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vendredi 19 septembre 2025

Comment rembourser la dette spirituelle de la France ? Le Premier Ministre M. Lecornu à l'entrée du Labyrinthe

Comment rembourser la dette spirituelle de la France ?

Le Premier Ministre M. Lecornu à l'entrée du Labyrinthe

par Dominique Blumenstihl-Roth


La dette financière de la France serait de 3000 milliards d'euros. L'ancien Premier Ministre, M. Bayrou, estimait qu'il fallait rembourser-économiser à raison de quelques 44 milliards. D'où a-t-il tiré ce chiffre ? Mystère ! 

Toujours est-il qu'on nous prête, en pariant sur notre capacité de remboursement : c'est là un acte de croyance, les prêteurs se convainquant que l'Etat serait en mesure d'assurer la poursuite de cet endettement. En ce sens, l'économie repose sur un acte de foi, que l'on appelle « la confiance des marchés ». Les agences de notations interviennent dans ce processus et attribuent leurs évaluations, elles aussi sensibles aux croyances : elles acceptent la notion de projection, de tendance. Leurs experts (qui garantit cette expertise ?) distribuent depuis leurs bureaux installés aux Etats-Unis d'Amérique des notes, des bons points, des avertissements ou des punitions.

44 milliards à rembourser… Ponctions dans les systèmes sociaux, jours de travail supplémentaires, faire payer les retraités, faire payer les riches parce qu'il sont riches ou faire payer les plus pauvres, parce qu'ils sont les plus nombreux : la thérapie utilise les mêmes concepts que le mal qu'elle prétend guérir. C'est de la pure pensée hyponeurienne, matérialisme total prétendant guérir le mal qu'il génère.


1. La dette d'un point de vue initiatique

D'un point de vue initiatique, la dette de 3000 milliards d'euros est l'expression en Qui Fait, d'ordre matériel et financier, de la véritable dette en Qui Sait, d'ordre spirituel. C'est la tare d'une indigence grave, accumulée depuis des années : nous avons parié sur l'expansion infinie, sur la productivité à outrance, sur le « faire », et nous nous sommes enfoncés dans cette forme de pensée. La Connaissance a été reléguée dans le domaine du religieux, terrain de cristallisation des compréhensions anciennes du sacré.

Et nous voici devant le mur. Le domaine du Faire relève de la branche évolutive soutenant le quantitatif. (Cf Le réel au Pouvoir.) L'arbre en Y des lettres de l'alphabet biblique présente cette dynamique du Faire par les lettres finales situées sur la branche gauche. L'énergie permet des échanges latéraux et des montées évolutives, des relances allant des finales Caf, Mem, Noun, Pé jusqu'au Tzadé final. Parvenu au Tzadé final, l'énergie se heurte au mur. Il n'y a plus d'autre finale après le Tzadé final. Fin de la dualité. C'est le moment du bilan. La facture tombe. En Tzadé final, le verdict est sans appel : il y a cessation de la progression dans le secteur hyponeurien.

Ce sont là des concepts dont les économistes ne savent… rien. Ils ne sont pas enseignés dans les écoles, et pour cause : les sciences économiques sont réfléchies selon les concepts de l'école hyponeurienne, qui est incapable de réfléchir selon d'autres modalités que les siennes. C'est pourquoi les économistes pensent régler le désastre par les mêmes éléments que ceux qui l'ont suscité. Ce qui ne fait qu'augmenter l'épaisseur du mur. Les économistes ne savent pas ce qu'est une crise. On le lutte pas contre une crise, on en sort. Cela signifie qu'il faut rompre avec le système qui la produit, ouvrir une porte et… quitter la pensée qui la génère.

Dès lors, il ne s'agit pas de lutter « contre le capitalisme », vieille ritournelle de la « lutte des classes ». Cette lutte idéologique participe, elle aussi, au système hyponeurien. Il s'agit de penser tout autrement le réel. Cesser de penser en terme de fourmilière productive, et replacer les valeurs éthiques au cœur de l'économie.

Il existe un personnage biblique emblématique de ce discours plaçant les « choses » en priorité idolâtrique. C'est Esaü, le frère de Jacob. Il est l'aîné et devrait, à ce titre, endosser la responsabilité spirituelle de ce que la Tradition appelle l'Alliance. Vivre et agir selon le Code. Mais il décline cette succession, pour un bon repas qui le sustente momentanément : appétit de l'immédiat, de la satisfaction par la prédation. Son style de vie repose sur la violence, le désir de possession, avoir ici et maintenant, avoir plus et davantage, toujours plus et jamais assez. Bien entendu, il se plaindra de ne pas avoir obtenu, en premier, la bénédiction d'Isaac, car il entendait outre la vénération, faire sanctifier ses options absolutistes.

