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jeudi 9 janvier 2020

Skippy le kangourou est mort… Ou le châtiment du feu

Skippy le kangourou est mort.
Dominique Blumenstihl-Roth



Quand j'étais gamin, je regardais deux séries télé : Skippy le Kangourou et Flipper le Dauphin. Ces histoires se passaient en Australie, où l'on voyait un petit garçon résoudre toutes sortes d'énigmes avec l'aide des animaux, fidèles compagnons de sa vie quotidienne. Flipper le Dauphin sauvait la vie des navigateurs égarés, Skippy sautait dans le bush australien, adorable marsupial dont je rêvais un jour d'en posséder un.
Pour moi, l'Australie était ce pays lointain où l'arc-en-ciel devait être plus lumineux qu'ailleurs, où les animaux, je l'imaginais, étaient heureux, dans les vastes étendues paisibles. Je m'identifiais au jeune héros, et son pays restait en moi comme le continent salutaire du toujours possible.

Et voilà qu'arrivent ces images désastreuses de l'Australie en feu. D'immenses contrées, couvrant des surfaces égales à deux fois la Belgique, ont brûlé et brûlent encore. Des millions d'animaux ont péri. Des humains sont morts dans l'incendie qui ne semble pouvoir s'arrêter. Comment ne pas sentir son cœur se serrer devant l'hécatombe, devant le ravage des vies consumées ? Je n'ai pu m'empêcher de penser à l'incendie qui a dévasté Notre-Dame de Paris. L'édifice, symbole du sacré, en proie aux flammes, nous avait averti. L'émotion a été mondiale. Le signe était d'une évidence totale. Symbole-présage d'une planète qui subirait le même sort. Et l'inanité des réponses que nous apportons, fussent-elle proposées par de sympathiques jeunesses fort motivées pour « sauver la planète ».

Croit-on sauver quoi que ce soit en apportant des remèdes fondés sur la même logique que celle qui est à l'origine du désastre ? La même pensée « hyponeurienne » (cf La Synthèse des sciences) matérialiste préside sans aucune ouverture vers un rapport spirituel qui nous placerait philosophiquement à notre juste place dans la Nature. Si nous concevions la Planète comme le territoire dévolu à l'émergence de la conscience, nous en prendrions vraiment soin. Au lieu de cela, nous la considérons comme le lieu à piller, afin d'y asseoir notre cupidité. Même les écologistes pour qui nous avons la plus vive sympathie, trop souvent, n'envisagent d'autre relation avec la planète quand dans le cadre d'une gestion raisonnée, en toute négation de l'essence sacrée de la vie. Là se situe le cœur du problème. Celui de la Négation. Il n'y a rien qui brûle, si ce n'est quelques buissons, rien qui meurt, si ce ne sont quelques pompiers, koalas et kangourous… au fond, cela a-t-il tellement de l'importance si nous vivons, selon les thèses mécanistes, dans un monde strictement limité à sa finitude immédiate ? Que l'Australie brûle, qu'est-ce que cela peut nous faire ? Que la terre brûle ? Qu'à cela ne tienne, le feu finira par s'éteindre. Quelques avions bombardiers d'eau en viendront à bout et l'on continuera comme avant. A ceci près qu'il ne s'éteint pas et qu'il est impossible de faire « comme si » rien ne se passait.
La nature nous rappelle à l'ordre. Nous sommes à sa merci. Elle nous répond. Elle répond aux exactions que nous lui infligeons. C'est notre dialogue avec la Nature qui est faussé, car nous ne lui reconnaissons pas son statut de Création. Donc d'entité sacrée. C'est tout notre rapport au réel qui est entâché d'une erreur fondamentale. Peut-être le fait d'en prendre conscience et de le dire éteindra-t-il le feu ?

Serions-nous, une nouvelle fois, à la veille d'une Apocalypse ? Allons donc ! Les scientifiques qui savent tout sur tout, sauf la manière de s'en servir, vont nous tirer d'affaire. Nous connaissons la ritournelle de ce dogme (quasi religieux) de la croyance en nos blouses blanches de laboratoire, experts en tous domaines qui vont opiner sur les incendies.

Pendant ce temps, mon cher Skippy est mort, calciné. Et avec lui, quelque chose en moi est mort aussi. C'était l'ami imaginaire de mon enfance…

Dans son livre « Le Devenir du monde est lié à celui de l'homme », Dominique Aubier répondait à une question au sujet du feu. C'était à propos de l'histoire de Noé, dont on se souvient qu'il fut, avec sa famille, le seul groupe humain survivant au cataclysme du Déluge. Le Déluge reviendra-t-il, ? demandions-nous au Maître. Voici quelle fut sa réponse :

« Notre époque ressemble à celle du Déluge. Si l'eau n'est pas l'élément dont nous devons craindre la menace, c'est qu'à la fin des évolutions où l'homme est présent, l'élément en action est l'air — second milieu de la phylogenèse. Noé se trouvait aux prises avec la dramaturgie d'une fin faible. Nous sommes en face, cette fois, d'une fin forte. Mais le rythme assimilateur veut que le thème faible ressurgisse pour mémoire, au commencement des événements forts de la seconde et véritable Fin. En raison de ces arrangements, connus jadis de leurs initiés, les Juifs religieux disent que Dieu a promis qu'il ne châtierait plus par l'eau. Mais il se peut que nous agissions par Lui en nous suicidant par le feu — nucléaire ? — qui se nourrit de l'air. Ces craintes n'ont rien d'illusoire et chacun le sait. Que la pluie doive revenir pour rappel et mémoire est un argument moins connu. Pluie entraînant la montée des eaux : annonce du danger, désormais, du feu… »

 Plus que jamais,
 



8 commentaires:

Ann dit d'Algo a dit…

Le "bush" austral en feu est plus qu'ardent , il est l'antithèse du "bush" biblique et les sons de YHWH ne se font plus entendre .L'écologie n'a pas réussi à r-éveiller l'humanité anesthésiée de "progrès" .Le cerveau ne "fait" plus ce qui lui est assigné ,l'humain , flamme du divin se consume en détruisant tout autour de lui . Y aura t-il un Noé du feu ?
Cependant ,la voie mystique est double , l'une pour ce qu'on ne saurait nommer autrement que la voie de l'esprit , et l'autre , la voie mystique de la matière , du "faire" donc , qui vit
comme si elle était à la fois génèse et son produit . Nous voilà à l'évidence revenu au jardin d'Eden au moment du choix validé par nos correspondants de Gan Eden .Le lien n'est pas rompu , puisque la question se pose sans cesse . Notre enquêteur en Gan Eden ,DBR ,nous rappelle à l'évidence de l'Energie mandatrice du projet en cours .

François-Marie Michaut a dit…

Bonjour,
Pourquoi donc devons-nous être châtiés par le feu ?
L'idée du Grand Père Fouettard, si facilement brandi par les religions pour faire filer droit leurs troupes rétives, est désespérante. Et sans résultat palpable.
Bon, je garde en mémoire ce que veut dire le mot apocalypse en grec : apo ( à partir de, à propos de) + calypos ( ce qui est caché, voilé). En ce sens, le travail de DA assistée de DBR est proprement apocalyptique.
Alors retour à notre Australie en flamme. Ce noble continent qui n'a servi que de bagne-poubelle aux britanniques jusqu'en 1850, est depuis matraqué par nos actions les plus utilitaires qui puissent être.
Le bois d'eucalyptus se vend particulièrement bien et cher ? On en plante partout où la pluviométrie le permet. En rangs bien serrés, et bien alignés pour se servir des machines. Et un jour ( comme cela nous est arrivé dans les Landes en 1947) le feu humain ou de la foudre prend. Les esters volatiles hautement inflammables deviennent autant de lance-flammes.
Le châtiment, si châtiment il y a, c'est nous qui nous l'infligeons à nous-même comme à Skippy et Flipper. Obsession du Qui-Fait à n'importe quel prix, refus d'envisager la possibilité d'un Qui-Sait que connaissent les aborigènes.
AUSTRALIE, ça dit quoi ce mot ? Méthode aubierienne = démontage des 9 lettres pour les faire parler en les assemblant autrement. Surprise, il existe deux (et seulement 2) anagrammes. SALUTAIRE SAUVRAIT
Je laisse à la sagacité de chacun de pousser plus loin le bouchon. Et si la fin, cette fin au milieu de tant d'autres, devait être lue comme l'annonce

Frédéric THOMAS a dit…

Très sensible a cette formule de DBR : "Si nous concevions la Planète comme le territoire dévolu à l'émergence de la conscience, nous en prendrions vraiment soin. Au lieu de cela, nous la considérons comme le lieu à piller, afin d'y asseoir notre cupidité."

Frédéric THOMAS a dit…

Tu pisses le cas ! Eucalyptus ...
Élément liquide de la révélation de la conscience (Metatron / Chatah 705 : "voir le manifeste et le boire" (cycle de l'Urine : Cheten 750...).
La phase aérienne qui sauve du feu est la parole qui extériorise en fin de cycle la révélation et valide le saut de conscience. Le tout premier dans la creation (niveau keter) : Reconnaissance de l'alphabet hebreu au principe de la création par son témoin, la créature parlante porteuse du modèle cérébral induit par l'alphabet.

François-Marie Michaut a dit…

Ah, mon esprit carabin adore Eucalyptus = tu pisses le cas.
Je sors mon dico de grec (chacun sa tasse de thé), et je mouline la dénomination botanique. Eu, ça veut dire bien. Calyptos = recouvert. Bien recouvert. Un encouragement pour un retour sur La face cachée du Cerveau ? Si cette idée vous fait tousser, le remède est à portée de main : un bon sirop d'eucalyptus !

Momo Remond a dit…

Un tout petit Eucalyptus , planté dans mon jardin du Perche est devenu , en15 ans , somptueux ,grand et fort . Serait-il le double déplacé du paratonnerre de la Tour qui me protégeait et m'instruisait lorsque j'habitais Chartres , lieu spécifique pour le lien entre le bas et le haut...équivaudrait à un clocher de cathédrale ....Il m'apporte encore les messages du Vent et nous vous remercions ,vous tous de nourrir nos âmes avec Paroles de Vérité... !!!

Charles a dit…

Et si le drame - pour nous- était tout à fait salvateur pour les fameux eucapytus ? Des arbres de vie sachant utiliser le feu pour leur regenerescence.
Source: https://www.aujardin.info/fiches/incendies-bienfait-pour-plantes-pyrophytes.php

Anonyme a dit…

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