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mardi 19 décembre 2017

Le détournement des sources. La Tradition est trahie. La Fontaine exégèse.

Le détournement des sources. Ou la Tradition trahie.
par Dominique Blumenstihl

J'interromps momentanément ici la série sur la Fontaine (Fountain).
Parce qu'il se passe des choses dont je veux parler ouvertement :


Il y a quelques jours, je rendais visite à un ami. Son jardin est bordé, d'un côté, par un très beau mur de pierres par où s'écoule normalement une source alimentant, depuis des décennies, une fontaine. Elle coule jour et nuit et laisse entendre son paisible ruissellement. Regardant par la fenêtre de la cuisine qui donne sur la fontaine, je me suis aperçu qu'elle était tarie. J'ai demandé à mon ami pour quelle raison. Il m'a expliqué que son voisin s'imaginant être le propriétaire du cours d'eau qui traverse sa propriété, en avait détourné le cours et imposé un nouvel écoulement, asséchant la conduction naturelle. Une plainte a été déposée, car d'aucune manière cet individu ne peut prétendre être le propriétaire d'un cours d'eau dont la vraie source se situe bien en amont de son terrain…

J'y ai vu un signe.
Cette image de la fontaine tarie m'a profondément touché. L'absence de flux : j'ai ressenti l'effet d'une contraction brutale, une rétention infligée à la vie. De quel droit l'impétrant s'arrogeait-il la captation dans son seul intérêt de la source de vie ?
Revenu chez moi, cette image d'extinction m'a poursuivi. Quelque chose s'était fermé. Quelqu'un avait commis un acte illégal, privant d'eau un jardin. Je ressentais la violence faite aussi bien à la nature qu'à mon propre esprit, sensible au symbole de la Fontaine.
J'ai fait une lecture de ce signe : il concerne clairement la Connaissance, puisque la Fontaine, c'est précisément l'image de l'Initié distribuant l'eau qu'il reçoit et redonne. Dès lors, ce qui est concerné par ce signe, c'est l'enseignement même de la Connaissance. Quelque part, quelqu'un pratique une adduction puisant l'énergie vitale. Quelque part une captation illégitime a lieu, par quelqu'un qui commet le « siphonnage » de l'enseignement et le détournement de son cours naturel.

Mon ami, victime de cette grossièreté, a été le vecteur permettant au signe de s'exprimer ; son invitation inspirée m'a offert le support où lire le signe, là, devant moi, dans ce beau jardin désormais en danger. La nature est le territoire où le signe s'exprime. La Vie utilise le réel pour nous informer et nous tenir au courant de tout. Ce qui se dit ici s'exécute là : c'est une lecture du plan de cohérence. Une technique infaillible pratiquée par tous les initiés de toutes les Traditions. Et le signe m'informe qu'un délinquant s'affirme propriétaire d'une source dont il nie d'une part qu'elle prenne naissance plus haut, et dont il empêche d'autre part qu'elle alimente un jardin situé plus bas. Le risque est grand de dénaturer et blesser tout un écosystème le long d'un écoulement qui se prolonge jusqu'à la rivière située quelques centaines de mètres plus bas. De quel droit le contrevenant exerce-t-il ce vol ? De quel droit ce détournement ? 
Concernant la Connaissance, qui est l'indélicat responsable de cette lamentable attitude ? C'est celle des pseudo-initiés ne citant pas leurs sources, tirant à eux la force de la tradition tout en niant qu'ils s'en alimentent. Ils assèchent le cours, interdisent aux générations suivantes d'y puiser et d'y apporter leur part légitime de compréhension. Ils mettent en danger l'avenir en détournant la Connaissance, privant d'eau les terres et les esprits assoiffées. Ils forçent  l'écoulement vers leur intérêt personnel.
Rabbi Éliézer disait qu'ils empêchent le messie de venir.

Ces individus se comportent comme le méchant héros dans « Manon des Sources » de Marcel Pagnol. Pour se venger de n'être pas aimé de Manon, Hugolin cache la source, en dissimule le cours, et se réjouit d'observer le désastre qu'il cause. Nous savons comment il finit. J'informe ces délinquants qu'ils sont en grand danger : l'Invisible ne se laisse pas contraindre de la sorte, et la Connaissance, toujours en mouvement d'actualisation, n'admet pas d'être soumise à l'autorité des égotistes.
C'est là une mise au point que je voulais — que je devais — faire, concernant l'œuvre de Dominique Aubier, dont beaucoup s'inspirent sans la citer. Ce signe concerne son œuvre, car j'étais chez mon ami le 2 décembre, le jour anniversaire du décès du Maître dont j'ai eu le privilège d'être l'élève. Et nous évoquions justement son travail quand je m'aperçus de l'assèchement de la fontaine.
Son œuvre subit une rétention, un blocage lui est imposé en même temps qu'une adduction en ponctionne les trésors.