Autre personnage : Caïn. Lui aussi estime que la prédation est le seul mode de vie valable. Il ira jusqu'au meurtre pour imposer cette option. Cet acte, inscrit dans la mémoire de l'humanité, a laissé des traces. Il a inscrit une dette immense, ayant inséré le crime à la place de la parole comme modalité d'action. Ce style, par quoi les forces caïniques du Faire exercent leur puissance illimitée et violentes, continue de conditionner nos constructions mentales. Nous réfléchissons selon des logiques hyponeuriennes, que nous tenons pour des raisonnements de bon sens.


2. Lecture du 44 : le prix du sang

Le Premier Ministre sortant voulait rembourser 44 milliards de dettes. Un chiffre dont personne ne sait d'où il l'a tiré. Je crois qu'il a été inspiré par le chiffre lui-même, qui désirait se faire penser. En effet, le chiffre 44 écrit, en hébreu, le mot DaM (Dalet, Mem) :

ד ם

qui signifie : le sang.

Faut-il rembourser le prix du sang, se saigner pour rembourser ? Rembourser la dette spirituelle que le pays a accumulé depuis qu'il a renoncé à parier sur l'esprit ? La France est très éloignée de sa vocation, et ses dirigeants, dont  la pensée mijote dans les marmites d'Egypte, n'ont pas même l'idée de la nécessaire délivrance à opérer.

Si j'étais conseiller du Premier Ministre, je suggérerais de rembourser non pas 44 milliards, mais 45. Un de plus, de sorte que l'on passe du prix du sang à la valeur humaine. 45, en effet, s'écrit Alef, Dalet, Mem, ce qui donne Adam. C'est-à-dire l'homme. C'est la valeur de l'Homme qu'il faut à tout prix restaurer : réaffirmer les valeurs de l'être en lieu et place de l'avoir. Si l'on présentait aux Français le remboursement de la dette matérielle comme le pendant métaphorique de la dette spirituelle, cela susciterait un état de surprise, une vraie rupture avec le discours habituel de la basse-cour politique. Le peuple (dont nous sommes) saurait apprécier cette pensée différente, cela aurait des effets extraordinaires sur le moral, sur l'espérance de toute la population. C'est dans ce changement de paradigme que réside la véritable rupture dont rêve le nouveau Premier Ministre, M. Lecornu.


3. M. Lecornu, Premier Ministre à l'entrée du labyrinthe

Un initié connaissant les stratégies opérant au moment du Tzadé final, remarquerait que le nom du Premier Ministre évoque l'archétype des « Cornes ». Situation de Grand Ecart. A l'entrée de Cnossos, elles dominent l'entrée du Palais qui est en même temps l'entrée du labyrinthe. (« Le labyrinthe s'ouvre à l'endroit où les cornes s'élèvent » cf La Face cachée du Cerveau, tome II, p. 236). Les Cornes démarquent un moment stratégique capital. Elles s'élèvent à la fin de la couche V d'un cycle et marquent l'entrée en couche VI.


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Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la symbolique des Cornes, voici un extrait de la lecture initiatique de ce thème, extrait du livre de Dominique Aubier; La Face cachée du Cerveau, tome II, p. 236 et suivantes de la 4e édition). 


LES CORNES 

« En couche Vc, l'association fibrillaire entre les deux hémisphères a imposé le surgissement d'une proposition : la mise en sympathie des entités qui, jusque-là, s'opposaient. A ce signe, car c'est le signe, le Stop est devenu sensible. Avant d'être un conseil comportemental, le Stop est un fait structural. La fibre entièrement constituée enregistre en elle-même le phénomène de l'arrêt. Cette situation entraîne pour elle un état de conscience : celui de son individualité. Prenant vie, elle détermine l'état Serpent. Le Serpent, à son tour, attire l'attention vers l'autre côté des choses. Dans le Grand Ecart, la dualité se mesurait à la distance d'écartement et d'opposition qui séparait les deux branches évolutives. Avec les Cornes, c'est une dualité d'une toute autre nature qui demande à se faire penser. Il n'y a plus écartèlement. La force d'opposition a cédé. Le Rapprochement a été efficace. Il a révélé l'existence d'une entité susceptible de parler l'anomalie de placées sur un labyrinthe

Les Hopis, peuplade amérindienne de l'Arizona, se répartissent en diverses sociétés ésotériques. L'une d'elle s'appelle les Unicornes. Existe aussi la confrérie des Deux-Cornes. Le groupe « unicorne » illustre la position Stop-Serpent et se charge d'en interpréter les caractéristiques. La Société des Deux-Cornes est la plus importante car « elle est la seule à avoir la connaissance du concept originel de la Création. » (Frank Waters, Le Livre du Hopi, Payot, Paris 1978, p. 154.) En effet, pour savoir que « deux cornes s'effilent en pointe » lorsqu'un cycle subit l'énergétisation totale de sa couche V, il faut être au courant du dispositif duel qui caractérise le modèle absolu et connaître les mécanismes fonctionnels qui s'originent en chaque couche.

