"Que Tal". Etymologie hébraïque de l'expression espagnole…
Par Dominique Blumenstihl-Roth
Ceux d'entre vous qui parlent l'Espagnol connaissent l'expression. De bon matin, on s'écrie en croisant ses amis : "Que tal, amigo !". Il s'agit moins d'une interrogation qu'une affirmation, non exactement comme en Français pour demander "comment vas-tu ? " qu'une solide confirmation disant en quelque sorte "Quel Tal, mon ami ! ". Dans le sens "As-tu vu quel Tal ? " Reste à savoir ce que désigne ce mot de Tal servant dans le code des salutations.
J'ai interrogé mes amis hispanophones. Une professeure de linguistique m'a dit que l'expression complète serait : qué tal estás. Selon elle, Tal correspond à tel en français, comme dans l'expression "tel et tel". On obtiendrait alors littéralement: "Quel tel es-tu ?" dans le sens "comment tu te portes". Je n'ai pas été convaincu par le rapprochement opéré entre le Tal espagnol et le tel français, du moins pas dans cette expression. Car à mon sens, le mot Tal n'a ici aucune raison d'être la photocopie hispanisée du français. De plus, rien ne prouve que l'expression Que tal soit réellement une interrogation…
Aucun dictionnaire espagnol moderne ne donne l'origine de ce mot et il semblerait que toute une population l'utilise sans en connaître le sens exact. Soit tout le monde est secrètement au courant du sous-entendu, soit personne ne le connaît mais n'en exploite pas moins le sens subliminal qui aura pénétré les consciences à l'insu de toute explication. C'est là une chose classique pour toutes les langues : on utilise des expressions toutes faites, dont on a oublié l'origine et le sens exact. Parfois hautement spirituel. Parfois viscéralement accolé à l'expérience immédiate et physique.
Par exemple en français, que signifie « comment vas-tu » ?
Depuis Rabelais qui ne reculait devant aucune vertu physiologique, on sait que demander à quelqu'un « comment ça va ? » ou « tu vas bien ? » est une tournure élidée renvoyant au bon fonctionnement… des intestins. C'est le côté bon vivant des gaulois qui préside. Car quelqu'un qui « va bien », va sur le trône et y dépose allègrement le fruit de ses digestions. D'où la réponse non ambiguë : « oui, ça gaze », ce qui signifie clairement et sans que personne ne s'en formalise qu'un homme (et pardon même une femme) qui pète bien se porte bien. Le langage a ses vérités et ne tourne pas « autour du pot » pour en libérer les fragrances. « Aller bien », en France, c'est bien digérer les aliments, les assimiler, et en restituer les résidus de manière convenable. Il en va de même pour la pensée : hors trivialité ou scatologie, bien penser, c'est ingurgiter, intégrer correctement puis bien restituer sous forme concrète le résultat de la chose bien comprise. Alors est-ce qu'en France « ça va bien » ?
J'en reviens a l'expression espagnole « Que Tal… ». Là où l'esprit gaulois s'inquiète de la gastroentérologie, la sensibilité hispanique, pour la même question (comment vas-tu ?) semble plutôt regarder vers le ciel… Mais qu'est-ce que ce Tal qui pourrait enfin nous éclairer ?
Une piste s'est dégagée quand j'ai consulté le vieux dictionnaire Covarrubias dont je possède un exemplaire rarissime. Il s'agit du Tesoro de la lenga Castellana daté de 1611. Contemporain exact de Cervantès, ce thésaurus a mauvaise réputation car il brave les options gréco-latines de la culture occidentale qui ont pu nous faire croire que l'Espagne serait un pays purement « latin ». L'ouvrage donne en effet systématiquement les origines des mots, et à cette époque, la langue castillane se nourrissait copieusement des langues sémitiques, arabe, hébreu, araméen qui se parlaient et s'écrivaient sur son territoire. Il aura fallu quatre siècles d'Inquisition pour mâter les références sémitiques et asseoir la fausse légende de l'Espagne « très catholique ». (Et pourquoi ce besoin d'affirmer que l'Espagne serait « très » quelque chose, si ce n'est que l'on craignait qu'elle ne le soit pas assez ? On lira avec intérêt le livre Deux Secrets pour Une Espagne, pour bien saisir ces secrets de l'âme espagnole et ses relations avec la pensée hébraïque. Car il ne faut pas oublier que l'Espagne — et la Catalogne — furent les grands centres de la kabbale hébraïque.
