt ou tard.
MFR

Anonyme a dit…

Pour le thème du mi et du ma ,j'ai bien sur tout de suite tilté.Mais
votre développement m'a éclairé là où je suis restée dans la
pénombre. Grand merci à vous.
E. G.

François-Marie Michaut a dit…

MFR
Merci de votre réponse.
Le devoir de semer des germes vers la dimension qui-Sait bien comprise me semble aussi vitale pour nous tous.
Votre expression est très claire, ce qui ne court pas les rues par les temps qui... courent.

François-Marie Michaut a dit…

Pourquoi tout à coup les commentaires sur un article prennent fin ?

Rose a dit…

à FFM
Cette agora reste un lieu d'expression . Très spécialiséé dans ses thématiques avec des figures tutélaires comme D.Aubier , souvent , d'éventuelles remarques se perdent dans la crainte ...de ne pas être à la hauteur du correspondant DBR .
Ce lieu n'est pas un forum , en tout cas il ne fonctionne pas comme tel .
Votre idée , (souvent ré-actualisée)nous montre qu'il y aurait pour tous/toutes un réel gain à un échange plus libéré de la formule actuelle ?

Anonyme a dit…

On est contaminé par la recherche de l'immédiateté.
Un twit de personnalité fait le buzz, un article longuement rédigé sur un sujet inhabituel, c'est trop long à lire. C'est trop dur, on est infantilisés par ceux qui nous mènent par le bout du nez.
Commenter, c'est dire qu'on est contre cette aliénation à la mode du moment. Peu importe finalement le contenu s'il n'attaque pas les personnes.

Charles a dit…

Mi et Ma, des archétypes invariants ?
Le français a un double avis selon qu'il parle verlan ou pas.
1) Mima. du verbe mimer, imiter, faire semblant.
2) Ma mie (Mamie). Celle du pain, et aussi celle qui vous est chère au coeur, ou vieille dame dont on a rien à faire dans les hospices.