L'image des cornes est typique, universellement utilisée pour caractériser le moment stratégique où l'énergie évolutive ayant étiré jusqu'à sa pointe fine la fibre porteuse des événements constructifs, côté Indirect, change de direction et regarde l'autre face de la structure. Le phonème « cornes » a un curieux destin sémantique. Qeren en hébreu désigne les cornes, dont on se souvient que Moïse les portait au front, symbole de sa maîtrise initiatique des deux faces de la structure. La même alliance sonique se retrouve dans le grec cheraton qui désigne et nomme l'autel de cornes. A l'endroit des icônes majeures, la Voix de la vérité qui se parle toute seule dans les langues force en quelque sorte sur son timbre. C'est que la vérité elle-même passe sur une situation qui la touche de près. Les « Cornes » démarquent un moment stratégique capital. Elles s'élèvent à la fin de la couche V et marquent l'entrée en couche VI. 


Une raison corticale rend intelligible la pression soudaine des perspectives d'avenir qui se dégagent alors. On en trouve la référence dans l'admirable description de l'anatomie corticale fournie par John Farqhar Fulton : «  est digne de remarquer que les pyramidales courtes situées dans la couche Vc et dans la strate supérieure de la couche VIa constituent une des sources principales des faisceaux calleux». Les fibres du corps calleux associent un hémisphère à l'autre. Elles constituent le pont où, en permanence, circulent les influx et les messages incitatifs des Echanges latéraux. Jusque-là, les liaisons droite-gauche, en tant que phénomènes évolutifs, étaient assurées par les réseaux associatifs. Les stries externe et interne de Baillarger offraient leurs voies de communication propices à des phases d'union comme supplémentaires, surajoutées au trafic incessant s'opérant par le corps calleux. Voici qu'à présent les deux systèmes se confondent. Les liaisons droite-gauche prennent donc une importance particulière à l'endroit frontalier des couches Vc et VIa. L'union entre les deux hémisphères sera dirigée sans négociation possible par une distribution de fibres qui, à la fois, conduisent les influx issus des cellules, et à la fois s'étendent en passerelle pardessus la séparation. C'est là une situation absolument nouvelle, qui change totalement la stratégie évolutive. Jusque-là, le rythme de l'Echange latéral, utilisant la symétrie et le corps calleux, en soutenait la dynamique. A partir de la frontière entre les strates Vc et VIa, la tactique se durcit. L'Echange latéral n'est plus prioritaire. Les voies qu'il emprunte ne sont plus seulement pour lui. Une servitude supérieure se surimpose. L'association entre gauche et droite prime. Association fondamentale, elle s'enracine sur l'existence du pont lui-même. Tandis que les Echanges latéraux profitaient de l'existence du corps calleux, voici que les relations gauche-droite entendent maintenant faire prévaloir leurs droits de propriété sur le pont. Elles s'octroient la priorité de l'utiliser, liée au fait qu'elles en sont les supports et les constructeurs.


Le labyrinthe s'ouvre à l'endroit où les « Cornes » s'élèvent. Toutes les initiations du monde sont unanimes sur ce point. Certes, ces façons de dire sont symboliques. Elles n'en sont pas moins significatives d'une stratégie nouvelle à l'intérieur de la structure cyclique. Cette stratégie fait l'objet de toute l'expressivité des rituels, au point que l'on peut dire que la Connaissance tout entière consiste à la maîtriser. Remarquable unanimité des enseignements traditionnels. Ils accordent tous leurs soins à faire prévaloir, à rendre sensible la manœuvre extraordinaire qui entre en action à partir du moment où l'équilibre droite-gauche est atteint, à la fin de la couche V. La stase « Grand écart » en a été le prélude. La phase Serpent lui a succédé tout aussitôt. Et voici que la prise de conscience prend un tour plus aigu. 

Maintenant, ce ne sont plus les opposites tels qu'en la position « Grand écart » qui se font remarquer : c'est leur présence acérée dans la position où ils sont exhibés par la même puissance unitaire. Car les cornes sont implantées sur le frontal d'une bête et appartiennent à sa tête. L'enracinement commun dans l'unité est visible. Par ailleurs, le fonctionnement a extériorisé tous les effets inscrits dans les potentialités des cinq premières couches. Il en ressort (au sens où les cornes sortent de la tête) deux états évolutifs parallèles, également stabilisés dans leur plénitude. Cette situation est relevée par les Naturalistes lorsqu'ils observent qu'en fin du phylum animalier, seuls restent vivants les deux grands clades des Arthropodes et des Vertébrés. 