À la rubrique Tal, page 95, mon précieux dictionnaire, rédigé par un religieux assez coquin et qui semble avoir été un linguiste exceptionnel, je trouve une série d'expressions courantes incluant ce mot mais n'expliquant rien. Il indique que ce sont des locutions ordinaires avant d'ajouter, comme par distraction, la discrète remarque: « hébraïsme ».
Nous y voilà. Le mot Tal serait bien d'origine hébreue et l'astucieux rédacteur du dictionnaire, sans en dire davantage (nous sommes en pleine Inquisition), de nous inviter d'un clin d'œil à chercher par nous-même dans un dictionnaire hébreu ce que signifie Tal.
Dans la langue de Jésus, ce mot désigne la Rosée.
Quelle étrange expression, dès lors, que se saluer de bon matin et de dire à ses connaissances : « Que Tal, mon ami ». Autrement dit : « Quelle rosée, mon cher ! ». Manière délicieuse de signaler à ses rencontres, qu'en effet, la nuit a livré ses trésors sur les herbes, gouttelettes de conscience déposées à la faveur du sommeil sur les brindilles de nos intelligences appelées à en boire la pureté. « Quelle rosée la nuit a-t-elle offerte à ton esprit » semble être le sous-entendu de l'expression « Que Tal », une compression linguistique bien banale en apparence mais dont le sens déployé invite à une réflexion métaphysique profonde. Là où la langue française s'inquiète du dépôt organique lourd après ingestion (et donc de la capacité d'intégration), la langue espagnole, imbue d'hébraïsmes, invite à voir et boire ce que le Ciel dépose. Quelle Rosée, quel Tal !
Il se pourrait que l'expression espagnole, dont il est certain qu'elle tire son origine de l'hébreu (cf Covarrubias) sorte d'un verset biblique, comme c'est souvent le cas dans la culture hébreue. La Torah a en effet profondément modelé la pensée hébraïque et quantité de locutions en proviennent. « Car ma tête est pleine de rosée » est un verset du Cantique des Cantiques, 5-2. Et dans une conversation courante où l'on demanderait à quelqu'un « comment vas-tu » on pourrait très bien répondre, l'esprit encore un peu endormi : « ma tête est pleine de rosée… » C'est une dialectique courante entre judaïsants connaissant leurs textes, de s'interpeler de la sorte, par allusions à la Torah. La réponse elle-même pouvant devenir question et salutation toujours en référence au verset :
— Pleine de rosée ?
— Oui, ma tête.
J'ai interrogé mes amis hispanophones. Une professeure de linguistique m'a dit que l'expression complète serait : qué tal estás. Selon elle, Tal correspond à tel en français, comme dans l'expression "tel et tel". On obtiendrait alors littéralement: "Quel tel es-tu ?" dans le sens "comment tu te portes". Je n'ai pas été convaincu par le rapprochement opéré entre le Tal espagnol et le tel français, du moins pas dans cette expression. Car à mon sens, le mot Tal n'a ici aucune raison d'être la photocopie hispanisée du français. De plus, rien ne prouve que l'expression Que tal soit réellement une interrogation…
Aucun dictionnaire espagnol moderne ne donne l'origine de ce mot et il semblerait que toute une population l'utilise sans en connaître le sens exact. Soit tout le monde est secrètement au courant du sous-entendu, soit personne ne le connaît mais n'en exploite pas moins le sens subliminal qui aura pénétré les consciences à l'insu de toute explication. C'est là une chose classique pour toutes les langues : on utilise des expressions toutes faites, dont on a oublié l'origine et le sens exact. Parfois hautement spirituel. Parfois viscéralement accolé à l'expérience immédiate et physique.
Par exemple en français, que signifie « comment vas-tu » ?
