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dimanche 19 janvier 2025

Donald Trump, Israël et Esaü. Lecture initiatique d'une investiture

Donald Trump, Israël et Esaü.
Lecture initiatique d'une investiture


Exemple typique de Redoublement : un accord est intervenu entre le Hamas et le gouvernement israélien qui a abouti à une première libération d'otages. Cet accord avait déjà été formalisé en mai 2024, par l'administration du Président Biden. C'est cependant au Président Trump, en janvier 2025, à un jour de son investiture officielle, que l'on attribue la réussite de l'opération. Le regard initiatique reconnaît dans ce processus un effet typique de l'archétype du Redoublement, où la première instance informe et prépare le terrain et cependant ne parvient pas à la concrétisation réaliste. La seconde instance reprend les éléments de la première et les met en action. Les deux présidents ont agi de concert, chacun dans le cadre de l'instance qui lui était réservée. La réussite est unitaire, déployée en deux mouvements temporels.
L'archétype Redoublement est explicité dans le livre La Face cachée du Cerveau.


1 Donald Trump est au pouvoir aux Etats-Unis d'Amérique
Etant démocratiquement élu, nous ne saurions contester sa légitimité.
Il a son style. Qui semble étonner tout le monde. Un style qui n'a en réalité rien d'original. M. Trump développe une manière d'être et d'agir extrêmement banale qui consiste à affirmer son autorité sur une féroce volonté d'être la puissance dirigeante du monde et de la pensée humaine.

On pourrait dresser la liste des domaines d'intervention que le Président Trump se réserve, il ne manquera pas d'y poser sa marque. Imposition de taxes d'importation, expulsion des immigrés, annexion du Groenland, mise au pas de l'Union européenne, soumission des Etats de la C.E.E., M. Trump se mêlera de tout, dès lors que cela lui fournit l'occasion d'affirmer ce qui lui est le plus cher au monde, c'est-à-dire son « Moi », qui se coule, selon lui, dans celui de sa Nation. Cette disposition a sa valeur. Il se pourrait que cette inspiration singulière — la volonté de puissance chère à Nietzsche — réponde à une volonté « qui vient de plus loin ».
La posture (la politique) trumpienne suscitera de puissantes réactions ; on verra (on voit déjà) se manifester des allégeances passionnelles et des soumissions opportunistes. On observe également des crispations qui se transformeront sans doute en oppositions ou résistances.

2 Imprévisible mais persistant
Les psychologues et autres praticiens se sont penchés sur la personnalité de M. Trump ; les diagnostics évoquent toutes sortes d'éventuelles pathologies du « Moi » hypertrophié. Mais quel chef d'Etat n'en est pas atteint ? Ces études ne permettent aucune prévision ou lecture de sa politique. Que fera-t-il demain ? Aucun expert ne saurait le prévoir, M. Trump est imprévisible à tous, étant imprévisible à lui-même.
Imprévisible, M. Trump l'est en de nombreux domaines. Mais une chose est remarquable chez lui, c'est la persistance de sa relation avec Israël. Sa sensibilité à cet endroit est symptomatique. Il s'est pleinement engagé dans les négociations entre Israël et le Hamas pour aboutir à un cessez-le-feu. Il développe de toute évidence un lien particulier avec Israël, il l'a déjà prouvé lors de son premier mandat lorsqu'il a décidé de transférer l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, marquant par ce geste symbolique réaliste la dimension officielle d'une Jérusalem unifiée et insécable en tant que capitale d'Israël. C'est également sous son impulsion qu'a été engagée une politique très active visant à restaurer les relations entre Israël et les pays arabes si bien que l'Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats, le Soudan, le Maroc ont accepté le rétablissement des relations diplomatiques avec Israël. Ce plan international, dénommé « Abraham » allait aboutir pleinement quand est survenue l'attaque des barbares du Hamas.

3 Le plan Abraham et Israël
Je pense que l'agression sauvage de ce mouvement terroriste a eu pour objectif principal de faire échouer le plan Abraham qui allait régulariser et relancer la diplomatie entre Islam et Israël. Il visait à faire échouer ce qui allait réconcilier et unir. D'où l'attaque du 7 octobre tout en sachant que la réplique serait terrible.

Le plan Abraham sera relancé et il aboutira, quand bien même les négateurs d'Israël chercheront à le faire échouer. Ce plan est une nécessité historique qui répond aux impératifs du Temps. Dès lors, il est temps que le peuple palestinien se choisisse des dirigeants dignes, qui inscrivent dans leur charte ou Constitution un projet d'avenir positif, et ne posent pas en préalable idéologique et donc politique l'extermination d'Israël. Ils doivent présenter un projet de conciliation positif. Israël, de son côté, étant une démocratie, saura se renouveler politiquement, mais quel que soit le parti au pouvoir, ce pays ne renoncera jamais à lui-même, sa vocation étant inscrite dans son nom. Ceux qui imaginent qu'Israël serait une utopie (un sans-lieu) se trompent, Israël est une réalité indispensable à la marche du monde.