Tout près du symbole reptilien, l'imagination initiatique des peuples a souvent placé les cornes et le labyrinthe, de manière à composer un rébus significatif de la situation-carrefour. Le Serpent figure l'animation de la séquence événementielle terminée.

Les « Cornes » évoquent la dualité structurale vue dans un même regard. Le Labyrinthe indique le site vers lequel courir : pénétrer dans la caverne, s'enfoncer dans le chemin obscur en emportant le fil soigneusement roulé en pelote de la doctrine conductrice et salvatrice. »


Références :

La Face cachée du Cerveau

— Le réel au Pouvoir

Le secret des secrets

 

samedi 6 septembre 2025

Reconnaissance de l'Etat de Palestine ?

 Reconnaissance de l'Etat de Palestine ?

par D. Blumenstihl-Roth

 

Le Président Macron propose la reconnaissance de l'Etat de Palestine, afin, selon lui, « d'engager une dynamique de paix » pour la « solution à deux Etats ». Cet Etat, quelle est sa Constitution, quel est son texte fondateur ? Quel est son projet ?


Le désastre actuel résulte de l'ignorance.

La France, de son côté, bonne donneuse de leçons, ignore sa propre vocation. Il serait donc nécessaire que la France commence par reconnaître sa propre mission, sa propre responsabilité spirituelle. Ce que, de toute évidence, elle ne fait pas.

 Elle a une mission à remplir, à l'égard du monde entier. Cette mission est intimement liée à celle d'Israël. La France a pour mission de parler le sens, donc de produire la pensée ouvrant les symboles, de dire le vrai par le vrai. Elle est chargée de produire la grande exégèse ouvrant la vérité des choses, et tout initié sérieux sait que ce pays est au déversoir du message qu'Israël lui envoie.

 Voici quelques pistes de réflexion :

 

Qui est Israël ?

Quel est le projet palestinien ?

Quelle est la vocation de Jérusalem ?

Pourquoi le conflit ?

 

Autant de questions auxquelles le Président Macron devrait réfléchir. Il pourrait réfléchir à la vocation de la France et sa mission spirituelle.

 

 

jeudi 28 août 2025

Appel à la fin des impostures, appel à la délivrance, par D. Blumenstihl-Roth


Appel à la fin des impostures
Appel à la délivrance du Code
(par D. Blumenstihl-Roth)


Ils sont pénibles, tous ces auteurs approximatifs dont la pensée nébuleuse baigne dans les formes narratives séduisantes, mais en retard sur les travaux d'actualisation de la Connaissance. Ils contentent un lectorat qui croit sincèrement en leur compétence alors qu'ils ne servent qu'un badigeon apprêté. Le cœur de l'enseignement n'y est jamais, remplacé par une approche sentimentale. Leurs ouvrages inondent les librairies.


1. Appel à la fin des impostures 
Il est bien sympathique, cet écrivain connu pour ses contes philosophiques, largement inspirés par les Talmud (qu'il ne cite pas). Son Alchimiste a fait le tour du monde, petit ouvrage flattant le public sensible à la parabole, habile étalage d'un demi-savoir faisant obstacle à la Connaissance par l'ennuagement philosophique n'engageant l'esprit à rien. D'autres écrivains ont emboîté le pas, prétendant enseigner ou instruire, chacun y allant de sa métaphore pédagogique, imitant le célèbre Diwân de Djalal al-Din Rumi (1207-1273), mais tandis que le Soufi persan du XIIIe siècle construisait ses narrations sur la base des critères initiatiques issus de sa tradition, les contemporains en singent le style, sans rien savoir du Code archétypal soutenant les écrits du grand initié. 
 
Tel auteur produit un roman, à grand renfort de publicité, s'égare jusqu'à chiper le titre de son livre à Maïmonide. Tel autre claironne dans les médias qu'il a conçu rien moins que «L'Âme de la vie», opuscule prospérant sur l'attente spirituelle de lectrices et de lecteurs qu'il séduit par une approche pittoresque du sacré mais dont il est dans l'incapacité d'élucider le moindre symbole. L'imposture serait amusante si elle n'avait l'effet pervers d'occuper le terrain et par conséquent d'occulter les ouvrages de fond qui permettent au Lecteur de vraiment progresser.

