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vendredi 26 juin 2020

Plaidoirie pour une cause gagnée. 3 livres de Dominique Aubier.

Trois livres essentiels pour comprendre Israël et sa mission.

Voici 3 livres que j'estime importants pour la cause de l'Esprit. Rédigés pendant les années d'exil de l'Auteure, au plus près des sources de la Torah et du Zohar, ces ouvrages visent à l'élévation de la conscience quand bien même des intérêts créés voudraient la réduire au silence…


Sous ce titre générique, Dominique Aubier a écrit trois ouvrages essentiels donnant à comprendre le rôle du judaïsme dans le monde :

1. Le cas Juif ;
2. L'Urgence du Sabbat ;
3. Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque.

Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque définit l'Alphabet hébreu par rapport à la vérité fondamentale du réel et insère les lettres hébraïques dans la systémique du fonctionnement cérébral. L'exploration, lettre après lettre de l'édifice conceptuel de l'Alphabet permet de découvrir l'essence de la parole, d'accéder au Principe du Langage, fondateur d'humanité et de civilisation. 

L'Urgence du Sabbat présente une explication raisonnée du rituel sabbatique. Une enquête sur son symbolisme immuable permet de tracer le schéma du fonctionnement de l'esprit et d'y reconnaître le plan de guidage de la vie.
 
Le Cas Juif décrit l'ampleur de la pensée juive, sa force d'adhésion au réel, la vigueur ontologique de son langage. Ce livre met en évidence la spécificité d'Israël encadrée par cinq paramètres, le Verbe, le Peuple, le Pays, la Langue et le Temps. Cinq facteurs qui forment les cinq sépales du calice sur quoi s'épanouissent les pétales de la Rose d'Israël.

Ce triptyque est à mon sens un monument de la pensée.
Les trois volumes sont également disponibles séparément.


Plaidoirie pour une cause gagnée
Un triptyque initiatique de haut niveau





vendredi 8 mai 2020

Plaidoirie pour une cause gagnée. Triptyque de 3 ouvrages de Dominique Aubier.

Plaidoirie pour une cause gagnée.
Par Dominique Aubier

Sous ce titre générique, Dominique Aubier a écrit ces trois ouvrages essentiels :

1. Le cas Juif ;
2. L'Urgence du Sabbat ;
3. Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque ;

Ces trois volumes ont été rassemblés sous la forme d'un triptyque exceptionnel :



 Le Cas Juif décrit l'ampleur de la pensée juive, sa force d'adhésion au réel, la vigueur ontologique de son langage. Ce livre met en évidence la spécificité d'Israël encadrée par cinq paramètres, le Verbe, le Peuple, le Pays, la Langue et le Temps. Cinq facteurs qui forment les cinq sépales du calice sur quoi s'épanouissent les pétales de la Rose d'Israël.

L'Urgence du Sabbat présente une explication raisonnée du rituel sabbatique. Une enquête sur son symbolisme immuable permet de tracer le schéma du fonctionnement de l'esprit et d'y reconnaître le plan de guidage de la vie.

Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque définit l’Alphabet hébreu par rapport à la vérité fondamentale du réel et insère les lettres hébraïques dans la systémique du fonctionnement cérébral. L’exploration, lettre après lettre de l’édifice conceptuel de l’Alphabet permet de découvrir l’essence de la parole, d’accéder au Principe du Langage, fondateur d’humanité et de civilisation.

La cause que défendent ces trois ouvrages est bien entendu celle de l'Esprit.


mardi 23 janvier 2018

Annick de Souzenelle ou les errances des vagues à l'âme.

Annick de Souzenelle ou l'errance des vagues à l'âme…

« Combien de vérité un homme peut-il dire ?
Combien de vérité un homme peut-il supporter»
 se demandait le philosophe Nietzsche…

J'ai reçu plusieurs courriers qui m'ont demandé des explications à propos des ouvrages d'Annick de Souzenelle : on m'a demandé par exemple de préciser ce qu'est, dans la Connaissance ou dans la kabbale hébraïque, « la porte des hommes » ou bien « la porte des dieux ». Ce que je pense de la représentation qu'elle donne des séphiroth, de sa lecture de l'alphabet hébreu et de son commentaire de Genèse.
N'étant pas son commentateur, ce n'est pas à moi qu'il faut demander des explications sur sa pensée. Si donc vous avez lu ses livres et que vous ayez des questions, il convient d' écrire directement à l'Auteure, en confiant vos lettres aux bons soins de ses différents éditeurs. On m'a dit qu'elle avait la gentillesse de répondre à ses Lecteurs.

