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vendredi 10 août 2018

Jacadi. Le secret d'un jeu initiatique.

Jacadi. Le secret d'un jeu initiatique.
par Dominique Blumenstihl-Roth

Lors d'une promenade dans mon village de Normandie, mes pas m'ont amené près des espaces verts entourant les magnifiques étangs de notre Commune. Tout à proximité se trouve la crèche municipale poétiquement appelée « l'îlot Mômes ». J'y ai vu de loin les enfants qui se rassemblaient dans la cour autour d'une animatrice. Elle semblait leur expliquer quelque chose de bien intéressant tant ils semblaient captivés. Que pouvait-elle bien leur dire qui fédérait leur attention ? Après un moment, la jeune femme a placé les enfants de sorte qu'ils soient tous alignés le long d'une grille, sauf l'un d'eux à qui elle indiqua de se rendre devant le mur du bâtiment.
Je m'approchais et m'aperçus qu'elle les avait préparés à jouer ce jeu bien connu de « Jacadi ». Faut-il en rappeler les règles ? L'enfant face au mur tourne le dos à ses amis et leur crie « Jacadi courez ». Aussitôt, tous s'élancent en direction de « Jacques ». Ce dernier cependant peut interrompre leur approche et lui suffit pour cela de crier « Jacadi arrêtez ». Il se retourne alors rapidement et tout enfant ayant bougé après que l'ordre d'arrêt ait été donné est renvoyé au point de départ. Le jeu reprend, jusqu'à ce qu'un enfant ayant respecté les arrêts successifs parvienne, étape après étape, à toucher « Jacques ». Il prend alors sa place et le jeu recommence.

J'ai regardé plusieurs parties se dérouler et cela m'a rappelé de bons souvenirs. Les décennies ont passé depuis que moi-même ai joué à Jacadi, sans que cet amusement collectif n'ait pris la moindre ride. Le rire des enfants est resté le même et la joie de le suivre en spectateur n'est pas moins intense. Comment se fait-il qu'un jeu traverse le temps et suscite le même intérêt alors que quantité d'autres loisirs nouveaux — électroniques — aient surgi, souvent bien vite oubliés, sans pouvoir le détrôner ?

Il m'a semblé que la réponse se trouvait dans l'indice initiatique que revêt ce divertissement, qui semble entièrement construit selon des règles archétypales. J'ignore si quelque spécialiste en a fait le décryptage, le cas échéant, je le salue bien humblement. La plupart des jeux défiant les années sont ceux dont les règles sont solidement appuyées sur des critères initiatiques et tel est le cas des jeux de cartes, tels le tarot ou la canasta. Pour ce qui est de notre « Jacadi », je propose une lecture fondée sur les lois initiatiques, car il se pourrait bien qu'il recèle un enseignement pédagogique extrêmement important par lequel on signale aux jeunes esprits l'existence de certaines règles de vie que d'expérience les inventeurs du jeu ont observées. Existe-t-il meilleure pédagogie que le jeu ?

Le nom du jeu : « jacadi ». De toute évidence, c'est la contraction de « Jacques a dit » et que dit-il ? Tantôt « courez », tantôt « arrêtez ». Qui est le donneur d'ordre ? Qui est ce « Jacques » ? Et pourquoi pas Pierre, André ou Paul ? Il me semble que Jacques est la francisation du prénom hébreu Jacob (Yago). Et qui est « Jacob - Jacques » ? Le plus simple est de s'en remettre à un dictionnaire, et même un Robert dévoilera l'identité de Jacques nous apprenant qu'il s'agit bien de Jacob et que Jacob est le fils d'Isaac, frère d'Esaü, tous eux enfants de Rebecca. La saga biblique du personnage est édifiante et on se reportera aux chapitres de la Bible où l'on assiste à la seconde naissance de Jacob, devenant « Israël » après qu'il eut combattu l'ange au gué de Yabok.

La règle du jeu est simple ; les joueurs doivent écouter l'ordre de Jacques qui leur dit ce qu'il faut faire. Et surtout, s'arrêter quand l'arrêt est promulgué. C'est un jeu qui repose sur la capacité d'écoute et la rapidité d'exécution pour performer le passage de l'action rapide (courez) à l'arrêt immédiat. Bel enseignement, car ne faut-il pas se précipiter quand l'énergie est là, « chevaucher le tigre » comme disent les taoïstes, et savoir diriger sa monture, l'arrêter quand parvient l'ordre d'arrêt ? Le bon kabbaliste reconnaîtra là une dynamique bien connue de sa tradition : le respect des limites cycliques. Les cycles s'achèvent toujours par l'ordre d'arrêt et tout ce qui dépasse est réputé nul et non avenu. Le soufi connaît lui aussi cette règle de l'arrêt qu'il doit observer quand il parvient au « Lotus de la limite ». Le soufi andalou Ibn' Arabî en a traité dans ses ouvrages, en un langage symbolique… dont il n'est pas certain que l'islam l'ait bien compris.

Jacadi « arrêtez ».
Grande leçon initiatique que celle de l'Arrêt, en pleine course, alors que l'on s'imagine pouvoir se précipiter d'un seul trait vers le trésor. Les cycles doivent être respectés. Les ordres, les « stops ». C'est ici que l'on se reportera à la grande leçon de l'Alphabet hébreu qui présente très clairement le notion d'arrêt par sa lettre Tzadé Final (valeur 900), située du côté gauche de l'arbre à lettre. A cet endroit doivent cesser les rêves productivistes, c'est là que doit cesser le « faire » et que le Samouraï — si j'en crois la tradition japonaise — entre dans la phase du « non-faire ». C'est au niveau du Tzadé final qu'il convient d'observer la règle initiatique fort bien décrite par l'amérindien Juan Matus qu'il appelle fort justement « stopper le monde ».