Israël est un lieu spécifique — le Maqom — où se déverse en direct le flux divin. Il est indiqué en Exode 33-21 : « Voici un lieu près de Moi ».

Israël s'écrit :

י  שׂ ר א ל

Il a pour mission de capter les normes du système de vérité et de les préparer pour qu'elles puissent être enseignées universellement. C'est là une importance fonctionnelle qui ne plaît pas à tout le monde. Une mission spirituelle, civilisatrice. Pour qu'elle se réalise et continue de se réaliser, Israël ne peut et doit pas se dissoudre.

4 Donald Trump et Esaü
Donald Trump n'a pas, globalement, de stratégie diplomatique précise, mais il a une perception intuitive puissante : il sait, il sent les choses concernant le sort d'Israël, étant placé sous les émanations d'une sur-pensée ne lui appartenant pas. Il répond à mon sens d'une typologie que le texte biblique a parfaitement cernée.
Je reconnais en lui les dispositions d'un personnage biblique bien connu : Esaü. Le frère de Jacob est à la fois adversaire mais également — et paradoxalement — son protecteur. Cherchant à nuire à Jacob, il oblige son frère à quitter son pays et se réfugier chez son oncle Laban. De cette contrainte naîtront les tribus d'Israël en ce que Jacob épousera les filles de Laban. L'adversité d'Esaü se transforme en un bienfait dont il n'aurait pas voulu.
Esaü est le célèbre mangeur du fameux plat de lentilles, un repas ingurgité d'un coup, qu'il a préféré à la succession de l'Alliance qui engageait spirituellement pour l'avenir. Esaü s'adonne à la satisfaction immédiate des désirs. Il s'impose à tous avec force. Sa nature profonde est de « prendre ». S'emparer du disponible ici et maintenant, afin de combler un vide intérieur, un complexe d'infériorité diront les psychologues. Du point de vue de la Connaissance, il s'agit d'une carence fonctionnelle ontologique due au fait qu'Esaü relève du secteur « Qui Fait » ; sa pensée, sa sensibilité, tout en lui est polarisé selon les directives de cet hémisphère « preneur » constamment en quête d'une information qu'il croit pouvoir obtenir par la possession des choses alors qu'elle se trouve dans l'Hémisphère « Qui Sait ». Esaü, porté sur la violence, semble singulièrement dépourvu de la ductilité verbale — sauf pour accuser, réclamer, exiger ou insulter — et peut se dénommer hémisphère « Qui Fait ».
Le Président Trump lance en l'air des idées qui le traversent. Selon les réactions qu'elles suscitent, il en fait ou non une obsession d'exigence qui ne cesse (provisoirement) qu'à l'instant de la satisfaction obtenue. Il avance ainsi, dans une sorte de vide spirituel qu'il comble d'une perpétuelle faim (de grandeur) : le signal d'arrêt ne lui parvient pas. Et pour cause : le « Qui Fait » ne disposant pas de l'information, ignore forcément celle qui lui intimerait la cessation de son « faire ». Il ne peut que perpétuer son besoin d'expansion. D'où son besoin impérieux et impérial de prendre le Groenland et de conquérir la planète Mars.

5 La prophétie d'une protection
Esaü cependant reste dans le domaine de la normalité du « Qui fait ». Il vit sa vocation. Il est possible de lui parler. Jacob, son frère, en a fait l'expérience, notamment lors de son retour en Canaan : l'épisode du rapprochement Esaü/Jacob lors du retour de Jacob, devenu Israël, est significatif en Genèse 33. Esaü, quoi qu'on en dise, favorise le retour de son frère et le protège de la colère de Laban.
Ce passage a force de prophétie, l'entité Esaü / Edom, que la tradition identifie comme l'Occident, adversaire mortel de Jacob, se retourne pour devenir protecteur d'Israël après son retour en Terre sainte. L'ennemi devient protecteur. Esaü, — qui ne saurait se confondre à Amaleq — étendra sur Israël un bras protecteur.
C'est exactement ce qui se produit en ce moment : M. Trump défend farouchement Israël. Par analogie avec Esaü, dont il est pratiquement une caricature, il ne peut faire autrement que défendre « le frère ». C'est que le lien ontologique dépasse l'adversité systémique et produit des effets évolutifs dans l'histoire humaine, d'où le plan « Abraham » par quoi Esaü, lié à Jacob, agit dans le « faire » : c'est Esaü qui fait en sorte que ce plan s'impose. Le « faire » ontologique d'Esaü soutient — et c'est un paradoxe au regard de la pensée linéaire — l'hémisphère « Qui sait » propre à Jacob. Esaü, à y regarder de près, s'affirme souvent comme l'adversaire de Jacob, mais jamais il n'attente directement à sa vie. En Genèse 32 - 33, sa seule présence dissuade Laban de s'attaquer à la famille de Jacob.
De même aujourd'hui, il se pourrait que la seule présence de M. Trump dissuade pas mal d'adversaires de commettre des forfaits dont nous n'avons aucune idée.
Cela n'empêche pas Jacob, devenu entre temps Israël, de garder ses distances avec son frère versatile, dont il se rapproche mais dont il ne suivra pas le chemin. A chacun sa destinée, et celle d'Esaü ne se confond pas avec celle de Jacob.
L'Histoire, en tant que production d'événements soumis à la puissance des cycles, remet régulièrement en phase des situations analogues : il est bon alors — et nos diplomates devraient s'en instruire — de se rappeler quelles sont les ontologies en cause, selon quel modèle structurel et systémique l'événementialité se déroule. Il s'impose de connaître le Code des archétypes du réel, et quand Israël est en cause, se rappeler que ce territoire est sous la protection particulière, non pas de M. Trump, mais de l'Invisible puissance qui tient sous sa férule la zone du langage de notre monde. L'impérative nécessité d'Israël est d'exister, faire exister et perpétuer la vocation du Verbe, qu'aucune puissance négatrice ne peut éradiquer.


