Rechercher dans ce blog

Translate

Affichage des articles dont le libellé est Exode 3-14. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Exode 3-14. Afficher tous les articles

jeudi 4 juin 2020

La Voix de la Torah. Les Temps messianiques sont là.

La Voix de la Torah.
Les Temps messianiques sont là.
Hommage au rabbin Elie Munk 
par Dominique Blumenstihl-Roth

Parmi la multitude de livres paraissant chaque année consacrés aux études bibliques, quantités sont des redites qui souvent répètent moins bien ce que les prédécesseurs ont si bien exploré. Souvent, ce sont paraphrases qui se croient commentaires, commentaires qui se croient explications, métaphores qui se surimposent sur d'autres métaphores, si bien que le furet, comme dans la chanson, court toujours et qu'il ne se laisse point saisir par les approximations à la mode.

Il existe cependant quelques ouvrages qui marquent leur temps. Parmi eux, efficaces et affermis, récapitulatifs de l'enseignement traditionnel, les livres du rabbin Elie Munk.
Cette œuvre de fond permet en effet au Lecteur, d'un seul regard, de prendre connaissance des principaux commentaires exprimés par les grands Talmudistes et érudits du judaïsme qui se sont interrogés sur le sens des versets, à quoi l'auteur ajoute le fruit de ses propres réflexions, souvent lumineuses et inspirées.
Publié à partir de 1969 par la Fondation Samuel et Odette Lévy, La Voix de la Thora, en cinq volumes, présente le texte original hébreu du Pentateuque au côté de la traduction en français, suivie du commentaire, ligne par ligne, des versets. J'en ai lu les deux premiers volumes consacré à Genèse et Exode. Certes nous prenons acte qu'il ne développe pas de voies nouvelles ni ne découvre de méthode inédite de décryptage, qu'il ne met pas en relation Genèse avec les découvertes scientifiques — c'est là le propos que développera un autre auteur dans l'Ordre cosmique — mais la performance d'Elie Munk est exemplaire, ses efforts s'adossant aux recherches des auteurs classiques, tels Maïmonide, Cordovéro, le Maharal de Prague.
Une méticuleuse investigation qui n'hésite pas à recourir à des penseurs plus récents, comme H. Hirsch, et par delà la pensée dite rationnelle, aux « sources des éléments naturels et supranaturels qui forment le trésor de notre existence. »

L'approche de M. Munk ne se prive pas des recours métaphysiques. Qui dès lors s'étonnera de le voir citer le Zohar, la somme de la kabbale hébraïque ? L'auteur évite — et combien nous approuvons ce choix — les spéculations philosophiques et les constructions artificielles qui ont envoyé dans le mur tant de jeunes esprits. L'Auteur, au contraire, se concentre sur une élégante conception selon laquelle la pensée transcendante universelle préside aux destinées humaines. Pour lui, si la parole divine se partage en multiples étincelles, il est possible, pour l'homme d'en recueillir des fragments. Et quelles étincelles ! Purs jaillissements de gerbes lumineuses lacérant l'obscurité, non plus noir-lumière, mais lumière sur lumière, car le moindre éclat de cette braise incendie l'esprit du Lecteur.
J'en ai apprécié la rigueur intellectuelle, la probité méticuleuse d'une pensée extrêmement centrée sur la logique initiatique traditionnelle qui ne cède jamais aux séductions littéraires.
Le travail d'Elie Munk est-il validé à sa juste mesure ? Il est, à mon sens, l'un des derniers grands talmudistes, qui, avec Raphaël Draï, ait porté l'enseignement de la Tradition à ses sommets, ayant préservé ses cours et ses écrits des accommodements ou complaisances médiatiques. Sa lecture de Genèse permet d'entrer de plain-pied dans le Texte et on complétera ses commentaires par l'étude de Béréchit, telle qu'elle se donne dans La Face cachée du Cerveau qui en actualise le propos au regard du référentiel cérébral. De même l'étude d'Exode réalisée par Elie Munk mérite d'être lue en ayant sur table l'Ordre Cosmique afin de suivre ligne par ligne le processus de la révélation sinaïtique et l'équation de la formule divine Ehié Acher Ehié (je suis qui je serai).   