Le jeu récréatif de « Jacadi » en saurait-il plus que les énarques et les polytechniciens ? Les hautes écoles formant l'élite de nos civilisation ignorent somptueusement la Loi du l'arrêt et ne prônent que la continuité de la progression, la croissance, persuadées qu'il existerait toujours une possibilité de se mouvoir au-delà du « stop ». Or le jeu enseigne l'existence de limites, car le petit « Jacques », dès qu'il se retourne, voit toutes les dissimulations, et le moindre mouvement vainement tenté est repéré. Eliminatoire.
L'ordre de Jacques est clair. Il dit et ordonne « arrêtez ! » Arrêtez de bouger. Arrêter de faire. Arrêter de s'agiter, de s'avancer. Autrement dit : cesser. Non pas d'exister, mais de « faire ». Moment d'immobilité, de réflexion nous invitant à réfléchir, d'observer le chemin déjà parcouru, prendre note de l'inflexion à intégrer et comprendre les règles du jeu. La règle du Stop est un archétype de la Connaissance, il est largement expliqué, décrit dans le livre La Face cachée du Cerveau dont j'ai bien souvent parlé. Le Stop précède le passage vers « l'autre côté » où l'énergie s'élance, processus que les tibétains appellent le Srid Pa Bar Do et que les Iraniens mazdéens appellent le Jars. La convention occidentale centrée autour de la culture grecque (qui n'a pas inventé le concept) aura moins retenu l'idée du Stop que celle du passage qui lui fait suite, c'est-à-dire le Labyrinthe, dont on a fait un mythe. Ce qui revient à le neutraliser en tant que récit historique relégué à la mythologie alors qu'il s'agit d'une expérience humaine toujours vécue à titre individuelle (et collective).
Avant de passer au Labyrinthe, le héros (c'est-à-dire nous mêmes) sommes stoppés dans notre progression linéaire. La seule issue consiste à suivre les signes, écouter les « murmures », s'avancer vers l'En face…

Mystérieux Jacadi jeu extraordinairement instruit de bien des secrets. Il nous indique l'attitude que notre civilisation devrait adopter. « Arrêter ». Arrêter de mettre le feu. Arrêter de consommer autant. Arrêter la violence. Arrêter… les recherches scientifiques qui n'ont de scientifiques que le nom mais pas l'intérêt. Simplement « arrêter » la production à outrance, arrêter l'entropie… Arrêter la domination-soumission à l'argent… Se souvenir des règles que le réel impose et l'une de ces règles est précisément celle de l'arrêt évolutif. L'Homme de Cromagnon pourrait nous en instruire largement, lui qui l'a vécu de manière intime.

Si nous poussons plus loin notre recherche sur le sens de ce jeu, cela nous entraînerait dans le domaine de la kabbale hébraïque. Cela pourrait incommoder certains esprits. En effet, comme je l'ai indiqué, « Jacques » n'est autre que Jacob, donc Israël. Dans la Bible, c'est en effet le même personnage portant deux noms différents. S'il avait porté un prénom chinois, j'aurais centré ma recherche sur la doctrine taoïste ou bouddhiste avec autant d'intérêt… et je ne doute pas qu'on aurait décelé une leçon fort identique, tant les Traditions du monde, toutes à égalité de dignité, sans se ressembler par les formes expressives, ne laissent de décrire le même modèle universel. L'Unesco s'en est-elle aperçu ? Je n'en suis pas certain car aucun ethnologue n'a à ce jour clairement identifié le modèle de référence…
L'enfant jouant le rôle de « Jacques », jouerait-il ou mimerait-il la geste et l'attitude du héros biblique ? En effet, si Jacques = Jacob et si Jacob = Israël alors se pose la question de savoir qui est Israël.
C'est le nom d'une Nation, nous le savons.
Mais c'est avant tout une équation lettrique, dont le sens est lisible dans les lettres composant le mot.

ישראל
Youd : l'énergie
Schin : les trois niveaux d'organisation
Resch : la structure cérébrale car Rosch c'est le cerveau
Aleph : le système du Verbe
Lamed : l'enseignement

Le nom « Israël » signifie, lettre par lettre : l'énergie initiale, Yod, l'énergie cosmique a animé un Schin. La lettre Schin, dans le nom d'Israël, est pointée sur sa dernière branche. Preuve que le système de vérité a été inventorié sur tous ses archétypes, et cela par appui sur la structure absolue, représentée par la lettre Reisch. À partir de là, le système Aleph peut être enseigné comme le veut et l'exige la lettre Lamed.
Je tire ces précisions du livre de Dominique Aubier Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque, éditions Mont-Blanc / M.L.L.

Ce jeu d'enfant serait donc une leçon de type Lamed, destinée à nous faire comprendre dès le plus jeune âge, une loi essentielle de la Connaissance, consistant à reconnaître l'énergie (courez, faites vite quand l'énergie est là : cf. la sortie d'Egypte, il faut en effet quitter l'Egypte au plus vite une fois que l'ordre en est donné). Savoir s'arrêter quand cela est dit, au moment précis. Savoir ne pas bouger quand cela est nécessaire : le concept sous-jacent de l'arrêt en fin de cycle est celui du Sabbat. En fin de cycle, le « Stop » est prononcé et observé, respecté. Moïse, en ce temps-là, était d'une sévérité extrême et toute infraction au Sabbat était punie… de mort. Le cycle ne peut recommencer qu'avec la prononciation d'un nouvel ordre de départ, formulé dans les règles et contenant la formule « Jacques a dit ».
Une des astuces du jeu, pour piéger les joueurs, et dont les enfants rafolent, consiste justement à donner l'ordre de courir, mais sans prononcer la formule magique « Jacadi ». Fausse alerte, et ceux qui s'élancent trop vite sur l'ordre incomplet sont éliminés. Le jeu enseigne donc également la capacité d'écoute et la précision intellectuelle : on n'obéit à l'ordre que s'il est complet, donné dans les règles, pleinement articulé.

Une grande acuité visuelle et auditive.
J'ai remarqué, au spectacle que me donnaient les enfants ce jour-là, que tous ne réagissaient pas de la même façon. Et que l'astucieuse fillette dans le rôle de Jacques possédait une grande acuité visuelle, remarquant le moindre mouvement de ses camarades. Certains enfants réagissaient immédiatement, dès que les mots étaient prononcés. Ils réagissaient au quart de seconde, à l'écoute, à l'oreille. Immobilisation parfaite. D'autres tentaient de « grappiller » un pas en espérant que « Jacques » soit distraite… Mais rien n'y faisait, elle voyait tout. D'autres encore semblaient non pas écouter mais se réglaient sur l'attitude de leurs camarades. Par mimétisme, ils s'arrêtaient et reprenaient en suivant le mouvement d'ensemble, sans toutefois se connecter eux-mêmes aux paroles dites. Nous en sommes souvent là, à nous conformer à la convenance sociale, au « faire comme les autres », suivisme sécurisant, à ceci près que copier les autres, même quand ils sont dans la justesse, nous conduit à être légèrement en retard sur l'information originale puisque nous introduisons une prise de copie intermédiaire. Nous risquons par ce retard de n'être pas en phase avec la vitesse requise. Nous pouvons également décalquer les erreurs d'écoute de ceux que nous suivons et finir par être éliminés, comme eux. Ce sont les risques que l'on encourt par le conformisme… Rien ne vaut donc d'expérimenter par soi-même et directement le rapport au Verbe, et de dresser sa propre oreille pour bien entendre la parole…
C'est l'une des pédagogies que les animateurs pourraient alors indiquer aux enfants, elle consisterait à leur dire d'écouter bien par eux-même, de ne pas faire « comme les autres », de dresser les oreilles, de bien surveiller que l'indicatif « Jacadi » ait été prononcé et de s'y conformer en toute responsabilité et liberté, et non par soumission à la mouvance générale. Chacun doit se mouvoir, pour lui-même dans ce jeu, à l'écoute de Jacadi.
Et que me dit-il, en ce moment même, alors que les première gouttes de pluie commencent à tomber ?
« Jacadi… me dit : rédige vite cet article » afin de partager avec tous cette découverte. Je suis donc rapidement rentré à la maison et me suis précipité sur mon clavier pour écrire ces lignes. J'en poste ici même le texte sur le Blog, et vous pouvez y ajouter votre avis, commentaire, expérience, et même désaprobation.
« Et n'oublie pas, me dit encore Jacques, de rendre hommage à celle qui t'a permis de comprendre et dégager le sens de ce jeu magnifique… »

Retrouvez tous les articles du Blog kabbale-kabbalah. Merci de mentionner la source en cas de reprise de cet article.


lundi 23 juillet 2018

Commentaire kabbalistique sur le Péché d'Eve (Hava) 1.

Commentaire sur le Péché d'Eve (Hava). (1/1)

Par D. Blumenstihl-Roth

Il m'est arrivé, dans des blogs précédents, d'observer combien certaines approches du texte biblique souffraient d'être séduisantes au détriment de l'exactitude. Pour ce qui me concerne, je m'en tiens à la technique des kabbalistes, pour qui la Torah est un texte rigoureux, codé, crypté et dont il convient de libérer le sens au plus près des Lettres. Je m'en tiens aussi à une connaissance du Code initiatique fondée sur un Code établi, une grille de lecture applicable non seulement aux textes, mais aussi à la vie, nos propres vies.
 
Je propose aujourd'hui une mise au point documentée sur Eve (Hava). Ce sera un peu long. Je vous remercie de votre patience. Je la présente en deux parties dont la deuxième sera publiées dans un blog ultérieur.

1. Une lecture démocratique de Genèse.
En ces temps démocratiques salutaires et bénis où tout le monde a raison, chacun a le droit d'avancer sa propre lecture de la Torah, quitte à inventer une interprétation personnelle. Dans cette égalité où toutes les expertises se valent, l'étude d' Ève que présente tel auteur est certainement brillante selon qui Ève serait synonyme de vivante et la « mère des Vivants » parce que son nom évoquerait la vie. Ce raisonnement est généreux d'associer Ève (Hava) aux forces de la vie. La formule est répétée, reprise de livre en livre et finit par prendre la force de la chose admise. Nombre de lecteurs s'en sont convaincus et plusieurs auteurs ont repris la thèse avec conviction. Cependant, aucun kabbaliste sérieux n'appuiera cette lecture. Elle souffre en effet d'une erreur de parallaxe.
Une mise au point s'impose, au sens ophtalmologique de l'expression : régler correctement la focale et regarder de près comment s'écrit Ève en hébreu. Hava.
Son nom s'écrit Het, Vav, Hé.

חוה

Son nom n'étant significatif qu'en hébreu, il n'incrimine en rien les femmes s'appelant Ève. Je pense que si ce beau prénom est de nos jours porté par quantité de femmes, c'est justement dans un esprit positif visant à réparer l'erreur de Hava. Pour rassurer les femmes s'appelant « Ève » je dirais que leur prénom intègre justement la lettre manquante de Hava. Le prénom moderne d'Ève correspond à mon sens au projet réparateur de l'humanité que Hava a raté.

Mon Maître m'a expliqué :
en hébreu la Vie s'écrit avec un YOD, lettre de l'énergie.
 חיוה
Or Hava, dont le nom procède bien de la racine évoquant la vie, ne possède pas ce YOD. C'est qu'elle en est privée. Elle a bien commis l'erreur fatale. C'est de l'erreur qu'elle tire son nom, privé de Yod. Et comme elle ne possède pas de Yod dans son nom, elle ne possède pas l'énergie vitale alors même que son nom dérive du verbe « vivre ».
« Hava » est en cause pour avoir induit l'humanité dans une voie erronée. Il est donc impossible qu'elle soit en analogie avec les forces de vie, car elle est celle qui les a niées.

Certes, il est écrit dans la Torah ( Genèse 3-20) : « L'homme donna pour nom à sa compagne "Hava" parce qu'elle fut la mère de tous les vivants. » Mais ce nom apparaît après qu'il y eut le « péché ». Avant cela, elle s'appelait "Isha" (Genèse 2-23).
Isha (femme) s'écrit Aleph, Schin, Hé. « Celle-ci sera nommée Isha » dit l'homme -Adam à Genèse 2-23 tandis que Hava est appelée « sa femme » et ce nom Hava lui est donné par l'homme tel que le précise le verset : « L'homme donna pour nom à sa compagne "Hava"… » (Genèse 3-20). Dans le premier cas, c'est l'homme qui parle et Isha reçoit ce nom dans une phrase passive au futur (elle sera nommée…). Dans le second cas, l'homme donna pour nom Hava, le narrateur conte l'événement au passé. Hava porte sur elle le passé de l'erreur.
Après la faute, Isha n'est pas égale à Hava. L'une, Isha, est l'archétype de la donneuse de vie possédant l'Aleph. L'autre, Hava, « sa » femme (celle d'Adam) appartient à un tout autre registre. Elle n'a pas repris à son compte l'Aleph (1) sous la forme du Yod (10). Cependant, un bel espoir subsiste, car elle sera nommée Isha et ce verbe au futur n'est pas aboli par l'erreur. Ce futur n'est pas fixé dans une limite de temps et peut donc atteindre notre présent. Si l'erreur de Hava est corrigée, aussitôt Isha retrouve son nom.

3. Isha s'écrit ainsi :
אשה
Isha possède l'Aleph en initiale, lettre désignant le système d'Absolu. Suivie du Schin : le Verbe. Suivi du Hé, avec ses deux piliers en gauche et droite, structure ouverte à l'avenir à l'endroit où la lettre présente un espace d'ouverture en haut à gauche. Le Zohar ajoute que « Isha signifie que Dieu a uni le feu (Esch) et le Hé », principe féminin. (Zohar I, 48b, vol I. éditions Maisonneuve, trad. Jean de Pauly). Isha est à mon sens l'archétype même de la vie, recevant l'information Aleph, la déployant sur les niveaux d'organisation Schin et projetant l'énergie, après les échange latéraux en Gauche et Droite, vers le futur (ouverture de la lettre Hé).
Sa valeur numérique est 1 + 300 + 5 = 306.
Tandis que Hava s'écrit ainsi : Het Vav Hé.
חוה
Je reprends le nom de Hava en police Times afin que l'on observe bien le tracé des lettres.
Hava, qui aurait dû récupérer l'énergie de l'Aleph après le Hé de Isha, ferme ce Hé et le transforme en Het. L'énergie de l'ALEPH (issue de Isha) n'y est pas reprise. Il aurait fallu qu'on retrouve soit un YOD (10) en reprise développée de l'Aleph (1) ou un Aleph répété. À la place on trouve une absence instillée par l'erreur, une vacuité qui glisse sur la plate-forme supérieure couvrant le Het (première lettre), elle monte le long du petit appendice terminal à gauche. Elle monte et ouvre un nouveau cycle Vav (deuxième lettre). 
Ce cycle ouvert par HAVA est enrichi de l'erreur construisant à son tour une structure Hé en Gauche et Droite. Mais sans l'énergie de l'Aleph. Où est-il passé ? Hava a pour valeur numérique 19. C'est la même valeur que le mot « union » (ihoud). À ceci près que le mot ihoud possède justement ce qui manque à Hava , c'est-à-dire un bel Aleph en initiale (Aleph, Het, Vav, Dalet). Les mots sont à rapprocher, et leur différence est à observer.
L'union ne peut se réaliser que par le Système Aleph soutenant une structure duelle où Gauche et Droite (Hé)  s'unissent, pour commencer un cycle (Vav) ouvert (Dalet). Hava n'a rien fait de tout cela, ayant méprisé l'Aleph et ignoré les lois de l'énergie.
Peut-être existe-t-il une possibilité de corriger le cycle qu'elle a ouvert ? C'est faisable, à condition que l'erreur soit bien identifiée et que l'énergie correctrice y soit inoculée. De nombreux correcteurs y ont travaillé, de Moïse à Rabbi Aqiba, Jésus, Bouddah et sans doute d'autres grands initiés de traditions non moins dignes d'intérêt.

4. Dans le nom de Hava, il faut remarquer l'absence de tout Aleph et de Yod. Les forces de vie n'y sont pas.
Dès lors, si Hava est appelée par l'homme « mère de tous les vivants » dans la Torah, c'est tout juste après que l'erreur fut commise. Elle tire son nom de l'erreur : le texte est sans ambiguïté : « elle fut appelée » (par qui ? par l'homme et non par Dieu), sous-entendu : elle reçut ce nom-là, bien que ce n'était pas le sien. C'est donc une sorte de surnom lié à son acte. Hava est une appellation distincte de Isha, ne désignant pas la mère des forces de vie, mais la génitrice de ceux qui vivent là, les vivants dans le cycle ouvert par la faute. Il faut entendre l'expression « tous les vivants » dans le sens de « tous ceux qui vivent là, à ce moment-ci du cycle. » Hava est la mère de tous les vivants de ce cycle qu'elle a induit en erreur où règneront les options prônées par le Serpent. Mais en aucun cas, elle n'est associée aux forces de la Vie dont elle est la négation.

Rachi, le grand exégète médiéval (né à Troyes en 1040) écrit, dans son commentaire sur le Pentateuque (vol 1 p. 18, éd. Comptoir du livre du Keren Hasefer 1957)  que « le nom de Hava vient du verbe vivre  ( חיה ) ». Je rejoins son avis éclairé. Car s'il dit que Hava vient du verbe vivre cela ne signifie pas que Hava soit elle-même la vivante. Avec le subtil Rachi, il convient de redoubler d'attention car il n'utilise jamais un mot par hasard. Il est dans sa technique de lancer une phrase à l'adresse du Lecteur, lui laissant le soin de chercher par lui-même une suite qu'il s'interdit d'expliciter. Comme il se doute que nous ne trouverons pas aisément, il ajoute ces mots brefs : « parce qu'elle donne la vie à ses enfants ». Voilà une réponse lapidaire. Faut-il entendre qu'elle est Hava, en tant qu'être biologique donnant vie à ses enfants, sans plus ? Qu'elle met au monde sa descendance qui vivra dans un cycle civilisateur entaché par son erreur ?
Rachi nous invite (sans rien en dire) à regarder la différence fondamentale entre les deux termes hébreux écrivant d'une part Vivre, et Hava d'autre part.
À nous de voir clair dans ce non-dit. J'ignore si les commentateurs de Rachi ont fait la distinction, car il est difficile de lire les sous-entendus d'un initié qui s'interdit d'en dire davantage, estimant avoir déjà franchi la limite de ce qui pouvait être révélé en son temps.

Dominique Aubier a observé que si vivre s'écrit bien avec un Yod, le nom de Hava n'en possède aucun. Son nom se voit précisément privé de ce qui caractérise l'énergie et la vie. Hava est donc celle… qui n'en a pas et ce qu'elle engendre, ce sont des cycles pénalisés par cette absence. Ce qui expliquerait pourquoi Rachi, dans sa technique du non-explicite, établit un lien peu évident à première vue entre Hava et le mot « être », « devenir » (היה) en citant Eccl. 11,22 : « qu'advient-il à l'homme ». Ce rapprochement devient intelligible après que l'on ait bien saisi la leçon touchant les lettres : en effet, qu'advient-il à l'homme (sous-entendu : après Hava) : autrement dit, comment l'homme peut-il vivre, si le verbe vivre, dans ce cycle, se trouve dépourvu de Yod ?
Oui, qu'advient-il à l'homme s'il se prive de l'énergie Yod, s'il s'enfonce dans le devenir non soutenu par les forces du verbe ou du mensonge ?

La suite de cet article est publiée ici : Hava et le Serpent

Le Yod en action dans le Cœur… Qu'est-ce que le Cœur ?

Pour les personnes s'inspirant de ces écrits, il est indispensable de citer les sources. Lire les articles c'est bien. Participer au maintien du Blog et des éditions : c'est juste. Merci de Votre soutien ici.

lundi 16 juillet 2018

La Coupe du Monde de football et son sens. Décryptage

Le sens de la victoire à la Coupe du Monde de Football

Ça y est, la France est championne du monde de football.
Nos joueurs sont-ils les meilleurs du monde, en tout cas, l'énergie les a portés… Quelle énergie qui semble habiter leurs personnes ?
Bravo et félicitations à l'équipe… Et joignons-nous de tout cœur à la grande fête.



Le sens de la victoire à la Coupe du Monde
Au delà de la grande fête et la joie éprouvée, cela a-t-il un sens ? 
Si j'en crois certains commentateurs, tout cela ne devrait rester qu'au niveau sportif, au mieux économique…  Selon eux, il ne faut pas que cette victoire sorte du strict domaine de la performance sportive. Ce sont là des points de vue littéralistes et matérialistes qui visent à saper la joie. Je déteste cette forme d'esprit négateur qui refuse toute lecture des symboles. Ils nient même la possibilité qu'un événement puisse être symbolique et représenter autre chose que lui-même.

Cette victoire doit être décryptée. Son sens doit être dégagé. Pour en augmenter la joie…
Cette coupe du Monde, comme celle de 1998, doit faire l'objet d'une lecture du symbole qu'elle revêt. Tout d'abord c'est une répétition (voir l'archétype du Redoublement).
Et toute chose qui se répète est dotée de sens. Tout psychanalyste sérieux le sait. En 1998, Dominique Aubier avait écrit un livre sur le sens du ballon rond, et y voyait l'expression du Principe d'universalité. De nombreuses traditions du monde utilisent la forme ronde — du cerveau — pour désigner le principe abstrait de l'universalité
Tel est le cas pour le football.
20 ans plus tard, avons-nous intégré cette symbolique ?

Car si la France remporte la coupe, cela a du sens : la France serait-elle désignée et distinguée par ce principe d'universalité pour accomplir quelque mission, au-delà de sa représentation sportive ? Le football serait-il porteur de cette symbolique ? Les symboles sont des référents de base, et il ne sert à rien de les nier pour s'imaginer que l'on en éliminera la portée : « Le symbole a le pouvoir d'enclencher la réalisation de ce qu'il sait. » Il sait que la France est championne du Monde. Il enclenchera donc une série d'événements allant dans le sens de ce qu'il veut faire comprendre : le principe d'universalité va agir de plus en plus fort dans nos vies personnelle et la vie de notre pays. Parce que « le symbole entre dans l'esprit comme un ver. Il en sort toujours papillon ».
La double victoire à la Coupe du Monde va donc donner naissance… à un papillon. Favorisons son éclosion. Et tâchons de le protéger.

Si le ballon rond suscite une telle ferveur populaire, c'est que les gens (donc vous et moi) ressentons qu'il désigne aussi notre avenir.
Allons-nous adhérer au Principe d'Unité, à la Connaissance comme le ballon nous y invite ? Ou allons-nous rester à l'écart et jouer hors jeu ? C'est là notre liberté. Le symbole du football indique que l'avenir nous siffle. Dans la réalité, ce qui guide, c'est le projet inséré dans notre vie. Ce qui guide, devant nous, c'est l'avenir et les buts que nous devons marquer. Ce ballon rond — notre cerveau — désire jouer de la tête et se faire voir, et connaître.
« Et regardez la "coupe"… ce n'est pas une coupe, mais une sculpture qui représente le monde (une tête ?) tenue par des mains, appartenant à quelque puissance invisible… » m'a fait remarquer le docteur Michaut, lecteur de ce Blog.

S'agissant de la deuxième victoire à 20 ans d'échéance, nous assistons au Redoublement de la phase symbolique. Tout est toujours donné sous forme de symbole et en deux temps. Ensuite, le cycle ne peut que développer le thème. Qu'on y croie ou non, là n'est pas la question, car ce n'est pas une question de croyance : la puissance des symboles est indiscutable, quelque soit l'état de croyance de celui qui en est touché. La position des négateurs est à ce titre amusante (et pathétique) en ce sens qu'elle exprime la peur devant la force du symbole. La négation fait partie du processus du dévoilement, qu'elle s'exprime donc autant qu'elle veut, elle ne changera rien à l'issue prévue. Les symboles sont les amorces du futur. Avons-nous vécu une deuxième injection et rappel de symbolisme avant passage à l'étape suivante touchant au destin même de notre pays ? 

Cette deuxième victoire ouvre à mon sens des temps nouveaux où la France va (enfin) rejoindre sa vocation.
Une vocation universelle bien connue et mentionnée dans la Torah (Bible) hébraïque. J'ai écrit un article à ce sujet, dans ce blog, sur la vocation française, de longue date prévue.
Mais pour que cette vocation réussisse, un mouvement est nécessaire, car c'est aussi affaire de volonté, de culture, de décision. Cela nous concerne tous et pour ce qui me concerne, j'y travaille sans relâche, avec votre aide si vous en êtes d'accord.
Vous êtes chaleureusement conviés à « ne rien lâcher », défendre la Connaissance, et qui sait, marquer des buts ? Car il ne s'agit pas seulement de remporter la Coupe, mais d'en assumer la responsabilité…
A vous de jouer !

— Le motif cosmogonique est explicité dans le livre "La Face cachée du Cerveau". C'est le livre incontournable.
— La coupe du Monde : dans le livre "Lire sa vie".


« Il n'y a que deux manières de considérer les faits. Soit de les limiter à ce qu'ils sont, soit de les traiter en symboles porteurs d'un message. La première attitude est celle, banale, de tout le monde. Elle est objective. La seconde s'appuie sur les mêmes données mais elle les transcende. Le Voir initiatique s'établit sur la puissance qu'ont ces données de cohérer un sens, d'en délivrer par éclats les relations logiques. »
(Dominique Aubier)

mercredi 4 juillet 2018

80 km/h sur les routes de France. Décryptage initiatique.

Vitesse limitée à 80 km/h sur les routes de France.
Décryptage initiatique.

Le gouvernement a décidé d'abaisser la vitesse de la circulation sur les routes, passant de 90 à 80 km par heure. On a entendu toutes sortes de commentaires, pour ou contre. 

Pour ce qui me concerne, ce débat d'opinion ne m'intéresse pas. Je me conformerai à la loi.

Dépassons la question de sécurité publique et regardons l'événement « en repérant l'icône sur lequel il se greffe. » Il est nécessaire d'en faire une lecture initiatique car, écrit Dominique Aubier, « la vie est une conscience et il appartient à l'intelligence humaine de comprendre les faits qui se produisent en elle. L'acte de lucidité est indispensable. »
Alors voici la lecture initiatique — kabbalistique — de cette décision qui mettra fin à la querelle des pour ou contre. Dégageons le sens. La mesure concerne toute la nation, toutes les personnes circulant sur les routes.

La voiture est le symbole de nos existences, montée sur quatre niveaux d'organisation. C'est le « char », pour reprendre l'image biblique d'Ézékiel.
Jusque-là nous roulions à 90. Valeur numérique de la lettre Tzadé.

צ

Lettre haute signalant la bifurcation Gauche et Droite et nous laissant dans l'expectative de savoir laquelle des deux branches évolutives l'emporterait. C'est même la lettre initiale de Tzarfat, le nom hébreu de la France dont on notera que ce pays figure dans la Torah (prophétie Obadia)… trois mille ans avant que cette nation n'existe.

צָרְפַת,



L'arbre évolutif a deux branches. La branche menant à l'évolution dite hyponeurienne (les naturalistes connaissent ce concept) — celle des valeurs quantitatives, matérialistes, économico-compétitives. Ou la branche dite épineurienne menant à la surévolution qualitative. L'une mène à la mort. L'autre à la Vie.
Tout cela est expliqué dans le livre "La Synthèse des Sciences" de D. Aubier.

Nous passons de 90 à 80. Nous renonçons à ce Grand Ecart du Tzadé, séparant les deux voies et optons pour le 80. Autrement dit à la lettre Pé dont c'est la valeur.

Le Pé valeur 80 est Symbole de la Parole.

פ

Il se trouve, lui aussi, dans le nom de Tzarfat (le "f"), en troisième position. L'énergie a donc progressé, elle a rejoint la mission parleuse de la France, chargée de dire les forces du Verbe et d'exposer la thèse du Motif d'Absolu.
C'est exactement à quoi nous travaillons. C'est le sujet même du grand livre La Face cachée du Cerveau. L'identité du Motif.

Cette décision politique courageuse dépasse le cadre strict de la sécurité routière et déploie une portée symbolique claire : la France a adopté une conduite conforme aux exigences du 80 - parole.
Quelle Parole ?
Celle de l'économie, de la production, des armes ?
Celle de la vie ?

La lettre Pé -80 se situe sur la branche évolutive soutenant les forces de vie qualitatives.

Celles précisément que je défends sur ce blog, celles de la Connaissance, celles de la Vérité. Celles de la Vie. C'est à nous de jouer en 80. Le grand retour de la Parole 80.

Raison pour laquelle je défends les ouvrages que je présente sur ce blog… Ils participent tous à la Mission 80. Et nous sommes priés d'adopter notre conduite (intellectuelle) à ce régime… et de faire connaître.
On notera que le mot hébreu Kelal (Caf - Lamed -Lamed) a pour valeur numérique 80.
Ce mot signifie justement… la règle, la loi. C'est donc la loi (80) du 80 qui désormais s'impose…

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Livres : 
— Sur les lettres hébraïques et leur sens : Le principe du langage ou l 'Alphabet hébraïque.
— Connaître le motif d'absolu : La Face cachée du cerveau (The Hidden face of the Brain).
Et pourquoi pas une petite révision du Code… de la route ?

vendredi 29 juin 2018

Urgence du Sabbat. Dominique Aubier. Livre à nouveau disponible.

L'Urgence du Sabbat
par Dominique Aubier.
Sans doute le meilleur livre jamais écrit sur le Shabbat.

Quel est le sens du Sabbat ? Depuis des millénaires, ce rite se perpétue, sans que sa signification exacte en ait été donnée : en effet, aucun ethnologue n'a élucidé le mystère du rite sabbatique, aucun rabbin n'en a explicitement ouvert ni livré le secret.
Pour en percer l'énigme et en décoder le plan, il fallait d'une part un détective minutieux pour qui le judaïsme n'a pas de secret, et d'autre part un chercheur qui dispose parallèlement d'une solide formation scientifique. Une double compétence était requise, assermentée d'une vaste culture, et d'une vocation singulière : celle qui consiste à ouvrir les rites et symboles afin d'en dégager le sens.
Ainsi, après avoir défini la spécificité israélite encadrée par les cinq paramètres du Verbe, du peuple, du pays, de la langue et du temps, Dominique Aubier (auteur du très remarquable ouvrage "Don Quichotte prophète d'Israël") réalise l'étude exhaustive et minutieuse du sabbat. Il s'agit de trouver le sens des gestes, car dans ce rituel, rien n'est laissé au hasard.
L'auteur démontre que la symbolique du sabbat, c'est précisément le mécanisme du fonctionnement du cerveau.  Le sabbat expose, en langage symbolique, la méthode qui permet d'identifier la structure unitaire du réel et archétypale que les sciences recherchent ! Cette étude est unique. Un livre de référence.
Edité par :
M.L.L. / La Bouche du PEL
300 pages, 14 x 20 cm, livre cousu, 54 €
Expédition incluse pour toute destination.
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Commande par Internet (paypal)


samedi 23 juin 2018

The Hidden Face of the Brain / Science, tradition, kabbalah

 The Hidden face of the Brain


"Nothing is more urgent than to open to the world the message meant to describe the laws of the Spirit. Mankind has no other common good."


by Dominique AUBIER
The Hidden Face of the Brain is a two-volume set, translated from French into English by Sarah and Frédéric Thomas published by M.L.L./Publishing, 54 €
Vol 1 : 242 pages 14,8 x 21 cm
Vol 2 : 384 pages, 14,8 x 21 cm

MLL-Publishing
BP 16
27240 DAMVILLE, FRANCE
tél  + (0)613 166 745
Available : Amazon
or direct




Dominique Aubier

English translation

How can religions and traditions be reconciled while respecting the specificities of both? How can cultures gather under a common banner while each keeps its respective identity? Many poets have sensed the necessity for such a universal project. But which philosophy, which science, which form of politics would embody those perceptions? What would be the methodology?
Distinguished researchers suspect the existence of a single and unique pattern governing reality. But did the scattered body of sciences, including neurology, systemics, astrophysics, in spite of tremendous interdisciplinary efforts, ever identify one single universal constant? Mythologies and religions have long advocated a coherence that unifies the various fields of the Sacred. But how is it possible to isolate the universal vector that is responsible for unity? That is the subject of investigation that presents The Hidden Face of the Brain. This masterly book is the result of more than forty years of research. It brings to light the cortical code, the code of the archetypes of reality.
DOMINIQUE AUBIER starts from DON QUIXOTE, an initiatory treaty whose codes she deciphers and whose structure she reveals. It is in the story of the Knight that she finds the key to universality, where Cervantes had hidden it. With this tool, she was able to clarify the visions of the great Sufi IBN'ARABI from medieval hermetism. She relates The Mansions by Saint TERESA OF AVILA to the Treaty of the Palaces (The Zohar) by MOSES DE LEON. She gives the systemic explanation of the shamanic teachings of Juan Matus, the Native American sorcerer who was made known to the world by Carlos Castaneda. Including the Inuit, the Dogons, Buddhism or the Tch'an and Zen tradition, the author demonstrates that all expressions of human wisdom and spirituality can be explained by using the structure of the human brain as a model. The reader is invited to an exploration, a voyage to the frontiers of the functional laws of the cortex. These functions replicate and reproduce the image of the structural model at work in the universe. With this tool, the reader can test the validity of these discoveries on his own.
In this work, systematists will find the unifying principle, the identification of the structural model that underlies reality as well as its functional laws. Applicable to all fields of investigation, in social sciences as well as in management, ethnology, politics, it is an extraordinary presentation of the organic laws of Life. The book gives a clear presentation of the codes, acts and decrees found in all of our surroundings. Faced with the reality and this power, we have the choice to learn its order and layout.
The Hidden Face of the Brain is supported by extensive scientific documentation, which permits a close study of the logic of life and evolution. The book also offers the reader the joy of participating in an in-depth investigation. Translated into several languages, The Hidden Face of the Brain reveals the founding code of universality, while respecting the diversity of reality. 


The Hidden Face of the Brain is a two-volume set
Translated from the French by Sarah Thomas King and Frédéric Thomas
published by
 M.L.L./Publishing
BP P.O Box 16
27 240 DAMVILLE, Normandy, FRANCE

jeudi 14 juin 2018

Pluies, inondations, orages sur la France. Le retour du Déluge ?

Des pluies diluviennes sont tombées sur la France.
Inondations, destructions… La France sous les eaux.
Plusieurs personnes m'ont demandé s'il s'agissait d'un retour du Déluge…
Le Déluge peut-il revenir ?
La réponse initiatique est sans équivoque.

Ce qui nous guette, c'est surtout le feu.
Voici un texte qui traite ce sujet.
Il est extrait du livre :
"Le Devenir du Monde est lié à celui de l'Homme".







La Génération du Déluge.
Caïn a disparu de la scène du monde parce que son péché est capital. Sa révolte a lésé irrémédiablement son prochain. Il a introduit le meurtre dans le monde. Or si Dieu pardonne volontiers l'offense qui lui est faite, il est sévère pour la violence de l'homme envers l'homme. Son jugement à l'encontre de Caïn vise toute la relation humaine. Bien que désobéissant à Dieu, Adam n'est pas effacé de l'Histoire ; son geste l'a diminué mais ne l'a pas supprimé, car ce n'est pas la société qui est en cause. Avec Adam, c'est la relation verticale de l'homme à Dieu qui est jugée alors que chez Caïn, c'est la relation horizontale de l'homme à l'homme, et celle-ci est fondamentale « aux yeux » de Dieu.
Le Jugement condamnant « la génération du Déluge » est une illustration amplifiée de cette perspective biblique. Selon Genèse VI - 11, « la terre s'était corrompue devant Dieu et elle s'était remplie de violence » ; de « Hamas », terme qui dans toute la Bible désigne la violence dans ce qu'elle a d'inique, d'oppressif. Rachi explique que la corruption consistait en « mauvaises mœurs et idolâtrie » tandis que « Hamas » signifie « le vol avec violence
Le jugement de Dieu anéantissant toute l'humanité hormis Noé et sa famille, et toute l'animalité à l'exception des représentants destinés à repeupler la terre, est d'une extrême sévérité. L'infraction devait être particulièrement grave. On la voit en effet venir de loin et se développer jusqu'à remplir la terre. Dès le temps d'Enoch, « la profanation s'installe, on donne aux hommes et aux plantes des noms divins en leur rendant un culte idolâtre et en les appelant des dieux. » … Puis la confusion des genres se répand. L'exemple de l'homme fait tache d'huile : « même les bêtes domestiques, les animaux sauvages et les oiseaux s'étaient unis en dehors de leur propre espèce ».


L'enquête du Juge est à la mesure du drame. À deux reprises, Dieu considère solennellement les méfaits de l'homme qui se multiplient et la corruption qui se généralise. Le terme « Vayar » placé en tête des versets fait comme un écho antithétique au « Vayar » des versets du premier chapitre de la Genèse et qui, lors des étapes de la Création apporte la caution divine à l'œuvre de vie. L'enquête se fait en deux temps. « Vayar Adonaï Ki Rabba Raat Haadaam Baarets ». Dans une première démarche, Dieu - Adonaï s'enveloppe de miséricorde pour considérer les méfaits de l'homme. Il en éprouve de l'affliction et prend la décision de principe de sanctionner la déviation de l'homme s'il n'y a pas de changement radical pouvant annuler la sentence. Dans un deuxième temps, Dieu - Elohim constate la perversion des êtres restés insensibles aux leçons du passé et sourds à l'appel de Noé. La terre est remplie, saturée de violence.
La structure juridique est à nouveau précise : le Juge — Dieu ; les prévenus — tous les vivants ; la loi — celle qui fait obligation à chaque créature de « suivre sa propre voie ». La procédure cette fois fait intervenir un élément nouveau, original : Noé. C'est une sorte de témoin-avocat — c'est à lui (Genèse VI - 13) que Dieu annoncera le verdict condamnant la génération du déluge, hommes, animaux, terre. Il représente à la fois une référence — l'incarnation de la loi — et un avertissement — la voie à suivre si l'on veut se préserver de l'anéantissement.
Seize siècles avaient passé depuis la naissance de l'humanité qui ne peut donc invoquer aucun argument d'ignorance ni aucune circonstance atténuante. La mesure de la déviation est comble, et rien de bon ne peut sortir d'une telle débauche de mœurs et de brutalité. Après sa longue délibération, le juge conclut qu'il n'est point d'autre solution que « la coupure radicale de l'ensemble du tronc, afin de sauver la petite branche qui seule, n'est pas encore attaquée ». Le texte biblique Genèse VI - 5 à 12 est révélateur dans son articulation :
A — Les trois versets 5, 6, 7 : Adonaï constate avec douleur la corruption universelle et semble s'interroger sur l'attitude à adopter. Faut-il anéantir la Création ?
B — Versets 8 et 9 : apparition de Noé, resté à l'abri du mal et donnant naissance à trois fils qui pourront repeupler le monde.
C — Les versets 10, 11, 12 : Elohim poursuit l'enquête et en fait un bilan entièrement négatif. Il y a symétrie autour de l'axe des versets 8 et 9 relatifs à Noé dont l'existence permettra le retournement des trois premiers versets en trois versets ayant la rigueur d'un réquisitoire. Sans la présence de Noé il est probable que le Déluge aurait été annulé ou à tout le moins repoussé, car la sanction biblique n'a de sens que si elle débouche sur une solution constructive immédiate ou à terme. L'évolution débarrassée des ferments de décomposition irrémédiable est relancée à partir de Noé et l'on voit ainsi apparaître une nouvelle fonction du Jugement : sa mission d'élagage de l'arbre humain quand il prend des directives erronées.


