Annick de Souzenelle ou l'errance des vagues à l'âme…
« Combien de vérité un homme peut-il dire ?
Combien de vérité un homme peut-il supporter ? »
se demandait le philosophe Nietzsche…
J'ai reçu plusieurs courriers qui m'ont demandé des explications à propos des ouvrages d'Annick de Souzenelle : on m'a demandé par exemple de préciser ce qu'est, dans la Connaissance ou dans la kabbale hébraïque, « la porte des hommes » ou bien « la porte des dieux ». Ce que je pense de la représentation qu'elle donne des séphiroth, de sa lecture de l'alphabet hébreu et de son commentaire de Genèse.
« Combien de vérité un homme peut-il dire ?
Combien de vérité un homme peut-il supporter ? »
se demandait le philosophe Nietzsche…
J'ai reçu plusieurs courriers qui m'ont demandé des explications à propos des ouvrages d'Annick de Souzenelle : on m'a demandé par exemple de préciser ce qu'est, dans la Connaissance ou dans la kabbale hébraïque, « la porte des hommes » ou bien « la porte des dieux ». Ce que je pense de la représentation qu'elle donne des séphiroth, de sa lecture de l'alphabet hébreu et de son commentaire de Genèse.
N'étant pas son commentateur, ce n'est pas à moi qu'il faut demander des explications sur sa pensée. Si donc vous avez lu ses livres et que vous ayez des questions, il convient d' écrire directement à l'Auteure, en confiant vos lettres aux bons soins de ses différents éditeurs. On m'a dit qu'elle avait la gentillesse de répondre à ses Lecteurs.
Il semble évident que « la porte des dieux » n'est pas un concept kabbalistique, pour la simple raison qu'il n'existe pas de dieux pluriels ni de polythéisme dans cette tradition. L'expression provient sans doute d'une autre tradition que l'Auteure a transposée dans ses écrits.
M'appartient-il d'éclaircir ces expressions métaphoriques qui, à leur tour, renvoient à des métaphores ? Donc des métaphores au carré, portées par des images allégoriques, versées dans un langage imagé ? Je comprends que ses lecteurs qui veulent aller plus loin s'interrogent. En tout respect de son travail, voici ce que j'ai saisi de son œuvre. Chacun se fera son opinion.
Le symbolisme mal compris.
La première faiblesse d'Annick de Souzenelle, en tout respect de sa personne, est qu'elle ne cite pas suffisamment ses sources. Notre attention s'en trouve dispersée dans une pensée oscillant entre des symbolismes incomplètement compris et une compétence qui ne repose pas sur une assise initiatique solide. L'auteure est certes pleine de bons sentiments et, je n'en doute pas, sincèrement croyante. Mais est-ce suffisant pour assumer une compréhension rigoureuse des Textes ?
Suis-je sévère ? Sans doute le suis-je trop…
Regardons de près. Son commentaire de Genèse : tant qu'elle reprend les textes des Maîtres, tout va bien. Reprenant les choses bien connues de la Tradition, nul n'y verra à redire, mais quand elle se lance dans ses propres tentatives d'explications, cela semble moins robuste et ses commentaires s'embrouillent trop souvent dans un langage symbolique, certes plaisant, mais portant sur des symboles eux-mêmes déjà fort hermétiques.
Mon Maître m'a enseigné qu' « est initiée la personne qui est branchée sur le principe du commencement, sur le modèle placé à l'origine de toutes choses ». Or dans aucun de ses livres, l'Auteure ne parle du Motif d'Absolu, elle en ignore l'identité et méconnaît le fonctionnement des lois archétypales à l'intérieur de l'unité structurale. Ignore la Structure, le Système, l'Énergie et ses lois. Peut-on traiter de la Connaissance sans être informé de ces fondamentaux ?
Sa Symbolique du Corps humain : tout est juste aussi longtemps qu'elle rappelle ce que les Anciens en ont dit. On ne prend aucun risque à citer Lao Tseu. La chose devient plus incertaine face à la représentation séphirotique du corps humain : tel qu'elle le conçoit, ce schéma en perd sa pertinence. Il en résulte un cumul de notions amenées en désordre ne restituant pas l'édifice de manière orthodoxe et n'établissant pas la corrélation correcte avec la représentation issue du Sefer Yetsirah — l'ouvrage de référence qui a conceptualisé les séphiroth. On se reportera donc sur les ouvrages sérieux de la Tradition, de Gershom Scholem, du Maharal de Prague, d'Ezra de Gérone, de Cordovero.
Sa compréhension de la Daat est erronée.
On me reprochera de le signaler : la Daat n'est pas une Séphira. Le Sefer Yetsirah est formel à ce sujet. Ce n'est pas une Séphira et il n'y en a que 10, et non pas 11 ou 9. Abraham Aboulafia, le grand kabbaliste est lui aussi formel sur l'identité de la Daat. Confirmé par Moïse Cordovéro, l'auteur du Palmier de Déborah. Voir cette mise au point sur le sujet de la Daat. La compréhension altérée de l'arbre séphirotique qu'avance A. de Souzenelle présente un inconvénient : celui d'installer des erreurs dans l'esprit des lecteurs modernes. La technique de l'auteure n'emporte pas mon adhésion, consistant à mêler le savoir éprouvé des anciens — qu'elle ne cite pas — à ses propres incertitudes pour leur donner le contour de la chose démontrée.
Annick de Souzenelle dit qu'elle a été formée par des maîtres. Qui sont-ils ? De qui fut-elle la disciple ? À moins qu'elle ne soit la correctrice des concepts kabbalistiques édifiés par Rabbi Aqiba et Moïse Schem Tob de Leon, sur bien des points, elle est justement en contradiction avec ces grands Maîtres, prodiguant un enseignement confus, par instant regrettable en ce qu'il répand une vision troublée des concepts de la Tradition et de l'herméneutique hébraïque.
Dans une conférence donnée à Genève en 2007 et dont on peut retrouver le texte sur Internet, elle popularise des erreurs. J'ai repris ici certaines de ses paroles et je tente, non de corriger ses écrits car cela serait bien prétentieux, mais d'édifier quelque peu ses Lecteurs. Libre à eux de s'insurger à mes dépens.
— L'Auteure affirme que dans Genèse nous sommes "devant des récits qui sont uniquement des mythes". C'est là une confusion. En effet, le récit de Genèse n'est pas mythique mais archétypal et crypté : Genèse est codé en hébreu dont chaque lettre retrace un événement ontologique du processus de la Création.
— Berechit : elle affirme que ce n'est pas un moment historique. Or c'est justement le commencement même de l'Histoire. Par l'arrivée de l'énergie (le point) dans la structure Bet, l'Histoire commence.
— Bar - Echit : "un fils je pose" : je sais bien que le christianisme orthodoxe situe le Christ dans le processus de la Création, mais forçant cette lecture du premier mot de la Torah, elle fait l'impasse sur les décryptages classiques du Zohar et des longs commentaires de la Tradition hébreue. Le référentiel cortical dans Berechit lui est totalement étranger.
— Sur la circoncision, le sens du rituel lui échappe, car non appuyé sur une compréhension éprouvée. Acceptera-t-elle de s'en instruire à la lecture du livre La Mission Juive ?
— Sur l'échelle de Jacob : son récit ne parvient pas à dégager l'archétype. Est-il présomptueux de ma part de rappeler que l'échelle, selon ce que j'ai appris, est une image de l'Echange Latéral entre l'Invisible et la Terre, entre le « Qui Sait » et le « Qui Fait », à l'image du motif cérébral ?
— Selon l'Auteure, l'aigle est "le gardien… qui garde le chemin de l'Eden". Que penser de cette méthode d'enseignement faisant beaucoup d'émules, consistant à prendre un symbole (aigle) et dire qu'il est un autre symbole (gardien) reporté sur un troisième symbole (chemin d'Eden) et croire au final que le report d'une image symbolique sur l'autre constituerait une explication ? Il en résulte une sorte de sensation poétique charmante, appuyée sur trois métaphores, satisfaisant peut-être un certain public, mais en aucun cas cela n'élucide les trois symboles évoqués.
Pour lire un symbole, la bonne règle est de se reporter à la grille de lecture, le Code des Archétypes. Dans le cas présent, s'agissant de l'Aigle, il faut être pragmatique et regarder exactement l'animal. Consulter un livre d'ornithologie (consulter la Science, partenaire de la Connaissance). Ailes en Gauche et Droite. Œil vigilant. Capable de voler. Rapace etc. L'Aigle est l'image même de la structure d'absolu et de la Connaissance, raison pour laquelle les Amérindiens considèrent l'Aigle comme l'animal sacré. L'Aigle n'est pas le Gardien de la Connaissance : il est la Connaissance elle-même, survolant de haut la réalité des choses.
Me ferais-je des ennemis si je dis qu' A. de Souzenelle s'exprime en une écriture amène et agréable ? Mais pourquoi faut-il qu'elle ramène tout à une compréhension étriquée du christianisme, vers un Jésus pathétique, alors qu'il est un personnage puissant, considérable au regard de la civilisation et du sort de l'humanité ? Voilà ce grand héros, spirituellement missionné, réduit à la dimension d'un guérisseur occasionnel, moraliste prodiguant les bons sentiments alors qu'il fut un grand lutteur pour l'Esprit. Le vrai Jésus, celui dont le message m'a toujours ému, était autrement initié, pertinent et précis, un immense ouvreur de messianisme dans le processus historique. (Le cardinal Joseph Ratzinger (Benoît XVI) a écrit un très bel ouvrage sur le sujet, intitulé Jésus de Nazareth).
— Jacob et Esav : selon A. de Souzenelle, les deux frères seraient des symboles. En tout respect de sa personne et de ses recherches, puis-je préciser qu'une nouvelle fois, l'Auteure confond symboles et archétypes. Jacob et Esaü ne sont pas des symboles, ce sont des figures archétypales. Et peut-être même historiques. J'ai écrit une étude dont on m'a dit qu'elle était pertinente sur le sujet. L'Auteure estime, par exemple que Jacob, à son retour, fait des cadeaux « pour amadouer » Esav. C'est là une lecture innocente ramenant la subtilité intellectuelle de Jacob à une ordinaire psychologie comportementale. En réalité, Jacob sait très bien que son frère ne se laisse amadouer par rien. Il observe tout simplement la loi archétypale régissant les rapports entre Gauche et Droite dans une structure : la règle est la suivante, il faut donner au « Qui Fait » une compensation. Pourquoi ? On observera les rapports ontologiques entre Gauche et Droite. (Les rapports entre Gauche et Droite, entre Jacob et Esav, entre Ismaël et Isaac).
— La lutte avec l'Ange : son étude sur le passage de Jacob au gué de Yabok est étonnante. Pour éclaircir un texte difficile est-il suffisant de dire « c'est l'Amour qui est vainqueur » ? Et c'est vrai, l'Amour triomphe à Yabok : encore faut-il dire ce qu'est exactement l'Amour. Est-ce l'effusion de sentiments quand il s'agit là d'une lutte contre un ennemi impitoyable ? Ce combat vaut à Jacob d'être définitivement nommé Israël ; la Tradition enseigne que Jacob a lutté contre Dieu lui-même — et certes pas contre quelque petite faiblesse personnelle. Ce qui a triomphé, ce sont les forces de Vie, aboutissement d'une existence de combat et de soumission aux signes de l'Invisible. L'identité de cette victoire se trouve cryptée dans le nom même d'Israël puisque Jacob en reçoit la distinction. Voir ce blog consacré au nom Israel.
J'apprécie l'écriture élégante d'Annick de Souzenelle. Cependant le contenu intellectuel résiste-t-il à l'inspection rigoureuse ? Que penser de son œuvre après le filtrage au tamis des critères initiatiques ? Qu'en est-il de la notion de cycles, de niveau d'organisation ? Qu'en est-il, dans son œuvre, des archétypes et de l'organisation systémique des lettres hébraïques ? Et Dieu sait qu'elle s'en rêve l'enseignante dédiée.
Ses livres, dans l'embrouillamini intellectuel qui caractérise notre époque, présentent cependant une singularité qui les distingue : ils charment le lecteur, flattent la sensibilité, touchent les sentiments, attirent l'attention par leur appel à une grande explication… qui justement ne vient jamais tout en laissant l'impression qu'elle y serait.
Et c'est là que ses ouvrages induisent un manque, en ce sens qu'ils occupent la tribune en prônant ce qu'ils ne donnent pas et peut-être même empêchent : il en résulte un attardement, peut-être même un dévoiement de la Connaissance dans sa conduction vers l'ouverture messianique.
Je présente mes excuses à ses nombreux Lecteurs qui pourraient être choqués de la dureté de mes propos.
P.S. Concernant la "Porte des Dieux". Ce n'est pas un concept kabbalistique. La confusion vient d'une mauvaise écoute de l'expression "La Porte des Yeux"… Une affaire de claire vision des choses renvoyant à l'expression "Peta'h Enayim" de Genèse 33, 14 qui désigne le lieu où Tamar a surpris Judas en train de fauter : "Elle a tourné ses Yeux vers la Porte dont dépendent tous les Yeux, disant que Ta volonté soit que je ne sorte pas vide de la maison…"
Il peut également s'agir d'une confusion avec l'expression "la Porte des Cieux", dans le sens évoqué par le Zohar et signalé par Rabbi Hayyim de Volozhyn : « une parole impropre construit de faux cieux et des mondes pour Samaël… »
Dans un prochain Blog me sera-t-il permis d'aborder la lecture du Péché d'Ève ?
-----------
Tous les livres de mon Maître.
Tous les films de mon Maître.
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19 commentaires:
L'évolution ne s'arrête pas pour une erreur d'homme nous souffle A.D .
DBR pose la connaissance stabilisée sur une terre d'humanité encore instable .
Merci à lui pour ce puissant focus .
La lecture des ecrits d’AdS m’avait toujours laissé sur ma faim, une impression confuse. Il manquait une cohérence, sans doute car il n’y avait pas la clé que DA a apportée et ainsi rendu intelligible toutes notions!
Quel requisitoire de DBR! ( une douche d’hiver)
Il me semble important de comprendre la position d'Annick d S.
- formation et pratique d'infirmière spécialisée en anesthésie, donc hyper technique et hyper scientiste du Qui Fait à fond.
- femme de foi lâchant le catholicisme papiste romain pour épouser la religion orthodoxe. Tentative vers le Qui Sait. Mais en demeurant coincée par cette appartenance proclamée à cette religion. Elément intouchable pour elle, tout le reste dont la tradition hébraïque qu'elle a cherché à étudier selon wiki, ne pouvant s'articuler que de façon satellite.
- mixage des deux ingrédients précédents pour bricoler à sa façon une psychothérapie à visage honorable.
Pourquoi ?
Parce que nos esprits se voulant rationnels se ferment comme des huitres dès qu'il est question du mot sulfureux cabale. Monter une cabale contre quelqu'un, c'est tenter de le détruire en manipulant en douce et de façon dégueulasse un groupe d'autres personnes.
Quant à cabalistique, c'est le synonyme de caché, d'impigeable avec une connotation de foldingue. ( suite dans un prochain commentaire )
Suite du dernier commentaire :
Je suis aussi reconnaissant à Annick dS. pour une raison personnelle.
Conditionné par la pensée matérialiste médicale comme je l'ai été si longtemps, son itinéraire personnel m'a rassuré et interrogé.
Une écriture fluide, une dialectique douceâtre comme un sermon de prélat, ça se lit. Mais ça ne se relit pas ! Comparaison avec ce que sont à l'égyptologie les livres à succès de Christian Jacq.
Là où j'ai toussé dur, c'est quand j'ai vu ( ayant dèjà rencontré grâce à elle Dominique Aubier, surtout dans ses films ) l'utilisation qui était faite de la notion de sephirot pour traiter les affections du corps. Placage à mes yeux inacceptable...
Comme il parait que le chiffre trois signe la fin d'un cycle ;-) voici mon commentaire dernier !
Annick de Souzenelle a fait le choix professionnel de glisser de l'anesthésie vers la psychothérapie. Du silence chimique des salles d'opération à la parole thérapeutique pour les souffrants-de-l'âme.
Le seul cadre théorique reconnu alors était la psychanalyse freudienne. Système de pensée profondément athée et matérialiste, dans la pure tradition de la fin du 19ème siècle. La force motrice de l'inconscient est unique et intérieure au psychisme de chacun : la sexualité.
Comment alors, pour A dS, femme de foi proclamée avec son adhésion à l'église orthodoxe, se doter d'une boite à outil théorique prenant en compte la dimension spirituelle de tout être humain ?
Ce qui peut lui être reproché est sa tentative d'exploiter directement, et DBR le prouve sans bavure, sans aller jusqu'au fond des choses issues de la tradition judaïque, pour se situer comme une pointure unique de taille à concurrencer la chapelle freudienne dominante.
Pour être complet, malgré sa reconnaissance médiatique liée à ses livres, madame de Souzenelle n'a pas fait école dans le domaine de la psychiatrie. C'est le modèle américain hautement simplificateur, ne se préoccupant que du changement des comportements et de la façon de se penser soi-même ( comportementalo-cognitivisme ) qui occupe tout le terrain actuel. Là encore, fin d'un cycle en vue, pour qu'un autre plus élaboré prenne naissance.
FIN de l'acte III ...
Se servir de :"Je reçois régulièrement des courriers de personnes qui me demandent des explications à propos des ouvrages d'Annick de Souzenelle" pour démolir le travail de cette dernière est un procédé choquant, discourtois et déloyal. J'ai lu un peu A de S mais surtout participé à des sessions ou conférences avec elle. Ses talents pédagogiques aidants, il est beaucoup plus facile de comprendre son enseignement et d'en dissiper le flou dans les échanges oraux. Sachez que le caractère vaniteux et insultant de vos attaques jette une ombre sur votre travail. Sachez qu'Annick de Souzenelle a -elle- l'humilité des grands. Je l'avais interrogée, il y a quelques années,à propos des travaux de D.Aubier. Elle m'avait répondu qu'elle la considérait comme la grande kabbaliste, ce qui n'était pas son cas,et qu'elle ne travaillait pas dans "le même registre". En tout cas elle n'avait tenu que des propos élogieux sur D.Aubier. Je pense que le travail "d'éveil" accompli par A de S est suffisamment fructueux et salutaire pour mériter le respect.
Bréatrice Roussel, je suis désolé de vous avoir contrariée et blessée. J'ai écrit ce texte suite aux questions que me posent des lecteurs. Ce n'est pas un procédé" de ma part. Je respecte son travail, sa personne. Cependant, ses erreurs sont suffisamment sérieuses pour qu'elles soient relevées. J'ai eu cette impertinence.
Je ne doute pas de sa modestie. Mais cela ne change rien à l'affaire touchant au contenu intellectuel de sa leçon.
Vous avez raison de souligner mon manque de modestie et ma vanité. Je ne suis effectivement qu'un grossier Sancho Panza et je sais qu'il me reste encore beaucoup de travail à faire pour apprendre à me taire. C'est un exercice très difficile que je dois faire sur moi-même : m'écraser et laisser prospérer des écrits erronés. Ou parler et accepter d'être traité de goujat. Un sacré dilemme. Je vous remercie très sincèrement d'avoir eu le courage de dire ouvertement ce que vous pensiez.
"cherche l'intelligence dans ce qui t'es permit de voir et ne te laisse pas entraîner par l'attrait du mystère" dixit Le Bahir dans le Moteur
Immobile de D .Aubier .
A de Souzenelle fait preuve de grandeur dans l'humilité et D .Aubier
d'humilité dans la grandeur . Merci à ce blog de le rappeler.
Un cerveau, deux hémisphères aux "productions" différentes. On a besoin des deux. Droite, gauche,Inévitable que chacun parle sa langue et reproche à l'autre en face sa polarité. Imaginez une rencontre Mozart- Einstein !
La seule chose importante pour moi, c'est le savoir. Résultat de l'union des opposites Connaissance/Science, hémisphère droit/hémisphère gauche , telle personne/telle personne etc...
SAVOIR n'est-ce pas S'AVOIR soi-même ? Au risque, charisme et séduction étant des réalités incontournables, de SE FAIRE AVOIR. Et après, c'est pas grave, rien n'est figé ni définitif dans le réel. Libre arbitre en action, encore et sans trêve.
Je lis tous vos articles et plus globalement vos parutions et je vous remercie pour ces derniers. Les analyses des Évangiles données par Annick de Souzenelle sont pour moi — chrétien et catholique — des mystères profonds car la symbolique devant expliciter le message « caché » est aussi complexe que ce que la pensée initiale ne dévoile pas à tous.
Il est dit qu'à l'époque du Christ, les gens étaient pour la plupart illettrés et que c'était à travers des symboles que ces peuples devaient comprendre son message. (Ils devaient donc être plus éveillés que nous déjà à cette époque!).
Je m'aperçois que la complexité est toujours bien présente, c'est peut être ce qui éloigne les chrétiens de la pratique religieuse voire de la puissance du message christique car il n'y comprennent rien ! Rien de la façon dont il faudrait traduire ces symboles dans leur propre vie, ce que l'institution « Eglise » a de plus en plus de mal à « faire passer ».
Lorsque l'on parle par exemple : de la marche du Christ sur les eaux, phénomène qui pris au premier degré est une sorte « d’exploit » miraculeux et que l'on apprend que les eaux d'en bas représentant le chaos , et que c'est une façon de « surnager » à ce chaos ? quelle peut être la signification profonde pour l'individu lambda que je suis pour traduire cela dans sa vie quotidienne ?
Voilà cher Monsieur l'un de mes questionnements !
N'étant un commentateur des Évangiles, j'ai du mal à répondre. Cependant je puis affirmer sans risque de me tromper qu'à l'époque du Christ, en Palestine, les gens n'étaient pas illettrés. S'agissant d'un contexte hébreu, l'illettrisme a toujours été très faible dans le judaïsme pour la simple raison que la lecture est un exercice obligatoire prévu dès le plus jeune âge par la religion. La pensée symbolique n'est pas issue d'esprit analphabètes ou illettrés, j'en veux pour preuve que les poètes (donc des experts du langage) utilisent le symbolisme dans leur expression écrite. Le symbolisme est une modalité de pensée qui ne résulte pas d'une privation, il correspond au second niveau évolutif de la réflexion humaine. Après la perception littérale vient la mise en forme symbolique (image, métaphore). L'étape suivante tend vers l'allégorie puis l'ouverture et l'explication.
"La marche du Christ sur les eaux" mérite une relecture de l'évangile Matthieu 14, 22-23. Il faut en lire les détails narratifs car ils ont tous une portée symbolique qu'il faut dégager. La rive, le soir, la montagne, le vent, la mer, la barque, la marche. Observer aussi l'échec de Pierre désirant imiter son Maître et son sauvetage in extremis par ce dernier. Le décodage doit être rigoureux et se faire au moyen de la grille de lecture des archétypes.
J'en parlerai dans un Blog.
Cher Anonyme,
Vous soulevez la question de la lecture symbolique du nouveau testament. Ma re-re lecture actuelle du tome 2 de La Face Cachée du Cerveau me semble répondre très directement à votre interrogation.
Lire le chapitre Conciliation en couche III, pages 143 à 148 ( 3ème édition MLL).
Dans le modèle cérébral, image du modèle absolu, un cortex à 6 couches fonctionnant en 2 couches de 3. I,II,III, correspond au bip de D.Aubier, et IV, V, VI étant le BOP.
Le symbolisme est la conclusion ultime en couche III. Limite du bip.
Pour passer en BOP son état ultime, tout cycle doit procéder à sa maturation.
A vous d'aller plus loin avec un tel fil d'Ariane...
Bonjour,
Je pense que le malentendu vient de ce que Mme de Souzenelle a une lecture chrétienne du premier testament et vous une lecture juive.
Chacun suit sa propre logique et peut apporter des éclairages enrichissants.
le positif est que ses études m'ont donné envie d'apprendre l’hébreu, (je me régale !) à aimer le peuple juif et aide ainsi au rapprochement
sans confusion ni séparation !!!!
Il ne s'agit pas de faire une lecture religieuse "chrétienne" ou "juive" de la Torah, ni d'opposer les deux, mais de lire le texte correctement et de sonder le Texte au moyen du Code des Lettres, dans l'exactitude de leur définition. Il n'est donc pas question ici de religion mais de précision d'esprit.
Monsieur Blumenstihl-Roth,
Le plus important n'est pas de prétendre détenir la bonne ou la mauvaise lecture du texte , vouloir corriger la vision d'une personne aussi spirituelle qu'intelligente de coeur qu'Annick de Souzenelle , n'a aucun sens!
Comment peut on parler de "précision d'esprit" ?
L'important est la nourriture spirituelle que le contenu des livres de madame De souzenelle apportent de son éclairage nouveau (donc dérangeant!)
personnellement, quand je lis ses livres , je suis transportée dans une dimension que je ne maitrise pas , mais qui me nourri si profondément !!!
et je pense ne pas être la seule à ressentir cela vu le succès de ses ouvrages.
Comme vous le rappelez très bien vous n’êtes pas un commentateur d’évangile, alors pourquoi vouloir absolument critiquer la manière d’appréhender le texte d'une grande dame? , pourquoi vouloir tout expliquer , comparer , détruire , analyser ?
Parce qu'on vous à poser la question?
Si votre intention est si humble que vous le dites , alors pourquoi vous positionner de cette manière? et assassiner son travail remarquable de la sorte ?
Quel est votre but finalement ? le vrai ? celui qui vous a guidé pour l'écriture de ces commentaires? Prouver aux gens que vous détenez le SAVOIR ?
Relisez Annick en essayant de désapprendre tout ce que l'on vous a appris , en vous laissant guider par le saint esprit ou par votre instinct , et vous verrez a quel point sa vision (ôtée de toute peurs) devient une vrai lumière .
à la lumière du st esprit tout s’éclaire , la bible comme les autres écris !!
Je n'aime pas juger , cher monsieur mais ces 2 phrases dans votre commentaire m'ont fait froid dans le dos !!! et vous décrédibilise d'office,malgré vos connaissances en cabalistiques !! je vous cite:
"J'ai écrit une étude dont on m'a dit qu'elle était pertinente sur le sujet. "
"Je sais, cela ne se fait pas et je vais passer pour vaniteux : mais je recommande la lecture de mon propre livre..."
Enfin ,je vous retourne votre propre question: Vous êtes
" certes plein de bons sentiments et, je n'en doute pas, sincèrement croyant. Mais est-ce suffisant pour assumer une compréhension rigoureuse de la réalité essentielle ? "
Avoir été l'assistant de Dominique Aubier ne vous donne pas ce droit que vous vous octroyez, de détruire des années d’études et de recherches de la sorte ( de qui que ce soit d'ailleurs ) ...
Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. » (Ecclésiaste 1,2)
Merci Caroline de votre opinion.
Je vous remercie de fouetter ma vanité. Et je renouvelle mes excuses aux lecteurs qui seraient offusqués par la mise au point que je présente. Je ne demande pas mieux que d'être corrigé si une erreur se glisse dans mes textes. Je maintiens que Madame de Souzenelle a écrit des livres intéressants, ils contiennent cependant des erreurs fondamentales devant être rectifiées — et cela dans le plus grand respect pour sa personne.
Permettez de me sentir en affinités avec Caroline mr Domino... Qui êtes vous pour affirmer que Ads fait des erreurs fondamentales... Modestie de la vanité de ce que vous prenez pour Vérité (absolue) vous est semble t'il difficile... L'interprétation talmudiste ouvre à une multiplicité de vue et de compréhension...je ressens un caractère dominant et péremptoire qui dessert votre démonstration .. attention les contrition affabulatrices et langue de bois... vaniteux nous le sommes tous point barre .. Le reconnaître nous confronte à un paradoxe comme affirmer ce que je crois sans l'affirmer au point de fermer le débat .. Pil poul oblige... J'ai été interpellé à lire ce blog
A domino je voudrai rajouter qu'assurement il en connaît un morceau . et même probablement une connaissance approfondi de tous les sujets qu'il traite.... mais l'exercice est difficile que celui de mettre en avant son s'... Avoir au détriment de l'être de qui que ce soit... Plus on en connaît plus je suppose on se croit autoriser à corriger etc .. Dommage le discours est riche mais quelque chose cloche et l'intuition de Caroline à fait mouche ou ça fait tilt... merci à Domino.pour son savoir... Passionnant
Pas de problème j'accepte toutes les critiques. Et si j'écris une erreur, merci de me la faire connaître afin de progresser. Je remercierai celle ou celui qui me corrige. Domino
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