Quand j'ai vu ce fascicule — taisons le nom de son auteur dont la lanterne n'éclaire personne — j'ai immédiatement pensé à l'original, autrement plus sérieux, dont il « emprunte » le titre. L'Âme de la vie est en effet une œuvre magistrale de Rabbi Hayyim de Volozhyn (1759-1821), immense kabbaliste lithuanien, extraordinaire commentateur de Genèse, expert de Louriah. Un monument de la pensée juive. Comment admettre que le titre, traduit de son sublime « Nefesch Hahayyim », soit repris par un obscur pigiste en mal de succès ? Si Rabbi Volozhyn a ouvertement expliqué son titre, puisé de Genèse 2, au verset 7, le repreneur moderne, quant à lui, se gausse de ce merveilleux intitulé pour en couvrir son livret d'illusionniste. Je me laisserais volontiers prendre au tour de magie, si l'opportunisme commercial n'en était évident. Le filon a été identifié par les éditeurs, celui de la quête de sens et de vérité, et l'on édite autant de bouquins pour en entretenir l'appétence, pourvu que l'exposé, en toute clarté des critères de la Connaissance n'y soit jamais. La gentillesse du propos, l'aménité du style, tout est là pour plaire — être consommé. Les agents de sapidité sont connus, ils « savent faire », selon des recettes éprouvées, intelligences artificielles aux aguets, plaire et faire vendre. Ces livres accusent cependant un demi-siècle de retard, sur les travaux de Louis Massignon, Henry Corbin, ou Raymond Abellio. Ces auteurs ont marqué un niveau en-deça duquel il est interdit de régresser. On ne peut, pour l'avancée initiatique, réinventer le récit allégorique alors que l'énergie évolutive exige la montée vers le sens. Un kabbaliste connaissant la formule PaRDèS dira qu'il s'impose de monter vers le Sod, et de délaisser les étapes antérieures dans lesquelles on aurait tendance à s'attarder. Cette montée en Sod, est chose faite dans La Face cachée du cerveau. Confirmé dans l'Ordre cosmique.

2. Appel à la délivrance du Code 
Il existe une sorte d'école de penseurs qui feignent d'ignorer ces œuvres faute de ne pouvoir en assumer les avancées. Aussi préfèrent-ils entretenir les plate-bandes du déjà cultivé, selon des méthodes intellectuelles obsolètes. La Connaissance, pour eux, est priée de rester dans son cachot, à l'image de Don Quichotte, encagé par ses amis qui, la main sur le cœur, le reconduisent au bercail de la pensée ordinaire — la leur. Retour en arrière, au domicile d'une maison dont ils ont expurgé les livres, emmuré la bibliothèque. La « sortie » de Don Quichotte subit un sérieux revers que lui imposent ses meilleurs « amis » quand ils prétendent le ramener à ce qu'ils appellent « la raison ». Exit la démarche prophétique du Caballero, elle ne serait que folie ! Quant à sa dimension messianique, l'enfermement qu'ils imposent à Don Quichotte en illustre la réplique des médiocres. Il faut à tout prix, selon la caste de la doctrine matérialiste, que nous demeurions sous la sujétion des endorphines de l'attardement. L'anesthésiant est puissant. Nous ne ressentons pas la douleur que subit l'esprit d'être recuit, à l'infini, dans le même bouillon de culture.
 
La jeunesse, force vive des générations montantes, s'insurge-t-elle face à l'indigence culturelle ? Et comment le ferait-elle, si elle ignore précisément ce qui lui manque ? Le « système » ne sait rien ses propres constructions mentales et n'imagine pas qu'il puisse exister d'autres modalités réflexives que les siennes. Comment saurait-il qu'il est sous l'emprise de la doctrine du secteur hyponeurien dont l'idéologie produit des concepts analogiquement proches de la termitière ? Il propose des solutions, tendant à assurer sa survie : d'où la floraison de tous ces coaches mentaux s'autoconférant la compétence d'enseigner « le sain rapport aux autres », « l'équilibre interpersonnel », « le bonheur d'être soi » autrement dit, l'art de survivre, sans garantie de résultat, à l'intérieur du centre de rétention alors qu'il s'agit d'en ouvrir le portail et d'éclairer le chemin vers la liberté. D'autres, se rêvant un destin politique, s'imaginent rénovateurs ou même révolutionnaires : ils appellent à l'insurrection, préconisent des confrontations afin de remplacer le « système » par une alternance des modes de gestion : autant de variantes illusoires de l'identique, elles aussi fomentées sur la modélisation hyponeurienne.
En réalité, aucun changement ne peut se réaliser sans que l'on ait intégré la connaissance du Code exposant les lois fondamentales du réel, seules capables d'instruire pour créer la Civilisation de l'Universel.


Références :
— Le Code des Codes
 

 
 

jeudi 14 août 2025

Canicule et danger danger du feu par Dominique Blumenstihl-Roth

 La canicule et le danger du feu

par Dominique Blumenstihl-Roth

La canicule (été 2013, été 2019, été 2025) est un indice trahissant l'état de notre civilisation. Nous sommes la planète et elle nous ressemble. Nous faisons corps avec elle et elle avec nous. Savons-nous l'aimer, l'habiter respectueusement ? Et elle, de son côté, continuera-t-elle de nous laisser vivre en elle ? Le  feu, lié à l'état caniculaire, non seulement nous guette ou nous menace, mais il s'exprime. Dominique Aubier en a parlé dans son livre : « Le devenir du Monde est lié à celui de l'Homme. »*
 
1. La canicule entraîne la sécheresse
Elle est à l'image de notre pensée : prête à dévaster le monde pourvu que notre petit intérêt soit sauvegardé, à ceci prêt que nous ne sauverons rien si le monde est anéanti. Où commence la dévastation ? Je ne parle pas ici des forêts amazoniennes dont on s'émeut beaucoup d'autant qu'elles sont loin de chez nous, mais de nos critères de pensée, ce que Nietzsche appelait Verwüstung. Il entendait par là la désolation au-delà de la simple destruction : l' anéantissement de l'être.
Nous étions persuadés que nos systèmes allaient se survivre pour l'éternité. Nous étions si bien installés dans notre croyance en l'éternelle productivité et expansion infinies. Un coup de sécheresse caniculaire et tout s'arrête, y compris nos centrales nucléaires, nos TGV dont on avait tant prisé la haute valeur technologique. La canicule devrait nous donner un coup de modestie sur la tête…

2. Canicule
sécheresse, et désolation
Hannah Arendt écrit, dans son essai Qu'est-ce que la politique, que le désert abolit, tandis que la désolation cultive précisément et étend tout ce qui garrote et tout ce qui empêche.
Serions-nous entrés en période de désolation dont la canicule serait le signe ?
La sécheresse des esprits est-elle responsable de la sécheresse qui s'étend sur le pays ? La pensée courte, essentiellement matérialiste, axée sur la rentabilité financière… la sécheresse des âmes, la pauvreté des cœurs, la violence exercée contre toutes les formes d'espérances et d'élévation, le rabaissement général du rapport à la Vie et la négation du Principe de Création au profit du Principe de dévastation. Quelques séances de coaching (sur quels modules efficaces éprouvés ?) suffiraient-elles à remettre l'humanité sur les rails ? Quels rails ? La canicule les a sévèrement déformés. Preuve que les anciennes structures ne peuvent plus accueillir les nouvelles énergies exigeant de toutes nouvelles voies.

« La désolation de la terre peut s'accompagner d'un haut standing de vie, écrit encore Hannah Arendt… et tout hanter de la façon la plus sinistre, à savoir, en se cachant… » Une désolation organisée donc, qui prévoit, dans sa mise en œuvre, la dissimulation de son véritable projet qui est d'anéantir.
Vivons-nous une telle période ?
Notre capacité d'accoutumance est telle que nous risquons de ne pas nous en apercevoir, confortés que nous sommes de rêver des alternatives possibles : un peu d'écologie raisonnable remettrait les choses en ordre, sans rien changer au fond de notre conception de la vie sur terre. Un peu de saupoudrage social suffirait à calmer les angoisses et le « système » se sauverait lui-même, tout en interdisant le véritable transfert de l'énergie. On améliore en quelque sorte le sort de l'esclave en lui enlevant la chaîne, tout en lui interdisant de jamais quitter la plantation. S'accoutumant à ce nouveau confort, il sera reconnaissant à l'égard de la férule cachée ne s'abattant pas moins le moment venu. 
Nous nous habituons à l'intolérable, poursuit Hannah Arendt en des termes très sévères qui pourraient surprendre (ou insurger) les spécialistes : « grâce aux moyens d'adaptation que nous fournissent la psychologie et la psychanalyse, dans son uniformité monstrueuse et la fadeur des catégories qu'elle invente, agent de désertification en ce qu'elle efface les richesses de l'amour, du cœur, réduisant tout à la petitesse des pulsions sexuelles… » A noter que la philosophie non plus, n'a en rien résolu la question de la désertification des esprits : autant de philosophies qu'il y a de philosophes, autant de modèles et d'anti-modèles qu'il existe de penseurs.
 
3. Restent les Îles, les Oasis
« Si les Oasis ne demeuraient intactes, nous ne saurions plus comment respirer… » Quelles oasis ? Où sont-elles ? 
Pour moi, les Îles-Oasis, ce sont les Lectrices (teurs) de ce Blog ; ce sont les livres et films de mon Maître. Les Oasis, ce sont les espaces, les êtres épris de liberté, capables de n'être pas inféodés au dogme des idées à la mode, des conventions institutionnelles, des appareils prétendant distiller leur autorité. Les Îles-Oasis, ce sont les déviances (non violentes) défiant l'Ordre et sa coercition, les insurrections de l'âme étouffée, les infatigables compagnons du Livre révélatoire. Les Îles-Oasis, ce sont les Amis de Don Quichotte, car ils ne renoncent pas à rendre fertile le monde de leur semence, à recevoir cette semence en leur terre généreuse.
Que faire ?
Un nouveau monde, doté d'une nouvelle politique, écrivait Tocqueville, sans préciser sur quoi cette nouvelle politique serait fondée. Il me semble qu'il est temps non pas d'inventer des philosophies, mais de fertiliser les terres de résurrection déjà existantes, recevant la génération qui se dotera de la « nouvelle pensée » : la pensée initiatique. Cette pensée initiatique, elle aussi, est tenue de se renouveler, d'intégrer les mises à jour et se départir des obsolescences où certaines institutions, voudraient la maintenir. J'en appelle, pour
Rebâtir le monde… à une politique (po-éthique), fondée sur la connaissance du Motif d'universalité.
 

4. D'un point de vue initiatique

La canicule  exprime l'état maximal de l'entropie en Tzadé final. C'est la situation de la France dont la première lettre de son nom en hébreu est un Tzadé. 
צ
Les deux polarités, nettement dessinées sur le haut de la lettre, se font face. Le côté « Qui Fait » (à gauche) présente une ligne continue, linéaire. Elle est convaincue de la continuité permanente des choses. Et c'est là que la maison brûle. Du côté « Qui Sait » (à droite), surgit la possible alternative. De ce côté se situe la Connaissance, sous ses diverses formes apparues au cours de l'Histoire humaine. La difficulté, sur la branche droitière, c'est que la Connaissance qui présente l'alternative, est restée bloquée sur les approches archaïques, sans que nous ayons intégré les avancées et les mises à jour actualisantes. Nous avons donc d'une part, un système ultra-matérialiste qui s'effondre et qui veut à tout prix se survivre et d'autre part le secteur de la Connaissance sclérosé dans les acceptions passéistes.
Ces clés de la Connaissance rénovées sont dévoilées. C'est Le Code des Codes, à la portée de tous, et pour les générations futures.
 
Références :
 
La Face cachée du Cerveau (Le Code des codes)
 
Ces livres sont disponibles sur le site de l'auteure 

*Le Devenir du monde(ce livre de Dominique Aubier, 32 euros, est uniquement disponible en écrivant à M.L.L. / Boîte postale 16 / 27 240 Damville)

dimanche 3 août 2025

Vers une reconnaissance de l'Etat de Palestine ?

Vers une reconnaissance de l'Etat de Palestine ?

 

Le Président Macron propose la reconnaissance de  l'existence de l'Etat de Palestine, afin, selon lui, « d'engager une dynamique de paix » pour la « solution à deux Etats ». Cet Etat existe-t-il afin que l'on puisse le « reconnaître » ? Quel est sa Constitution, quel est son texte fondateur ? Quel est son projet ?


A mon sens, la paix ne peut réussir qu'en remettant au centre de la « dynamique » la vocation profonde d'Israël, sa raison d'être, qui dépasse la géostratégie. Le désastre actuel résulte de l'ignorance. La France, de son côté, ignore sa vocation. Elle a une mission a remplir, à l'égard du monde entier. Cette mission est intimement liée à celle d'Israël. La France a pour mission de parler le sens, donc de produire la pensée ouvrant les symboles, de dire le vrai par le vrai. Elle est chargée de produire la grande exégèse ouvrant la vérité des choses, et tout initié sérieux sait que ce pays est au déversoir du message qu'Israël lui envoie.

 Voici quelques pistes de réflexion :

 

Qui est Israël ?

Quel est le projet palestinien ?

Quelle est la vocation de Jérusalem ?

Pourquoi le conflit ?

 

Autant de questions auxquelles j'ai tenté de répondre et auxquelles le Président Macron devrait réfléchir. Il pourrait réfléchir aussi à la vocation de la France et sa mission spirituelle.

 

 

vendredi 1 août 2025

Le Chabbat de la Vision

Le Chabbat de la Vision

par D. Blumenstihl-Roth


Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch, le magazine Chabbad.org aborde le dossier de la vision de la manière suivante, en s'appuyant sur les Textes, et en recourant à la métaphore. En seconde partie, j'apporte une mise au clair.

 

La première section du Deutéronome, la paracha de Devarim, qui est toujours lue le Chabbat qui précède le jeûne du 9 Av. Ce Chabbat est appelé « Chabbat 'Hazone », nom qu'il doit à la haftara qui commence par les mots : ' Hazone Yi chaya ho – « La vision d'Isaïe ». 

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (1740-1809) enseigne que chaque Juif reçoit en ce jour une vision, certes lointaine, mais bien réelle, du Troisième Temple.

Pourquoi une vision ? Pourquoi un Temple encore invisible, que l'on ne foule pas de nos pieds ? Le Rabbi répond par une parabole : un père confectionne à son fils un habit somptueux. Mais l'enfant, maladroit, le déchire. Le père lui en fait un second, qui connaît le même sort. Alors, le père en fabrique un troisième. Cette fois, il ne le remet pas à son fils. Il le lui montre à distance, à des moments choisis, en disant : « Lorsque tu seras prêt, il sera à toi. »

Cette vision est une promesse. Le vêtement aperçu de loin forme le regard, éduque le désir, élève la stature. Un habit épouse la personne qui le porte ; il en reflète la mesure. À l'inverse d'une maison, vaste et impersonnelle, le vêtement révèle l'être.

Le Temple est ainsi comparé à un vêtement, non pour souligner un caractère passager, mais parce qu'il épouse avec justesse la structure spirituelle du peuple d'Israël. Le sanctuaire est à l'image du lien que nous entretenons avec D.ieu : intime, fidèle, vivant.

Chaque Chabbat 'Hazone, nous recevons ainsi un aperçu du Temple futur. Et cette année, où le 9 Av suit immédiatement ce Chabbat, cette vision est plus proche encore. Elle ne se contente plus d'orner l'horizon : elle nous appelle à en devenir les récipients.

Car à force de contempler ce vêtement parfait, l'enfant développe l'intégrité qui est attendue de lui. Et quand sa droiture devient naturelle, il reçoit enfin l'habit promis.

Ainsi en est-il du Temple : lorsque nous cessons de « déchirer » notre lien avec D.ieu, lorsque chaque détail de notre vie s'accorde à Sa volonté, alors le « vêtement » devient nôtre, le Troisième Temple se révèle, non plus en vision, mais en réalité.


Commentaire de D. Blumenstihl-Roth

Dans le texte de Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev tout est exprimé dans un langage bien sympathique, mais j'aimerais que l'on s'aperçoive que ce langage est essentiellement métaphorique. Métaphores elles-mêmes adossées à la parabole, allégorie du vêtement renvoyant à une « structure spirituelle », appelée le Temple. Le Temple étant à son tour une métaphore pour désigner le Sanctuaire.

1. Une cascade de métaphores se renvoyant l'une l'autre par des images symboliques ne constitue pas une explication, mais une approche que la tradition connaît bien, s'agissant des niveaux d'organisation du Pardès. Ici, les métaphores, images, parabole atteignent aux niveaux 2 et 3, du Remez et du Drach. Cela était de rigueur à l'époque du Rabbi. Mais aujourd'hui, il s'impose de passer au niveau du Sod, celui du sens explicité, dépassant le recours à la métaphore appartenant au niveau d'expression antérieur. Le langage doit être actualisé, adapté au temps. Il est aujourd'hui impossible de rester sur le niveau 3 de l'allégorie et s'en contenter.

2. Dans le commentaire qui en est fait par les modernes, il se glisse une erreur. En effet, ils établissent une équivalence entre le Sanctuaire et « le lien que nous entretenons avec Dieu ». C'est là une confusion. En effet, Le Temple est un lieu. Nous pouvons donc l'appeler également Sanctuaire. Cependant le lieu n'est pas le lien. Le Temple-Sanctuaire est l'endroit où le lien peut se réaliser, il n'est pas le lien en lui-même. C'est là une précision indispensable, de ne pas confondre le lieu avec sa fonction et les événements qui s'y produisent.

3. Le Temple futur pressenti par le Rabbi est en conséquence un lieu visible, dès lors que l'observateur sera capable de le voir. Cela signifie que le Temple sera visible quand l'œil et l'esprit de l'observateur auront la capacité d'en voir le caractère objectif et réaliste : autrement dit, lorsque les sciences objectives auront atteint la capacité de l'observer, le décrire, d'en déterminer l'identité. Le futur, annoncé par le Rabbi, c'est notre aujourd'hui.

4. Ce Temple, nous en sommes effectivement « les récipients », puisque le Temple existe en nous. Le Temple, c'est l'organe par lequel la pensée peut se produire, c'est-à-dire la structure cérébrale unitaire, organisée en niveaux, en hémisphères, et visitée par l'énergie du Verbe lui insufflant la capacité réflexive. Ce Temple-là, que nous portons en nous, non pas comme un vêtement extérieur mais comme une citadelle intérieure, n'est pas visible par celui-là même qui le porte. Nul ne peut voir son propre cerveau. Mais le regard objectif de la science peut le regarder et le comprendre.

5. Le Chabbat de la Vision correspond à l'instant de la fin cyclique (Chabbat) où toutes les données objectives sont rassemblées afin de mener à la compréhension qui se produit en fin de Chabbat : par l'apport des lumières éclairantes, permettant de voir la véritable identité du motif. Le motif cortical se rend  intelligible, bénéficiant de l'apport des sciences, en quoi se réalise un Qorban entre Connaissance et sciences.

6. L'identité du motif d'absolu se dévoile à cet instant, à tous, par le dévoilement de la structure et de son système. Il y a alors ouverture des temps messianiques d'universalité, par l'explicitation du motif dévoilé.

 

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La Face cachée du Cerveau

— La Synthèse des sciences