Le siphonnage organisé
— Tel professeur bardé d'impressionnants diplômes, componction de rigueur, donne un cours sur Don Quichotte et ses liens avec le Zohar, puise toute sa leçon des livres de Dominique Aubier, et trouve moyen de ne la citer que pour dénigrer son travail alors même qu'il pompe allègrement dans ses écrits. Pickpocket pris la main dans le sac, il reste tout étonné que cette main soit la sienne et s'indigne qu'on ose le lui dire.
— Tel conférencier, hier encore farouchement opposé à la thèse hébraïque du Quichotte, brille aujourd'hui devant son public en s'appuyant — sans le dire — sur les découvertes faites par cette Auteure.
— Tel autre parleur public exploite les nombreuses explications techniques sur la kabbale hébraïque, les mises au point, les schémas originaux conçus par la kabbaliste en nous faisant croire qu'il s'agirait de dessins ou schémas tirés de la Tradition, alors que ce sont des conceptions nouvelles, des éclaircissements inédits de ce qui hier encore était obscur. Ainsi la représentation de l'Arbre des Lettres hébraïques sous la forme d'un Arbre en Y. Plusieurs personnes m'ont demandé si cela provenait d'un ouvrage traditionnel. Je leur précise ici que cette représentation n'est pas une reproduction de quelque planche classique conçue par un kabbaliste médiéval. C'est une mise au point unique, c'est un « Hidouch » réalisé par Dominique Aubier. Car tout initié véritable doit être capable de produire un « hidouch », une trouvaille, une mise au clair ajoutant « lumière sur lumière ».
Dès lors toute personne utilisant cette représentation est priée d'en dire l'origine. C'est une question d'honnêteté intellectuelle, de probité, de justesse.

Les remarquables explications qu'elle a données sur les sens des lettres hébreues, mises en corrélations avec les seuils de fonctionnement cérébral, par exemple sur le Tzadé final 900, sont autant de précisions actualisées à l'état de compréhension de notre temps, appuyées sur les travaux des neurologues. C'est un apport unique (un Qorban) dont il est impossible de parler sans saluer la clairvoyance et l'effort intellectuel de la femme qui en est l'Auteure.
L'absence de la citation et de la juste référence discrédite celui qui commet le détournement.

J'ai entendu tel peintre célèbre attribuer les découvertes de Dominique Aubier à quelqu'un d'autre. Voix vibrante, il affirmait haut et fort, dans une émission radiophonique, que l'on devait le décryptage hébraïque et araméen du Quichotte à… telle sociologue ou ethnologue, tout en sachant fort bien que le mérite en revenait à l'exégète auteure de Don Quichotte prophète d'Israël dont il taisait le nom alors qu'il la connaissait personnellement. Pourquoi ce détournement de la source ? La déliquescence du procédé est d'une rare vulgarité. Que l'on sache que pareille malhonnêteté existe. Que certains médias en sont complices. Mais que les auteurs de ces détournements sachent que personne n'est dupe de la supercherie.

J'ai eu aussi la surprise d'entendre plus d'un pédagogue ou thérapeute exploitant les critères expliqués dans « La Face cachée du Cerveau ». Qu'est-ce qui les empêche de dire que c'est leur livre de chevet où ils ont appris le sens, l'origine et le fonctionnement des archétypes ? Dans leurs cours, on retrouve jusqu'aux expressions tirées du livre… La dissimulation est pathétique, d'autant qu'il faudra bien qu'un jour ils répondent à la question : « qui te l'a dit ? ». Là aussi, de fidèles Lecteurs, très attentifs à la Connaissance, me tiennent informés, et je les en remercie.
Je les encourage à tirer eux-mêmes les oreilles des impudents.

La  Gauche opère en miroir inversé
Normalement, je ne réagis pas aux indélicatesses des occultations, fussent-elles offensantes à la probité intellectuelle exigible quand il s'agit de la Connaissance.
Mais cette fois, c'est un signe qui m'a averti de ces mauvais usages. Je savais qu'ils existaient. Jusque là, je m'en accommodais. Dominique Aubier, quant à elle, les ignorait sachant que la vérité finirait par s'imposer elle-même. Elle m'avait dit : « Don Quichotte aussi a fait l'objet d'un plagiat, puisqu'il y a eu un "faux don Quichotte"… Que voulez-vous, ils sont incorrigibles. » Elle pensait que c'était Lope de Vega, dramaturge à l'esprit espiègle et méchant qui était à l'origine de l'imposture signée Avellaneda. Cervantès lui a répondu dans son 2ième tome du Quichotte.
Ce genre de pillage, me disait-elle, c'est typiquement l'expression de l'Inversion : 
« L'information réapparaît toujours dans la situation exaspérée qu'interprète le pôle contraire. »
Donc le fait qu'un signe tellement explicite se fasse observer — la source tarie, la source détournée — cela signifie par inversion que l'information du départ revient en force. Et que la Connaissance, au contraire, va dévaler les pentes, non plus comme une petite source, mais comme un fleuve intarissable.
Il convient donc, en regard du signe, exprimé sous forme d'un symbole, et pour que le redressement proposé soit valable, que je rende publique le forfait commis. Il faut révéler le subterfuge et redresser le tableau inversé en son original.
Il faut rendre public le phénomène de la captation, afin que cela cesse et que les délinquants (car c'est bien une forme de délinquance, et étant intellectuelle, elle n'en est que plus grave car elle touche à l'esprit et empêche la juste irrigation des lettres fertiles) — oui, que ces coquins sachent que nous connaissons leurs routines et qu'ils n'illusionnent personne. Le temps est venu de rétablir l'endroit des choses.
Cet article n'a pas pour objet de critiquer ou stigmatiser. Tout au plus de faire rougir quelque peu les larrons et surtout leur donner l'occasion de se regarder dans le miroir. Se ressaisir. Raison pour laquelle je ne cite pas leurs noms, car il faut laisser une porte ouverte et ne pas humilier publiquement celui ou celle qui, se reconnaissant, pourrait faire amende honorable par une élégante prise de conscience et un beau retournement toujours possible.
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The Fountain (suite)
Je peux donc maintenant poursuivre la publication de mon article sur le film The Fountain de Darren Aronofsky. Mes articles précédents m'ont valu un important courrier. Si bien que j'ai visionné encore et encore ce film pour (essayer d') en extraire le sens. Je crois que c'est un des films les plus importants jamais réalisés dans l'histoire du Septième Art, car il donne au cinéma sa véritable mission : instruire par les images, donner à voir, permettre à l'esprit de percevoir le vrai au travers des symboles imagés… et appeler, pour atteindre la pleine compréhension, au recours d'une exégèse : donc appel de l'image au Verbe.
Je réponds à l'appel que lance « Fountain ». Ce film ne demande pas une critique cinématographique mais un décryptage des allégories projetées sur l'écran et dont la puissance est tellement forte qu'elles pénètrent le cerveau par « la porte des yeux ». Ces scènes s'inscrivent dans la structure cérébrale et y déroulent un long récit symboliste racontant au Cerveau sa propre histoire, sa propre structure aux deux hémisphères en dialogue. Ce film projette en nous un cerveau se racontant lui-même et notre cerveau s'y reconnaît tant qu'il ne peut s'empêcher d'en redemander… jusqu'au point où la conscience se demande : « mais que suis-je en train d'observer ?  Et si c'était moi-même. Et si j'étais moi-même ce Conquistador en quête de l'Arbre de Vie, et si c'était moi, ce singe au cerveau trépané, et si c'était encore moi, cette femme illuminée, cette reine en moi, me guidant vers le meilleur de moi-même ? » Et si ce film était le récit de ma propre existence, de mon propre destin encore en cours mais dont le Temps connaît déjà l'issue ?

The Fountain, exégèse part. 1

The Fountain, exégèse part. 2 

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1 commentaire:

Joan Castell a dit…

Juste discours... Nous apprécions beaucoup prendre conscience de ce colossale ouvrage de la regrettée Dominique Aubier et merci pour votre fidélité au poste...
Joan Castell
Éditrice de livres de partitions musique du Québec