Il semble évident que « la porte des dieux » n'est pas un concept kabbalistique, pour la simple raison qu'il n'existe pas de dieux pluriels ni de polythéisme dans cette tradition. L'expression provient sans doute d'une autre tradition que l'Auteure a transposée dans ses écrits.
M'appartient-il d'éclaircir ces expressions métaphoriques qui, à leur tour, renvoient à des métaphores ? Donc des métaphores au carré, portées par des images allégoriques, versées dans un langage imagé ? Je comprends que ses lecteurs qui veulent aller plus loin s'interrogent. En tout respect de son travail, voici ce que j'ai saisi de son œuvre. Chacun se fera son opinion.

Le symbolisme mal compris.
La première faiblesse d'Annick de Souzenelle, en tout respect de sa personne, est qu'elle ne cite pas suffisamment ses sources. Notre attention s'en trouve dispersée dans une pensée oscillant entre des symbolismes incomplètement compris et une compétence qui ne repose pas sur une assise initiatique solide. L'auteure est certes pleine de bons sentiments et, je n'en doute pas, sincèrement croyante. Mais est-ce suffisant pour assumer une compréhension rigoureuse des Textes ?

Suis-je sévère ? Sans doute le suis-je trop
Regardons de près. Son commentaire de Genèse : tant qu'elle reprend les textes des Maîtres, tout va bien. Reprenant les choses bien connues de la Tradition, nul n'y verra à redire, mais quand elle se lance dans ses propres tentatives d'explications, cela semble moins robuste et ses commentaires s'embrouillent trop souvent dans un langage symbolique, certes plaisant, mais portant sur des symboles eux-mêmes déjà fort hermétiques.

Mon Maître m'a enseigné qu' « est initiée la personne qui est branchée sur le principe du commencement, sur le modèle placé à l'origine de toutes choses ». Or dans aucun de ses livres, l'Auteure ne parle du Motif d'Absolu, elle en ignore l'identité et méconnaît le fonctionnement des lois archétypales à l'intérieur de l'unité structurale. Ignore la Structure, le Système, l'Énergie et ses lois. Peut-on traiter de la Connaissance sans être informé de ces fondamentaux ?

Sa Symbolique du Corps humain : tout est juste aussi longtemps qu'elle rappelle ce que les Anciens en ont dit. On ne prend aucun risque à citer Lao Tseu. La chose devient plus incertaine face à la représentation séphirotique du corps humain : tel qu'elle le conçoit, ce schéma en perd sa pertinence. Il en résulte un cumul de notions amenées en désordre ne restituant pas l'édifice de manière orthodoxe et n'établissant pas la corrélation correcte avec la représentation issue du Sefer Yetsirah — l'ouvrage de référence qui a conceptualisé les séphiroth. On se reportera donc sur les ouvrages sérieux de la Tradition, de Gershom Scholem, du Maharal de Prague, d'Ezra de Gérone, de Cordovero.

Sa compréhension de la Daat est erronée.
On me reprochera de le signaler : la Daat n'est pas une Séphira. Le Sefer Yetsirah est formel à ce sujet. Ce n'est pas une Séphira et il n'y en a que 10, et non pas 11 ou 9. Abraham Aboulafia, le grand kabbaliste est lui aussi formel sur l'identité de la Daat. Confirmé par Moïse Cordovéro, l'auteur du Palmier de Déborah. Voir cette mise au point sur le sujet de la Daat. La compréhension altérée de l'arbre séphirotique qu'avance A. de Souzenelle présente un inconvénient : celui d'installer des erreurs dans l'esprit des lecteurs modernes. La technique de l'auteure n'emporte pas mon adhésion, consistant à mêler le savoir éprouvé des anciens — qu'elle ne cite pas — à ses propres incertitudes pour leur donner le contour de la chose démontrée.