 
— Le film La Révélation, série CinéCode explore la relation Jacob/Esaü.
Réponse à Hitler (la mission d'Israël)


 

Rappel :

Israël est le nom d'un peuple, d'un pays, d'une communauté vivante ayant un lieu de présence sur terre qui porte ce nom. Il fut donné à Jacob, à deux reprises — redoublement —, une fois par l'ange qu'il affronta au gué de Yabok et une fois par Dieu lui-même.

Israël s'écrit :

י  שׂ ר א ל

Yod en initiale désigne l'énergie cosmique convoyée par le premier échange latéral depuis l'invisible. C'est la lettre de transmission. Le message parti depuis l'invisible à l'instant zéro de la Création…

Schin (pointé à gauche) se prononce Sin et indique que l'énergie du Yod cosmique doit avoir circulé de tête recevante en tête recevante pour que le nom d'Israël soit mérité. Il faut que le système du Verbe ait été capté tout au long d'un cycle dûment mesuré par les 3 niveaux d'organisation (PaRD) que signalent les 3 pointes du Schin. Quand cette lettre est pointée à Droite, cela veut dire que l'énergie va courir sur les 3 périodes porteuses. Pointée à Gauche, l'énergie représentée par le point indique que le programme est entièrement réalisé. Cette réussite est inscrite dans le nom d'Israël. « Les 3 niveaux d'organisation repérables à l'œil nu dans le Schin / Sin renvoient à une norme du système de vérité. Rien ne se construit en ce monde sans que, dans une unité matricielle d'essence corticale, la métabolisation n'ait rempli les 3 plans d'organisation s'inscrivant dans les 5 couches du corpus cérébral matérialisantes. »

 Le Sin inscrit dans Israël présente ces 3 niveaux d'organisation comme ayant été vécus — ou devant l'être impérativement.

Le Resch, c'est « Roch », structure induite par le Schin. Israël ainsi nommé s'insère dans une unité corticale, comme entité prédestinée à vivre tout un cycle de soumission à cette haute vocation. La Communauté ne sera pas libre d'échapper aux pressions directives de l'énergie cosmique.

L'Alef confirme la finalité formulée par le Sin. C'est dans cette structure cérébrale, celle de la Communauté nommée Israël, qu'à terme apparaîtra l'Alef du système. Ses éléments en seront si bien captés, décrits, catalogués, qu'ils deviendront objets d'enseignement.

Lamed confirme et nomme cet enseignement.

Israël, dès lors, a pour mission de capter les normes du système de vérité et de les préparer pour qu'elles puissent être enseignées universellement.

mercredi 8 janvier 2025

La 23e lettre de l'Alphabet hébreu. Un livre de Dominique Aubier

 La 23e lettre de l'Alphabet hébreu

Un livre
de Dominique Aubier


Quelle est l'origine des violences qui embrasent la planète ? Comment remédier à l'état de barbarie qui marque notre époque ? La tragédie, commencée par la mauvaise sortie du Jardin d'Eden, a conditionné l'évolution. Peut-on redresser ce départ ?

Abraham, Isaac, Jacob et toute la généalogie des prophètes d'Israel — dont Moïse — ont travaillé à cette correction, avec pour outils, leur propre vie et la connaissance de l'alphabet hébreu dont les 22 lettres écrivent les algorithmes de l'universel. Cependant, cet alphabet a subi une altération. Il lui manque une lettre dont la descente sur terre a été blessée. La 23° lettre de l'alphabet hébreu ! Consigné dans la Bible, ce glyphe unique surgit au cœur d'événements dramatiques. Deux experts de la Kabbale en ont parlé : le kabbaliste anonyme catalan du 12° siècle, auteur du Sefer Ha Temouna qui en effleure le thème et Cervantès qui la désigne, dans Don Quichotte, à couvert d'une calligraphie dont il fait réaliser le moulage. Quel est le sens de cette lettre ?

Appliquant la méthode kabbalistique du Qorban — le Rapprochement — Dominique Aubier consulte les sciences et localise les fonctions cérébrales dédiées au Verbe. Elle salue les efforts des chercheurs (Damasio, Edelman, Changeux, Sacks) qui ont abouti à la thèse selon laquelle il doit exister un langage de l'Universel. Un locuteur général qui justifierait l'existence de nos facultés communicatives. Notre cerveau, dès la naissance, adhère à une langue maternelle de l'Univers, une langue du Système, dont les glyphes écrivent les lois universelles. Est-ce l'Hébreu, cette langue naturelle distributrice du sens qui nous est donnée sans conditions ? La langue de Moïse et des grands prophètes nous est offerte. Un don absolu se déverse en nous : si toutes les langues du monde conservent leur royauté correspondant au génie des territoires spécifiques dont elles sont les inductrices, une seule cependant est donneuse du sens ultime, l'hébreu et ses 23 lettres libérant la sémiologie du Réel.

Cette 23e lettre de l'alphabet hébreu est enfin libérée. Elle est toute intelligence du système alphabétique. Émettrice de vérité, de raison, de normes, elle est la charte fonctionnelle du cerveau. Elle restaure l'humanité dans son ontologie.

En rétablissant l'intégrité de l'Alphabet hébreu sur ses 23 lettres d'origine, cet ouvrage ouvre des temps nouveaux. La donnée d'origine est restituée, mettant fin aux temps barbares : une chance de libération, de rachat des douloureuses emprises du passé. Ce livre exceptionnel, véritable porte-bonheur, s'adresse à tout esprit sensible à la parole, au langage, au sens, à tout lecteur impatient de connaître le secret de l'alphabet hébreu. La 23° Lettre de l'alphabet hébreu est le premier des trois tomes de La Haute Kabbale de l'Éternité.

D. Blumenstihl-Roth
18 x 24 cm, dos carré, 482 pages.

mardi 31 décembre 2024

Meilleurs vœux pour 2025 sous le signe de l'Universalité

 Cher ami(e) lectrice et lecteur,

Une loi est entrée en vigueur qui impose aux fabricants de téléphones portables, appareils photos numériques, liseuses etc. de se conformer à la directive européenne selon quoi ces instruments informatiques doivent tous être désormais pourvus du « chargeur universel USBC », adaptable à toutes les marques. 
Il n'y a plus de chargeur spécifique réservé à chaque type d'appareil, mais un « connecteur universel » capable d'alimenter tous les appareils sans distinction.
Les réticences et blocages ont fini par céder sous la pression des autorités européennes.
C'est une bonne nouvelle pour les usagers, seul le « chargeur universel » alimentera la diversité de nos outils informatiques, et un grand ménage s'opère dès maintenant chez tous les revendeurs tenus de se conformer à l'obligation unitaire.
Le « principe unitaire » l'emporte, c'est là une réalité économique, un signe majeur dont tirer un enseignement :
La diversité des outils interprétatifs se trouve connectée à une source de chargement énergétique unitaire ; la dispersion des modalités de chargement et réceptions de l'énergie se dissout au bénéfice du « connecteur unique ».

Ce recours à l'universalité, au travers d'une décision politique salutaire, m'a fait penser, par analogie, au livre « La Face cachée du Cerveau » qui démontre que la diversité des rites, croyances et traditions du monde, par-delà leur diversité, sont toutes « connectées » à un « adaptateur universel ». Toutes les spécificités locales des croyances sont liées à un système unitaire commun à tous.
Ce livre expose ce principe d'unité, sans exclusions, et dans le respect de la dignité de chacun. Il indique les règles de fonctionnement, selon les modalités archétypales clairement identifiées et soutenues par l'étude des seuils de fonctionnement cérébraux. Un livre essentiel pour l'avancée civilisationnelle.

L'année 2025 commence donc sous le signe magnifique de l'unité, de la cohésion.
Sous la gouverne du « Principe d'unité », donc du cœur, dans le respect de la diversité de chacune et chacun.

Je vous présente tous mes vœux de bonheur à toutes et à tous.
Chaleureusement,

Dominique Blumenstihl-Roth, éditeur
 
— Compte-rendu de lecture de ce livre ici.

lundi 16 décembre 2024

La Face cachée du Cerveau. Compte-rendu de lecture

La Face cachée du Cerveau
Compte-rendu de lecture, par Dominique Blumenstihl-Roth
La Face cachée du Cerveau. En deux volumes.
 
1. Identifier le principe d'unité des traditions du monde
Chaque tradition dispose d'un lexique permettant de prendre langue avec l'invisible. Ce vocabulaire dépend de la région du monde où cette tradition est logée. Il est lié à la langue parlée de cette province de l'esprit. Il subit l'inflexion de ce filtre. D'où l'extrême diversité des rites, croyances, religions qui toutes célèbrent le même principe d'unité.
Ce principe, quel est-il ?
La Connaissance, l'Humanité la possède déjà. Dans la latence de la pensée imagée. Maintenant, face à la barbarie du monde moderne, il faut la redonner sous une forme indiscutable et universelle. Et identifier le Principe d'unité.
Dominique Aubier s'est appliquée à rendre intelligible chaque unité de signification de la Connaissance.
Chaque article de loi y est traité isolément, entouré d'une double haie de renseignements. Une ronde d'affirmations empruntées à diverses traditions forment le premier encerclement. Le second se compose de descriptions scientifiques visant le même point de vue. Le parallélisme entre les deux séries d'arguments est d'un effet singulier.