La sanction une fois de plus est basée sur la règle « Mida Kénégued Mida ». Pour avoir, par violence, fait fi de la valeur humaine en la personne du prochain, l'homme a enlevé toute valeur à sa propre personne (prochain par rapport à l'autre). L'anéantissement a donc atteint des sortes de non-personnes, car on ne peut demander pour soi ce que l'on refuse à l'autre. L'humanité en se vidant de son contenu s'est en quelque sorte rayée elle-même de la vie. De même l'animalité en pervertissant sa voie et en ne remplissant plus son rôle s'est enlevée toute justification à l'existence. La terre était corrompue et le déluge a rempli son intention en l'appauvrissant.
En déréglant leur voie, les êtres et les choses ont perturbé le fonctionnement normal du monde. C'est ce que vient souligner Rachi à propos du passage « la pluie fut sur la terre » de Genèse VII - 12 : « lorsque les eaux commencèrent à tomber, elles tombèrent avec miséricorde. Si les hommes font pénitence, elles seront des pluies de bénédiction. Comme ils n'ont pas fait pénitence, elles sont devenues déluge. » La sanction en quelque sorte dépend de l'homme. Même le verdict final peut être in extremis évité ou confirmé par le coupable. Et la sanction est naturellement logique. Elle n'est pas à chercher dans une intervention étrange de Dieu, dans des phénomènes inusités ou inimaginables. Elle prend la forme des processus ordinaires — en l'occurrence la pluie — avec une modalité différente, toute chose étant relative et pouvant être source de bénédiction ou de malédiction. Le Juge étant le gardien et de la loi et de l'ordre va s'attacher à les sauvegarder en essayant d'empêcher le retour du mal. Pour cela, il faut diminuer les pouvoirs du sujet dangereux en même temps que préciser les limites à respecter. Ainsi, d'une part, l'homme verra ses dimensions et ses possibilités réduites, et d'autre part, il sera tenu par un code explicite de règles précises.


En quelque sorte, Dieu a jusqu'ici laissé une grande latitude à l'homme en vue de le tester, de se rendre compte si sa liberté était compatible avec sa vocation. Malheureusement, cette expérience est allée d'échec en échec : Adam, Caïn, la génération du déluge. Les conseils ne suffisent plus, il faut structurer le comportement de l'homme pour l'empêcher de se détruire et de détruire le monde avec lui. Ce sera le sens des sept « Lois Noachides » qui constituent le code fondamental de l'humanité : « obligation d'établir des magistrats, interdiction du sacrilège, du polythéisme (idolâtrie), de l'inceste, de l'homicide, du vol, de l'usage d'un membre d'un animal vivant ». Ainsi est explicitée la loi naturelle à laquelle l'homme doit se soumettre s'il veut — à l'image de Noé — trouver la voie de l'accord avec le monde et la vie, afin de « croître et multiplier »… et retrouver l'ascendant sur tous les animaux.


La fonction du Juge-Éducateur se trouve donc développée. Les Sept Commandements Noachides sont à la fois une pédagogie devant enseigner à l'homme à ne pas détruire le monde, et une loi sociale fondant la coexistence des humains entre eux et leurs rapports avec tous les êtres.
Toute justice suppose une réciprocité entre le législateur et le sujet de droit. Le premier offre la sécurité et le bon fonctionnement de la société au second dans la mesure où ce dernier se soumet à la Loi. Dans notre cas, la Loi Noachide imposée au survivant du cataclysme doit avoir pour contrepartie une garantie d'Élohim - Juge. Effectivement, après avoir énoncé le cadre légal de l'évolution de l'homme sur terre, Dieu donne une assurance solennelle valable pour Noé et sa postérité : « nulle chair désormais ne périra par les eaux du déluge ; nul déluge désormais ne désolera la terre ». Car une alliance est établie par Dieu entre Lui et l'homme, une Bérit destinée à préserver l'humanité d'une punition trop forte pour sa constitution. Et ainsi le Juge - Législateur - Éducateur manifeste sa résolution de s'engager dans l'aventure historique au côté de son partenaire…


Commentaire de Dominique Aubier : « Notre époque ressemble à celle du Déluge. Si l'eau n'est pas l'élément dont nous devons craindre la menace, c'est qu'à la fin des évolutions où l'homme est présent, l'élément en action est l'air — second milieu de la phylogenèse. Noé se trouvait aux prises avec la dramaturgie d'une fin faible. Nous sommes en face, cette fois, d'une fin forte. Mais le rythme assimilateur veut que le thème faible ressurgisse pour mémoire, au commencement des événements forts de la seconde et véritable Fin. En raison de ces arrangements, connus jadis de leurs initiés, les Juifs religieux disent que Dieu a promis qu'il ne châtierait plus par l'eau. Mais il se peut que nous agissions par Lui en nous suicidant par le feu— nucléaire ? — qui se nourrit de l'air. Ces craintes n'ont rien d'illusoire et chacun le sait. Que la pluie doive revenir pour rappel et mémoire est un argument moins connu. Pluie entraînant le montée des eaux : annonce du danger, désormais, du feu… »


Ce texte est extrait du livre :
Le Devenir du Monde est lié à celui de l'Homme.



mardi 12 juin 2018

Le secret de la Lumière

Retrouvez Dominique Aubier dans cet article :


Noir - Lumière ou Lumière dans le Noir.


Et voir à ce sujet le film "Black" de Sanjay Leela Bhansali.