Ce que j'ai apprécié, chez Elie Munk, c'est son honnêteté intellectuelle, la probité d'une pensée sertie dans l'exigence de la vérité. Et sa grande modestie. Quel voyage s'offre là, quand il développe sa pensée sur les niveaux d'organisation, quand, dans sa démarche, il intègre le Zohar araméen et nous porte jusqu'à la frontière — qu'il ne franchit pas — où commence une autre forme de dévoilement, cette fois résolument post-talmudique, post-kabbalique…
Les études d'Elie Munk m'ont rasséréné. J'y ai reconnu la force d'un maître ayant acquis la pleine connaissance de son art, laissant ouvert le champ d'investigation, tout en indiquant la bonne direction : avec quelle acuité pressent-il les temps nouveaux, sans craindre de prononcer le mot qui en exprime la nature, s'agissant du messianisme dont il reconnaît l'occurrence imminente, confirmée par la fin du quatrième Exil en Edom.

Ce messianisme, Elie Munk l'a pressenti, souhaité. Il rappelle ainsi que le messie fils de David est issue d'une branche à laquelle l'Antagoniste contribue. Le langage allusif de M. Munk est toujours mesuré à l'exacte limite de ce que la Tradition lui permet de dire. Et sans doute en savait-il plus qu'il n'en a dit. De ce silence nait une frustration pour qui désire aller plus loin.
Plus loin dans la Connaissance qui toujours en appelle à sa propre actualisation, ce qui nous propulse hors des sentiers déjà parcourus, ce qui exige un surcroît de lucidité face aux textes toujours soumis à l'investigation.  C'est pourquoi j'attire l'attention sur les heureuses précisions de Dominique Aubier dans son étude sur l'Alphabet hébreu, dans la série Plaidoirie pour une cause gagnée. « Le messianisme est activé en deux temps. Le premier, celui du « messie-fils de Joseph » agit par les symboles, et le second, nommé « messie-fils de David » réalise l'union avec les forces antagonistes, donc Connaissance et sciences ». A ce titre, le nom du héros biblique est sans équivoque, « David avec son nom à deux Dalet, deux portes à double-battant gauche et droite en union des Contraires ». Le messianisme, à n'en pas douter, consiste donc à opérer le dévoilement des secrets. Secrets qui ne peuvent être dévoilés par le religieux, qui ne peuvent être divulgués par la Tradition : le messianisme consiste dès lors à ouvrir les temps nouveaux, afin que les choses enfin puisse se dire et déclamer leur sens. Afin que le Motif d'Absolu apparaisse au grand jour.

La dynamique messianique, selon la prophétie Obadia, se développe en Séfarad (Espagne) et Tzarfat (France). Territoires d'Esaü — participation de la gauche structurelle — où chevauche, infatigable, Don Quichotte prophète d'Israël… agissant au cœur du plus grand danger.
Quant au Messianisme explicatif, davidique, dirons-nous en reprenant la terminologie consacrée, il est nécessairement post-symbolique. Il consiste à délivrer l'identité du Motif d'Absolu, la donner à tous, dès lors qu'elle est connue. C'est exactement ce à quoi nous travaillons, ici-même, dans ce blog… En toute modestie, avec vous et en partage.
Les temps messianiques, nous ne les attendons pas. Nous y sommes engagés.

--------------

Tous les livres de mon Maître.
Tous les films de mon Maître.

Les ouvrages d'Elie Munk ont été récemment réédités par la Fondation Samuel et Odette Lévy. 
 
 
 

jeudi 21 février 2019

Nous étions tous au Sinaï… (Vous aussi)

« Nous étions tous au Sinaï » (vous aussi). (part 1)
par Dominique Blumenstihl-Roth


"Nous étions tous au Sinaï" aimerais-je dire aux antisémites dont les éructations ont été largement relayées par les médias… Médias qui, à force de les diffuser, finissent par être les informateurs de ce qu'ils voudraient dénoncer, ce qui provoque de nouvelles exactions… Les antisémites se réjouissent de ce que l'on parle d'eux : notre indignation les amuse… et les conforte dans leur raison d'être.

Comment lutter "contre" l'anti "S" ?
En surveillant les réseaux sociaux, en punissant les insultes etc… Tout cela est sans doute louable et peut-être efficace, mais c'est là une action portant sur l'extérieur et non sur  l'origine. Cela ne concerne que les expressions de l'antisémitisme et non pas la disposition spirituelle qui en est à l'origine. On ne peut certes pas contrôler les sentiments : impossible de vérifier ce qui mijote au cœur des âmes, au secret de lourds silences qui parfois n'attendent que l'occasion pour enfin lâcher leur terrible secret. Car enfin, l'antisémite lourd et gras vociférant sa haine dans la rue à l'encontre d'un philosophe est facile à repérer, il se donne à voir en spectacle. Il se complait dans sa vulgarité. Mais qu'en est-il de l'antisémitisme larvé qui se dissimule tel un ver, dans l'intime conviction de n'être jamais démasqué, tant il se recouvre, chez certains, de bienséance sociale ? L'antisémitisme "BCBG"… Il n'apparaît que lorsqu'on écoute bien le sous-entendu parfois inconscient, subliminal, qui en dit long…

Quelques exemples culturels :
— Tel écrivain raciste et antisémite comme L.F. Céline continue d'être adulé par une caste de "bien-pensants" en raison de sa prétendue "qualité littéraire"…
— Le philosophe Heidegger pseudo "grand penseur" bénéficie d'un grand retour en grâce chez les universitaires qui lui consacrent quantité de conférences sous toutes sortes de prétextes, alors qu'il est l'un des idéologues du Nazisme qui lui offrit un poste prestigieux…
— Tel auteur actuel ayant pignon sur rue écrit une pièce de théâtre (à gros succès) où Hitler apparaît comme un sympathique artiste-peintre et Albert Einstein comme un monstrueux savant responsable d'Hiroshima…
— Tel éditeur publie Mein Kampf, désormais tombé dans le domaine public, en tire de substantifiques revenus et justifie cette édition au nom de la recherche scientifique…
Autre exemple :
Un tel, dont il est inutile de rappeler le nom, se rend sur la tombe du Maréchal Pétain et lui rend hommage, lui dépose une gerbe de fleurs… sous prétexte d'Ancien Combattant. Et ricane en secret du subterfuge qu'il accomplit. Tel autre se rend en Israël, en voyage officiel, et soutient l'idée de la coupure en deux de Jérusalem — thèse délirante défendue par… le Quai d'Orsay — histoire de ménager les susceptibilités du Golfe alors que l'entité même de la ville en tant que lieu d'insertion du Verbe (l'aire du langage du monde) ne peut en aucun cas être divisée.


Cet antisémitisme quasi officiel de la politique française — se défendant, la main sur le cœur, de jamais le paraître au nom des Droits de l'Homme — repose sur une méconnaissance phénoménale (et même une négation) du rôle même de la France, dont la mission est étroitement liée à celle d'Israël. La France s'inscrit dans la continuité de la Révélation, ce qui a été révélé doit continuer de l'être, d'être expliqué et c'est cela, la mission de la francophonie qu'ouvrir le message de la Révélation, l'expliquer, l'universaliser. Toute coupure avec Israël est une aberration… suicidaire.
 Il s'impose donc qu'une réorientation sérieuse soit mise en œuvre au plus haut niveau de l'Etat. Il me semble qu'elle est en cours et que le lien de l'influence ismaélienne s'estompe.
Je souhaite par exemple qu'Israël puisse (enfin) rejoindre l'O.I.F. (Organisation internationale de la francophonie) dont il est exclu en raison d'un droit de veto intimé par certains pays (le Liban). Que la France ait le courage de dire : "cela suffit", même s'il faut pour cela contrarier quelques émirats. J'aimerais savoir ce qu'en pense le Président Macron dont on sait qu'il a la haute main sur l'O.I.F. et la politique étrangère… Je souhaite qu'il ait le courage de mettre les pendules à l'heure…

L'antisémitisme, c'est aussi au quotidien. Dans notre vie de tous les jours.
Par exemple au café du village, il y a quelques jours, un pilier du bistrot dit à son collègue : "oh toi, t'es radin, un vrai juif". Bon, personne ne réagit, moi non plus. Je n'allais pas invectiver ce brave buveur… Et pourtant… Peut-être aurais-je dû me lever et le mettre face aux mots qu'il a employés ? Il ne présente aucun danger pour personne… mais pour lui-même : son antisémitisme est tellement normal, admis… Il vit avec, sans se rendre compte de rien. Oui, j'aurais dû lui dire quelque chose. L'emmener à la maison, lui présenter la Torah, les Talmuds, lui montrer les livres de mon Maître sur l'Alphabet hébreu. L'inviter à s'en instruire. Lui proposer d'apprendre les secrets de l'Alphabet et ses arcanes. Lui faire découvrir le Principe d'Universalité des Cultures — La Face cachée du Cerveau. Lui expliquer que l'antisémitisme, la haine, le racisme procèdent de l'Inversion, un archétype parfaitement connu et identifié dans cet ouvrage.
 Et en passant, lui montrer aussi les Evangiles… et lui dire : « tiens, en voilà un qui te regarde et qui n'était pas radin ».