2. Les deux lectures du réel
Il apparaît que, point par point, la Connaissance traditionnelle et la Science ont découvert l'existence des mêmes faits, bien qu'elles ne les aient pas regardés du même observatoire ni dans la même perspective. Les références ne se superposent pas exactement, elles se complètent. La dualité des repères composent un jeu d'optique comparable à celui des lunettes dont un verre est rouge et l'autre vert et qui, en se combinant, mettent en relief une image à deux dimensions. Impossible de ne pas constater l'effet produit.
La documentation est riche. L'auteure a parcouru tous les sentiers traditionnels de la terre, elle a marché dans tous les chemins du savoir et de l'expérience. L'érudition dépasse en ampleur tout ce que je pensais qu'un être humain puisse accumuler. Et cette formidable masse de savoir a ici… la gentillesse de se discipliner, de se ranger au service d'une explication franche et directe. On ne peut guère résister à la cohérence des arguments. Cette technique d'enveloppement se maintient d'un principe sur l'autre. C'est vrai pour chaque article de loi, cette cohérence science-tradition. L'édifice logique est impressionnant. Pas une rupture. Pas une exception. Si la convergence des deux points de vue ne se manifestait qu'une fois, voire même plusieurs fois, sans s'étendre obstinément à tous les faits considérés, on aurait pu douter de la valeur de la thèse. Mais du haut en bas de l'échelle, tous les principes énumérés se laissent recouvrir par la même théorie. Déconcertante, cette nomenclature de règles dont chacune et toutes sans exception acceptent d'être incorruptiblement attestées par les deux lectures du réel. La constance du procédé explicatif n'a d'égale que la permanence de l'effet de conviction résultant de son emploi.

Il me semble que jamais personne n'a réalisé une synthèse de cette envergure, dans un langage aussi direct. C'est un véritable dictionnaire des principes jadis ésotériques de la Connaissance. Cette imperturbable logique garantit la réalité du modèle porteur : il semble — non : il est certain — qu'il existe une structure absolue (pressentie par Raymond Abellio, mais il ne l'a pas identifiée) guidant les opérations constructives, aussi bien dans le domaine de la matière que dans celui de la pensée et de la vie culturelle. « Structure absente » comme se plaisait à l'affirmer Umberto Eco, sous prétexte qu'il ne l'aurait pas observée ? Bien au contraire : structure hyper-présente affirme Dominique Aubier. Structure et lois systémiques identifiées et mises au clair dans cette Face cachée du Cerveau.

3. La recherche (et la découverte) du paradis perdu
J'ai trouvé dans ce livre ce que mon esprit, depuis longtemps, appelait intuitivement quand il partait à la recherche du paradis perdu, dans la forêt des traditions. Cela se trouve là, dans cet ouvrage exprimé dans le langage le plus précis que ma conscience puisse souhaiter. Ce livre — en deux volumes inséparables — dont c'est la quatrième édition donne à comprendre ce qui jusque-là constituait de vastes énigmes : les archétypes identifiés deviennent clairs, ces unités de signification sont cloués sur leur sens, et deviennent des figures de la vie vivante. Les informations scientifiques collectées suffisent à démontrer le bien fondé des découvertes, les références traditionnelles recueillies prouvent qu'en effet les critères de la pensée symbolique actifs dans la pensée d'un initié s'intègrent à sa pensée quotidienne et lui permettent d'agir.
Un livre éblouissant.
Dominique Blumenstihl-Roth



La Face cachée du Cerveau
Tome 1. Le Moteur Immobile
Tome 2. Le Bienfaiteur sublime
(en librairie) ou ici directement par Internet.
Ce livre existe également dans sa traduction allemande et anglaise.

dimanche 1 décembre 2024

Dominique Aubier, portrait de l'initiée ajoutée.

Portrait de l'initiée ajoutée

Par D. Blumenstihl-Roth

 

Le 2 décembre, il y a 10 ans, disparaissait Dominique Aubier.

Ou tout au contraire : non pas disparition, mais « ajout ».

On dit en hébreu que les défunts « s'ajoutent », à la mémoire du monde et leur œuvre transforme le présent, prépare l'avenir, un avenir qui nous tire vers lui, car la Révélation ne cesse de se produire à chaque instant.

Don Quichotte, lui aussi continue d'avancer, ayant laissé dans la mémoire du monde la trace non pas du passé, mais du futur, c'est pourquoi il n'est pas « errant », mais « Caballero andante » : qui va de l'avant. De l'avant vers le temps qui vient et que nous ne cessons de rejoindre.

Dominique Aubier a laissé une œuvre considérable, qui pèse dans l'histoire de l'humanité et qui ne cesse de produire ses effets.

Pas de grand discours, ni commémoration. Mais un avenir qui engage. C'est pourquoi je vous présente le programme des publications :

La Quichottisation d'une existence (un manuscrit inédit de Dominique Aubier) ;

La Courte-Echelle (un roman où je raconte comment je l'ai rencontrée) ;

et très bientôt, je l'espère, le tome II de la série Nouvelles exégèse de Don Quichotte, sous le titre Dulzinea.