Depuis Rabelais qui ne reculait devant aucune vertu physiologique, on sait que demander à quelqu'un « comment ça va ? » ou « tu vas bien ? » est une tournure élidée renvoyant au bon fonctionnement… des intestins. C'est le côté bon vivant des gaulois qui préside. Car quelqu'un qui « va bien », va sur le trône et y dépose allègrement le fruit de ses digestions. D'où la réponse non ambiguë : « oui, ça gaze », ce qui signifie clairement et sans que personne ne s'en formalise qu'un homme (et pardon même une femme) qui pète bien se porte bien. Le langage a ses vérités et ne tourne pas « autour du pot » pour en libérer les fragrances. « Aller bien », en France, c'est bien digérer les aliments, les assimiler, et en restituer les résidus de manière convenable. Il en va de même pour la pensée : hors trivialité ou scatologie, bien penser, c'est ingurgiter, intégrer correctement puis bien restituer sous forme concrète le résultat de la chose bien comprise. Alors est-ce qu'en France « ça va bien » ?
J'en reviens a l'expression espagnole « Que Tal… ». Là où l'esprit gaulois s'inquiète de la gastroentérologie, la sensibilité hispanique, pour la même question (comment vas-tu ?) semble plutôt regarder vers le ciel… Mais qu'est-ce que ce Tal qui pourrait enfin nous éclairer ?
Une piste s'est dégagée quand j'ai consulté le vieux dictionnaire Covarrubias dont je possède un exemplaire rarissime. Il s'agit du Tesoro de la lenga Castellana daté de 1611. Contemporain exact de Cervantès, ce thésaurus a mauvaise réputation car il brave les options gréco-latines de la culture occidentale qui ont pu nous faire croire que l'Espagne serait un pays purement « latin ». L'ouvrage donne en effet systématiquement les origines des mots, et à cette époque, la langue castillane se nourrissait copieusement des langues sémitiques, arabe, hébreu, araméen qui se parlaient et s'écrivaient sur son territoire. Il aura fallu quatre siècles d'Inquisition pour mâter les références sémitiques et asseoir la fausse légende de l'Espagne « très catholique ». (Et pourquoi ce besoin d'affirmer que l'Espagne serait « très » quelque chose, si ce n'est que l'on craignait qu'elle ne le soit pas assez ? On lira avec intérêt le livre Deux Secrets pour Une Espagne, pour bien saisir ces secrets de l'âme espagnole et ses relations avec la pensée hébraïque. Car il ne faut pas oublier que l'Espagne — et la Catalogne — furent les grands centres de la kabbale hébraïque.
À la rubrique Tal, page 95, mon précieux dictionnaire, rédigé par un religieux assez coquin et qui semble avoir été un linguiste exceptionnel, je trouve une série d'expressions courantes incluant ce mot mais n'expliquant rien. Il indique que ce sont des locutions ordinaires avant d'ajouter, comme par distraction, la discrète remarque: « hébraïsme ».
Nous y voilà. Le mot Tal serait bien d'origine hébreue et l'astucieux rédacteur du dictionnaire, sans en dire davantage (nous sommes en pleine Inquisition), de nous inviter d'un clin d'œil à chercher par nous-même dans un dictionnaire hébreu ce que signifie Tal.
Dans la langue de Jésus, ce mot désigne la Rosée.
Quelle étrange expression, dès lors, que se saluer de bon matin et de dire à ses connaissances : « Que Tal, mon ami ». Autrement dit : « Quelle rosée, mon cher ! ». Manière délicieuse de signaler à ses rencontres, qu'en effet, la nuit a livré ses trésors sur les herbes, gouttelettes de conscience déposées à la faveur du sommeil sur les brindilles de nos intelligences appelées à en boire la pureté. « Quelle rosée la nuit a-t-elle offerte à ton esprit » semble être le sous-entendu de l'expression « Que Tal », une compression linguistique bien banale en apparence mais dont le sens déployé invite à une réflexion métaphysique profonde. Là où la langue française s'inquiète du dépôt organique lourd après ingestion (et donc de la capacité d'intégration), la langue espagnole, imbue d'hébraïsmes, invite à voir et boire ce que le Ciel dépose. Quelle Rosée, quel Tal !