Annick de Souzenelle dit qu'elle a été formée par des maîtres. Qui sont-ils ? De qui fut-elle la disciple ? À moins qu'elle ne soit la correctrice des concepts kabbalistiques édifiés par Rabbi Aqiba et Moïse Schem Tob de Leon, sur bien des points, elle est justement en contradiction avec ces grands Maîtres, prodiguant un enseignement confus, par instant regrettable en ce qu'il répand une vision troublée des concepts de la Tradition et de l'herméneutique hébraïque.

Dans une conférence donnée à Genève en 2007 et dont on peut retrouver le texte sur Internet, elle popularise des erreurs. J'ai repris ici certaines de ses paroles et je tente, non de corriger ses écrits car cela serait bien prétentieux, mais d'édifier quelque peu ses Lecteurs. Libre à eux de s'insurger à mes dépens.

— L'Auteure affirme que dans Genèse nous sommes "devant des récits qui sont uniquement des mythes". C'est là une confusion. En effet, le récit de Genèse n'est pas mythique mais archétypal et crypté : Genèse est codé en hébreu dont chaque lettre retrace un événement ontologique du processus de la Création.
— Berechit : elle affirme que ce n'est pas un moment historique. Or c'est justement le commencement même de l'Histoire. Par l'arrivée de l'énergie (le point) dans la structure Bet, l'Histoire commence.
— Bar - Echit : "un fils je pose" : je sais bien que le christianisme orthodoxe situe le Christ dans le processus de la Création, mais forçant cette lecture du premier mot de la Torah, elle fait l'impasse sur les décryptages classiques du Zohar et des longs commentaires de la Tradition hébreue.
Le référentiel cortical dans Berechit lui est totalement étranger.
— Sur la circoncision, le sens du rituel lui échappe, car non appuyé sur une compréhension éprouvée. Acceptera-t-elle de s'en instruire à la lecture du livre La Mission Juive ?

— Sur l'échelle de Jacob : son récit ne parvient pas à dégager l'archétype. Est-il présomptueux de ma part de rappeler que l'échelle, selon ce que j'ai appris, est une image de l'Echange Latéral entre l'Invisible et la Terre, entre le « Qui Sait » et le « Qui Fait », à l'image du motif cérébral ?
— Selon l'Auteure, l'aigle est "le gardien… qui garde le chemin de l'Eden". Que penser de cette méthode d'enseignement faisant beaucoup d'émules, consistant à prendre un symbole (aigle) et dire qu'il est un autre symbole (gardien) reporté sur un troisième symbole (chemin d'Eden) et croire au final que le report d'une image symbolique sur l'autre constituerait une explication ? Il en résulte une sorte de sensation poétique charmante, appuyée sur trois métaphores, satisfaisant peut-être un certain public, mais en aucun cas cela n'élucide les trois symboles évoqués.
Pour lire un symbole, la bonne règle est de se reporter à la grille de lecture, le Code des Archétypes. Dans le cas présent, s'agissant de l'Aigle, il faut être pragmatique et regarder exactement l'animal. Consulter un livre d'ornithologie (consulter la Science, partenaire de la Connaissance). Ailes en Gauche et Droite. Œil vigilant. Capable de voler. Rapace etc.  L'Aigle est l'image même de la structure d'absolu et de la Connaissance, raison pour laquelle les Amérindiens considèrent l'Aigle comme l'animal sacré. L'Aigle n'est pas le Gardien de la Connaissance : il est la Connaissance elle-même, survolant de haut la réalité des choses.