 

Vous pouvez soutenir ce projet éditorial avec votre mécénat.

 

Portrait de Dominique Aubier

Peinture sur bois ©DBR



 

 




jeudi 21 novembre 2024

Trouver l'Universalité. Réponse à Souleymane Bachir Diagne.

Trouver l'Universalité.
Réponse à Souleymane Bachir Diagne
Par D. Blumenstihl-Roth

Le sympathique philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, enseignant à Columbia University de New York, est considéré comme un des grands penseurs de notre époque. Il réfléchit à la thématique de l'universalité et à une méthode pour y parvenir. Il propose de mettre en commun tout le savoir de toutes les cultures du monde, de se réunir autour d'une grande table, d'organiser une vaste conférence mondiale où chacun exprimerait, dans sa langue, sa manière d'accéder à l'universel, pour que de cette rencontre émerge — par un enchantement de synthèse — l'identité du modèle universel qui est à l'origine de la diversité des cultures. Il pose cependant un a priori : il est, selon lui, hors de question qu'une culture spécifique puisse instruire les autres, étant chacune à égalité face à l'autre. Il faut donc rencontre et confrontation pacifiques et non pas instruction de l'une par l'autre.
Cette posture est singulière qui rejette d'emblée l'idée qu'il puisse exister, parmi les cultures du monde, l'une d'entre elles qui serait peut-être mieux informée et qui pourrait enseigner cette connaissance aux autres en vue d'un progrès collectif.
Pour ce qui me concerne, si je devais apprendre qu'il existe dans la jungle amazonienne un peuple (ou un arbre comme dans le film Fountain de Darren Aronofsky) qui en saurait davantage que nous sur les mystères de la vie, je me mettrais immédiatement à son école, précisément pour combler l'ignorance qu'une vaste conférence mondiale ne résout pas.

Produire la synthèse d'Universalité
Le philosophe  appelle à synthèse d'Universalité. Mais qui la produirait ? Les mathématiques ? L'astrophysique ? Ou alors y parviendrait-on par la méthode de la mise en commun du pot-pourri des cultures dont il suffirait de les brasser suffisamment entre elles pour qu'il en ressorte le diamant espéré ? De nombreuses tentatives de cet ordre ont déjà été tentées par l'Unesco, qui ont toutes échoué. En effet, il ne suffit pas d'organiser le grand colloque international des cultures — qui en choisirait les délégués ? — pour que de leur assemblée, où chacun vient avec sa meilleure volonté, surgisse la génération spontanée de la grande synthèse. La quête du Graal est lancée, dit en somme le philosophe, lui-même partant à la recherche du calice et proposant sa méthode. Autant de chevaliers plus ou moins bien armés pour retrouver le ciboire sacré de l'universel. La légende raconte les déboires innombrables que vécurent Lancelot et ses compagnons dont aucun ne mit la main sur la coupe. Le seul à réussir l'exploit est Galaad ; il y parvient, non pas suite à une concertation avec ses collègues de la Table Ronde, mais par ses qualités propres étant considéré comme seul digne d'approcher cet absolu.

Les carences de la méthode
La méthode d'investigation proposée par le philosophe de Columbia University souffre d'une carence : elle cherche l'universalité, mais réfute d'emblée, avant même de commencer tout travaux, l'idée qu'il puisse exister une culture mieux informée que d'autres quant à l'identité du modèle recherché et qui pourrait justement nous livrer ses trésors si nous savions (et acceptions en toute modestie) laquelle interroger et lui poser les bonnes questions. Les cultures sont à égalité de dignité, nous en convenons, mais elles ne s'expriment pas de la même manière. Bien qu'ayant toute accès à l'Universel, sous diverses formes, elles n'en traduisent pas le message avec la même précision : les unes tableront sur les images visuelles, d'autres sur les récits allégoriques, d'autres encore sur des ritualisations complexes que les ethnologues ont patiemment recensées… sans percer leurs secrets initiatiques et le code abstrait qui les soutient. D'autres cultures misent sur la puissance de la parole et l'écrit. De chacune une instruction mérite d'être prise, car chacune peut enseigner son savoir à l'autre. Il s'agit donc d'accepter l'enseignement de l'autre comme un a priori. Et cependant, de l'assemblage des diversités, il ne résulte pas l'identification de l'unité première. Un puzzle ne peut restituer l'original que si l'on connaît l'image première devant être recomposée, image devant pouvoir être lue et devant faire sens. Dès lors, s'il existe une culture connaissant cet Original d'Universalité, nous devons, sans ostracisme ni complexe d'infériorité ou e supériorité, accepter son enseignement.

Appel à la Poésie
La recherche  de l'Universel touche le cœur de tout humaniste. Pour donner corps à son projet, le philosophe cite Léopold Senghor : en cela il appelle à la rescousse le poète pour renforcer une quête philosophique dont il s'aperçoit que sa noble intention est insuffisamment consolidée. Léopold Senghor, dont j'ai l'honneur d'avoir été un ami, n'était pas philosophe, mais l'immense poète qui concevait l'universalité au travers de son art. Pour lui, la quête de l'Universel ne pouvait aboutir qu'au moyen de l'exploration du langage, donc de la Poésie qui est la fine expression de la vérité par le réseau des images et métaphores verbales associés au rythme de la parole. Puissance du verbe affirmée par le Poète. Du Verbe prioritaire, en tant que possibilité expressive propre à l'humanité, par quoi l'esprit exprime la pensée à son plus haut degré d'abstraction. La voie poétique d'accès à l'Universel ne se confond pas à la voie philosophique qui n'a, à ce jour, déposé aucune garantie d'aucune trouvaille ouvrant à l'Universel. Elle est art du questionnement et non de la découverte.
La Poésie s'avance par ses images. Elle dit ce qu'elle ressent, ce qu'elle voit, au travers du voile que son art pose sur les choses. La Poésie, dès lors, n'est pas l'aboutissement de la quête, mais une étape transitoire vers une révélation où les choses apparaissent dans leur nudité. Elle est, selon le poète allemand Christian Morgenstern (1871-1914), un lieu de restauration où l'esprit se prépare à une plus grande festivité. Ajoutant « gare à qui la considérerait comme l'aboutissement ultime de l'avancée vers la vérité. »
Le langage poétique est universel par son recours au symbolisme. Le symbole est universel, encore faut-il le déchiffrer, en expurger le sens. Il ne suffit donc pas de verser dans une grande marmite commune tous les symboles que les cultures du monde ont pu concevoir pour que par un charme incantatoire il sorte l'identité du motif d'universalité qui a présidé à la conception de ces symboles. Il faut qu'au préalable le motif abstrait recherché se donne et se dévoile suffisamment à la pensée — d'un esprit qui le reçoive et en assume la divulgation — de sorte qu'il puisse être reconnu ensuite au cœur des symboles crées par les initiés du monde.


La Synthèse recherchée est déjà réalisée
Cela serait la noble tâche de l'Unesco que promouvoir non pas un nouveau colloque mondial de spécialistes isolés chacun dans leur foi ou obédience, mais d'appuyer l'ouvrage qui a déjà réalisé la synthèse recherchée. Car cette synthèse existe. Le travail demandé a déjà été fait. Le Code ouvrant les symboles est déjà publié. On s'étonne simplement que la culture se disant érudite ne s'en soit pas aperçue. Elle est en retard d'au moins trente ans sur l'ouvrage qui donne la clé — le Graal tant désiré. A moins que ce soit une espièglerie que vouloir chercher encore ce qui a été mis au clair dès 1989 ? J'invite le philosophe Souleymane Bachir Diagne à mettre à jour sa connaissance. Ouvrir La Face cachée du Cerveau, s'instruire des travaux d'avant-garde inégalés que cette vaste synthèse propose. Cet ouvrage s'ouvre sur la grande référence littéraire de la quête de l'Universel par Don Quichotte qui la conçoit au travers de son idéale Dulcinée, incomparable et unique princesse, « sans pareille » et cependant fille du peuple, donc universelle, et à laquelle il ne renonce jamais (le fameux chevalier ira jusqu'à interroger une tête magique, qui à ses yeux est le symbole du motif d'universalité). Embrassant et les apports exceptionnels de la tradition hébraïque mais églement la culture Soufi — Ibn' Arabî, Ruzbehân, Rumî — l'ouvrage étudie aussi bien la culture amérindienne des Hopis (Frank Waters) ou des Yaquis ( Carlos Castaneda). Sans oublier les Dogons (Marcel Griaule), les Inuits, et saluant le bouddhisme, le Tch'an et le Zen (Paul Demiéville). L'auteure de ce livre en outre procède d'une méthodologie puissamment documentée en matière scientifique : l'investigation en effet met en relation les découvertes de la neurobiologie avec les traditions, n'écarte aucune culture et n'oublie pas d'explorer les magnifiques contributions et découvertes réalisées par les mystiques et initiés du passé. Par cet ouvrage, l'Occident prouve qu'il a sa place dans la quête de l'Universalité, étant précisément chargé de performer la grande synthèse et de l'offrir au monde. C'est à mon sens la mission de la francophonie qu'assumer cette mission civilisatrice que réaliser la synthèse d'universalité et la divulguer, au travers de sa langue. C'est chose faite dans ce livre exceptionnel.
 
Réf :

mardi 5 novembre 2024

Pour les amis de l'Espagne et de Don Quichotte, par D. Blumenstihl-Roth

Madame, Monsieur, cher(e)s amies de l'Espagne et de Don Quichotte,

L'Espagne a été frappée d'un immense désastre qui a dévasté la région de Valence.
Des centaines de morts, engloutis par les eaux. Quelle tristesse !
Que faire ?
Je n'ai aucune leçon à donner aux femmes et aux hommes d'Espagne qui savent mieux que moi ce qu'il faut faire pour leur pays.
Ils savent très bien ce qui ne va pas, et où se situent les erreurs.
Inutile de leur rappeler (car nous ne faisons pas mieux) l' incurie des politiques qui, depuis des décennies, ruinent l'agriculture, détruisent les systèmes écologiques, bétonnisent l'espace, tracent des routes, endiguent des fleuves selon des conceptions fantaisistes de l'aménagement du territoire.
Face à de tels désastres, annoncés, mais auxquels on ne croit que lorsqu'on y est soi-même confronté, l'Espagne possède un recours.
Elle doit renouer avec son âme, son idéal, son éthique.
Retrouver son vrai cœur, et ce cœur, c'est DON QUICHOTTE.
Je souhaite que toutes les femmes et hommes d'Espagne se souviennent de Don Quichotte, de sa lutte contre les Géants.
Retrouvant avec lui l'esprit de vérité, l'Espagne surmontera tous les obstacles, et reconstruira tout ce qui a été détruit.
Mais rien ne sera plus comme avant.
Tout est à refaire, mais pas avec les mêmes critères.
Un nouveau souffle spirituel d'éthique s'annonce qui ne manquera pas d'inspirer les peuples de toute l'Europe.

Dominique Blumenstihl-Roth

 
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Pour les Amis de Don Quichotte.
Il s'agit de la traduction en espagnol du livre de Dominique Aubier, Don Quichotte, prophète…
(publié en français chez Ivréa, Gallimard, collection Champ libre)

Le texte espagnol pourrait intéresser vos amis hispanophones.
Le livre est disponible sous le titre :

d-b-r(at)bbox.fr
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Este libro insuperable trata del codigo secreto en la gran novela de Cervantes.


Atentamente
D. Blumenstihl-Roth
(ediciones M.L.L.)
BP 16
27240 Damville, Francia
dominique-aubier.com



El secreto de Don Quijote
Libro y pellicula de Dominique Aubier

DON QUIJOTE se edita en 1605 y conoce enseguida el éxito, una gloria que jamás se va a extinguir marcará ese libro el cual, con la Biblia, es la obra más leída del mundo. ¿Cuál es el secreto de Don Quijote?
Dominique Aubier dedica su vida en resolver este misterio. A lo largo de su investigación, esa escritora —una vida de búsqueda y investigaciones para llegar a comprenderlo— llega a ser una experta mundial en Kaballah hebraica. Gracias a esa herramienta, ella será la primera en abrir el simbolismo de Don Quijote, decodificándolo y liberando su sentido oculto. El descubrimiento es fabuloso. Don Quijote es un libro que puede leerse a la vez en castellano y en hebreo. Cervantes esconde en efecto, un mensaje en su texto. La segunda edición (1608) original del Quijote, revisada por su autor, está sembrada de "errores" burdos que los funcionarios de la erudición se apresurarán en corregir en las ediciones siguientes. Pero en realidad había que decodificar esos errores que, de hecho, no eran tales y a su vez transformaban, con la omisión de una letra o con una acentuación mal puesta, la novela castellana en un tratado iniciático habitado por el sistema fundamental de la hermenéutica: otros tantos mensajes codificados, de los cuales algunos salen directamente del texto bíblico especialmente de los capítulos de Ezequiel.
Yo sé quién soy, dice Don Quijote. ¿ Y quién es él realmente? Dominique Aubier sigue los pasos de Cervantes, recobra el hilo conductor de su pensamiento, de tal modo que la pesquisa está llevada por Cervantes en persona, quién pone los jalones en una pista cuyo tesoro es la aparición del sentido.
Henos aquí que en plena Inquisición Cervantes, en una forma literaria nueva de la cual es el propio inventor — la novela moderna, transmite una enseñanza aquejada de interdicción. Cervantes devuelve lo que recibió de la tradición hebraica, de la kabbalah y del Corán y acrecienta esa donación con su propio poder profético. Don Quijote (Q ́jot en arameo significa verdad) se escribió en el marco de una preocupación ecuménica. En recuerdo de una España tierra de encuentro de las tres religiones reveladas, propone al futuro un vasto proyecto cultural colocando en su centro el poder del verbo. Y de repente estalla a la luz la verdadera identidad de Cervantes.
Dominique Aubier ahonda en el núcleo del misterio del Hidalgo. Para poder llevar a cabo la exégesis de la obra cervantina, sublime proyecto intelectual plasmable a la realidad, se hacia necesario que una vida entera se dedicara al Gran Caballero. Dominique Aubier le ha consagrado su vida. En tres magníficos tomos, realiza una profunda exégesis haciendo resaltar el poder universalizador de Don Quijote. Este conjunto de obras, admirablemente labradas, redactadas en una inspirada locuacidad donde la precisión del pensamiento se une a la riqueza del vocabulario, constituye el desenlace de una indagación llevada a cabo con maestría. Dominique Aubier se impone por el rigor de su estudio. Su obra alcanza la cima de la elegancia del alma pues sitúa Don Quijote como el recurso civilizador de alta metafísica al servicio de lo humano.

Dominique Aubier

La pelicula DVD :