Il se pourrait que l'expression espagnole, dont il est certain qu'elle tire son origine de l'hébreu (cf Covarrubias) sorte d'un verset biblique, comme c'est souvent le cas dans la culture hébreue. La Torah a en effet profondément modelé la pensée hébraïque et quantité de locutions en proviennent. « Car ma tête est pleine de rosée » est un verset du Cantique des Cantiques, 5-2. Et dans une conversation courante où l'on demanderait à quelqu'un « comment vas-tu » on pourrait très bien répondre, l'esprit encore un peu endormi : « ma tête est pleine de rosée… » C'est une dialectique courante entre judaïsants connaissant leurs textes, de s'interpeler de la sorte, par allusions à la Torah. La réponse elle-même pouvant devenir question et salutation toujours en référence au verset :
— Pleine de rosée ?
— Oui, ma tête.
On relèvera que la Rosée est directement liée ici au Motif cortical, la Tête. La tête, en tête, pour commencer une journée. (Le Cantique de cantique est à lui-même une allusio au motif de la Tête avec son titre hébreu "Chir Ha Chirim" qui signifie littéralement "Le Chant de la Tête")
Il existe une autre référence, plus explicite, incontestable, figurant au verset Isaïe 26-19. « Car 39 lumières est ta rosée et la terre fera tomber des ombres. » Le rabbin Ouaknin mentionne ce verset au chapitre 17 de son livre Concerto pour quatre consonnes sans voyelle (éd. Balland,1991) et en donne le texte phonétique hébreu : « ki tal orat talekha ». Le rabbin n'en établit pas le rapprochement avec l'espagnol, qu'il ne parle pas, mais qui pourrait rejeter l'hypothèse que la salutation traditionnelle populaire hispanique, d'essence hébraïque, ne viendrait de ce verset où l'expression kital est audible ? Il s'agirait de se saluer, en quelque sorte, en appelant la grâce des 39 lumières du manteau de prière (Talit). 39 étant justement la valeur des lettres composant le mot Tal (Tet-Lamed).
Le mot Tal, indique le rabbin, apparaît également au verset 6 du chapitre 14 du prophète Osée. « Je serai comme la rosée pour Israël ». En hébreu phonétique cela donne « Ehié kétal leyisraël ». Comme la rosée… Il m'a semblé que la célèbre expression espagnole pourrait fort bien être la contraction du verset prophétique qui se laisserait ainsi entendre par le bon entendeur.
En pleine Inquisition, tel juif caché en saluait un autre, sachant que son interlocuteur restituerait par lui-même l'allusion et la référence : et cela sans se faire aucunement remarquer par la Police des religions. La référence subliminale au mot Kétal suffisait au lecteur de la Torah de s'y retrouver sans qu'il soit nécessaire d'en dire plus.
Le maître qui m'a formé, la kabbaliste Dominique Aubier, m'a en effet expliqué, qu'en Espagne où j'ai eu le privilège de vivre avec elle pendant une dizaine d'années, il s'agissait d'aiguiser l'attention et d'attraper au vol les allusions faites dans une langue quand elle n'est pas libre de toutes les pensées qui l'animent. Cela s'appelle, en espagnol « cojerlo al vuelo ». Ce fut le style de la littérature du Siècle d'Or, et tout le Quichotte est construit sur ce réseau subliminal fait de rétentions, dissimulations, codages, cryptages où le langage tout entier se façonne pour déjouer les oppressions, quitte à s'inventer un surcodage utilisant les évidences pour mieux cacher. J'ai fait une conférence sur le sujet…
Nous fiant au vieux dictionnaire Covarrubias, au texte biblique et à la longue histoire espagnole, je crois qu'il faut entendre Que tal… dans le sens : es-tu comme la rosée ? L'expression Que Tal restant alors pleine de sous-entendus, de non-dit qu'il était sans doute préférable de taire pendant l'Inquisition. Peut-être le salut évoquant Tal, la rosée, était-il alors une manière subversive d'en appeler aux versets bibliques évoqués (Cantique, Isaïe, Osée) chacun apportant sa part subliminale au message : la rosée, la tête, la lumière, et finalement, avec Osée, la source même : Israël.
Il s'agit donc de voire-boire la Rosée, boire le Tal, mot hébreu s'écrivant Tet, Lamed.