Me ferais-je des ennemis si je dis qu' A. de Souzenelle s'exprime en une écriture amène et agréable ? Mais pourquoi faut-il qu'elle ramène tout à une compréhension étriquée du christianisme, vers un Jésus pathétique, alors qu'il est un personnage puissant, considérable au regard de la civilisation et du sort de l'humanité ? Voilà ce grand héros, spirituellement missionné, réduit à la dimension d'un guérisseur occasionnel, moraliste prodiguant les bons sentiments alors qu'il fut un grand lutteur pour l'Esprit. Le vrai Jésus, celui dont le message m'a toujours ému, était autrement initié, pertinent et précis, un immense ouvreur de messianisme dans le processus historique. (Le cardinal Joseph Ratzinger (Benoît XVI) a écrit un très bel ouvrage sur le sujet, intitulé Jésus de Nazareth).
— Jacob et Esav : selon A. de Souzenelle, les deux frères seraient des symboles. En tout respect de sa personne et de ses recherches, puis-je préciser qu'une nouvelle fois, l'Auteure confond symboles et archétypes. Jacob et Esaü ne sont pas des symboles, ce sont des figures archétypales. Et peut-être même historiques. J'ai écrit une étude dont on m'a dit qu'elle était pertinente sur le sujet. L'Auteure estime, par exemple que Jacob, à son retour, fait des cadeaux « pour amadouer » Esav. C'est là une lecture innocente ramenant la subtilité intellectuelle de Jacob à une ordinaire psychologie comportementale. En réalité, Jacob sait très bien que son frère ne se laisse amadouer par rien. Il observe tout simplement la loi archétypale régissant les rapports entre Gauche et Droite dans une structure : la règle est la suivante, il faut donner au « Qui Fait » une compensation. Pourquoi ? On observera les rapports ontologiques entre Gauche et Droite. (Les rapports entre Gauche et Droite, entre Jacob et Esav, entre Ismaël et Isaac).
— La lutte avec l'Ange : son étude sur le passage de Jacob au gué de Yabok est étonnante. Pour éclaircir un texte difficile est-il suffisant  de dire « c'est l'Amour qui est vainqueur » ? Et c'est vrai, l'Amour triomphe à Yabok : encore faut-il dire ce qu'est exactement l'Amour. Est-ce l'effusion de sentiments quand il s'agit là d'une lutte contre un ennemi impitoyable ? Ce combat vaut à Jacob d'être définitivement nommé Israël ; la Tradition enseigne que Jacob a lutté contre Dieu lui-même — et certes pas contre quelque petite faiblesse personnelle. Ce qui a triomphé, ce sont les forces de Vie, aboutissement d'une existence de combat et de soumission aux signes de l'Invisible. L'identité de cette victoire se trouve cryptée dans le nom même d'Israël puisque Jacob en reçoit la distinction. Voir ce blog consacré au nom Israel.

J'apprécie l'écriture élégante d'Annick de Souzenelle. Cependant le contenu intellectuel résiste-t-il à l'inspection rigoureuse ? Que penser de son œuvre après le filtrage au tamis des critères initiatiques ? Qu'en est-il de la notion de cycles, de niveau d'organisation ? Qu'en est-il, dans son œuvre, des archétypes et de l'organisation systémique des lettres hébraïques ? Et Dieu sait qu'elle s'en rêve l'enseignante dédiée.
Ses livres, dans l'embrouillamini intellectuel qui caractérise notre époque, présentent cependant une singularité qui les distingue : ils charment le lecteur, flattent la sensibilité, touchent les sentiments, attirent l'attention par leur appel à une grande explication… qui justement ne vient jamais tout en laissant l'impression qu'elle y serait.
Et c'est là que ses ouvrages induisent un manque, en ce sens qu'ils occupent la tribune en prônant ce qu'ils ne donnent pas et peut-être même empêchent : il en résulte un attardement, peut-être même un dévoiement de la Connaissance dans sa conduction vers l'ouverture messianique.

Je présente mes excuses à ses nombreux Lecteurs qui pourraient être choqués de la dureté de mes propos.

P.S. Concernant la "Porte des Dieux". Ce n'est pas un concept kabbalistique. La confusion vient d'une mauvaise écoute de l'expression "La Porte des Yeux"… Une affaire de claire vision des choses renvoyant à l'expression "Peta'h Enayim" de Genèse 33, 14 qui désigne le lieu où Tamar a surpris Judas en train de fauter : "Elle a tourné ses Yeux vers la Porte dont dépendent tous les Yeux, disant que Ta volonté soit que je ne sorte pas vide de la maison…
 
Il peut également s'agir d'une confusion avec l'expression "la Porte des Cieux", dans le sens évoqué par le Zohar et signalé par Rabbi Hayyim de Volozhyn : « une parole impropre construit de faux cieux et des mondes pour Samaël… »
Dans un prochain Blog me sera-t-il permis d'aborder la lecture du Péché d'Ève ?
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