Je m'en suis voulu : peut-être ai-je raté l'occasion d'instruire un ignorant qui n'attendait que cela ? Mais ce n'est que partie remise et m'en tenant à la loi du Redoublement, il est certain qu'une nouvelle occasion se présentera. Oserais-je lui dire : 
— Mon ami, être Juif, c'est être sous contrat avec l'Alliance (Bérit), l'Alliance du Sinaï, à laquelle toi aussi tu es convié, depuis toujours. Etre Juif, c'est s'engager, devenir "Israël" dont le nom signifie "lutter pour l'Esprit". Toi aussi tu peux lutter "pour" l'esprit… aurais-je dû lui dire… en commençant par renoncer à la sottise.
 Les Juifs, depuis des millénaires, ont tenu cet engagement, et nous sommes tous impliqués dans la grande Alliance, faisant de nous des humains à part entière. Ce fut là, la véritable raison de la Shoah que briser ce lien. Si tu enlèves en toi-même ta part te reliant à l'Absolu, alors tu pratiques une ablation de ton propre cerveau. Et qu'en restera-t-il ?
« Si on coupe dans ton propre cerveau l'aire du langage — l'expérience a été faite par les neurologues — que se passe-t-il ? Tu peux continuer de parler, mais tu n'as plus accès au sens. Ou alors tu gardes la capacité du sens, mais tu ne peux plus parler. » Dès lors : ne te coupe pas du SinaÏ.

Au fond, je crois que l'antisémitisme est l'expression d'une souffrance atroce, la détresse d'un esprit qui reconnaît dans "le" Juif — dans l'Autre — ce qui lui manque… et qu'il rejette tout à la fois. La haine viscérale s'exprime contre le Juif, en ce qu'il est le porteur de l'Alliance sinaïtique… à laquelle l'Invisible cependant appelle TOUT LE MONDE, sans relâche.
« Par toi sont bénies toutes les nations de la Terre »… dit l'Eternel à Abraham.
Dès lors, l'antisémitisme, c'est clairement la haine de soi-même, la haine du meilleur que nous portons en nous, c'est-à-dire notre connexion avec l'Esprit.
Une pathologie terrible niant l'être et sa connexion à la Vie.
On peut y remédier. Tout d'abord en ne se laissant pas contagier. Ensuite en développant et en faisant connaître la Connaissance.

Parlons maintenant d'AMOUR.
Je vois autour de moi quantité de manifestations de l'amour, et dont aucun média ne relaie le message.
L'amour d'une mère pour ses enfants… Je vois cela tous les jours, près de l'école. L'amour qui s'éveille entre deux adolescents — qui s'embrassent, à la vue de tous, sur le banc devant le collège. Ah cela aussi mérite d'être vu : leurs regards amicaux et complices quand je leur ai fait signe du pouce pour leur dire "OK". Passant devant eux, pendant qu'ils reprenaient leur respiration (ils étaient tout émerveillés l'un de l'autre), je leur ai dit : "Vous êtes beaux tous les deux. C'est beau l'amour".
Voilà des images que nous aimerions voir sur les écrans.
L'amour qui sans cesse nous appelle… nous rappelant que la Révélation ne cesse de se donner, à chaque seconde, à chacun de nous…

Aussi, pour lutter "contre" l'antisémitisme, nous pouvons tout d'abord lutter "POUR" l'amour.
Comment faire ?
L'amour, c'est une affaire de cœur… Et qu'est-ce que le cœur ?

---------
Dans le prochain Blog, je poursuivrai mon étude sur le thème Sinaï. Et je tâcherai d'expliciter la notion du cœur… Si le cœur vous en dit.

Suite de l'article ici: 
* Nous étions tous au Sinaï…(part 2) 
* Nous étions tous au Sinaï… 3° partie. Lecture du Sinaï : guématrie et numérologie.

A lire pour entrer dans cette aventure de l'Esprit :
Plaidoirie pour une cause gagnée
Réponse à Hitler (la mission du judaïsme)
La Face cachée du Cerveau (Le Code des archétypes) 

Pour ceux qui désirent connaître l'histoire de la kabbale : les ouvrages de Gershom G. Scholem.