טל
Le Tet est la neuvième lettre de l'Alphabet hébreu. Elle se situe en fin du premier cycle allant d'Aleph à Tet. Voir l'Arbre des Lettres. C'est-à-dire qu'elle est la dernière lettre sur le tronc unitaire juste avant la bifurcation séparant Gauche et Droite à partir de Caf. Tet est la lettre terminale du premier cycle, là où le symbole, en tant que puissance informative se dépose et relance son énergie dans le cycle suivant. Tet, écrit Dominique Aubier, est la lettre qui symbolise… le symbole. C'est une chose extraordinaire, en effet, que l'Alphabet hébreu ait songé à tracer un signe symbolique désignant par lui-même la puissance du symbole. Tet en quelque sorte écrit sur lui-même la force de ce qu'il représente.
ט
Avec sa forme en bassine, Tet est un récipient recevant tout ce que le cycle dépose. Avec son tracé, allant de droite à gauche, il dessine la réception puis la descente des informations se gravant dans sa courbe descendante et incurvée puis remontant rapidement à gauche et se projetant vers le haut, en direction du cycle suivant. Tout ce qui a été assimilé en première phase est digéré quasi organiquement par le Tet et propulsé vers l'avenir. Avec, à remarquer, sur la hampe droite de la lettre, une sorte de crochet. C'est là un dispositif « anti-retour » qui empêche l'énergie de rétrograder. Le voudrait-elle qu'elle serait aussitôt reversée dans la cuve centrale. Il n'y a d'issue qu'à l'avant — dans le sens de l'écriture hébraïque — vers la lettre suivante, Lamed.
On notera que Tal a pour valeur numérique 39 (Tet = 9 et Lamed = 30).
Ce nombre a fait l'objet de nombreux commentaires et les spécialistes de l'hébreu savent que 39 Tal est évoqué par les Tsitsit, les franges qui pendent au châle dont se revêt le juif pendant la prière du matin. Ces franges sont faites de 8 fils, travaillés en 10 nœuds et 39 tours, précisément pour évoquer la Rosée (39). Le mot hébreu Talit (Tet, Lamed, Yod, Tet) où l'on retrouve très clairement le mot Tal, est le nom d'une écharpe que l'on porte constamment sous les vêtements. Afin que le Juif se souvienne en permanence de la Rosée, du matin, du renouvellement nécessaire de la pensée. Tal a la même valeur numérique que le mot Leda, (Lamed 30, Dalet 4, Hé 5) qui signifie : la naissance. Donc affaire de naissance, de mise au monde. Peut-être, en ce sens, boire la rosée est-ce une mission particulièrement féminine s'il s'agit de recevoir l'information, la métaboliser, et mettre au monde ? Ce qui n'exclut pas les hommes qui pourront trouver là l'occasion de donner libre cours au féminin de leur être, si souvent occulté en eux.
D'Aleph à Tet, les informations reçoivent leur traitement symbolique et se voient inscrites dans le programme de vie. Tout ce qui aura été perçu et réalisé au titre du symbolisme recevra sa gratification réaliste à l'issue du Tet, dès que l'énergie Yod, lettre suivante (dixième lettre) l'aura transmise à la seconde phase allant de Caf à Tzadé. Les symboles réalisés pendant la première phase de nos vies se réalisent. Boire la Rosée signifie donc qu'il s'agit d'accueillir les informations que la Vie nous réserve pendant la première phase d'un cycle, où il faut voir les signes, en comprendre les symbolismes expressifs, et savoir que cela se réalisera en seconde phase.
Boire la Rosée, c'est recevoir le dépôt du Verbe et arrivé au Tet, en connaître la règle… L'Initié(e) précisera qu'il s'agit pour lui — à condition qu'il en ait l'investiture, c'est-à-dire qu'il ait reçu le sceau de compétence — de l'enseigner (Lamed) et d'écrire ainsi entièrement le mot Tal. Et d'enrichir cette Rosée par une trouvaille faisant de lui une Fontaine.
PS : je remercie ceux ou celles qui reprennent les termes de cette leçon de bien vouloir citer… leur source.
"La Source est l'emblème du canal céleste qui conduit la lumière dans toutes les régions". (Zohar vol 5 p. 519. éd. Maisonneuve et Larose).
Suite des articles de Dominique Blumenstihl-Roth : de la Rosée à la Fontaine :
— Le Secret de la Fontaine 1
— Fountain, le film de Darren Aronofsky
Ne vous contentez pas de boire mais participez à ces recherches :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire